[S-18] L'eau et le feu, ça fait pas bon ménage } libre

Mardi, 11h30:

Le dos appuyé contre le tronc d'un arbre, assise en tailleurs et un livre à la main, Amélia restait immobile, telle une statue. Cela faisait maintenant plus d'une heure qu'elle était là, à lire des tas de livre qu'elle avait discrètement chopée à la bibliothèque, pour éviter de passer pour une fille coincé derrière des bouquins devant tout le monde. Bien que cela était inutile, puisqu'elle se montrait au yeux de tous au bord du lac. Mais, en vérité, elle s'en foutait complètement de ce que pensait les autres élèves de la formation, puisqu'elle ne comptait pas spécialement faire amis amis avec eux. Elle avait juste besoin de se renseigner, d'en savoir plus, de connaître tout par cœur et de comprendre ce qui lui arrivait vraiment. Pouvait-on appelé ça une maladie ? Ce pouvoir étrange et inquiétant qu'elle possédait, avait fait d'elle une pestiférée dans son village, et pourtant, elle n'était pas si anormal que ça, puisque des centaines d'autres personnes avait ce don particulier de contrôler un élément. Mais d'où cela venait-il ?

En tous cas, elle aimait ça. Le feu était l'élément qui l'avait, depuis son enfance, attirée. Sa chaleur, sa couleur, sa forme, sa danse si spécial, les crépitements du bois en feux, tout ça l'avaient envoutés et fascinés et peu être cela avait été un signe avant-coureur de son pouvoir. Peu importe, elle resterait dans cet école le temps qu'il fallait pour le maîtrisé et elle comptait bien retourner dans son village natale pour se venger. Mais, pour l'instant, elle n'était qu'une élève et elle devrait mettre de côté ses petits projets pour plus tard afin de ce concentrer dans son apprentissage. Elle ferma son livre d'un coup sec, et quelques oiseaux, apeurés par ce bruit sourd, s'envolèrent de l'arbre sous des piaillements strident.

Il avait beau n'être que onze heure du matin, la chaleur du soleil était bien présente en cette matinée d'été et bon nombre d'élève avait préféré rester dans leur lit, là ou la fraîcheur était au rendez-vous. Mais, Amélia ne craignait pas la boule de feu qui était suspendue au dessus de sa tête, encore moins ces rayons agressant qui faisait rougir un peu plus sa peau marmoréenne. Elle profitait justement de l'atmosphère lourd qui s'était installé depuis quelques jours pour sortir et lire tranquillement sous l'ombre d'un arbre. Mais, malheureusement, elle avait oublier un léger petit détaille. Bon nombre de personne profitait justement de ce temps clément pour ce baigner et il était dur pour elle de se concentrer avec les cris, les rires et les gouttes qui l'arrosaient de temps en temps lorsqu'un crétin de première réalisait un plongeon à quelques mètres d'elle. Et bien qu'elle été resté calme, elle risquait fort bien de s'énerver sur le premier venue qui ferait, malheureusement, déborder le vase.

D'ailleurs, elle avait du mal à comprendre pourquoi les gens appréciaient tellement nager dans les eaux abyssal du lac. Elle avait toujours détestée l'eau, cette sensation froide qui se rependait dans tout le corps et encore moins les morsures du vent sur une peau encore humidifiée. C'était quelque chose de désagréable. Et pourtant, tout le monde semblait y prendre du plaisir et cela l'intriguait. A vrai dire, elle n'avait jamais eu de bon souvenir avec l'eau, on le lui en avait souvent balancé, comme si on voulait faire disparaître la crasse qu'elle était et à vrai dire, ça l'avait beaucoup marqué. Mais peu être que si elle y allait d'elle même, cela serait agréable ? Elle se leva et déposait l'ouvrage avec les autres, avant de s'approcher du bord et de s'accroupir au dessus de l'eau. Elle observa pendant un moment son reflet onduler doucement à la surface avant de le toucher du bout du doigts. Elle ressentit une nouvelle fois cette sensation froide qu'elle détestait tant, et tout en agitant la main, celle ci pris feu, envoyant partir en vapeur les gouttes qui étaient resté sur son index. Elle fut cependant déséquilibré par son mouvement brusque, et ce fut la tête la première qu'elle plongea dans le lac.

Elle resta un bon moment dans l'obscurité des eaux, avant de réapparaître, les cheveux collés le long de son visage. Elle devait vraiment avoir l'air d'une empotée à patauger bêtement sur la rive, le cul dans la vase et les vêtements qui moulaient son corps à la perfection. Le plus drôle était sans doute son air ahurie qui lui allait si bien, elle n'avait vraiment pas vu venir ça et elle en était encore sous le choc. Assis dans l'eau, les lèvres devenus bleutés à cause du froid, elle se maudissait intérieurement d'avoir été aussi inconsciente. Maintenant, elle était trempée et ses jambes s'agitaient de tremblements, sans oublier ses habits alourdis par l'eau qu'ils venaient d'imbiber. Elle fulminait, et bientôt, sans le vouloir, sa peau se mit à rougir et des panaches de fumés s'élevèrent. Cependant, mouillée, elle était incapable de prendre feu et c'était une scène ridicule.

Amélia << Et merde ! >>

Il n'était pas arrivé depuis longtemps et déjà il lui semblait que le monde entier l'énervait. Les élémentalistes étaient vraiment des humains comme les autres si ce n'est le petit plus que le pouvoir sur leur élément leur accordait. C'était ridicule comment leurs pensées pouvaient être si absurdement absurde. Pour se dissocier d'eux un moment, Vanael prit le chemin du lac, où il n'y aurait sûrement personne vu l'heure qu'il était. Il pourrait sans doute commencer son nouveau livre puisqu'il avait terminé le Prince dans l'avion. La nature, c'était rafraîchissant. Aucune parole à ignorer, la paix et le calme faisant la loi, il n'y avait guère de meilleurs endroits pour quelqu'un comme lui.

Son pouvoir l'horripilait. Il méprisait le jour qui l'avait vu naître et qui l'avait conduit jusqu'ici. Il était sans doute maudit. S'il avait cru à la réincarnation, il aurait sûrement cru qu'une ancienne vie avait commis un crime horrible. S'il avait cru en Dieu, il aurait sans doute cru qu'il avait été maudit par Lui. L'athée en lui ne pouvait cependant pas permettre ce raisonnement simpliste.

Quand il arriva au abords du lac, il remarqua immédiatement les gens qui s'y baignaient. Sa première impulsion fut de tourner les talons et de s'enfoncer dans la forêt. Mais il se dirigea vers la rive dans l'espoir minime de tomber sur quelqu'un qu'il ne pouvait pas entendre ou au moins que ces pensées ne soient pas idiotes. Son pas était assuré mais restait relativement lent. En chemise blanche et en veste noire, la cigarette au bec, il devait déteindre sur les gens en maillots de bain et cette fille assis dans l'eau. Euh. Cette fille assit dans l'eau qui semblait complètement surprise de s'y retrouver. Il marcha vers elle et la première chose qu'il entendit c'est : *Quelle scène ridicule!* et * Eh Merde!*. Il ne pouvait s'empêcher d'être d'accord avec elle. Il était désormais à une dizaine de pieds d'elle et il devait avoir l'air bizarre en la regardant de ses yeux à glacer le sang.

Amélia ferma un instant les yeux, pour se calmer, pour respirer, pour se dire que ce qui lui arrivait n'était rien en fin de compte et que cela arrivait à tout le monde. Mais c'était gênant, atrocement gênant et elle pensait bien qu'elle avait sans doute été la cause de quelques rires, ou de regards moqueurs échangés et ça, elle détestait par dessus tout. Elle se disait que si elle avait le pouvoir de lire dans la pensée des autres, elle n'hésiterai pas à connaître leur moindre petits secrets et à les divulguer sans aucune gêne. Ce n'était quand même pas sa faute si elle n'avait aucune compatibilité avec cet élément là ! Elle se décida donc à agir et s'en extirper, mais elle rencontra bientôt le regard d'un homme. Un homme mûr, grand, très grand. Un homme qui aurait pu être charmant si ce n'était ce regard dur et froid qui vous figeait sur place. Même si la façon dont il l'observait lui faisait froid dans le dos, même si elle préférait mille fois se retrouver sous l'eau plutôt que d'être épiée par cet inconnu, Amélia garda ses yeux océan fixés sur lui, comme pour lui lancer un défi.

Qu'est ce qu'il me veut celui la ? Il a jamais vu une fille dans l'eau ?

La contemplation de chacun dura longtemps. Ce n'était ni amical, ni agressif, mais pourtant, une certaine tension s'échappait de la jeune fille. Jamais, au grand jamais on ne l'avait regardé ainsi, sans bouger, sans rien dire et il fallait l'avouait, elle s'intéressait quelque peu à lui. Extraordinaire, puisque peu de personne avait de l'importance à ses yeux, mais ce jeune homme, bien plus vieux qu'elle, était, par son simple comportement, intéressant.Cependant, il était un peu agaçant sur les bords aussi. Il fallait préciser qu'il n'avait pas bouger d'un seul pouce, toujours là, à quelques mètres d'elle, hésitant sans doute à se mêler aux stupides élèves qui plongeaient gaiement dans le lac. Et elle non plus d'ailleurs, elle était toujours entrain de patauger au bord, grelotant. Heureusement, elle ne fumait plus, s'étant quelque peu calmé. Elle avait évité de peu de s'enflammer et de gaspiller inutilement de l'énergie. Et sans plus attendre, elle lui adressa la parole, brisant le silence qui venait de s'installer entre eux.

Amélia << Hey ! Tu comptes me regarder encore pendant une heure, à moins que tu préfères me faire sortir de là ? >>

Mais, elle était loin de dépendre de quelqu'un, encore moins d'un inconnu et bien qu'elle lui avait, semblait-il, demander un quelconque soutien, elle se leva et regagna la berge du lac, toute seule. Une fois sur la terre ferme, au sec bien que ses habits continuait de dégouliner d'eau, elle se sentait enfin beaucoup mieux. Dans l'eau, elle était totalement impuissante, incapable d'utiliser ces pouvoirs et elle avait l'impression d'être nue ce qui paraissait stupide. Sans un regard vers l'homme, elle entreprit de défaire ses chaussures et d'éjecter devant elle, le liquide qui s'y était engouffrer, faisant de même avec son manteau. Elle portait à présent un débardeur blanc, collant et ... transparent. Transparent ?! Ses joues s'empourprèrent, ses yeux remplient d'assurance jusqu'à présent affichait maintenant une colère proche de l'humiliation et ses sourcils se arquèrent. Sans plus attendre, elle enfila sa veste, encore trempée et racla le fond de sa gorge, pour finir par observer avec un intérêt soudain ses chaussettes plus très blanche. Aujourd'hui n'était pas une bonne journée, et son moral avait dégringolé en l'espace de quelques heures. Et cet homme, que voulait-il ? Retrouvant de nouveau son sérieux, elle leva la tête vers lui, et le détailla. Il était fringué plutôt classe, chemise et veste noir. Banal, banal mais pourtant cool et décontracte. Ses cheveux rouge juraient avec la couleur bleu de ses yeux, yeux couleur de glace. Il avait l'air d'être inamical, pourtant, le seul mot qui lui venait à l'esprit pour le décrire était : Mollusque !

Amélia << Vous êtes tous comme ça dans votre famille ? Des moues moues du cerveau ? On t'a jamais appris que fixer les gens c'était mal polie, espèce de pervers !? >>

Il observait la jeune femme avec un intérêt minime. Elle n'était que rage, honte et colère présentement, tout son esprit se focalisait sur comment le destin pouvait lui être désagréable. La haine des gens qui l'habitait était semblable à la sienne alors qu'il avait son âge. À force de lire son âme, malgré lui bien entendu, il sentait des bouffées de colères lui monter dans la gorge. Soudain, une pensée attira son attention. Elle désirait le pouvoir de lire les pensées?! Elle était sûrement idiote! Comment quelqu'un pouvait désirer cette malédiction qui ne faisait que ruiner sa vie? Si elle le voulait, elle pouvait le prendre! Il lui donnait volontiers! Toute l'agitation de Vanael ne se refléta à l'extérieur que par les poings du jeune homme qui se serrèrent et le vent qui se leva un petit peu. Elle ne pouvait pas savoir, se répéta le surveillant. Elle ne sait pas ce que c'est que de vivre ça. C'est donc normal qu'elle puisse l'imaginer comme étant génial.

Les pensées de la fille revinrent à son esprit et il se rendit compte qu'elle l'avait remarqué. Alors qu'il la regardait, il suivait le cours des pensées de la gamine. Elle le trouva charmant de loin puis effrayant. C'était un cours de pensées normales et il s'apprêtait à s'en aller quand l'intérêt revint dans la tête de la jeune femme. Peu de gens avaient outrepassés l'effroi du premier regard avec lui. La peur sembla s'évaporer alors qu'elle même s'intéressa à son étrange comportement. Sans même s'en rendre compte, elle avait analysé son comportement de belle façon, comprenant la raison de sa distance mais ne saisissant pas la raison de ne pas l'aider, elle. Elle s'adressa à lui et il lui sembla l'entendre en stéréo. Elle disait vraiment exactement ce qu'elle pensait. Elle lui demanda de la sortir de là sans vraiment s'attendre à un geste de sa part.

Sans répondre, il la regarda sortir de l'eau d'un pas quasiment conquérant et essayer de se débarrasser de façon aussi fière de toute l'eau qui avait pénétré ses souliers. Elle s'attaqua ensuite à son manteau. En débardeur blanc transparent, il pouvait voir son dos nu depuis sa place mais ne fut pas plus émoustillé que cela. Ce n'était qu'un dos d'adolescente après tout. Mais évidemment, paranoïaque comme on l'est dans nos jeunes années, elle remit sa veste trempée pour éviter l'humiliation selon elle. Il pouvait prédire sans être devin qu'elle allait attrapée un rhume voire même une pneumonie à cette vitesse. Le mot Mollusque vint à l'esprit de la jeune femme et elle se déchaîna.
Amélia << Vous êtes tous comme ça dans votre famille ? Des moues moues du cerveau ? On t'a jamais appris que fixer les gens c'était mal polie, espèce de pervers !? >>

Il la regardait toujours puis leva une main. Un vent fort se leva et la veste trempée d'Amélia glissa sur le sol. Avant qu'elle est le temps de se sentir nue, sa vue s'obscurcît lorsque la veste sec de Vanael lui tomba sur la tête.
-On me l'a jamais appris. J'ai cependant appris moi-même qu'insulter à tord et à travers était très mal poli. Ais-je tord? Je vous préviens qu'une pneumonie, c'est long et fastidieux à guérir alors mettez la veste sec de préférence.
Tout ce discours avait été prononcé dans une intonation des plus monotone, comme s'il était épuisé de parler. Cependant, si elle regardait bien, on pouvait voir le coin gauche de ses lèvres arqué vers le haut quand il dit.
-Et je ne suis pas un mollusque.

Elle avait été fière de sa tirade, montrant ainsi qu'elle n'avait pas peur d'un inconnu, encore moins d'un inconnu au regard glacial. Elle était le feu, elle possédait un caractère explosif, elle le savait, et elle était trop fière d'elle pour bredouiller de faible excuses. Elle avait, après tout, le droit de montrer son irascibilité face à un regard qu'elle jugeait impolie et bien qu'elle s'y était prise d'une façon quelque peu grossière, elle en était parfaitement consciente, elle ne le regrettait aucunement. Alors qu'elle s'apprêtait à fermer sa veste alourdie par l'eau, un vent fort, froid, qui lui mordait le visage et la peau souffla en sa direction, et il lui sembla qu'elle était incapable de respirer. Sans même avoir la force de réagir, son manteau tomba à terre, exhibant ainsi son soutien-gorge rose, un rose pâle face à son visage rouge. Ce vent n'avait rien de naturel, surtout en été, et il était évident que cela provenait d'un élémentaliste de l'air, de lui. Et il était aussi évidant que lui signifiait cet homme, dont la main s'était levée au moment ou la rafale était apparue. Mais quel sans-cœur celui là ! N'avait-il donc pas conscience que, quand on était trempé, on avait froid ?! Elle ouvrit la bouche, signe qu'elle était prête à verser sur lui sa rancœur et sa colère aiguisées par son comportement, mais la lumière s'éteignit subitement.

S'ayait, elle était aveugle ! Hein ? On pouvait pas devenir aveugle d'un coup, c'était complètement impossible. Elle leva sa main et caressa le tissus doux et chaud qui recouvrait sa tête. Chaud, c'était justement ce dont elle avait envie, là, maintenant, tout de suite ou bien, comme il l'avait dit, elle risquait d'attraper un pneumonie, en pleine été ! Sans attendre, elle enfila la veste, bien trop grande pour elle. Aucune importance, au moins, elle était pas trempée celle là. Elle lui tombait d'ailleurs jusqu'au genoux, et ses mains pendouillaient bêtement dans le vide, cacher par les manches milles fois trop grande et trop large pour son ridicule gabarit. Ridicule, c'était exactement le mot qui lui convenait, depuis le début elle était ridicule. Elle soupira et fit la moue, penaude et en colère. Pourtant, elle lui en était très reconnaissante, parce que premièrement il lui prêtait sa veste, veste qu'il récupèrerai probablement mouillée, et deuxièmement, malgré ses paroles sarcastique, il n'avait pas semblé fâche, mais plutôt ennuyé.

Elle tiqua lorsqu'il prononça sa dernière phrase, qui ressemblait étrangement à ce qu'elle avait pensé un peu plus tôt. Coïncidence ou autre chose de plus ... magique ? Elle ne savait pas s'il avait juste fait un rapprochement entre "moue moue" et "mollusque" ou bien, s'il avait entendu ce qu'elle avait prononcé dans sa tête. Non ! Ça aussi c'était impossible, il pouvait pas entendre ses pensées, même superman était incapable de le faire. Superman, voila qu'elle pensait à Superman maintenant ! Mais attends, si il pouvait belle et bien entendre ce qu'elle disait dans sa tête, alors, il entendait ce qu'elle venait de dire, notamment à propos d'un certain super héros et donc, elle venait de passer pour une grosse andouille de première qui, malgré d'être entouré par la magie, persistait à croire qu'il était inconcevable que quelqu'un puisse lire les pensées des autres. Rohh, ce que c'était compliqué tout ça, et irritant. D'un geste naturel, comme si cela pouvait changer quelque chose, elle plaqua ses mains sur sa têtes et lança sur un ton de défie.

Amélia << Mais qu'est ce que tu me veux, hein ?! Que je te remercies ? Je te signal que je risque fort bien d'attraper un rhume avec la bourrasque que tu m'as lancé en pleine poire, bourrasque dont je n'avait absolument pas besoin, il suffisait simplement de me demander d'enlever ma veste. Mais bien sur, Monsieur avec ses grandes manières préfère cela jouer Cool et utilise ses petits pouvoirs stupides inutilement ! Rahh, je détestes les vieux, et je détestes encore plus les vieux qui se croient jeune ! >>

Elle avait prit à malin plaisir à dire ce qu'elle pensait. Une personne normal aurait sans nul doute remercier bien gentiment le gentil monsieur avant de partir et de se changer afin de lui rendre ces affaires, mais Amélia n'était pas une gentille fillette et elle était encore moins obéissante. Pourquoi agir ainsi ? Tout simplement parce qu'elle appréciait en réalité ce garçon, qui n'était pas ressemblant avec n'importe quelle personne qu'elle avait put rencontrer. Le testé, oui elle le testait, parce qu'elle aimait ça et puis, il ne fallait pas oublier qu'aujourd'hui n'était pas son jour. Et pour envenimer encore plus les choses, si il lisait bien dans ses pensées, elle parla intérieurement.

**Pauve c*n. Et ça, tu l'entends Mollusque ?!**

C'était fascinant. Le flot des pensées d'Amélia étaient d'un hétéroclite le plus complet.Elle bondissait d'une idée à une autre comme on change d'une rive d'un ruisseau à l'autre. La contradiction qui régnait présentement dans sa tête était toute aussi intéressante puisque la colère et l'humiliation faisaient face à la reconnaissance. Vanael n'avait cependant aucun doute sur qui l'emporterait, si bien qu'il se prépara à la tempête d'émotions qu'il sentait venir. Puis, le surprenant de nouveau, son esprit bondit sur l'indice qu'avait nonchalamment donné le jeune surveillant. Elle fit toute suite le lien avec la possibilité qu'il puisse lire les pensées et mit en lien l'impossibilité de l'habileté avec une personne dénommé "Superman". N'ayant jamais lu de bande-dessiné, le télépathe malgré lui-même ne pouvait saisir l'allusion qu'elle faisait inconsciemment.Ça devait être assez mineur puisqu'elle en disposa sans y repenser en jugeant son raisonnement ridicule. Qui pouvait bien être Superman? Un élémentaliste de génie? Ça ne pouvait pas être un chef de guerre puisque Vanael connaissait tous les militaires célèbres. Il fut ramené à la réalité par la jeune femme qui commença à lui hurler dessus. Eh bien, à la bonne heure

Amélia << Mais qu'est ce que tu me veux, hein ?! Que je te remercies ? Je te signal que je risque fort bien d'attraper un rhume avec la bourrasque que tu m'as lancé en pleine poire, bourrasque dont je n'avait absolument pas besoin, il suffisait simplement de me demander d'enlever ma veste. Mais bien sur, Monsieur avec ses grandes manières préfère cela jouer Cool et utilise ses petits pouvoirs stupides inutilement ! Rahh, je détestes les vieux, et je détestes encore plus les vieux qui se croient jeune ! >>

L'élémentaliste de l'air ne put retenir un rictus devant ce discours relativement puéril. Il doutait que cette fille pensait à ce qu'elle disait quand la colère s'emparait de son raisonnement. Quelle jeune fille bien élevée enlèverait sa veste, ce qui l'aurait laisser quasiment nue, quand un homme étranger lui le demande? Le monde était décidément bien étrange si c'était une normalité. Le reste de son monologue s'orienta vers un discours digne d'une enfant pourrie gâtée de 14 ans. Il se rappelait sans difficultée une altercation qu'il avait eu avec une jeune fille de ce genre à l'orphelinat. C'était le chouchou des éducatrices alors qu'il était le bouc émissaire. La petite en était partie en pleurant à chaudes larmes. Elle avait été adopté deux jours plus tard par des parents très strictes et Vanael l'avait regardé partir avec un sourire moqueur. Revenant au présent, il savait qu'elle le testait. Quand elle s'adressa carrément à lui dans ses pensées, il crut bon de répondre.

-Non, je ne t'entends pas

La simple réponse prouvait le contraire et le surveillant se leva, se saisit de sa clope non allumée et la porta à ses lèvres. Elle aurait pu s'attendre à ce qu'il l'allume mais il ne fit pas un geste en ce sens. Il avança vers la rive, sembla prêt à mettre le pied dans l'eau mais celui-ci n'entra jamais en contact avec le liquide. Il prit quelques enjambées et se retrouva à une dizaine de pieds de la rive, volant à quelques centimètres de la nappe liquide. Il fixa de nouveau la jeune femme. Il parla de nouveau.

-Alors, Amélia, si tu n'apprécie point l'élément liquide, que fais-tu à si importante proximité?

Elle fronça les sourcils, plongée dans une intense réflexion. Pour la deuxième fois, il venait de répondre à la suite de ce qu'elle avait dit. Seulement, elle l'avait dit dans sa tête, et pas à haute et intelligible voie, donc, logiquement, personne n'était censé l'entendre. Et pourtant, et pourtant ! Lui, en était capable, il entendait, écoutait ses moindres pensées qui vagabondaient de ci de là dans son petit cerveau et ça, ça la laissai perplexe. Elle en était sur maintenant, elle en avait eu la confirmation grâce à cet simple phrase qu'il avait prononcé et elle n'en doutait plus une seule seconde. Mais lui, que pensait-il ? S'amusait-il à la rendre folle en répondant à ces questions mentales, en jouant avec ses sentiments ? Aimait-il connaitre les moindres petites choses confidentielles qui se tramaient dans la tête des autres et en rire, comme n'importe qui ? Pouvait-il apprendre son passé, son histoire ? Peu être pas jusque là, après tout, il ne pouvait pas sondé son cerveau, mais, si, une seule seconde, ne serait-ce que pour un brève instant elle pensait à son passé, pouvait-il l'entendre ? Et si c'était le cas, si cet homme, dont elle ne connaissait ni d'Ève ni d'Adam, ignorant même son prénom en était capable, elle se devait de faire le vide dans sa tête, pour garder ces secrets, secrets ....

Là, elle ne s'amusait plus dut tout. Serte, il était différent de ceux qu'elle avait connu et elle appréciait ça, mais de là, à se faire espionner par un inconnu, s'en était trop demandé pour la jeune elfe. D'ailleurs, il ne fit que raviver sa colère lorsque celui ci, pris d'un envie incompréhensible de la faire surement enrager un fois de plus, se rapprocha de la rive du lac. Là n'était pas la cause de son irritation, ce qui allait suivre, par contre, était un des points fâcheux de la jeune élémentaliste et, il n'avait sans doute pas compris qu'il n'était guère bon de l'énerver. Tout d'abord, elle avait crut qu'il comptait se baigner, habiller, une clope au bec, clope cela dit éteinte et donc inutile. Amélia eu un sourire moqueur en le regardant s'avancer, comme si le fait d'avoir une cigarette dans la bouche le rendait irrésistible et rebelle. Il avait l'air plutôt idiot. Mais elle ne le garda pas longtemps, l'observant avec curiosité, ignorant ce qu'il pouvait bien avoir dans la tête, puisqu'elle, n'était pas une telekinasatiste ... non, une teleki... bref, elle ne lisait pas dans les pensées !

Bien sur, là n'était pas son but, sinon, il aurait finit pas attraper la crève s'il avait plonger habillé, surtout que c'était elle qui portait ça veste, et qu'elle ne comptait pas lui rendre si tôt. Elle avait visé juste en pensant ainsi, car, alors que normalement il aurait dut avoir l'eau jusqu'au genoux, il se retrouvait suspendu, donnant l'impression qu'il lévitait. En même temps, c'était ce qu'il était entrain de faire. Encore un pouvoir d'élémentaliste de l'air ! Décidément, ce garçon aimait bien montrer ses pouvoirs, pensait-il l'impressionner ainsi ? Bof, c'était raté, elle en avait vu des trucs étranges depuis qu'elle était arrivée ici, et pour elle, voler, prendre feu, jouer avec un arbre ou des dizaines d'autres pouvoirs extraordinaire, c'étaient devenus une habitude. Une habitude qui avait fini par la gonfler, se sentant ridicule à côté des autres élèves maîtrisant un tant sois peu leur don, alors qu'elle n'avait aucun contrôle et risquait à tout moment de prendre feu. Mais là n'était pas la question. Elle aurait très bien put rester calme et le regarder faire joue joue avec son "ami" le vent, seulement, il avait taper au mauvais endroit et à la mauvaise personne, le sujet était épineux et il se risquait sur un pente un peu trop raide pour lui.

Un rictus se dessina sur ses lèvres, et un ride prit place sur son front, un ride de colère. Elle se sentait humiliée au plus profond d'elle même, car l'eau avait et était toujours sa plus grande faiblesse, et lui, l'avait deviné en si peu de temps alors qu'elle tentait de le cacher vainement. Non, elle devait arrêter de penser, elle devait vider sa tête parce qu'elle ne doutait pas une seule seconde qu'il avait suivit la discussion qui s'était, depuis peu, installé dans sa tête. Mais, c'était beaucoup plus facile à dire qu'a faire, elle était incapable de se calmer, et elle avait prit cette vieille habitude de parler dans sa tête quand quelque chose la dérangeait, bien qu'elle ne se gênait pas pour le dire peu après. Seulement, elle avait toujours considérée sa conscience comme un lieu inviolable, qui lui appartenait, à elle et à elle seule et elle pouvait ainsi, aborder tout les sujets qu'elle désirait et elle s'était renfermée sur elle même, dans cet endroit sur et tranquille. Et cet homme chamboulait tout ! Elle était tellement troublée, énervée, ennuyée, dégoutée et effrayée qu'elle s'en mordait les lèvres. Tout ses sentiments à la fois, toute cette colère, c'était trop, et bien qu'elle essayait de se calmer, de se dire que ce n'était pas grand chose, son don prit le dessus et bientôt, une de ses mèches prit feu si subitemment qu'elle sursauta. D'un geste, elle porta sa main vers les flammes et empêcha le feu de s'étendre, agacée. Elle lui adressa la parole, la voie encore tremblante de frustration:

Amélia << Ta g*uleuuuh ! Te mêles pas de ce qui ne te regardes pas, je t'ai rien demandé moi, alors ne parles pas de chose que tu ignores. Tsss, tu m'agaces. >>

(pas vraiment d'idée, j'espère que ça te donnera de l'inspiration ^^'))

Suivant ses pensées, malgré lui comme à son habitude, il soupira presque. Comme d'habitude, la jeune fille croyait que le jeune homme faisait exprès de l'espionner. Elle pensait qu'il avait un contrôle sur cette faculté détestable. Il aurait pu la mettre au courant. Il aurait pu tout simplement lui dire qu'il n'avait aucun contrôle sur son pouvoir. Mais, étant un homme très fier, Vanael n'aurait jamais utilisé une excuse pour se justifier de lire dans la tête des gens. Il n'y avait pas de circonstances atténuantes pour lui. Il lisait dans leurs têtes, dans leurs pensées les plus intimes, comme dans un livre ouvert et il détestait. Ce pouvoir lui donnait l'impression d'être un être détestable, ce qu'il était sûrement. S'il n'était pas devenu froid, toute cette information l'aurait sans doute rendu fou. Il soupira finalement et tourna son attention vers la jeune fille qui le regardait, bouillante de frustration. Elle avait une peur bleue de l'eau. Encore une chose qu'elle aurait sans doute voulu garder pour elle. Quand une mèche de ses cheveux prit feu, il haussa les sourcils. Chacun avait ses pouvoirs et elle semblait être du feu. Son esprit lui rappela qu'elle ne le contrôlait pas du tout et qu'il fallait être prudent. Il savait ce que pouvait faire un enfant en colère, que trop bien. Elle lui adressa la parole, la voix encore tremblante de frustration:

Amélia << Ta g*uleuuuh ! Te mêles pas de ce qui ne te regardes pas, je t'ai rien demandé moi, alors ne parles pas de chose que tu ignores. Tsss, tu m'agaces. >>

Il visait de nouveau visé juste. Le simple fait qu'elle utilise les phrases magiques de :" ne pas se mêler de ce qui te regarde pas" et "parler de choses que tu ignores", c'était confirmer qu'il avait fait un touché un point sensible. Il faudrait sans doute utiliser une autre approche. La trop directe serait sans doute refusée par son esprit. Se rapprochant de la rive, il se prépara à être détestable.

-Je crois que tu sais bien que je n'ignore pas ce que tu penses. Ta réponse est donc nulle et non avenue. Tu crois que ça ( pointe l'eau) c'est effrayant? Si tu n'as pas peur des flammes, pourquoi avoir peur d'un liquide inoffensif?

La haine qu'il lisait sur le visage de la jeune femme ne lui était pas du tout inconnue. C'était la compagne de sa vie, celle qui l'avait toujours accompagné dans ses déplacements. Quand on se rendait compte de sa faculté maudite, les regards méfiants, haineux et finalement désespérés s'enchaînaient pour s'achever avec la fuite de ses interlocuteurs. Il fut un temps où de telles attitudes l'auraient blessés mais il en avait passé l'âge et la puérilité.Il n'avait aucune raison de continuer à se battre contre ce fait irrévocable. Si des expressions avaient toujours pu monter jusqu'à son visage, il aurait sans doute souri face à l'ironie de la chose. Se battre pour éviter de connaître des choses...Quelle idée ridicule...

Comment pouvait-elle rester calme ? Cet homme prenait, semblait-il, un malin plaisir à la titiller, à lire ses pensées comme si il lui suffisait de tourner la page jaunit d'un livre pour découvrir ses petits secrets et c'était agaçant, rien de plus. N'importe qui aurait surement réagit comme elle, et peu être que certain n'aurait pas attendu plus longtemps avant d'attaquer. Pour elle, s'était évident, il cherchait la bagarre et il finirait par la trouver, parce qu'on trouvait toujours Amélia lorsqu'on avait l'audace de l'énerver. Les gens le savaient parfaitement d'ailleurs, ils avaient eu sans doute vent de son caractère de cochon et se doutait bien que c'était une personne irascible qui ne se faisait pas prier deux fois pour engager un duel, parce que de toute façon, duel ou pas, elle avait la fâcheuse habitude de prendre feu lorsqu'elle était contrarier et elle n'avait qu'un seul moyen de se calmer, attaquer.

(en cour >.<)

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