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 [S18] Tout ça pour ça... [Fini]

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Aïline
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MessageSujet: [S18] Tout ça pour ça... [Fini]   [S18] Tout ça pour ça... [Fini] Icon_minitimeMar 24 Aoû 2010 - 19:46

[Suite directe de ce topic. Vous y trouverez la description détaillée du monstre, je rédige en partant du principe que vous l'avez déjà lue, sinon ce serait trop lourd. Elda, Aïline et Adel vous êtes des élémentalistes de l'air, débrouillez vous pour rejoindre ce topic x). ]

Le monstre traversa les étages et leurs murs de bétons, comme s'ils n'avaient été que du papier. Les pics de roches tournoyaient, forçant les barrages sans difficulté. Prisonniers de ses griffes, Alejandro et Lycast, inconscients, étaient ballotés, d'un côté, de l'autre, sans pour autant recevoir les gravats que les parois trouées laissaient tomber. Il finit rapidement son ascension, après être passé à travers cinq étages environ. Toujours en lévitation au dessus du sol, il attendit, ses yeux globuleux perdus dans le vide, complètement inexpressifs. Mais s'il avait l'air absent et inattentif, ses griffes n'avaient pas déserré leur étreinte sur ses proies. Il semblait attendre quelque chose, dans ce hangar désaffecté où il venait de pénétrer.

La lumière du jour passait difficilement à travers les fenêtres sales, pourtant nombreuses et l'entrepôt mal éclairé, se dessinait devant eux, formes imprécises et inquiétantes. Des étagères gigantesques occupaient tout l'espace. La moitié était vide, l'autre contenait tout ce dont on avait besoin pour faire vivre un régiment pendant des jours : fruits, légumes, conserves, d'énormes paquets de pâtes ou biscuits, produits d'entretien et bien d'autres encore. Mais en dehors du papier toilette et des pots de confiture, il n'y avait rien. Personne. Pourquoi donc la bête s'éternisait-elle dans ce lieu désert ? Avait-elle l'intention d'empiler les prisonniers aux côtés de l'essuie tout et des conserves de tomate ?

La réponse ne fut pas longue à attendre. Surgie de nulle part, et résonnant dans l'immense salle, une voix sévère et froide s'éleva.


Que tous rejoignent le rez-de-chaussée immédiatement.


Ce qu'il ignorait, c'est que l'ascenseur était déjà occupé par un groupe de réfugiés qui soutenait tant bien que mal un vieil homme très mal en point. D'ailleurs, l'annonce à peine finie les pans métalliques de l'ascenseur s'ouvrirent. Ou plutôt une étagère remplie de bananes coulissa pour s'ouvrir sur la cage d'ascenseur, de laquelle deux jeunes femmes, un loup, un vieillard et un homme descendirent. Le monstre resta immobile, continuant de fixer le mur droit devant lui.

Les nouveaux arrivants n'eurent pas le temps de se demander ce qu'il se passait. Du trou béant qu'avait laissé l'horrible insecte derrière lui, surgit un aigle écarlate, à l'envergure impressionnante, qui tenait entre ses serres un enfant d'environ cinq ans. Ils évitèrent soigneusement l'affreuse bête pour venir se poser à côté du groupe hétéroclite. Sans quitter des yeux le monstre, le gamin serra la main de Keen, tandis que l'aigle frottait sa tête affectueusement sur son épaule. Irys et Wigzi étaient tous deux méconnaissables, et ce n'était certainement pas le moment des débordements d'affection, mais leur soulagement de voir une tête familière, un ami même, en vie était tel qu'ils ne purent retenir leur geste.

Tout s'enchaîna ensuite très vite. Une ombre sauta en dehors du trou, à la suite de l'aigle. Souple et rapide, elle se précipita en quelques gestes fluides devant l'insecte géant. Là, elle s'arrêta faisant face à son ennemi. C'était un homme au teint blafard. Ses yeux rouges, ses traits tirés par la colère et le katana qu'il brandissait le rendaient effrayant. Sur son bras des mots avaient été écrits au feutre indélébile. Un prisonnier. Le regard fou et plein de haine. Irys poussa un cri.


Kazuma !

Mais même s'il s'agissait bien de lui, le jeune homme ne prêta aucune attention à l'avertissement que l'aigle lui criait. Et sans prévenir il passa à l'attaque. Il s'éleva à une vitesse incroyable, s'approchant de plus en plus de son adversaire. Ce dernier sortit de sa torpeur et tenta d'entraver son avancée. Des éclairs zébrèrent la pénombre mais Kazuma les évita, feintant à droite, sautant à gauche. Il volait, prenant appui sur des courants d'air invisibles, en s'avançant toujours plus près du monstre. De ses pattes où gisaient les corps inconscients de ses proies. La bête changea alors de stratégie. Les éclairs furent remplacés par des lances enflammées qui s'évanouissaient au niveau du sol sans avoir fait mouche. Kazuma avec une aisance démoniaque, continuait à les éviter, surfant sur les vents, inaccessible. Il fut bientôt assez proche de la patte pour lui porter un coup. Un seul. Son katana trancha l'air pour percuter la cheville. Et se briser net. Là où il n'y avait à l'instant que braises et flammes, une pellicule rocheuse venait d'apparaître, protégeant la cheville. Indestructible. Surpris, Kazuma perdit un peu l'équilibre mais se ressaisit.

Trop tard. La seule patte libre de l'insecte le percuta de plein fouet. Si rapide, qu'il n'eut pas le temps de la voir arriver. Si silencieuse que même un elfe ne l'aurait pas sentie venir. Personne n'aurait pu supposer qu'une telle masse pouvait se mouvoir avec une telle rapidité. Ses griffes transpercèrent sauvagement le torse de Kazuma pour ressortir presque aussitôt. Un hoquet de surprise. Une goutte de sang à l'encolure des lèvres. Et des giclées écarlates sur son torse.

Le corps de Kazuma s'effondra sur le sol. Inerte et sanglant.

Un cri d'horreur s'éleva près du trou. Un nouveau groupe s'était issé hors de l'ouverture. Parmi eux, Kayla, une jeune elfe qui s'était éprise de cet homme, cet homme qui venait de tomber. Cet homme qui ne se relèverait plus. Les autres la poussèrent néanmoins loin de la bête. Eraykes, Zhae, Adarion, Lilium et Aqua l'entourèrent pour la soutenir.

Le monstre était à nouveau immobile et aussi inexpressif que le marbre. L'ascenseur s'ouvrit sur ce tableau, figé par l'horreur. Une dizaine de soldats en sortit avant de le renvoyer à ceux qui suivaient. Celui qui devait être le chef analysa rapidement la situation, hocha la tête devant l'insecte de pierre et cria quelques ordres brefs que tous s'empressèrent d'appliquer. Quatre gardes entourèrent le premier groupe, se gardant bien de s'approcher du loup et de l'aigle immense, tandis que quatre autres rejoignirent le second. Les deux derniers coururent vers le corps sans vie de Kazuma afin de le dégager. Le premier attrapa les jambes, l'autre sous les épaules... Un cri suraigu leur déchira les tympans et un tourbillon de flammes les encercla. Avant qu'ils n'aient pu esquisser le moindre geste, l'étau enflammé se resserra. Mortel. Et les hurlements d'agonie qu'ils poussèrent furent bien plus horribles que celui de la bête.

Lorsque les cris se furent atténués, les flammes disparurent enfin, libérant les corps calcinés des deux gardes. Morts. En revanche celui du combattant aux yeux rouges avait été épargné.

Un frisson d'angoisse parcourut l'assemblée. Certains gardes reculèrent, livides. Le chef regardait désormais l'insecte repoussant avec beaucoup moins d'admiration, et plus aucune goutte de respect. N'était-il pas la création de leur Chef ? N'était-il pas de leur côté ?

En parlant du loup...

L'étagère aux bananes coulissa une nouvelle fois, et un homme vieux comme le monde pénétra dans l'entrepôt. Les ans avaient sillonné sa peau, blanchi ses cheveux, mais ils n'avaient su courber le dos droit et fier de cet homme hors du commun. Ni ôter le charisme qu'il dégageait, clouant au sol quiconque voudrait le défier. Pourtant ici, quasiment tous le méprisaient. Le haïssaient même.

Derrière lui trois autres hommes en noirs, des gardes, encadraient Kiros, Tatts et Awac. Ils restèrent en retrait alors que le Chef s'avançait. Aucune expression ne trahit son visage impassible tandis qu'il regardait, mains jointes dans son dos ce qu'il considérait à la fois comme une oeuvre d'art et une machine à tuer. A dominer.

Première réaction de l'insecte géant. Ses yeux humides et globuleux croisèrent ceux, fiers, de son créateur. Le suivirent tandis qu'il approchait, dans un silence de mort. Le vieil homme en blouse s'arrêta alors tout près de la bête et sourit. Il se tourna vers l'assemblée, et ouvrit les bras, comme s'il avait voulu tous les serrer en même temps.


Quel chef d'oeuvre, vous ne trouvez pas ? Un miracle que jamais la science n'avait atteint. C'est magnifique vous n'est-ce pas ?


Il avait le ton mielleux du nouveau papa qui parle de son bébé. Sauf que se mêlait à cette fierté et cette tendresse, une dose de folie, presque palpable alors que ses yeux gris allaient de son enfant à son public.

Vous pouvez essayer d'utiliser vos pouvoirs ridicules sur lui. Vous ne pourrez qu'échouer et subir le sort de votre compagnon. Il est inutile pour vous de se rebeller. Vous n'avez aucune chance.

Ses yeux fous exaltaient, triomphants. Il en arrivait au moment qu'il avait toujours rêvé. Aux mots qu'il avait tant de fois soigneusement répétés. A son heure de gloire.

Il ne vous reste qu'à vous rendre. L'heure des élémentalistes et leur bassesse est terminée. Il est temps d'évoluer et de se civiliser. Arrêter de penser comme des bêtes et laisser son instinct nous manipuler. Il n'y a qu'à voir à l'Ouest, où les peuples se déchirent et s'entretuent, à cause de cette rivalité primitive et sauvage. Rendez-vous élémentalistes. Rendez-vous et vous assisterez à la réalisation de mon rêve. Du rêve de tout un chacun. Imaginez Laokess sans querelles, avec des citoyens égaux sans distinction de race ou d'élément. Oui, même d'élément. Il suffit que vous abandonniez tous la magie afin de vous tourner vers la science et l'avenir. En partant sur ce pied d'égalité cet avenir ne peut être que plus beau. Allons, collaborez et aucun mal ne vous sera fait.

De quoi parlait-il ? Une nouvelle ère, un nouveau monde... sans magie ? Dont il serait à la tête ? Il était complètement fou. Jusqu'où sa jalousie l'avait-elle poussé... ?

Le Titivillus lit plus ou moins dans vos pensées. Disons qu'il sait si vous êtes avec ou contre moi. Et cela sera une raison suffisante pour vous éliminer. Réfléchissez bien avant d'agir. Je vous laisse quelques instants pour remettre de l'ordre dans vos pensées. Et accepter mon offre.

Mais ils allaient tous y passer ? Qui, en l'espace d'un instant pouvait se faire à l'idée d'être réduit en esclavage par cet homme ignoble aux ambitions terrifiantes ? Non, il fallait intervenir. Le raisonner. Le convaincre.

Mais qui le connaissait suffisamment pour non seulement lui faire face, mais aussi le toucher, l'atteindre ? Qui saurait trouver les mots justes, les mots qui résonneraient en lui et le raisonneraient. Car les mots sont désormais leur seule arme. A moins qu'un inconscient ait une autre idée... ?
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Toum
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MessageSujet: Re: [S18] Tout ça pour ça... [Fini]   [S18] Tout ça pour ça... [Fini] Icon_minitimeSam 28 Aoû 2010 - 12:21

... Rien ni personne n'a d'importance
J'ai perdu le goût de vivre
Je n'ai plus rien à donner
Ni plus rien à espérer
Seule la mort peut me libérer ...

Le panda continuait son ascension vers le sommet, tout en esquivant les morceaux de roches que laissait tomber le monstre dans sa course frénétique. Il n'y avait plus ni douleur ni tristesse. Son esprit était comme obsédé par la vengeance. Et tout en continuant de monter vers l'inconnu il avait les yeux remplis d'images, la tête pleine de souvenirs. Il se revoyait rire, s'amuser, vivre avec son ami...puis peu à peu ses songes devinrent de plus en plus noirs, de plus en plus macabres. Finit le soleil des îles et les plages de sable fin. Il n'y avait plus que débris de chair humaine et morceaux d'os, le tout baignant dans des litres de sang encore tiède. Il n'arrivait pas à se défaire de la vision d'horreur qu'il avait eu plus bas.

Le monstre traversant les couches de béton brisait le silence d'un fracas lugubre. Puis soudain, plus rien. Plus de bruit de mur explosé, plus de roches le frôlant dans l'obscurité du conduit que c'était fait la bête. En plissant quelques peu les yeux, Toum arriva à distinguer au loin de la lumière. Pas le point rouge écarlate que représentait l'oiseau, non plus loin devant encore il y avait un faible éclat lumineux. Était-ce là la fin de leur voyage ? De son voyage ? Qui avait-il là haut ? L'aigle s'y engouffra à son tour. Étrange. D'ailleurs quelque chose d'autre le dérangeait.

Il sentait une présence autour de lui. Il ne s'agissait pas là de ces présences mystico-religieuses que certains appelaient fantômes ou esprits, non à côté de lui, indiscernable de la nuit, il y avait quelqu'un. Le panda se dit que s'il avait été hostile, il l'aurait attaqué depuis longtemps.
Un éclair lumineux le frôla. Malgré sa vitesse, Toum distingua un jeune homme aux yeux rouge brandissant un katana. Sa lame reflétait les quelques rayons de lumière provenant de ce qu'il prenait pour la surface. Lui aussi disparut dans la lumière qui se faisait de plus en plus proche.

Il discernait maintenant des sons, qui devinrent des voix. Il entendait comme des coups, deux pour être plus exacte. Le premier lui semblait être une barre de fer se brisa sur quelque chose de plus dur. Le jeune homme au katana ? Peut être. Que savait-il de ce qu'il se tramait là haut ?
Le second coup plus sourd était celui de quelque chose de lourd et assurément très dur contre un corps. Un combat ? Mais entre qui ? L'un des prisonniers des serres de la bête, ou l'oiseau écarlate ?

Puis quelques secondes plus tard à peine il y eut un grand éclat de lumière, comme si on venait d'allumer un feu. Éclat qui s'étouffa rapidement dans les ténèbres. Un cri strident le déboussola. Son ouïe aussi avait subie les mésaventures de sa transformation en panda. Mais rien n'aurait pu l'arrêter dans sa quête.

Il discerna ensuite une voix d'homme, assez âgé apparemment. Il avait l'air de s'expliquait. Il parlait de guerre, de conflit, de sa solution, du monstre. Toum n'était pas sur de bien comprendre. Grossièrement il avait saisi que ce dernier voulait asservir Laokess à l'aide de sa « création », sous prétexte de mettre fin aux guerres qui avaient lieu sur l'île. Pour le panda ces élucubrations n'excusaient en rien les morts, déjà trop nombreux qu'il y avait eu, car son ami ne devait pas être le seul.

La lumière devint plus forte et à quelques centimètres seulement de la franchir, il sentit un frisson le parcourir.


* Désormais je ne peux plus reculer. Tu ne seras pas mort pour rien, attends moi, je vais te rejoindre !*

Il passa au travers du dernier trou, esquiva de justesse le monstre qui était resté en lévitation au dessus de la brèche béante. Il virevolta un instant au dessus de ce capharnaüm. Il y avait tant de monde. Des gardes, des adolescents, des enfants. Il aperçut le corps inanimé du jeune qu'il venait de croiser quelques instants plus tôt. Le katana brisé, il baignait dans son propre sang.

Toum alla se mettre juste devant cette nouvelle victime du monstre. Il ne savait pas s'il il était juste sonné ou si la vie l'avait quitté mais le monstre ne le toucherait plus. Il avait face à lui un vieil homme, celui du discours certainement. Et derrière, l'objet de son mépris. La bête cornue, aux ailes électriques, était là, fière.

Il ne dit mot. Dans l'énorme hangar, le vent commençait à souffler, enveloppant le corps du panda d'un manteau tourbillonnant. Il défia le vieillard et la chose du regard. Les bras tendus le long de son corps, ses paumes s'illuminèrent comme plus tôt. Il se tourna légèrement en arrière, plaçant un cercle bleu juste derrière le corps de celui dont le bras avait été marqué « Kazuma ». Le second, il le lança au pied de l'oiseau flamboyant. Puis, faisant un geste de la main, il observa le corps, porté par le vent, s'engouffrer dans le cercle pour ressortir quelques mètres plus loin, au pied de l'oiseau et des autres prisonniers. Il se retourna vers l'homme et le monstre, les poings serrés. Il ne se résoudrait pas à devenir l'un de ses esclaves, il ne se résoudrait pas à simplement oublier la mort de son ami. Il ne se résoudrait pas à vivre sans combattre.


_ A nous deux maintenant !
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Kayla
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MessageSujet: Re: [S18] Tout ça pour ça... [Fini]   [S18] Tout ça pour ça... [Fini] Icon_minitimeDim 29 Aoû 2010 - 20:41

-NOOOONNNN !!!!!!


Un cri, un seul, mais qui comportait à lui seule toute la douleur et la peine du monde. Kazuma n'était plus, il était mort au combat, son sabre à la main, comme il l'aurait souhaité. Mais il laissait derrière lui une jeune femme en pleurs, une louve en furie qui fera de la chair en paté de ce monstre abominable. C'était sans compter ses amis, qui avant même qu'elle puisse esquissé un geste, l'avait entouré, évitant tout attendat Kamikaze.
Alors impuissante, fatiguée, perdue, Kayla tomba à genoux, les larmes coulants silencieusement sur ses joues, le regard au loin, comme si elle était déconnecté du monde.

Ce qui s'ensuivit par la suite, elle ne le savait pas vraiment. Cet elfe si effrayant rentré à son tour, fit tout à discours pour que les élèves le rejoignent à condition de renoncer à leur élément, sous peine de mourir. Mourir ou être privé de son élément, quelle importance, la louve n'en avait cure.

Puis, soudain, Kazuma apparut à ses côtés. Tout ensanglanté, réveillant la colère de l'élémentaliste de feu. Elle releva la tête et vit un panda, seul contre le monstre et son créateur. Alors sans hésiter, elle se leva et sans que personne ne puisse la retenir, elle rejoignit cet étrange énergumène. Ses yeux étaient secs, son arc pointé sur le coeur du scientifique, et tout son corps respirait la haine.


"-Dis moi le vieux, tu te crois tout permis parce que tu as de la rancune en toi ? Tu penses que tu as le droit de faire subir à des innocents des souffrances inutiles et injustifiées sous prétexte que, fut un temps, tu as souffert ? Lawa t'as doublé n'est-ce pas ? Il a réussi là où tu as échoué. Il a réussi à inculquer des spécialités élémentaires dans des êtres humains, puis des elfes tels que nous deux. Et toi, simple elfe sans élément, tu t'es senti rejeté, incompris, et puni injustement ? Crois-tu que sous prétexte que nous pouvons contrôler le feu, le vent, l'eau ou l'air nous sommes des monstres sans coeur ? Regarde donc autour de toi ! Tu as réussi à tous nous piéger, nous ne sommes donc pas supérieurs. Tu as créé un monstre dans le but de nous faire peur, mais nous n'abandonnerons pas nos pouvoirs pour faire plaisir à un vieux chnock ! Nos ne sommes pas des simples cobayes ou une expérience réussite qui t'as ruiné. Nous sommes des jeunes adultes, nous avons un coeur, des sentiments, nous sommes comme toi ! La vengeance ne mène à rien sinon à la mort et à la destruction ! Et si tu crois que nous nous rendrons tu te trompes car nous avons aussi le sens de l'honneur. Cette bête a tué l'homme que j'aimais et si elle doit me tuer aussi, sache que je t'emporterai avec moi en enfer !
Alors il serait peut-être mieux que tu reviennes à la raison et que tu nous laisses en liberté et vivre en paix. En créant cette immondice tu nous as prouvé que tu es capable de faire des grandes choses, mais si ça pouvait être utile au bien de la société ça serait mieux non ?"


Les paroles coulaient à flots, après les larmes les mots. Kayla s'en fichait bien de mourir, mais il fallait qu'elle essaye d'abord de sauver les autres, et pour cela elle avait inconsciemment relié toutes les informations récupérées à la bibliothèque.

Kayla n'avait plus qu'à espérer qu'une once d'humanité ait persisté en cet elfe.
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Aïline
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MessageSujet: Re: [S18] Tout ça pour ça... [Fini]   [S18] Tout ça pour ça... [Fini] Icon_minitimeMer 8 Sep 2010 - 16:19

Aïline avait suivi le panda, jusqu'à cette étrange scène. Si Aîline avait suivit, un fou voulait que les élémentalistes se soumettent et abandonnent leurs pouvoirs. Cachée derrière un rocher, quelque chose opérait dans l'élémentaliste. Finie la ^fi-fille timide. Maintenant, Aïline devait prendre son courage à deux mains pour aider les personnes présentes. Même si elle savait très bien qu'elle n'avait pas vraiment de chance...

La luciole sortit de sa cachette et se posta près de la rebelle qui venait de parler. En un instant, La Aïline était revenue, en humaine et en os !


« Si vous voulez changer le monde, croyez-moi, vous êtes pas sortis de l'auberge ! »

Hum...L'elfe n'était peut-être pas invincible. Peut-être en l'attaquant lui au lieu du monstre...
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Erika
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MessageSujet: Re: [S18] Tout ça pour ça... [Fini]   [S18] Tout ça pour ça... [Fini] Icon_minitimeDim 12 Sep 2010 - 18:30

La petite louve était bien cachée dans sa prison d'ombre. Elle attendait patiemment la suite des évènements, entendant la bibliothèque grincer dans un bruit sourd avant de se refermer et entendant l'homme qu'elle voyait vaguement de dos parler à son "petit frère". L'homme en question referma la porte de la pièce derrière lui signifiant une fois encore qu'ils étaient prisonniers. Comme quoi, quoi qu'ils fassent, ils en revenaient toujours au même point. Mais puiqu'ils étaient enfermés, ils pouvaient tirer profit du fait de se retrouver dans ce bureau qui semblait bien important aux yeux de celui qui en était sorti précédemment. Et puis mieux encore ... il y avait ce fameux prisonnier qu'ils pouvaient libérer enfin presque. Finalement, outre le fait qu'ils étaient enfermés, les possibilités à leur disposition étaient variées.

Vétére descendit de sa cachette tandis que Keen et Legelia sortaient de la leur avec prudence, s'attendant surement presque à voir l'homme qui était sorti de la pièce y revenir pour les chasser. Quoi qu'il en soit, la louve se rapprocha de la porte, intriguée, tandis que Vétére s'approchait d'elle. L'animal avait beau essayé de sentir sous la porte secrète, elle ne parvenait pas à décrypter quoi que ce soit. Ce fut l'élémentaliste de l'air qui se décida à ouvrir la porte, certainement encouragée par la présence du canidé. Il était vrai que dans tous les cas de figure, Erika serait prête à sauter à la gorge de n'importe qui pour protéger la demoiselle, cette dernière s'étant montrée la plus entreprenante et la plus courageuse durant leur petit périple. Pour l'heure, elle se contentait d'ouvrir la porte mais c'était déjà beaucoup ! Ils comprendraient peut-être pourquoi on les avaient enfermés ou peut-être simplement qu'ils pourraient venir en aide à quelqu'un.

Erika sous sa forme de louve s'était attendue à beaucoup de choses mais derrière l'étrange porte secrète ne se cachait qu'une chambre, même si l'odeur de renfermé ou la petitesse de la pièce, ou bien encore les étranges moniteurs qui y séjournaient pouvaient laisser penser le contraire. Mais le plus horrible était sans doutes loin de là, loin de cette petite pièce exigüe, non, le plus terrifiant était de voir ce qu'il y avait à l'intérieur de cette pièce justement. Un homme, ou du moins ce qu'il en restait, se tenait là, recroquevillé entre ses couvertures dans un coin de sa prison. Le regard perdu, presque fou, il ne semblait pas voir les deux jeunes élémentalistes, il ne semblait même pas effrayé à la vue d'une louve de la taille d'Erika qui aurait pu le tuer aussi simplement qu'elle aurait croqué un nouveau-né. Son regard était absent, tout bonnement éteint et il était fort à parier que ces tubes qui partaient ici et là de son corps n'y étaient pas pour rien ! Un regard entendu permis à la louve de savoir que la jeune femme à ses côtés pensait à la même chose qu'elle : cet homme avait été drogué. Mais alors que l'animal faisait un pas, une autre vérité vint lui sauter à la gorge : elle connaissait ce visage, aussi meurtri soit-il. Elle avait déjà vu cette sagesse qui semblait encore briller par intermittence
dans les yeux de ce vieillard.

Lawa.

Cette découverte la désarçonna tant et si bien qu'elle n'osa plus faire un pas.
Ce fut Keen qui réagit le premier, allant au chevet de l'homme tandis que les deux compagnes restaient figées de stupeur et de pitié mêlées. Erika vit son ancien amant tenter de soigner le pauvre directeur de l'E3 sans succès car visiblement, il n'avait rien de plus que son air drogué. En d'autres termes, Keen ne pouvait pas faire grand chose malgré sa bonne volonté. Pourtant, le petit bonhomme prit les rênes et les réveilla tous. Dans un premier temps, il demanda à Legelia de l'aider à bouger le corps, ce qui était le plus logique au vue de la situation s'ils voulaient le sortir de là. Vétére étant encore en état de choc et elle-même étant changée en louve, elles ne seraient pas d'une grande utilité, non, le mieux était donc de suivre les ordres de Keen, même si l'esprit de la louve qu'empruntait Erika n'était pas tout à fait d'accord.
L'élémentaliste de l'air n'avait pas bougé d'un pouce, sans doutes encore sous le choc d'une telle découverte. Erika s'avança et, d'un bond, elle fut prêt des machines. Elle n'avait aucune idée de comment les débrancher et de toute façon, elle n'aurait pas pu le faire sous sa forme animale, sans parler du fait que c'était risqué pour elle de redevenir humaine car elle n'était plus certaine de pouvoir rechanger de forme par la suite or la petite Erika en tant que fillette n'était pas d'une grande utilité ! D'un geste brusque, la louve arracha les poches contenant la drogue et les éventra sans plus tarder, tout en veillant à ne pas en ingérer. Ceci fait, elle revint sur ses pas pour voir si on avait besoin de son aide pour transporter le corps mais Keen et Legelia s'en sortaient très bien, aidés de Vétére.

Le reste, Erika ne s'en souvint pas vraiment. En réalité, elle se demandait toujours comment ils avaient pu quitter la pièce alors que cette dernière était fermée de l'extérieur mais peu importait, ils avaient atterri sous les ordres de Keen dans la boite de métal et allait pour elle ne savait quelle destination. L'homme gémissait de temps à autre sans plus, visiblement encore sous le choc du produit nocif qui s'écoulait dans ses veines.
Bientôt, le tombeau sur câbles ouvrit ses portes sur les enfers. Ce fut la première impression d'Erika lorsqu'elle vit le monde qui l'entourait. Elle reconnut vaguement Irys dans un coin mais se concentra sur le combat qui se déroulait non loin. Une bestiole qui ne donnait pas envie qu'on se frotte à elle et un homme était en train de s'affronter et honnêtement, elle ne donnait pas cher de la peau de ce fou. Des flammes, des éclairs s'en suivirent et il fallait bien reconnaitre que ce dernier était doué pourtant, lorsque la chose se mit à manipuler la terre, il sembla surpris. Trop.

L'espèce d'insecte géant venait de le transpercer aussi simplement que s'il n'avait été que feuille de papier. Autour d'elle, les réactions se firent vives. Pour sa part, Erika était terrorisée car ils venaient de se jeter dans la gueule du loup, dans l'antre du démon et ils ne s'en sortiraient pas vivants, c'était évident ! Elle esquissa un mouvement de recul se souvenant que l'ascenseur n'était pas loin. Oui mais ... pour aller où ? A quoi bon puisqu'où qu'elle aille, il n'y avait que la mort qui l'attendait ? Aucune issue possible, ils l'avaient bien vu. Alors que ce soit une balle ou ce monstre ...
Un cri retentit, faisant reprendre ses esprits à la jeune fille sans pour autant la sortir de sa terreur naissante. Elle avait peut-être vu celle qui venait de le pousser, elle l'ignorait mais elle remarqua que d'autres élèves entraient à leur tour dans la fosse aux lions.

Comme si la chose de pierre ne suffisait pas, des gardes se mirent à affluer. Quatre entouraient bientôt son groupe ... quelle joie ! Comme s'ils avaient besoin de ça ! Mais bientôt, un nouveau cri attira l'attention d'Erika. Des cris d'agonies plus précisément ... attendez une seconde. Ces espèces de gus n'étaient-ils pas du côté de Godzilla ? Apparemment non ... ah ben c'était encore pire que ce qu'elle s'était imaginé, quelque part, elle s'en serait bien passé ! Ah mais non attendez, y'avait encore pire. Parce qu'apparemment monsieur le chef en personne leur faisait l'honneur de venir ! A cet instant, Erika aurait préféré qu'un des gardes lui tire une balle dans la tête, que tout soit fini et qu'on lui fiche enfin la paix ! Et en prime, voilà qu'il se la jouait ... euh ... mégalo ?
Erika tentait de mettre de côté sa terreur mais l'image de ce fou aux côtés de la bête qu'il avait créée ne lui donnait que plus envie de sombrer dans la folie, comme si elle lui apparaissait comme réconfortante à côté de ce qu'elle vivait ... Mais pourtant, elle écouta ce qu'il avait à dire, comme si au fond, elle espérait encore qu'il allait leur dire "vous pouvez partir" mais bien évidemment ce n'était pas le cas ... à l'image de tous ces fous dans les livres, il racontait comment il allait dominer le monde et bla bla bla. Non franchement maintenant, Erika hésitait entre mourir de trouille et lui sauter dessus pour le faire taire !!

Quitte à choisir, Erika aurait préféré l'esclavagisme pour ne plus entendre l'autre crétin déblatérer mais en fait, même en acceptant sa proposition, ce n'était pas sur que cet idiot veuille bien se taire. Non, et puis de toute façon, l'esprit de la louve n'aurait pas voulu de cette solution, il fallait en trouver une autre et la seule qui lui venait à l'esprit était d'attaquer. Oui mais voilà, la bestiole était capable de lire dans les pensées du moins suffisamment pour deviner s'ils étaient pour ou contre son maitre ... c'était bien leur veine tiens !

Erika entendait vaguement des voix différentes tenter de raisonner le scientifique tandis qu'elle même cherchait une solution. Il leur fallait un plan. Ils étaient nombreux et les gardes ne semblaient pas enclin à suivre leur chef, ils étaient animés simplement par la peur de se faire boulotter par la chose. Un plan un plan ... mais attendez une seconde. Le truc pouvait savoir si on était pour ou contre certes mais les animaux n'étaient jamais pour ou contre une personne, ils étaient mués par des instincts et non par des sentiments tels que la haine ou autre ! Dans la pièce, elles étaient deux à se changer en bête à leur tout mais elle était à peu près sure d'être la seule à subir cette espèce de malédiction. Chaque fois qu'elle se transformait en un animal, elle devait lutter pour ne pas se laisser manger par les instincts de ce dernier, pour ne pas disparaitre et pour imposer son esprit un peu comme si elle en venait à posséder l'animal tel un parasite. La solution était peut-être là !
Il fallait une diversion, elle le savait mais elle savait également que Keen n'hésiterait pas à la défendre coute que coute s'il la voyait agir seule et d'autres suivraient. Elle entendait une autre personne prendre la parole semblait-il vigoureusement.

C'est alors que lui vint l'idée la plus folle qu'il existait et... la plus dangereuse. Si elle devait mourir ici, elle espérait que ce ne serait pas pour rien. Qu'elle permettrait à ses amis et aux autres de sortir d'ici sain et sauf. Erika se décida à abandonner la partie à la louve dont elle avait pris l'apparence et ainsi, elle ne serait plus muée que par les instincts de cette dernière le temps qu'il lui faudrait pour s'approcher de l'autre taré. Elle savait par expérience que la louve serait attirée par le corps du valeureux guerrier tombé pour eux, par l'odeur de son sang et c'était sur ça qu'elle comptait.
Elle déconnecta son esprit et laissa la louve grignoter le peu de volonté qu'elle avait encore. Et la louve, mue par ses instincts, s'approcha du corps inerte. Elle huma discrètement le corps, uniquement intéressée par le sang qui s'en écoulait jusqu'aux pieds de l'homme et c'est là que le plan entrait en jeu. La louve disparu aussitôt sans que rien ne la remplace, du moins en apparence.

En réalité, Erika avait gardé le minimum de conscience suffisante à reprendre le dessus au bon moment et elle s'était muée en microbe. Petit être vivant qui se déplaçait maintenant grâce au sang qui s'écoulait du mort et qui la menait tout droit au maitre de la chose. Si tout se passait bien, la bête ne saurait pas ce qu'elle faisait, ne la sentirait pas et de toute façon, ne la verrait pas. Avantage avantage non ? Les microbes, ces petits êtres invertébrés dénués de pensées et de cerveau ... maintenant ne restait qu'à atterrir à l'endroit voulu. Une fois sur le corps de l'homme, elle se dirigerait tout aussi invisible aux yeux du monde jusqu'à son cou et l'achèverait en se transformant le moment voulu. C'était suicidaire, ça ne marcherait peut-être pas, c'était débile mais c'était un plan.


[ Si c'est tiré par les cheveux, j'éditerais m'dame Ryrys Wink
En fait c'est tiré par les cheveux mais je réfléchis depuis que tu as posté et je n'ai pas trouvé mieux, désolée. Si vraiment ça ne va pas, dis-le moi j'éditerais ^^ ]
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Irys
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MessageSujet: Re: [S18] Tout ça pour ça... [Fini]   [S18] Tout ça pour ça... [Fini] Icon_minitimeMar 14 Sep 2010 - 11:28

[En fait, j'ai pas encore lu ton texte, mais j'aurais préféré que tu le divises en deux. La partie se déroulant dans le topic précédent doit être dans le topic précédent, sinon ça n'a pas de sens dans ce sujet là.]

[ Edit Erika : J'me permets d'éditer pour ne pas "flooder" ici. Je diviserais le sujet dès que j'aurais cinq minutes promis ! En fait, je trouvais ça idiot de poster dans les deux endroits étant donné que ça faisait refaire un tour complet pour Vétére et Keen si je le faisais mais y'a pas de soucis ! =) ]
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MessageSujet: Re: [S18] Tout ça pour ça... [Fini]   [S18] Tout ça pour ça... [Fini] Icon_minitimeMar 14 Sep 2010 - 12:21

C’est faux ! C’est faux, c’est faux, c’est faux tais toooooi !

Fou de rage, le vieil homme venait d’exploser. Fallait-il rire ou trembler ? Ce vieillard à cet instant, le teint violacé, les yeux exorbités, ressemblait plus à un enfant capricieux en pleine crise qu’à un savant fou prêt à dominer le monde. Il tendait un doigt accusateur sur Kayla et ne se préoccupait plus du reste. Si la menace du panda avait attiré l’attention du Titivillus, la transformation de la louve passa totalement inaperçue. Le microbe se dirigea allégrement jusqu’à l’endroit où se tenait Yago… mais ce dernier avait fait quelques pas vers l’élémentaliste de feu qui, voulant le raisonner, l’avait mis hors de lui.

Tu ne sais pas de quoi tu parles petite sotte ! Tu crois vraiment que cette larve a inculqué quoi que ce soit aux élémentalistes ?! Il a même pas été foutu de préserver les invocations ! Ton beau et grand Lawa ne se battait pas pour les élémentalistes, bien au contraire ! Il a tout fait pour en rester à ses invocations et ses formules inintelligible de débiles dégénérés ! Parce qu’il était hors de question pour MONSIEUR de rendre accessible la magie. Penses-tu, valait mieux garder les secrets des vieux magiciens gâteux, dans leur sphère élitiste et prétentieuse !

Le ton montait encore et encore, ses bras gesticulant avec force pour appuyer ce qu’il disait. Ce qu’il n’avait jamais dit. Il fallait qu’il se ressaisisse ! En quelques mots, la fillette lui avait fait perdre tout contrôle de lui-même, et avait fait surgir en lui une vague de souvenirs douloureux. Lawa et ses tours de passe-passe, Lawa et son mentor, Lawa et le roi, Lawa l’homme adoré, adulé. Et lui, le vilain petit canard, pourtant l’aîné, pas doté d’une seule goutte de talent. Inexorablement son regard se tourna vers son frère. Plein de haine. Il n’était plus l’ombre de lui-même, pourtant il continuait de l’écraser de sa prestance, et même complètement drogué une lueur de défi illuminait ses yeux vitreux. Une lueur qui brûlait Yago, qui se consumé, incapable de soutenir ce regard, pourtant drogué.

Tu as échoué, larve. Tu n’as pas réussi à raisonner les nouveaux élémentalistes qui se multipliaient mais perdaient peu à peu leur pouvoir. Et se déchiraient.

Il murmurait presque. Perdu dans ses souvenirs, ses pensées remontaient à des siècles en arrière, tandis que lui se tenait là, vulnérable et pitoyable devant l’assemblée de prisonniers. Car tous étaient prisonniers, aussi nombreux et différents fussent-ils. Gardes et sous-chefs compris. Cette idée le réconforta et il prit peu à peu le dessus sur la passion qui le manipulait.

Tu as échoué, même avec ta statue misérable, l’ouest de Laokess est désormais peuplé de bêtes sauvages bouffées par leur instinct d’élémentaliste, et c’est ce qui serait arrivé à tes chers élèves si la statue était restée trop longtemps loin de Farzer.

Yago se tourna alors à nouveau vers Kayla. Son regard où s’était mêlés rage et souffrance était maintenant froid. Plein de pitié.

Non vous n’êtes pas des êtres humains. Ni même des monstres. Vous êtes des bêtes. Des bêtes douées de pensée, certes, mais qui ne savent agir que sous l’influence de leurs pulsions. Mais ne vous en faites pas, je vais arranger ça. Je vous aiderai, je vous guiderai pour faire de vous des hommes et femmes à part entière.

Mais leur bestialité n’était-elle pas une force ? L’insecte géant capable de comprendre une conversation, capable même d’entendre celles qui sont silencieuses ne se concentrent que sur l’esprit et les gestes des élémentalistes. Si ces derniers abandonnent toute pensée ils passeraient certainement inaperçus aux yeux du Titivillus. Du moins il ne serait pas dans la capacité de prévoir leurs faits et gestes, comme il avait pu le faire avec Kazuma. Ca, Erika l’avait compris. Elle se déplaçait lentement mais sûrement vers sa cible, qui avait changé. Tranquillement, le microbe s’approchait du Titivillus. Qu’il allait bientôt infecter.
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MessageSujet: Re: [S18] Tout ça pour ça... [Fini]   [S18] Tout ça pour ça... [Fini] Icon_minitimeVen 17 Sep 2010 - 13:02

Les battants métalliques de l’ascenseur ne parvenaient guère à cacher aux oreilles du petit groupe les éclats de lutte du rez-de-chaussée. Une mélopée irréelle, comme s’ils passaient devant une salle de cinéma dans laquelle était diffusé un film particulièrement violent. Seulement, Keen ne se méprenait pas : d’une seconde à l’autre, ils deviendraient tous les cinq des acteurs à part entière de ce scénario insensé.

L’Aquamancien entendit vaguement le timbre de la sonnette raisonner tandis que s’ouvraient les portes de la cabine sur une scène qu’aurait très certainement inspiré Delacroix. Sous leurs yeux fatigués et stupéfaits se dressait un monstre, le dragon de Saint Michel. Keen été incapable de dire à quelle espèce morte ou vivante la chose se rapprochait le plus mais une voix mesquine dans sa tête lui susurrait :
Allons bon, ça n’est juste qu’un cricket. Un très gros cricket. Lawa, que les mauvais traitements avaient transformé en loque humaine, lâcha un bref hoquet — de surprise ? de terreur ? Cette fois encore, Keen ne pouvait le deviner.

À peine étaient-ils sortis de la cabine métallique — non sans l’envie de s’y réfugier de nouveau jusqu’à ce que la chose ne soit terrassée par une âme charitable — qu’un cri perçant raisonna dans tout le hangar, courant le long des murs, du sol, vous saisissant à la jambe jusqu’au chef afin d’hérisser vos cheveux sur la nuque. Il y eut un bref battement d’ailes et un rapace surgit à ses côtés, frôlant sa peau moite et pâle d’un duvet doux et soyeux. Presque aussi doux que celui d’Erika. Surpris, Keen chercha l’œil vif de l’animal pour y déceler le soutien d’un ami, qui sait ? —
La Tache ? se prit-il à penser, plein d’espoir — quand soudain, une main chaude et réconfortante lui saisit la sienne, celle qui ne soutenait pas Lawa. Ses yeux noisettes croisèrent une étincelle farceuse et, malgré la fatigue, la faim et la soif, un sourire se dessina sur les lèvres violacées de Keen, ravi d’avoir retrouvé son ami.

Mais le garçon n’eut guère le temps de se répandre en remerciements qu’un bruit sourd raisonna avec force dans l’entrepôt, suivi de près par un hurlement déchirant. Lorsque les yeux de Keen se posèrent sur l’origine de ce bruit, l’Aquamancien crut l’espace d’un instant que ses forces allaient le quitter, qu’il allait à son tour s’écrouler comme ce malheureux. Dans son dos, l’ascenseur s’ouvrit de nouveau et, en l’espace d’un instant, ils se retrouvèrent tous encerclés par une poignée de gardes, les coupant des autres Élémentalistes et, Dieu merci, de la chose. Certains s’étaient précipités vers le corps inerte mais un rideau de flammes s’éleva, mettant fin à leur trop courte vie dans un concert de hurlements. Ceux-là ne retournèrent pas le moins du monde les tripes du garçon. C’est alors que s’avança un homme sans âge, celui qu’ils avaient aperçu dans le luxueux bureau. Le vieillard n’avait d’yeux que pour la chose et pour la loque que Legelia et Keen soutenaient tant bien que mal.

Mais Keen, lui, ne voyait plus que ce corps immobile, endormi. Il y eut un échange de paroles, il perçut du coin de l’œil deux nouveaux personnages, visiblement de son côté, se dresser face au vieillard. Une troisième se joint à eux, une jeune femme que Keen reconnut vaguement comme une élève de l’E3. Qu’importe.

Tout son corps lui criait de lâcher Lawa et de se précipiter vers le jeune homme étendu à terre, de le frapper et de lui hurler à l’oreille d’arrêter de faire semblant, de se relever mais il n’en fit rien. Ce n’est que lorsqu’Erika quitta le petit groupe pour se diriger de son pas si délicat et feutré vers le corps que Keen se décida enfin à ôter de sur son épaule le bras de son professeur, laissant ainsi à Legelia la charge de le soutenir — qu’importe — et il suivit doucement la louve. Laquelle s’arrêta près du jeune homme, prit une lapée de ce foutu liquide rougeâtre avant de se ratatiner pour disparaître aux yeux de tous. D’habitude, Keen se serait précipité pour la rattraper mais le cœur n’y était pas. Qu’importe.

À son tour, il se baissa et dévisagea le jeune homme. Indiscutablement, il le connaissait. Non pas personnellement mais il savait que c’était un élève de l’E3. Un Pyromancien si sa mémoire ne lui faisait pas défaut. Ainsi étendu, on aurait pu croire qu’il dormait, si on passait outre le filet de sang qui lui coulait sur le menton. Mais en regardant le reste de son corps — le corps d’un jeune homme que la mort a fauché une cinquantaine d’années trop tôt — on ne pouvait guère se faire d’illusion : sa jambe formait un angle inquiétant et, plus alarmant encore, une plaie béante baillait sur son torse, libérant un flot lent mais continu de sang sur sa peau et sur le sol.

Sans trop y croire, Keen laissa ses doigts vagabonder sur les bords de ce trou sanguinolent, diffusant sur cette peau meurtrie l’étincelle de vie qu’il avait si souvent partagée avant, lorsque lui ou Erika se coupait, il y a de cela trois cents ans aurait-il pu estimer.


« Je t’en prie, ouvre les yeux » souffla-t-il entre ses dents serrées. Mais cela faisait plus de deux minutes que la vie avait quitté le corps de ce si jeune homme et Keen ne put que se résigner : il touchait un cadavre. Il cherchait à soigner un cadavre.

Il n’aurait su dire si c’était l’idée que ce jeune homme qui avait à peu près son âge était mort ou celle qu’il avait été bien trop faible pour le sauver qui le fit pleurer. Qu’importe. Chacune de ces idées morbides était une tragédie en soit, alors l’un dans l’autre… Bien que par la suite, si tant est qu’il y ait une suite, Keen ne se pardonnera jamais de s’être laissé aller de la sorte alors que l’amante du jeune homme, pour sa part, avait puisé dans cette perte plus de force que de chagrin. Qu’importe. Erika n’étant plus là pour le réconforter, Keen pleura silencieusement une rivière avant de se lever, le visage humide de larmes. Son pas le mena aux côtés des trois Élémentalistes qui se dressaient face à ce vieillard, prêt à en découdre. Keen était près à se joindre à eux, sa main glissant dans sa poche pour saisir la crosse de son arme. Pas de grand discours pour sa part.

Qu’importe.
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MessageSujet: Re: [S18] Tout ça pour ça... [Fini]   [S18] Tout ça pour ça... [Fini] Icon_minitimeMer 27 Oct 2010 - 12:56

Souvenirs, rêves, réalité. Sons, mouvements, clichés. Tous se mêlaient, formant un tourbillon de couleurs, des silhouettes informes ou encore des scènes inaudibles et sans aucun sens. Sans aucune maîtrise sur les images qui passaient, Lawa se perdait dans un état second.

Mais tellement confortable.

Inutile d’agir, de parler. De réfléchir. Tout irait bien, pourquoi en serait-il autrement ? Il était le plus grand invocateur qui n’ait jamais existé, il dirigeait avec talent la seule école de magie sur Terre, et il goûtait pleinement la joie de ne rien faire.

De laisser faire.

Cette idée se fraya un chemin parmi celles imprécises et superficielles qui se bousculaient sous le crâne de Lawa. Laisser faire. Abandonner toute maîtrise. Laisser faire. Ne plus rien décider. Et subir. N’était-ce pas se laisser mourir ?

Mais à peine effleurée, cette pensée fut submergée par une flopée de sons et de couleurs floues et la vague passée il ne resta aucun soubresaut, aucun signe de vie de cette horrible idée. Alors Lawa s’était laissé aller. Malgré lui ou non, on l’avait transbahuté de son lit à l’ascenseur, de l’ascenseur à l’entrepôt. Entrepôt dont les contours s’étaient précisés dans son esprit.

Au milieu d’un désordre sans nom, il avait surgi, menant avec lui sa troupe de gardes, ses élèves courageux, le méchant sans pitié et la bête monstrueuse qui le servait. Les bruits devinrent des ébauches de conversations, qui lui parvenaient tantôt hurlées, tantôt murmurées, mais toutes autant dénuées de sens.

Pourtant ces voix refluaient petit à petit les rêves et le vide. La béatitude et l’effroi. Le poison qui coulait dans les veines de Lawa depuis plus d’une semaine. Si pour l’instant il ne parvenait pas à mettre du sens sur ce qu’il voyait, les images arrêtaient néanmoins de bouger, les bruits de résonner, pour se figer sur une scène bien critique.

Il se tenait plus ou moins droit, soutenu par une silhouette dont il ne voyait que les contours et ne distinguait pas les traits. Lawa se rendit alors compte combien il était faible. Et comme un dur retour à la réalité, il senti le poids de son corps, la douleur sous son crâne et une vague de désespoir, l'envahit, sans qu'il ne se souvienne de son origine. Avec un peu de lucidité, il aurait compris qu'il s'agissait de tout ce temps passé en captivité, de ses retrouvailles terribles avec son frère aîné, des plans tordus de ce dernier, et plus que tout de la détresse de ses élèves. Mais ça Lawa ne s'en souvenait pas, et s'il parvenait tant bien que mal à retrouver une once de pensée, il n'était pas à même d'analyser la situation critique dans laquelle il se trouvait. Non, tout ce qui attira son attention – et comment aurait-il pu en être autrement ? - ce fut la vision de cet homme au milieu de tous les regards, qui portait une blouse blanche et toute la méchanceté du monde. Cet homme qu'il connaissait si bien, et dont d'abord il ne se souvint pas les méfaits.


Yago...

Sa voix rauque et faible ne passa pourtant pas inaperçue. Les yeux froids de son frère croisèrent les siens, et la lueur de lucidité que Yago crut y voir le mit hors de lui. Lawa ne comprenait pas. Il était revenu des années en arrière. Face à un lac, sa main dans celle de son aîné. Il se sentit à nouveau l'étreinte chaleureuse, les regards pleins de larmes échangés.

Il était loin de se rappeler que c'était ce même frère qui l'avait réduit à l'état de légume. Il était loin de voir son regard plein de haine. Loin de comprendre ce qu'il s'apprêtait à faire.
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MessageSujet: Re: [S18] Tout ça pour ça... [Fini]   [S18] Tout ça pour ça... [Fini] Icon_minitimeVen 29 Oct 2010 - 12:08

Yago…

Le vieil homme devint livide. Comme si son sang s’était arrêté de circuler dans ses joues, dans son corps. D’ailleurs son cœur ne battait plus. Seuls ses yeux fixés sur Lawa semblaient encore illuminés d’une petite étincelle de vie. Une lueur où se mêlaient le dégoût, la colère, la jalousie et contre toute attente, l’effroi. Comment pouvait-il reprendre ainsi ses moyens ? La dose de drogue qu’il avait ingéré aurait dû le laisser dans un état comateux pendant quelques heures encore. C’était le seul moyen que Yago avait trouvé pour éviter que son frère n’utilise ses pouvoirs phénoménaux. Comme quoi, son monstre ne devait pas être si infaillible que cela…

Yago, répéta la voix faible, comme perdue dans un autre univers. Une autre époque. Il n’avait pas la force de parler, aussi Lawa utilisa la télépathie pour communiquer avec vieux scientifique. Le transporter dans ses propres pensées. Et bien plus sûrement qu’auraient pu faire de pauvres mots, les images du passé pénétrèrent dans l’esprit de Yago. L’ébranlèrent.

Ils étaient revenus des siècles en arrière, sur la rive d’un lac calme et lisse. Traître, ne put s’empêcher de penser Yago. Car aussi sûrement que l’aurait fait une mer déchaînée, il ne s’était pas gêné pour emprisonner dans ses flots une elfe. Leur mère. Yago se rappela alors le rôle qu’il avait joué pour Lawa, comment il l’avait pris sous son aile, comment il avait caché sa propre peine pour faire face à celle de son petit frère. Son petit frère.

Un instant, Yago se souvint ce que ce mot signifiait. Un très court instant. Trop éphémère…

Et alors ? Tu… tu ne crois pas que les choses ont changé depuis ? Tu crois que depuis plus de trois siècles, nous en sommes restés là ? Non, Lawa, non. Moi je me suis mis à travailler avec Père, pendant que toi tu faisais tes petits tours de passe-passe pour amuser la galerie. Appelle ça comme tu veux, jalousie, même si cela te plaît. Tu crois vraiment qu’il ne s’agit que d’un caprice, que je rumine cette jalousie depuis tant d’années. Tu crois que c’est seulement parce que tu es parti avec ce grand invocateur que je suis tant aigri ? Non Lawa, non. C’est parce que tu n’es jamais revenu.

Le Maître des éléments sursauta. Visiblement la tirade de Yago s’était fait un chemin dans son esprit embrumé. Avait fait mouche même. Avec un effort de concentration considérable, il répondit silencieusement à son frère. Ce dernier explosa alors.

Mais je m’en foutais pas mal de tout l’argent que tu as pu envoyé ! Tu te croyais noble et riche… Tu étais haut placé, tu avais de l’argent, certes, mais tu n’avais pas une once de noblesse ! Quand Père est mort où étais-tu ? Certainement planqué dans les jupes du roi, encore une fois. Tu n’as rien de noble Lawa. Tu n’es qu’une image. Une image fragile qui risque de s’éteindre si tu ne te la fermes pas !

Il ne dut pas suivre ses conseils, car Yago devint écarlate. Tous ignoraient ce que Lawa pouvait bien dire par télépathie. Ce qui était sûr, c’était que cela mettait le scientifique dans un sale état. Il se mit à hurler en sautant sur place, poussé par la rage et l’exaspération.

Mais je me fous de la magie ! Arrête de me parler de rancœur et d’envie ! Oui j’ai essayé la voie des élémentalistes, oui, je me suis rendu compte que je n’avais pas une goutte de talent, oui j’étais frustré, bien plus que tu ne peux l’imaginer. Jim Odali avait fait sauté un verrou dans la magie, tous pouvaient alors maîtriser un élément. Presque tous. Pas moi ! Non pas moi, pas moi, pas moi !!!

Il devenait ridicule et pathétique. Mais pour la première fois il formulait ce qu’il avait refoulé depuis des siècles. Il se ressaisit néanmoins, et si ses joues restaient rouges de colère, dans ses yeux luisait la douce et froide flamme de la haine.

Finalement à toute chose malheur est bon. Je me suis tourné vers la science et nous y sommes. Je vais prendre la tête de Laokess. Et tu vas mourir…
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Irys
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MessageSujet: Re: [S18] Tout ça pour ça... [Fini]   [S18] Tout ça pour ça... [Fini] Icon_minitimeDim 31 Oct 2010 - 17:34

Irys explosa. Les derniers mots du savant fou finirent de la convaincre qu’il fallait agir. Tellement durs qu’ils ne pouvaient être réels. Une promesse de mort.

Tant pis si elle n’avait pas le talent de Kazuma. Ses yeux violets évitèrent soigneusement de se poser sur le corps inanimé et bien trop jeune de son camarade. Ni le courage de Kayla. Avec quelques mots très habiles elle avait mis hors de lui le cerveau de tout ce complot. Ni la présence d’esprit d’Erika. Elle venait de disparaître sans que personne ne lui prête attention. Tant pis.

Dans un éclair écarlate Irys s’éleva. Sans un regard en arrière. Voir Wigzi ou Keen l’aurait bouleversée et jamais elle n’aurait pu faire ce qu’elle s’apprêtait à faire. Seule sa colère guiderait ses gestes. Elle laissa cette flamme ardente s’emparer d’elle. La passion prit possession de son esprit. Elle ne pensait plus. Ne restait que la haine envers cet être immonde qui avaient joué avec eux comme s’ils n’avaient été que des marionnettes dénuées de cervelle. De sentiments. Irys poussa un cri de rage qui n’avait plus rien d’humain. Elle avait abandonné son humanité. Aigle de feu, elle fonça droit sur l’horrible monstre mal assemblé.

Ce dernier l’attendait bras ouverts, près à écraser les ailes monumentales de l’élémentalistes. L’oiseau continuait cependant d’approcher, imperturbable. Lorsque l’impact fut inévitable, la bête referma sa poigne d’argile sur Irys. Qui n’y était plus. L’aigle feinta sur la droite, évitant de justesse l’étreinte mortelle du monstre. Et ça, il n’avait pu le voir venir.

Car s’il pouvait lire aussi facilement que dans un livre ouvert l’esprit des élèves, comment pouvait-il prévoir les mouvements d’un être dénué de pensées ? Irys se laissait guider par son instinct, attisé par sa colère et ne pensait plus à rien. Seules comptaient la sensation de vitesse qui accélérait les battements de son cœur et l’ivresse que ses acrobaties aériennes lui procuraient. Un sentiment de liberté s’empara d’elle. De puissance aussi. Et après une autre feinte sur la droite où le poing de la bête se referma sur le vide, elle se prit à croire qu’ils avaient une chance de gagner.

Kayla dut arriver à la même conclusion car sans qu’aucun mot n’ait été échangé, elle rassembla ses dernières forces et le maigre courage qui lui restaient. Et tous crocs dehors la louve vint au secours de l’aigle écarlate, suivie de près par Toum, visiblement décidé à ne pas faire de quartier.

Et le ballet infernal commença. Les animaux menaient incontestablement la danse, touchant rarement, mais évitant à coup sûr les attaques de l’insecte géant. De plus en plus frustré, il redoubla de vigueur, multipliant les assauts, plus violents les uns que les autres. Les boules de feu explosèrent, des jets d’eau puissants sortaient de sa bouche tandis que des lianes sorties de nulle part fouettaient le vide sans jamais réussir à faire mouche. Rien de bien ingénieux, mais monstrueusement efficace s’il n’avait pas eu affaire à des feux follets qui esquivaient, ripostaient, insaisissables. Infatigables. La rage les dotait d’une énergie nouvelle. Inépuisable.

Enfin les crocs de Kayla réussirent à se ficher dans sa peau aux écailles de crocodiles. Le cri de douleur qu’il poussa explosa les tympans de l’assemblée mais ragaillardit les esprits. Raviva l’espoir.

Ce serait donc si facile ? Encouragée par la louve, une boule enflammée percuta le thorax de la bête, la propulsant en arrière. Dans un fracas phénoménal, elle s’écrasa sur les étagères quelques mètres plus loin. Les poings encore fumants, Legelia se précipita vers sa proie, prête à renouveler l’attaque. Des pics de glace vinrent l’accueillir avant même qu’elle n’ait pu s’approcher de l’insecte. Elle évita de justesse l’assaut mortel, hésita. Une liane lui faucha les jambes avant qu’elle n’ait pu réfléchir plus, bientôt suivie d’une deuxième qui fendit l’air à toute vitesse. Elle se ramassa sur le sol pour tenter de l’esquiver, mais comme si le monstre s’y attendait, la branche changea de trajectoire et ouvrit la tunique sombre de Legelia au niveau de l’abdomen. Une tâche de mauvaise augure imbiba bientôt le tissu. Et une troisième liane s’éleva.

Qui aurait cru que le bambou de Toum sauverait la vie de quelqu’un ? D’un geste rapide il lança son frêle morceau de bois qui parvint à détourner à la fois l’attaque et l’attention du monstre. Keen profita de la diversion pour enfin quitter le corps sans vie de Kazuma pour se précipiter vers Legelia. Et la danse reprit, entre la louve, le panda, l’aigle et l’insecte géant, sans que cette fois-ci personne ne vienne interrompre le mouvement. Immobiles, les autres ne pouvaient que regarder le spectacle incroyable que les animaux leur offraient.

La bête fléchissait, encaissait de plus en plus de coups. Elle perdait le rythme, laissant ses cavaliers lui marcher sur les pieds sans pouvoir même penser à protester. Ses mouvements étaient plus lourds, moins précis. Moins nombreux. Alors que tous commençaient réellement à y croire, Yago se mit à pester.


Mais qu’est-ce que tu fais sale bête ? Qu’est-ce qui te prend ? Tu ne vas pas te laisser faire par ces bestioles ridicules, quand même ? Ce… ce n’est pas normal !

Et en effet, ça ne l’était pas. Car au milieu de son organisme fait d’assemblages douteux, un nouvel ennemi progressait. L’infectait. Erika réalisait un travail incroyable. Comment un être aussi minuscule pouvait avoir autant d’effet sur un tel monstre ? Pourtant ce dernier perdait peu à peu ses moyens. La fièvre rendait ses mouvements pénibles et mille blessures commençaient à couvrir son corps reptilien.

C’est alors que tout bascula incroyablement vite. Une énorme chaîne ornée de rangées de pics apparut tout près de la créature. Etonnés, les élémentalistes arrêtèrent un instant leur danse mortelle. La chaîne se mit alors en mouvement, tournoya, comme un lasso. Les pics manquèrent de transpercer l’aigle, qui évita cependant sans peine les va-et-vient de la chaîne. Elle ne lui était pas destinée.

Après avoir tournoyé autour de sa proie, les liens se refermèrent. Le bruit horrible des pics qui se fichent dans la chair fut vite couvert par celui de l’animal. Si beaucoup se réjouirent, certains regardaient autour d’eux afin de comprendre qui avait réussi un tel exploit. D’où venait cette arme monumentale. Et contre toute attente, ce fut la victime qui trouva la première son agresseur. Il ne s’agissait pas d’un animal. Elle avait donc vu ses intentions et même si elle n’avait pu les éviter, elle savait d’où cela provenait. La provocation sembla lui redonner des forces. Elle oublia le mal qui la rongeait de l’intérieur et brisa l’étau mortel en écartant puissamment les bras. Le lasso orné de pics avaient été efficaces, il n’était qu’éphémère. Le créateur de l’arme n’eut pas la force de le faire résister. Il n’eut pas la vivacité d’esprit de comprendre que la bête contre-attaquait. Ni le temps d’appeler à l’aide.

Le monstre libéré attrapa une barre de fer gisant au pied de l’étagère et la lança à travers la salle. Le métal siffla dans l’air. Et se planta dans la poitrine de Lawa.

Quelques cris de stupeur s’élevèrent. Stupeur qui fit vite place à l’horreur. Personne n’osait bouger, la pression de l’insecte géant les clouant tous au sol. Tous furent obligés de se contenter de regarder la tâche sanglante qui s’élargissait sur le torse du vieil homme. Ses joues ridées par les siècles se vider de leur couleur. Sa bouche s’ouvrir et se fermer, à la recherche d’air. Peut-être de mots. Enfin, ses yeux gris se posèrent sur Yago. Sur son frère. Et la dernière image que Lawa vit fut le soupir soulagé de Yago. Le soulagement. Ni la haine, l’amour, le regret ou la peur. Un horrible soupir de soulagement.

Ainsi mourut le dernier invocateur de Laokess, et avec lui des siècles de conflits et de progrès, de magie et de merveilles.

Un silence lourd pesa dans l’entrepôt. Toum, Kayla et Irys s’étaient éloignés de leur ennemi, soudain conscients du danger sans limite qu’elle représentait. Ce ne pouvait-être qu’un cauchemar. L’aigle de feu battit lentement des ailes, et se posa sur une étagère. Choquée. Le monstre dut profiter de cet instant de flottement où la douleur avait du mal à se faire une place, tant la scène semblait irréelle. En tout cas, sortie de nulle part, Erika apparut sur le sol. Il s’était débarrassé du microbe et déjà les nombreuses plaies qui recouvraient son corps se refermaient, comme par enchantement.

Un frisson parcourut l’assemblée. Elèves et gardes échangeaient des regards inquiets, allant de l’insecte à son créateur, s’attardant inexorablement sur le directeur de l’E3, et l’horrible lance qui lui transperçait le cœur. Yago jubilait. Dans ses yeux brûlait une flamme folle et fière et son sourire carnassier finit de convaincre les élémentalistes. Ils avaient perdus. Ils étaient perdus.


Fuyez ! Vite dépêchez-vous ! Fuyez !!!

Les regards se tournèrent vers Irys. Dans un bruissement de plumes écarlates elle s’était envolée et descendait en piqué droit sur le monstre. Une diversion. Elle devait leur offrir quelques précieuses secondes… C’était de la folie. Les gardes les arrêteraient, la bête les brûleraient, Yago triompheraient. Qu’importe, perdus pour perdus, la feinte était à tenter. Kayla et Toum échangèrent un regard et rejoignirent Irys, toutes griffes dehors. Un déchaînement de sauvagerie. Totalement désespéré.

Fuyez ! Vite par là, suivez nous !

Contre toute attente, l’ordre venait de l’un des gardes. Il pointait du doigt l’immense porte de l’entrepôt. Déjà ses hommes courraient emportant parfois un élève, encore sous le choc. Ils avaient déjà traversé la moitié de l’immense pièce quand Yago se mit à hurler :

Revenez ! Bande de lâches ! Combien de temps pensez-vous gagner ?! Vous ne m’échapperez pas ! Vous pouvez fuir mais vous ne survivrez pas bien longtemps. L’âge des élémentalistes est terminé, vous m’entendez ?! Terminé !

Mais ses menaces restèrent de simples vociférations, car la bête était trop occupée à en découdre face à une louve, un panda et un aigle déchaînés. L’entrepôt se vidait. Awac et Lehane prirent la tête du groupe. Eraykes, Aqua et Elda eurent la présence d’esprit de prendre avec eux la statue des éléments, Keen soutenait Legelia trop faible pour marcher seule, Alejandro portait dans ses bras Erika, encore inconsciente, tandis que Layna lui tenait la main et lui murmurait des mots réconfortants. Yasha et Eltharion suivaient, Tatts et Kiros sur les talons. Lilium tirait son frère en fin de course, ce dernier ne se faisant visiblement pas à l’idée d’abandonner si facilement. Quelques retardataires, hésitant restèrent cependant. Adel, le petit teigneux n’avait pas l’air de vouloir décrocher. Il regardait tantôt le monstre, tantôt les fuyards, et enfin Vétére qui se tenait à ses côtés. Comme s’il attendait, encore une fois, qu’elle se fasse passer pour sa petite amie et pleure toutes les larmes de son corps. Comme s’il pensait qu’encore une fois ça allait marcher…

Wigzi et Adarion, eux, ne réussirent pas à décrocher leur regard de l’oiseau rouge aux yeux violets. Leurs motivations n’étaient certainement pas les mêmes, mais ni l’un ni l’autre ne pouvait se résoudre à laisser Irys seule. C’est alors qu’Adarion croisa son regard améthyste. Ce qu’il y découvrit l’effraya. Un mélange de férocité bestiale dénuée de sentiment. Pas de trace du regard rieur de sa bien-aimée. Encore moins de son amour. Non, plus aucune trace d’Irys, tout simplement. L’animal avait pris le dessus.


Viens Wigzi.

Sa voix rauque était dure, ce qui fit sursauter le petit lutin.

Que… quoi ? Comment… ?

Viens je te dis !


Ses prunelles noisette passèrent sur Vétére et Adel et ces derniers obtempérèrent. Le jeune homme saisit le bras du gamin, Adarion prit l’autre, et ils le traînèrent, sans que ses vociférations ne les arrêtent.

Yago se moquait bien de cet exil. Il était sûr qu’il les retrouverait. Il allait prendre le pouvoir. C’était certain, ces élémentalistes ne viendraient jamais à bout de son joujou. Le Titivillus serait une menace suffisante pour réduire tous ces magiciens de pacotille au silence. Et gouverner. Il profita donc des derniers instants que lui offraient les bêtes, se battant avec rage et maestria. Car ils allaient mourir, c’était certain.

Vlam !

Une barre de fer lui faucha les jambes sans qu’il n’ait entendu quiconque approcher. Et pour cause, le bout de métal flottait seul en l’air. Un nouveau coup des les tibias le fit hurler de douleur. Le vieil homme parcourut la salle d’un regard affolé, comme s’il s’attendait à voir le fantôme de Lawa se lever. Il n’y avait que cette fille. Sa chevelure d’ébène lui était familière. Et ce regard plein de haine. Il l’avait testée. Il l’avait poussée dans ses derniers retranchements. Et maintenant elle allait se venger. Il eut le temps de lire son nom écrit au feutre indélébile sur son bras, avant de perdre connaissance, assommé par un nouveau coup magistral.

Zhae…

La rage de cette dernière attira l’attention du Titivillus. Et contre lui, ses talents de télékinésite ne réussiraient pas à la sauver. Il fit quelques pas dans sa direction, libérant les élémentalistes de la pression du duel.


Cours Zhae !

C’était Kayla, qui déjà se précipitait vers elle. Elle esquiva une attaque enflammée de la bête et Zhae sauta sur son dos de louve lorsqu’elle passa à ses côtés. L’animal ne ralentit pas et continua d’esquiver les pics de glaces ou rocheux jusqu’à la sortie. Toum la suivait de près tandis qu’Irys volait au dessus d’eux. La porte de sortie se rapprochait. Leur salut. Tous perdaient du sang par des dizaines de petites blessures et leurs forces commençaient à les abandonner. Mais dans un dernier effort de volonté ils franchirent le battant métallique et se retrouvèrent à l’air libre.

Le cri strident de l’insecte géant leur transperça les oreilles, mais la bête ne les poursuivit pas. Ils purent rejoindre les évadés qui déjà montaient à bord de plusieurs hélicoptères, commandés par leurs anciens gardes. Irys n’arriva pas à reprendre forme humaine, mais son instinct d’aigle, aussi étrange que cela puisse paraître la poussait vers ces cages métalliques à hélices.

Les élémentalistes s’envolèrent, le cœur lourd, laissant derrière eux d’atroces souffrances qui n’avaient pas fini de les traumatiser… Ils avaient fui, étaient sains et saufs. Mais pour combien de temps ?



***

A l’intérieur de l’entrepôt, un monstre s’occupe de son maître. Yago se réveille, encore à moitié sonné. De longues minutes passent. L’ascenseur s’ouvre alors sur cinq hommes en noir.

Monsieur, quels sont vos ordres ?

Ils n’avaient pas assisté à l’assassinat de leurs semblables, ni à la mutinerie qui s’en était suivie. Ils étaient payés pour servir cette ordure, et ils le feraient jusqu’au bout.

Rassemblez les hommes. Nous allons à Farzer. J’ai deux mots à dire au gouvernement…

Ses yeux se posèrent à nouveau sur sa créature.

L’ère des élémentalistes est terminée.
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