[S18] Douleurs, cicatrices et réflexion [libre][Terminé]

Mardi, 12:01 et 43 secondes


Bip.... Bip.... Bip....

*"L'incompréhension. Ce sentiment est le pire de tous. L'impossibilité d'agir qu'il provoque enrage les faibles tout comme les sages. Ensuite vient la peur. La peur de l'inconnu, du connu et du devenir. La peur de comprendre, parfois, ou d'agir trop tard. Finalement la vérité éclate. Simple, lumineuse et pourtant introuvable jusque là. C'est à ce moment qu'on agit. Pour le meilleur et pour le pire... Tout cela pour vous dire de vous préparer à l'examen de demain! HoHoHo..." *

Bip..Bip..Bip..Bip..Bip..

Pourquoi cette lecon revint à l'esprit de Beralath à ce moment précis? Impossible de le savoir avec certitude. Cette phrase, enseignée par son professeur de latin, était de loin la plus inutile que le jeune homme avait du apprendre (le professeur l'avait mis dans l'examen). Dans le manoir familial, il était pratiquement impossible d'être surpris. Le plancher grincait à chaque pas. Les meubles toujours aux mêmes endroits et les visites annoncées d'avance. Mais il n'était pas dans le manoir présentement. Ni à quelque part de connu. L'inconnu provoque parfois une certaine exitation. Dans ce cas précis, c'était l'inquiétude qui tronait. Epuisé autant mentalement que physiquement, l'élémentaliste dormait depuis la veille, lorsqu'il avait été amené d'urgence à l'infirmerie. Ce sommeil réparateur tirait malheureusement à sa fin.

*Ou est-ce que je suis?!?! Ou est-il?*

Beralath ignorait que Marc avait disparu, que lui-même n'était plus dans l'avion et même sa blessure semblait avoir disparu. Se croyant encore dans le combat, se redressa et regarda autour de lui. Deux erreurs en une seconde. Sa blessure au ventre n'était pas encore guérit et on l'avait dépossèdé de ses lunettes. Regarder était pour lui un réflexe qu'il avait gardé de sa jeunesse. Un réflexe qui, en temps normal, ne provoque aucune conséquence. Dans une salle d'infirmerie blanche avec de grandes fenêtres ouverte pour bien éclairer la pièce, il en allait autrement. La douleur monta en flèche. D'abord des yeux, ensuite des abdominaux. La dernière, le jeune homme pouvait l'endurer. Celle provenant des yeux était beaucoup plus intense. En fait, elle était tellement puissante que l'humain avait l'impression que sa tête allait exploser. Heureusement, elle se calma dans la minute, ne laissant derrière elle qu'une belle image flou de la pièce ainsi qu'une douleur supportable.

*Qui m'a enlevé mes lunettes? Ca va me causer beaucoup de problème... "Mais pourquoi tu ne me regarde pas dans les yeux quand je te parle? Pff t'es vraiment snob parfois! C'est quoi: je suis pas assez bien pour toi? Je suis inférieur parce que tu es riche et moi non? Mais répond moi!"... Oui, je me rappel très bien de la dernière fois. Trop peut-être. Peu importe. Il n'y a personne ici? Mais c'est complètement idiot! Heureusement que je ne suis pas du genre à faire des crises d'épilepsie. Bon, sortons d'ici. C'est pas en restant dans cette salle que je vais trouver de l'aide!*

Deux nouvelles erreurs. Beralath avait oublié (encore) sa blessure au ventre. Aussi il sauta du lit sans soucis. Et il attérit sur le ventre. Première cause: sa blessure; deuxième cause: avez-vous déjà asseyer de marcher en direction d'un toit? C'est extrêmement perturbant. Les signaux contraires qu'envoient les oreilles (les canaux semi-circulaires) et les yeux provoquent un conflit dans le cerveau généralement appellé le tournie (dans son cas, c'est pire car il "voit" deux image superposées, celle de ses yeux et celle de ses pouvoirs). Un bras sur son abdomène et l'autre tentant désespérément de trouver une surface plane pour se relever, l'adolescent était totalement perdu. Envolés ses repères. Le haut est-il vraiment le haut? Marchait-il vers le plafond, un mur ou un précipice? Cette situation très frustrante l'agacait. Après quelques tentatives, il réussit à se tenir debout. L'humain se recoucha sur le lit, sa blessure réouverte, les yeux larmoyant à cause de la douleur et insatisfait de sa situation.

*Retour à la case départ...*

[Ironie du sort: je fini par arriver à Laokess, et j'ai des dizaines de devoirs et des examens à venir... mais ne vous inquiètez pas, j'ai du temps à perdre maintenant. C'est tellement amusant les examens!]

Beralath réfléchissait en silence. Ce silence qui, généralement, s'offre à lui comme une bénédiction était aujourd'hui un calvaire. Aucun son, aucun humain, aucun soin. En manque cruel d'interaction, il faisait la seul chose à sa porté: réfléchir à une facon de satisfaire ses besoins.

*Un plan. C'est exactement ce qu'il me faut. Et une bonne crèpe arrosée de sirop d'érable. Rien ne remplace une bonne crèpe! Sauf peut-être deux. Alors là, deux-trois crèpes, avec en leurs centres une banane, des bleuets, des fraises, de la crème fouettée, de la crème patissière et... encore de la crème patissière! Le tout avec du sirop d'érable. Un délice! Heum... j'ai faim. Bravo Beralath! Tu as réussi à empirer ta situation! Parfois, je me...*

La porte s'ouvrit doucement pour se refermer l'instant d'après. Ceci ne manqua pas d'attirer l'attention de l'homme. Alors que les pas s'éloignait dans la salle, Beralath tenta malgré la douleur à deviner qui était la personne.

*Un visiteur. Probablement pas une infirmière, puisqu'il s'est arrêté à l'entrée. Il a cherché mais il était obnubilé par son désir. Cependant, son pas indique qu'il n'est pas pressé... donc quelqu'un avec peu d'intuition, mais qui sait ce qu'il veut, sans se soucier du reste.*

Un bruit de cadenas déverrouillé. Une porte, plus petite que la première, s'ouvrit. Bientot suivit d'une autre, et d'une autre jusqu'à ce que l'intrus trouve ce qu'il cherchait: une bouteille et quelque chose d'autre. Un objet mou. Il ouvrit la bouteille et versa de son contenu sur quelque chose. Etrangement, il ne semblait pas très hygiénique car la solution continua de se découlé sur le sol. Ensuite: un crissement. Ou un gémissement. Beralath ignorait ce qu'était le liquide mais il ne devait pas lui faire grand bien. L'inconnu ferma le contenant et le reposa dans l'armoire.

*Un voleur inattentif? Après tout, il a forcé la sécurité de l'armoire sans la clé, faute du bruit associé à son coulissement dans la serrure. Non. Il n'y a rien de précieux dans une telle salle, et puis il aurait gardé la bouteille. Non, ca doit être un étudiant. Un étudiant pas très propre mais un étudiant tout de même. Il semble possèder une force de caractère peu impressionnable. Donc, il est inattentif; fier; peu hygiénique; et probablement un étudiant. Cependant, certain éléments ne concordent pas. La fierté se construit avec les épreuves. Hors, son manque d'inattention reflète un manque d'expérience. Très très singulier comme personnage.*

Le visiteur utilisa l'autre objet. C'était un bruit très étrange. Beralath ne l'avait jamais entendu de sa vie. C'était comme si l'étranger s'amusait à frotter deux morceau de tissu ensemble. Quel intérèt avait-il à faire cela?

*Peut-être...*

Sa réflexion fut interropu par une vague de douleur. Impitoyable et brutale. Comme si cette dernière c'était retenu les minutes auparavent juste pour le faire souffrir. La respiration rauque, le jeune homme tentait d'annihiler mentalement ses messages neurals. Ca concentration était telle qu'il n'entendit même pas le silence, ou plutot l'absence de bruit. Mis-à-part lui. Puis, l'étranger respira un bon coup et s'approcha jusqu'à la sphère visible de Beralath. Malgré la faible quantité de détails qu'offrait cette vision, son utilisateur recu les dernières données physiques de l'intrus: une jeune fille, maximum dans la quinzaine. Une nouvelle vague de douleur surgit de ses rétines brulées.

*Je doit vraiment faire pitié dans cette situation... Cependant, je dois avouer que c'est en partie ma faute. J'aurais du réfléchir avant d'agir... Toujours réfléchir avant d'agir. Hé! Elle doit savoir ou je suis... Ca faudrait la peine d'y demander... j'espère que ca ne fera pas trop mal si je m'assis.*

Alors qu'elle se dirigeait en direction de la sortie, Beralath se redressa avec beaucoup de difficulté sur le lit. Il rassembla ses forces et s'adressa à la visiteuse, le souffle court à cause de l'effort.

-"Attendez, demoiselle." Il respira difficilement avant de continuer. "Pouvez-vous... me dire... ou... je... suis présentement? Ce...serait très... très apprécier... de votre part."

Il toucha son abdomène ruisselant de sang, réalisant pour la troisième fois qu'il s'était blessé au ventre. Il sourit difficilement à son interlocuteur et pousuivit.

-"Et, si ca... ne vous... dérange pas... le néces... saire pour me... faire un bandage... du tissus et du... Polyspor*n (pas de pub!)... s'il y en a."

Gravement blesser, ces efforts lui coutèrent beaucoup. Sa respiration, déjà laborieuse, s'empira. Il devait se reposer, mais pas avant d'avoir nettoyé ses blessures. Si seulement il avait du feu pour cicatriser ses blessures! Mais que ferait un objet inflammable dans une infirmerie?

La jeune fille posa la main sur la porte prête à sortir mais quelque chose la retint. Une voix.

-"Attendez, demoiselle. Pouvez-vous... me dire... ou... je... suis présentement? Ce...serait très... très apprécier... de votre part."

Keachie se retourna, ses cheveux suivant le mouvement. L’homme aux cheveux châtains s’était assis. Avoir prononcé ses paroles semblaient lui avoir prit énormément d’effort. Mais pourquoi poser une question ainsi? Ne savait-il pas? Il n’avait qu’à ouvrir ses yeux et regarder, mais il ne le faisait pas. Peut-être s’était-il blessé les yeux, ou encore était-il tout simplement aveugle. La deuxième solution semblait la bonne puisque il ne semblait pas souffrir à cet endroit. Non, sa blessure était au ventre, d’où le sang sortait goûtant à l’air de l’extérieur. Pendant que ses yeux étaient posés sur les trous rougeâtres, une main s’y posa. Les yeux de l’adolescente remontèrent sur le visage de l’homme souffrant. Il essayait de sourire, mais ça ressemblait plus à une grimace qu’autre chose.

-"Et, si ca... ne vous... dérange pas... le néces... saire pour me... faire un bandage... du tissus et du... Polyspor*n... s'il y en a."

*Dans quoi vient-il de m’embarquer? Comme si je m’y connaissais en médecine.* Pourtant, plus elle le regardait, plus elle se convainquait qu’elle ne pouvait pas la laisser dans cet état. Il venait de puiser une grande partie de son énergie pour demander son aide. Allait-il le laisser dans son sort?

Keachie prit une grande respiration et utilisa ses pouvoirs de télékinésie pour coucher le jeune homme lentement, pour ne pas empirer ses blessures. Une fois couché, elle se dirigea vers l’armoire de tantôt et répéta l’opération de quelques instants plus tôt. Elle avait une petite idée en tête, mais qui allait être risqué vu qu’elle n’a jamais pratiqué ce genre de chose avant. Kea prit ce dont elle avait desoin : bandage, polyspor*n, tel il l’avait demandé, une bouteille d’eau pour nettoyer et du fil et une aiguille. [Je t’ai dispensé de l’alcool! XP] La jeune fille s’approcha de du jeune homme. Elle se prépara autant mentalement et physique en plaçant ses "instruments".

-Tu es à l’infirmerie de l’école E3, lui répondit-elle.

Elle prit la bouteille d’eau et commença à nettoyer sa plaie.

-En passant, moi c’est Keachie.

Elle reposa la bouteille mit sa main au-dessus de l’abdomen sans pour autant y toucher. La main devenait lentement de plus en plus chaud, et encore. On pouvait même apercevoir un léger aura rouge venant se dessiner sur chaque contour de la main. Plus les secondes passaient, plus la main devenait chaud et, enfin, elle prit en feu. Des flammes jaunes dansaient au dessus de sa main. Keachie commença à cicatriser. L’opération dura plus d’une heure… [Je vais être franche, je ne sais pas vraiment comment un cicatrise alors imaginons en gros qu’elle a recousu les blessures comme un pro! On doit les recoudre au moins, ou il faut faire autres choses. Quoiqu’il en soit, si quelques choses ne fonctionne pas là dedans, dites le moi, je vais le changer. =)]

Assis sur le rebord de la fenêtre, Kea regardait la nature en attendant que le jeune homme se réveille. S’était-il évanouie de douleur, ou encore endormie après l’opération, ou peut-être il était réveillé mais se reposait maintenant. Keachie l’ignorait, juste après l’opération, le blessé était resté couché et n’avait ni bougé, ni parlé. La fille en avait profité pour ranger le matériel et attendre patiemment qu’il se réveille.

Beralath vécu l'expérience la plus troublante de sa courte vie: être toucher par quelque chose sans chaleur. Trop épuisé pour combattre cette force, il se laissa guidé par elle. Son esprit vabagondait déjà au bord de l'inconscience. Le combat, la douleur et ses blessures commencait à venir à bout de sa velonté.

*Tout serait tellement plus simple si j'abandonnais. Plus de douleur, plus de complication, plus de mort, plus de rien.[Dans le sens zéro douleur, pas + !] Le vide complet. Mais quelque chose m'empêche de tout lâcher. Un besoin insastifait. Une promesse irréalisée. J'ai juré de protèger tout ceux que je pouvais protèger. Vais-je abandonner maintenant? Il en faut bien plus pour m'empêcher de réaliser mes rêves. Une blessures ridiculement superficielle ne me bloquera pas! Elle en attend bien plus de moi. Je ne vais tout de même pas la laissé à Elle-même à cause d'une boutille! A chaque fois que je tomberai, je me relèverai plus fort. Chaque bataille perdu est une bataille reportée. Telle est mon choix de vie et je le respecterai! Et...*

-Tu es à l’infirmerie de l’école E3

Le jeune homme ne l'avait même pas entendu arriver. Au grand dam de celui-ci, elle commenca à nettoyer ses plaies. Il voulu lui partager son opinion sur la question mais elle l'interrompa.

-En passant, moi c’est Keachie.

Après avoir attendu quelques secondes, au cas ou elle avait quelque chose d'autre à ajouter, il retenta d'exprimer l'inutilité de le dorloter de la sorte mais il n'eut pas le temps. Une terrible douleur lui déchira l'abdomène et il perdit instantanément connaissance.

Une heure et quart après le début de l'opération, soit à approximativement 13:17 et 33 secondes, Beralath se réveilla. Un dur retour à la réalité. Il était entrain de rêvé d'un bon steak de filet-mignon, mangé avec ses parents. Mais ceux-ci sont morts. Il soupira. S'apitoyer sur son sort ne changera rien.

*A chaque fois que je tomberai, je me relèverai plus fort.*

Sa détermination remontait lentement. Protèger ceux qui en ont besoin est sa raison de vivre. Mais avant de penser au autre, il devait s'occuper de lui. Blesser, il n'était qu'un poid mort. Bientot, il sera remi et pourra aider ceux qui le veulent. Mais pas tout de suite. Quand cette... image de l'infirmerie disparaitra ainsi que la plaie... la plaie! L'humain tâta délicatement son ventre de la main. Toute les blessures avaient été fermées et... coagulées? La texture était la même tout en étant différente. Cependant, une légère odeur de brulé flottait dans l'air, le laissant perplexe, très perplexe...

*Elle n'a quand même pas... mais ou elle est d'ailleur? Et quelle heure est-il? Je suis rester combien de temps dans le coma? Tant de questions sans réponses! Elle pourra les répondre..*

Avec beaucoup de précaution, il se releva et s'assit sur le bord du lit. Il envoya une impulsion, histoire de la trouver. La topographie de la pièce s'imprima dans sa mémoire, excepté une personne, de petite taille, qui regardait à l'extérieur. Il tourna la tête vers la silhouette, par pure politesse, et s'exprima ce qu'il voulait dire avant l'intervention de Keachie.

-Vous savez, demoiselle, ce n'était vraiment pas nécessaire. Je souhaitait simplement bander mes blessures. Pas les guérir... mais je vous en suis éternellement reconnaissant. Sauriez-vous s'il y a une canne quelque part? Histoire de ne pas frapper un mur?

Il se leva, malgré l'impression de malaise que cela provoquait, et se tourna vers "sa guérisseuse de 13 ans".

-Vous savez, je n'aurais jamais pu faire une telle chose sans votre intervention. Malgré un certain désagrément, ca ne me fait presqu'aucune douleur grace à vos cicatrices merveilleusement bien réussies. Vous devriez considéré... le fait de de... venir une... infirm...ière...

Sa blessure était peut-être cicatriser mais elle n'était pas guéri. Il fut pris d'une faiblesse et s'assit subitement sur le plancher de verre. Légèrement étoudi par le mouvement brusque, il réussit à sourir et réitéra sa requête.

-Oui, une canne, ca serait très bien, s'il vous plait.

-Vous savez, demoiselle, ce n'était vraiment pas nécessaire. Je souhaitait simplement bander mes blessures. Pas les guérir... mais je vous en suis éternellement reconnaissant. Sauriez-vous s'il y a une canne quelque part? Histoire de ne pas frapper un mur?

Le regard de l’adolescente se retourna vers le blessé qu’elle n’avait pas entendu bouger. Il se leva et Keachie fit de même prête à l’attraper s’il venait à perdre l’équilibre puisque son opération était encore fraîche.

-Vous savez, je n'aurais jamais pu faire une telle chose sans votre intervention. Malgré un certain désagrément, ça ne me fait presque aucune douleur grâce à vos cicatrices merveilleusement bien réussies. Vous devriez considéré... le fait de de... venir une... infirm...ière...

*Devenir infirmière? Non, surtout pas! Ce n’est pas mon truc.* En pensant, elle vit l’homme s’asseoir brusquement sur le sol probablement dû à un étourdissement. La jeune fille avança d’un pas mais arrêta son geste et écouta sa requête.

-Oui, une canne, ça serait très bien, s'il vous plait.

Une canne donc… Où pouvait-il bien y avoir une canne? Les yeux rougeâtres de Keachie balayèrent l’endroit à la recherche d’un canne ou de quelque chose qui pourrait bien faire l’affaire. Voilà! En plein ce qu’elle cherche.

La jeune fille se dirigea vers un coin de la pièce et prit la canne accoté sur le mur qui n’attendait qu’à ce faire prendre. Kea la prit et retourna vers le jeune homme assis par terre. Elle lui tendit la canne de façon à ce que le bout lui arrive dans la main puisque il avait les yeux fermés pour une raison encore inconnue à Keachie. Sentant que l’homme tenait bien la canne, elle l’a lâcha sans peur qu’elle tombe et alla se rasseoir près de sa fenêtre juste à côté. Habitué de dire ce qu’elle pense, elle laissa ses mots sortirent pas eux-mêmes :

-Tu es quelqu’un d’assez étrange mais tu sembles quelqu’un de bien? Qui es-tu?

Toujours avec son visage n’exprimant que rarement de l’émotion, elle regardait l’homme attendant patiemment la réponse. Elle décida de profiter du silence pour lui demander ce qui l’intriguait en particulier :

-Pourquoi gardes-tu les yeux fermés?

Keachie tourna sa tête et ses yeux passèrent de l’inconnue à la beauté de la nature. Un petit oiseau vint se poser joyeusement sur une petite branche et fixa du regard la jeune fille. Il tourna sa tête, curieux, et prit son envol. Les yeux de Keachie se reposèrent sur l’homme.

Beralath attrapa fermement l'objet que lui tendait Keachie. Il glissa sa main le long du baton. Ses doigts caressèrent longuement le flan de l'objet. De toute évidence, ce joyau devait valoir une petite fortune à lui tout seul. Du moins sentimentalement. Allez savoir pourquoi quelqu'un l'a abandonné ici... mais ce n'est pas cela qui empêcha l'élémentaliste de l'adopter.

*C'est une canne de bonne qualité. Son grain, son essence et sa finition le crie à qui sait l'entendre. Ses fines gravures, le polissage, l'artisan a du prendre de longues heures pour réaliser ce chef-d'o...*

-Tu es quelqu’un d’assez étrange mais tu sembles quelqu’un de bien? Qui es-tu?

Surpris, il tourna la tête vers la jeune fille. Quelque chose clochait avec cette fille. Elle était trop mature pour son age. Mais avant de ce prononcer, il lui manquait quelque chose. Un détail, la dernière pièce d'un casse-tête. Ce petit élément l'empêchait de se donner une opinion juste de Keachie. Il se décida tout de même à répondre mais il n'eut pas le temps de se relever qu'elle lui posa une autre question.

-Pourquoi gardes-tu les yeux fermés?

*Pourquoi tous ceux que je croise sont comme ca? Ce ne sont que des détails. Le nom, j'admet que c'est pratique mais il n'est pas bon d'en savoir trop avant le bon moment. Allons s'y pour le vague dans ce cas.*

Avec l'aide de la canne, l'élémentaliste se releva sans trop de difficulté. Il ignora momentanément les questions et fouilla la table de chevet adjacent à son lit. En quelques secondes, il avait trouvé l'objet tant convoité: ses lunettes. D'un geste habitué, il les placa devant ses yeux et se retourna vers la jeune fille. Beralath se présenta de la facon qu'on lui avait toujours appris: une présentation officiel.

-Je suis Beralath Leni, dernier héritier de la famille Leni. Trentième descendant direct de Gardan Leni, fondateur de la famille Leni, et descendant indirect de la ro... je m'égare.

Il replaca ses précieuses lunettes et répondit vaguement, comme prévu, à la dernière question.

-Je suis, pour résumer, aveugle.

*Voilà! Fini ces questions dérangentes! Maintenent allons manger! Il doit largement être passer l'heure du repas depuis tout ce temps. Ca ne lui dérangera probablement pas que je lui fausse compagnie. Elle regarde une fenêtre depuis plusieurs minutes. Manger, c'est la vie. Regarder, c'est facultatif.*

-Je suis vraiment désoler, mais je dois tirer ma révérence. Je n'ai pas été nourri depuis... longtemps et ce besoin doit être comblé dans les plus bref délais.

Cependant, son coté bienveillant l'empêchait de courir vers la porte. Keachie était là depuis bien longtemps et elle devait être affamé elle aussi. Elle devait être épuisé par l'opération. Il ne pu s'empêcher de lui demander.

-Vous êtes ici depuis bien longtemps vous aussi... Auriez-vous faim par hasard? Ou préférez-vous regarder... ce que vous regardez?

Le jeune homme se releva assez facilement avant de prendre ses lunettes qu’il plaça habilement sur ses yeux et de répondre à l’adolescente.

-Je suis Beralath Leni, dernier héritier de la famille Leni. Trentième descendant direct de Gardan Leni, fondateur de la famille Leni, et descendant indirect de la ro... je m'égare.

Sans pour autant le laisser voir, Keachie fut surprise de la réponse de son interlocuteur. Elle n’en demandait pas autant, son nom aurait suffi. Au moins il s’était arrêté, sinon Keachie l,aurait probablement arrêté elle-même. Donc Beralath était son nom! *Jamais entendu parlé! M'ouin, c'est un peu normal, je viens d'arriver...*

-Je suis, pour résumer, aveugle.

Comme le doutait Keachie. Une chose la troublait toutefois; pourquoi avait-il dit pour résumer? Est-ce bien plus complexe que juste être aveugle? Question sans réponse. Keachie lui aurait bien posé la question mais elle n’eut pas le temps car il reprit parole et changea de sujet.

-Je suis vraiment désoler, mais je dois tirer ma révérence. Je n'ai pas été nourri depuis... longtemps et ce besoin doit être comblé dans les plus bref délais.

*Ah oui?! Et comment tu comptes trouver la cafétéria si tu es aveugle.* Cette phrase, Kea se retint de la lui dire en pleine face, ce qu’il aurait été assez impolie de sa part. Quoique que ça n’avait pas si d’importance pour elle. La jeune fille regarda Beralath qui était toujours là. *Et bien, pourquoi ne va-t-il pas manger?* pensa-t-elle.

-Vous êtes ici depuis bien longtemps vous aussi... Auriez-vous faim par hasard? Ou préférez-vous regarder... ce que vous regardez?

Voilà pourquoi...

*Faim? On voit bien que ce n’est pas lui qui vient d’opérer. Je dois dire que ça m’a plutôt enlevé l’appétit.* Malgré tout, elle regarda une dernière fois ce qu’elle regardait, comme le dit le dénommé Beralath, et se leva près à partir. Elle allait bien voir rendu là-bas si elle a encore faim. C'est vrai que ça faisait pour elle aussi un moment qu'elle n'avait pas eu la chance de manger.

-Et bien allons-y! Juste avant, cesse de me vouvoyez, veux-tu?

Même si c’est pour être poli qu’il vouvoie, ce n’est que des mots, et parfois, quand les mots ne dépassent pas la pensé, ils ne veulent rien dire. Et c'est d’un pas décidé que Keachie se dirigea vers la porte, direction cafétéria! Enfin, s’ils arrivaient à la trouver.

La jeune fille s'était levé. Lentement et sans presse. Elle allait l'accompagné même si elle n'avait pas faim! Cette conclusion hative perturbait Beralath.

*Pourquoi veut-elle y aller si elle ne le veut pas? Pourquoi faire le contraire de ce qu'elle veut? Je ne comprend pas. Au manoir, Si on veut manger, on mange. Si on veut lire, on lit. Pourquoi manger si on l'on n'est pas affamé? Je ne la comprend définitivement pas...*

Son visage laissait transparaitre tout son désarroi. Comprendre les autres n'avait jamais été son point fort mais il se forcait à corriger ce défaut, ce manque d'empathie. Toutefois, cela était beaucoup plus dur qu'à faire car l'enfance de Beralath s'était écoulé sans véritable ami. Il avait vécu seul, dans l'ombre, avec ses livres. Les livres n'ont pas de personnalité. Ils disent se qu'ils ont à dire et c'est tout, sans argumenter, sans plus de détails et ils ne changent jamais. On n'est jamais surpris par un livre. Un humain par contre...

-Et bien allons-y! Juste avant, cesse de me vouvoyez, veux-tu?

*Définitivement au-delà de mes capacités de raisonnement...Vraiment incompréhensible... j'espère que les autres étudiants sont plus normal. Dans la masse, il doit y avoir au minimum un élève sensiblement identique à moi psychologiquement! C'est pas comme si un gros monstre les avaient tous enlevés! Ils doivent être présentement dans la salle à diner communautaire, à déguster tous les bons plats! A oui, ma réponse... c'est...*

-Non. Je suis désolé mais je ne tutoie que mes amis de longue date.

Il visualisa la salle un instant et se dirigea vers la porte. Le jeune homme hésita un instant avant de rajouter:

-J'espère que ca ne vous dérange pas trop.

Puis il sortit. Il huma l'air quelques secondes et se tourna vers la gauche. L'odeur venait de par... ce coté!

-Keachie, vous devriez vous presser! Le fumet nous guidera vers la salle à diner communautaire. Mais il faut faire vite. L'odeur semble déjà s'effacer.

Il partit à marcher, utilisant sa canne comme une simple canne de marche. D'ailleur, il s'avancait avec une aisance déconcertante pour un aveugle...

[La suite... bon je sais pas encore mais ca va venir. Keachie! Un nom pour la suite s'il vous plait!]
[édit1: Bon, j'ai fait une erreur, c'est tutoie que je voulais dire... Merci Keachie!]
[édit2: J'y crois pas, je fais même des erreurs dans mes édits!]
[édit3: La suite dans "Désir, mirage et faim de loup!" ]
[édit4: Encore! Bien oui, la suite est devenu (peut-être) "Dans la sauce jusqu'au cou."!]

[/Regarde autour d'elle/ Moi? *Et qui d'autre?* Bon, hum, je sais pas moi... À la bonne heure! C'est bien, non? Ou peut-être Suivons l'odeur, mais lui je l'aime moins. Ou encore, si on mélange les deux, ça fait À la bonne odeur!, mais encore là ça sonne bizarre. Que penses-tu de No Name, mais c'est ennuyant! Bon ben amuse toi dans les choix que j'ai proposé! XP]

Édit

-Non. Je suis désolé mais je ne tutoie que mes amis de longue date.

*Ah génial! On dirait qu'on est retombé dans les années 80 où tout le monde se vouvoyait.* Bon, Keachie avait bien compris à sa façon de dire que s'obstiner n'allait servir à rien. Il était probablement aussi têtu que cette dernière.Il se dirigea alors vers la porte d'un pas un peu trop décidé pour un aveugle. *Aveugle! Me semble oui! Il ne m'a effectivement pas tout dit.*

-J'espère que ca ne vous dérange pas trop.

*J'imagine juste qu'il va falloir que je m'habitue!* À ce moment, il sortit à l'extérieur de l'infirmerie. Soudain, une voix se fit entendre venant de l'extérieur de l'infirmerie.

-Keachie, vous devriez vous presser! Le fumet nous guidera vers la salle à diner communautaire. Mais il faut faire vite. L'odeur semble déjà s'effacer.

*Il veut rire de moi? Il est vraiment en train de se diriger par l'odorat!* Sans rien dire, Keachie sortit à son tour de l'infirmerie et suiva le "chien".

[Ah ouais, effectivement ce n'est pas très long mais le principal est là: Keachie suiva Beralath! XP]
[edit: suite: http://veaulimousin.heavenforum.org/salles-et-couloirs-f59/s18-dans-la-sauce-jusqu-au-cou-pv-beralath-t2810.htm#42673]