[S18] Une rencontre innatendue. [ Fini ]

Semaine 18, Eté, mardi peu après 3 h 00 du matin.


Poc. Poc. Poc. Hadrian lançait et attrapait une balle qu’il envoyait contre le plafond de son cabanon. Il était allongé sur son lit, les jambes croisées… Cela faisait à peu près une demie-journée qu’il avait quitté Rey. Il s’en voulait énormément pour ce qu’il lui avait fait. Il se redressa, rattrapant la balle au passage. Il la jeta avec violence dans la corbeille à papier. Il prit sa tête dans ses mains et sanglota.

Il ne comprenait pas du tout les sentiments qu’il éprouvait lorsqu’il regardait la jeune fille. Reyana. Il tourna la tête sur le côté, regardant son épaule ensanglanté. Il avait changé cinq fois de garrot pour arrêter de faire couler le sang. Il bondit hors de son lit, arrachant une grimace. Chaque mouvement brusque le faisait souffrir. De sa main valide, il attrapa son manteau noir et le revêtit avec précaution. Il enfila rapidement ses converses et passa son jean par-dessus. Il éteignit la lumière et sortit de sa chambre. Son épaule gauche le faisait énormément souffrir. Il ne savait pas où il allait. Epuisé, il se dirigea vers Farzer.
Le soleil commençait à peine à pointer le bout de son nez lorsque Hadrian arriva dans l’avenue principale. A cette heure-ci, les rues n’étaient que très peu animées. Hadrian marcha quelques minutes, cherchant un guérisseur, un médecin, un hôpital… Il n’y avait que très peu de panneau dans la ville, il avait du mal à trouver son chemin. Il obliqua à droite, s’enfonçant dans une ruelle étroite. Il continua quelques secondes avant d’être interrompu. Il avait aperçu du mouvement à sa gauche. En regardant plus attentivement, il remarqua que des adolescents, environs 16 ans entouraient une autre personne. Celle-ci semblait effrayé, perdu, agressé…. Apparemment, c’était une jeune fille. Elle devait avoir 15 ans, blonde, un mètre soixante cinq, même à cette distance, Hadrian arrivait à voir de petits détails. Ils étaient 4 autour d’elle. Il s’approcha et s’écria d’une voix fortes pour qu’on l’entende :

- Yeah les mecs, j’peux vous aidez si vous voulez !

Les agresseurs ne semblèrent pas bien prendre ce qu’avait dit Hadrian. Ils ne semblèrent pas non plus intimidé par la carrure imposante qu’avait le jeun homme. L’un deux resta avec la fille, et les trois autres vinrent vers lui.

- Eh le bip ! Qu’est c’tu nous veux ? s’écria l’un deux, surement le chef de la bande.

Hadrian ne se sentit pas concerné, jusqu’à ce qu’un autre s’approcha et lui dise :

- Il ta posé une question ! Tu réponds ! Sinan, j’te défonce la gueule et j’te fais bouffer t’es pieds.

- Manger mes pieds ? s’étonna Hadrian. Voilà une bien curieuse manière de me faire comprendre que je ne suis pas le bienvenue ici... Je rajouterai que je n'aurais jamais cru qu'une personne comme toi réussisse à former une si longue phrase...

Le visage de leur chef devint écarlate. Ses sbires comprirent qu’il fallait passer à l’action. Ils foncèrent sur Hadrian, munis de barre de fer ou d’un bâton pour l’un deux, ils se jetèrent du lui. Hadrian leva la main droite, l’un des tuyaux de métal que l’un d’eux tenait se mit à roussir, puis devenir rouge, jusqu’à ce que les mains de la personne qui le tenait se mettent a fumer. Ce dernier lâcha son arme. Il n’était pas brûler, mais ce n’était pas le but du pyromancien, ce dernier s’avança vers le jeune homme et plaqua sa main valide sur son crâne. Le jeune garçon regarda Hadrian, étonné. Mais il n’avait pas envie de rire, il commença a envoyé une forte chaleur dans sa main, pour ensuite la propager dans la tête de sa victime. Celui-ci hurlait de terreur, il sentait maintenant la douleur. Son cerveau commençait à chauffer. Il n’arrivait pas à arrêter l’emprise qu’avait Hadrian sur lui. Soudain, la chaleur s’estompa, l’homme cessa de hurler, et la main du pyromancien reprit sa couleur naturelle.

- Je ne veux plus vous voir ici, sinon la prochaine fois, j’irai jusqu’au bout.

Hadrian ne parlait pas très fort, mais la racaille n’eurent pas besoin de l’entendre pour comprendre ce qu’il disait. Celui qui avait eu son crâne et ses cheveux à moitié carbonisé se tenait toujours la tête en gémissant.

- Barrez-vous avant que je change d’avis ! Reprit Hadrian.

Ils s’éloignèrent tous en courant et hurlant de terreur. Le jeun homme s’écroula par terre en se tenant l’épaule gauche. Ce qu’il venait de faire n’était pas très bien, car il avait écoulé plus de force qu’il n’aurait crue. Cette blessure l’épuisait plus vite que la normale. La jeune fille qu’il venait de sauver s’approcha de lui, et lui posa la main su son épaule droite. Hadrian la chassa prestement. Il se releva, et lui dit d’une voix glaciale :

- Au revoir. Et la prochaine fois, faites attention, et évitez de sortir aussi tard de chez vous.

Il sortit de la ruelle. Au loin, il apercevait l’aéroport, illuminé par des dizaines de lumière. Il se dirigea vers celui-ci, avec pour seule idée de trouver un guérisseur. Il le savait, il aurait pu se contenter d’aller à l’infirmerie, et de se faire soigné, mais il n’aimait pas cette endroit, et tout les gémissent des premières années qui s’étaient blessé pendant un cours. A l’aéroport, il trouverait un élémentaliste guérisseur.

Mais lorsqu’il pénétra à l’intérieur, il sut qu’il ne trouverait jamais ce qu’il cherchait. Il n’y avait personne dans le hall. Il s’approcha d’une vitre, et remarqua qu’un avion venait de se poser.

• Les nouveaux… * songea Hadrian dans un demi-sourire.

Il sortit par une porte et respira l’air fraie des nuits d’été. Il se dirigea vers l’avion, et avant d’y arrivé, il devina que la personne qui était assise, sur sa valise, devant l’engin, était celle qu’il cherchait. Il s’avança jusqu’à ce qui semblait être un homme, 16-17 ans, les cheveux bruns, bien habillé, surement d’ une famille plutôt aisé. Hadrian s’approcha, et le regarda un moment.

- Perdu ?

Hadrian ressentait en ce garçon un sentiment qu’il n’avait pas connu avant. Même avec Rey. Cette homme lui inspirait la sympathie, et pour presque la première fois de sa vie, il n’eut aucune envie de mort pour ce garçon. Hadrian mourrait de chaud dans son manteau, il l’enleva et le plia sur son épaule gauche.

- D’où tu viens toi ? T’es parents qui te trouvaient insupportable t’ont envoyé ici ? Tu les faisait chier avec t’es pouvoirs ?

*- Perdu ?*

*Il semble savoir compris ce que je ressens à l'heure actuel, je devrais peut-être lui demandé mon chemin... Il pourrait m'aider*

L'homme qui s'était présenté à Derek n'avait pas l'air sympathique, il aurait été intimidant, dans d'autre circonstance. Il faisait environ la même taille que lui, 1m85, il était plutôt costaud, bruns, les yeux sombres. Les traits de son visage semblaient agressif et n'enchantait pas à la sympathie.

*c'est sans doute quelqu'un qui a souffert dans sa vie...*

Il remarqua que l'inconnu semblait mal à l'aise, pas à cause de Derek, mais il y avait un malaise en lui, assez puissant, qui était récent...

*Peut-être est-il blessé...*

*- D'où tu viens toi ? T'es parents qui te trouvaient insupportable t'ont envoyé ici ? Tu les faisais chier avec t'es pouvoirs ? *

Derek ne répondit pas tous de suite, il regarda au alentour, il distinguait d'autres élèves, au loin, qui entrait dans l'aéroport, il était désormais seul sur le tarmac avec l'inconnu. Derek tourna la tête vers celui-ci et retorqua :

- D'où je viens ? De New York ! Mes parents ne m'ont pas trouvé insupportables, ils m'avaient inscris à ma naissance, mais maintenant qu'ils sont six pieds sous terre, à part ma tante, personne ne s'oppose aux décisions que je prends... J'ai reçu le formulaire il y a plus d'une semaine, je l'ai retourné et on m'a accepté à une école nommée E3. En fais-tu partis ? Tu pourrais m'aider, en contre partis... Je pourrais peut-être soigner ta blessure...

*- D'où je viens ? De New York ! Mes parents ne m'ont pas trouvé insupportables, ils m'avaient inscris à ma naissance, mais maintenant qu'ils sont six pieds sous terre, à part ma tante, personne ne s'oppose au décision que je prends... J'ai reçu le formulaire il y a plus d'une semaine, je l'ai retourné et on m'a accepté à une école nommée E3. En fais-tu partis ? Tu pourrais m'aider, en contre partis... Je pourrais peut-être soigner ta blessure...

Hadrian fut prit au dépourvue. Comment ce garçon pouvait savoir s'il était blessé... Il avait surement remarqué la plaie lorsque le jeun homme avait enlevé son manteau...

* Un Américain... Intéressant. *

Il rajoutait que ses parents étaient morts. La façon dont il le disait n'était pas des plus aimable, surtout lorsqu'on parle de sa famille, mais ce garçon ne semblait pas préoccupé par les propos qu'il tenait envers ceux qui lui avaient donné vie. Sans eux, il ne serait surement pas là, à se morfondre sur sa vie et de ceux qui l'entouraient.

* Oui, c'est bien un nouveau. *

Le gamin arrivait lui aussi à Laokess pour aller étudier à l'E3.

* Encore un malheureux prit dans un guet-appen... *

Hadrian réfléchit quelques secondes à ce qu'il pourrait lui dire. Il n'avait pas l'habitude de raconter sa vie, ni de parler de lui-même. Il choisit plutôt de répondre normalement aux questions que lui avait posé le nouveau.

- Oui, commença-t-il d'une voix sombre,je suis en effet à l'E3. Cette école est... Très bizarr. On passe du débile au profond au surdoué, de la super jolie fille à la mocheté à lunettes. J't'assure, c'est quasiment l'enfer.

Le jeun homme avait aussi fait mention du formulaire. Aaaaaaaah le formulaire, Hadrian s'en souvenait très bien. Il avait garder le billet, et brûler le reste. Il s'était rendu à l'endroit indiqué et avait fait route vers Laokess. Dans l'avion, il avait eu des problèmes, il s'était retrouvé avec une jeune et jolie fille du nom de Prunelle. Malgré ça, il s'était bien ennuyer... Mais la rencontre d'Oni l'avait quasi métamorphoser. Jusqu'à ce qu'elle s'en aille, et qu'il redevienne l'homme qu'il avait toujours été... Puis était arrivé d'autre personne, Allena, Merwen ( la sourde ), Chuu... Puis Rey... Son cœur se remit à battre très vite. Derek du surement le remarqué, car Hadrian pencha la tête sur le côté et s'assit par terre. Pourquoi ?! Pourquoi ressentait-il se constant désir d'être avec elle ? Pourquoi voulait-il autant lui parler, la voir... Il n'arrivait pas à comprendre, et tentait tant bien que mal de se forcer à croire que ce n'était que folie... Mais il avait bien comprit, il était amoureux de cette fille.
Il ferma les yeux quelques secondes, pensant à elle, pensant à ce qu'il avait fait depuis qu'il était ici... Il pensa aux personnes qu'il avait rencontré, aux différents combats qu'il avait mené, et à chaque fois, il repensait à Rey...

- Si tu veux, j't'y emmène.reprit-il en chassant ses pensées. Avec un peu de chance, tu réussira à trouver un cabanon libre pour toi.

Il commença à marché en direction du bâtiment. Mais il se retourna et ajouta :

- Loin de toi l'idée de venir dans le mien. Et pour la blessure, j'veux bien. Mais pas ici.

Il repartit, laissant le choix au garçon de le suivre. Ou pas.

Derek c'était arrêté et attendais que son interlocuteur s'arrête lui aussi afin de lui répondre. Avant même qu'il se soit complètement arrêté, l'autre, fis volte-face et dit :

*- Moi c'est Hadrian. Pour ma blessure, j'sais bien, mais pas ici. Sortons de l'aéroport ,et alors dans Farzer. Suis-moi. J'tâcherai d'aller moins vite. *

Derek accéléra le pas et finis par atteindre la porte de l'aéroport après qu'Hadrian l'ai poussé violemment. Quand il entra, il fût surpris de découvrir un hall désert, illuminé, baignant dans une lumière éblouissante. Il dû d'abord s'adapter à la luminosité et vie que le jeune homme avait ralentis son allure. Ses pas semblaient incertains, on aurait dit qu'il tâtonnait comme un enfant à peine vieux de deux ans. Il tituba et finis par séfondrer.

Derek n'eut pas le temps d'arriver au moment souhaité et déjà Hadrian était étendu sur le sol, inconscient. Il s'accroupit au niveau du blesser et le pris par le bras droit, le fit basculé sur son épaule droite et se releva. Il était très lourd, dans les 90 kilos, mais il fallait absolument trouver un endroit tranquille où il pourrait le soigner. Il se dirigea vers une porte dérobée sur le côté, ou était inscris sur une plaquette « sauf personnel de l'aéroport ». Il pria pour qu'elle soit ouverte et tira la poignée qui s'ouvrit normalement. C'était comme un bureau, il devait être occupé en pleine journée.

*sans doute le secrétariat*

Derek n'attendis pas plus longtemps et fis glissé Hadrian sur un des bureaux, tout en dégageant tout ce qui étaient dessus. Il pris une paire de ciseaux dans un pot à crayon et déchira le tee-shirt et découvrit la plait. Elle était sacrément profonde, on distinguait très bien le muscle déchiré, le sang avait séché et avait formé un caillot anormal sur le dessus de la plait. Derek arpenta la pièce à la recherche d'éventuelles toilettes. Son regard finis par se posé sur la porte qu'il cherchait. Il y pénétra et pris tous les papiers qu'il put. Par chance, le personnel avait laissé un seau d'eau et les toilettes étaient munis d'une petite boite à pharmacie. Il pris de l'alcool et des antalgiques, puis saisit alors le seau, vida l'eau dans le lavabo ,et le remplis d'eau propre. Il rejoignit le malade ,pris un paquet de papiers hygiéniques et le trempa dans le liquide transparent. Il commença à épongé le front puis nettoya du mieux qu'il pouvait, la plait. Derek fouilla dans sa poche et en sortis l'alcool qu'il rependit sans ménagement sur la blessure. Hadrian esquissa une grimace, il était réveillé ,mais la fièvre l'avait rendu trop faible pour s'exprimer. Son « médecin » avait a présent pris l'ouvre-lettre de la secrétaire et l'avait désinfecté.

Il était de forme Courbé, comme le sabre du légendaire guerrier japonais ,mais il ne coupait pas. Il voulait simplement ouvrir le caillot. Lorsqu'il l'inséra, il jaillit un liquide jaunâtre.

*du pu...*

Derek retira entièrement le caillot et pu voir entièrement la plait qui s'était remise à saigné. Apparemment il fallait aller vite, au rythme ou le sang coulait, Hadrian n'aurait plus de sang d'ici 3minutes. Il présenta la main droite sur le dessus de la plait. Pris la main du malade et la mis sur son propre ventre qu'il tenu, enfin, il prit l'autre main et il l'imposa sur sa main droite.

Derek ferma les yeux et se concentra. Il devait se focaliser sur la blessure et uniquement sur la blessure. Au bout d'une dizaine de secondes, une lumière blanche jaillit se ses deux mains. La plait se résorba, comme si l'on cousait sa peau avec du fil de couture invisible. Le sang s'arrêta net de couler en cascade et le pou du « passiant » redevint normal ainsi que sa température corporel. Le New-yorkais ouvrit les yeux et regarda attentivement l'endroit ou précédemment s'était trouvé la blessure. Satisfait de lui -même, profondément affaiblis par son exercice, il nettoya rapidement la peau d'Hadrian, le déposa dans un fauteuil d'attente et remis à leurs places les objets qu'il avait pris. Enfin, il pût s'écrouler sur une chaise et sombra dans un profond sommeil réparateur...

[ Désolé man pour le retard :p ]

Il cherchait toujours à s'échapper de ce cauchemar. Il ressemblait beaucoup à tout ceux qui le hantaient nuit comme jour. Le même couloir lumineux. La même ombre, et la même voix.

– Attrappe-moi !

Non. Il fallait résister. Il fallait faire en sorte de ne pas la suivre. Il fallait être plus fort que le profond besoin d'aller la voire. Sa volonté devait être plus forte que le reste, et devait réussir à surmonter ses peurs. Ses craintes. Longtemps il avait chercher à empêcher ses rêves de le suivre jusque dans les peu de moments de joie qui comblaient sa piètre existence. Il avait toujours chercher à être plus fort. Il avait toujours chercher à vaincre ceux qui lui baraient la route. Et pourtant, il avait de très grande faiblesse. Il serra les dents. Son corps ne voulait pas lui obéir, et tentait tant bien que mal d'avancer vers l'ombre. Hadrian ne voulait pas, mais ses jambes ne voulaient pas lui répondre. Soudain, la douleur qu'il éprouvait jusqu'à maintenant s'estompa. Il se sentit léger. Il rouvrit les yeux et se redressa. Il était trempé de sueur. Sa blessure sur son épaule s'était refermé. Et le jeunhomme qui lui avait sauvé la vie se laissa tomber sur une chaise pour s'endormir.

Hadrian pensa qu'il pourrait le remercier plus tard. Il essaya de se relever, mais n'y parvint pas. La blessure se trouvait, certe à l'épaule, mais pourtant, ses jambes semblaient lourdes. Il roula sur lui. Ce qu'il ne savait pas, c'était qu'il se trouvait sur un bureau, et donc qu'il était en hauteur. En bougeant sur le côté, il tomba lourdement par terre. Il passa sa main au dessus de sa tête pour chercher un appuie. Il s'aggripa au bureau, et tenta de se redresser.

Après une dizaine de minutes d'efforts, Hadrian était parvenue à se relever. Il avait encore un peu de mal à marcher, mais il pourrait tout de même rejoindre son bungalow. Sachant qu'il parviendrait à marcher mieux d'ici là, il commença à se diriger vers sa chambre. C'est alors qu'il compris qu'il n'y parviendrait jamais, et qu'il lui faudrait plus que sa simple volonté pour y arriver. Il fallait qu'il refasse le chemin inverse. Qu'il traverse Farzer, et qu'il marche pendant plusieurs minutes pour arriver à son cabanon. Ce serait long. Et douloureux pour ses jambes. Il ferma les yeux, serra les dents, et tout en s'appuyant contre le mur, il se dirigea vers la sortie. Le chemin qu'il parcourut ( une dizaine de mètres ) lui parut faire des kilomètres. Ses jambes manquaient de se dérober à chaque pas, et il commençait à transpirer. Il se rappela soudain que son manteau était resté dans le secrétariat.

– Ah chier ! jura silencieusement Hadrian

Tant pis, il le laissera là-bas. Il n'aura qu'a en racheté un. Il poussa la porte d'entrée. L'air fraie s'engouffra dans le hall. Il tituba sur le trottoir et s'appuya contre un poteau. Il entendit un bruit venant de loin. Un bruit de moteur. Il y avait rarement de voitures ou de deux roues à Farzer, et Hadrian n'en voyait pas souvent, mais il vit alors un phare arriver à l'angle. Il s'avança près de la route et leva la main. Par chance, le véhicule s'arrêta, et le conducteur retira son casque. C'était une jeune fille, blonde. Blonde ?! Ah mais ! C'était la fille qu'il avait sauvé. Une heure auparavant. Elle conduisait un très vieux scooter, qui faisait énormément de bruit.

– J'te dépose quelques parts ? cria-t-elle pour couvrir le bruit du moteur.

– C'est que... répondit Hadrian. Je suis de l'E3.

Elle ne sembla pas s'en inquiéter, et répondit rapidement :

- Et alors ? Monte !

Hadrian tituba vers elle et s'assit. Un couinement se fit entendre, ce qui ne rassura pas Hadrian. Le moteur vrombit, puis repartit. L'engin n'était pas très rapide, ce qui plut au pyromancien.

– Désolé, j'n'ai qu'un seul casque. dit la fille, coupant ainsi le fil des pensées d'Hadrian.

Ne t'inquiète pas. répondit Hadrian. Sa ne me dérange pas.

Plusieurs minutes plus tard, ils avaient atteint la sortie de Farzer. La jeune fille descendit, et pris la parole :

– Désolé, je n'peux pas allé plus loin. J'espère qu'on se reverra !

– Oui. Moi aussi.

Il s'éloigna en boîtant légèrement. Il arriva plus vite qu'il ne pensait à l'E3. Il longea le lac et se dirigea vers les cabanons. En ouvrant la porte de sa chambre, il s'interrogea sur ce que pouvait bien faire le garçon qui l'avait sauvé.

Tout en y pensant, il fit une toilette et s'effondra sur son lit. Qu'est ce qui lui arrivait ? Il devait cesser de s'inquiéter pour les autres. De toutes manières, et en y réfléchissant, il en avait rien à faire de Derek.

[ Désengager ]