[S17]Un plan pourquoi pas... [Fini]

Jeudi 17h


"gnnn, pfiiouu c'est pas vrai! Cette valise pèse une tonne!"

Peter s'essuya le front avec le revers de la manche de son manteau, depuis combien de temps trainait-il sa valise? Pour lui cela semblait faire une éternité...Il arriva enfin dans ce qui semblait être le Hall après une heure de route non-stop, peut-être qu'à ce niveau là il allait pouvoir trouver un peu d'information sur le pourquoi du comment du fonctionnement de cette école dites de magie.
Il se mis à scruter les lieux et ne vis absolument personne. Il arrêta de tirer sa lourde valise et sorti de sa sacoche une petite bouteille d'eau pour en prendre quelques gorgées...

Il observait toujours se grand hall fait de verre lui semblait t-il.

*Tient c'est aussi luxueux que la maison*

Il rangea sa bouteille tentant de trouver un plan car après quinze minutes d'attente s'en était trop. Il avait beau regarder dans tout les sens mais personne, il y avait juste des élèves qui s'éloignaient de plus en plus, il était trop fatigué pour leur courir après...

*Mais qu'est-ce qu'il se passe ici? Où sont les professeurs? Personne ne nous accueille....C'est vraiment étrange...*

Peter se retourna et s'avança sur ce qui lui semblait être un plan de l'établissement, il sorti un petit carnet et un crayon de bois de sa sacoche et se mis à dessiner le plan en essayant de le respecter au moindre détails.

*Alors...oui...ok..sortie de secours...ok, hum...vivement que je trouve l'internat et ma chambre...Je suis crevé!*

Peter resta concentré en dessinant son plan, il utilisait plusieurs pages de son petit carnet tellement l'ensemble de l'E3 était grand. On voyait bien qu'il avait l'habitude de dessiner car ses traits étaient rapides et précis, il jetait un œil de temps en temps au plan pour ne pas se tromper dans son brouillon.

*Encore quelques petits détails à régler et je serais prêt, j'ai enfin trouvé les cabanons!!* Un petit rire se fit entendre de la bouche de Peter quand tout à coup!

¤paf¤

Apparemment quelqu'un avait buté sur sa grosse valise, Peter se retourna immédiatement, son cœur s'était mis à battre à toute vitesse, il y posa sa main tout contre pour calmer son cœur fragile! Il jeta un œil rapide près de sa valise qui était très proche de lui, mais personne n'était affalé sur le sol, il leva alors les yeux pour apercevoir ceux de celui qui se tenait non loin de lui. Ses yeux étaient d'un bleu profond, Peter pouvait presque s'y perdre dedans, mais ils affichaient tant de mystères.

"Euh! Vous...Est-ce que ça va?" Lança Peter assez embarrassé et timide, il se demandait comment cette personne allait réagir il craignait qu'il soit violent avec lui, comme avec ses expériences passées...

Son regard n'avait pas changé et pourtant, il lui adressa la parole ce qui rassura un temps soit peu Peter qui pensait recevoir dès leurs premiers regards un geste de violence gratuite, mais ce n'était pas le cas fort heureusement.
Que devait faire Peter? Il savait très bien qu'il ne s'entendait pas avec les autres, surtout avec les garçons car il savait qu'il était malade et qu'il n'était pas comme eux...C'est toujours ce que lui radotait son père.
Quand le jeune garçon bruns aux cheveux en bataille lui adressa la parole pour lui demandait si Peter était nouveau, c'était presque quelque chose d'inespéré pour Peter qui avait depuis lontemps perdu confiance en lui.

*Bon...On va essayer de devenir ami avec lui...Enfin...Si...Si il n'est pas trop violent...Que penserai père? Que je réagis comme une fillette...Non! Je ne suis pas une fillette!*

Peter serra les poings juste pour se convaincre et se donner du courage pour répondre.

"Oui!" Lança t-il d'un air très convaincu!
L'autre garçon enchaîna par un : -" Tu t'appelles comment au fait? "

La question était tout autre cette fois-ci, était-ce pour s'en faire un ennemis sur une liste qui ne faisait que commencer ou qui n'en finissait pas...Surprise

"Euh..Mon...Mon nom...Je...Je suis Peter..." Disait il en se rapprochant de sa lourde valise pour la tirer vers lui et pour ne pas gêner les éventuelles personnes de passage dans le Hall de l'E3.

*Est-ce que j'ai bien fait de dire ça?*

Peter se reperdit une seconde fois dans les yeux bleus du garçon, tout ceci était semblable à un défit pour le jeune Peter.

"Et...Et toi? Quel est ton nom..Si ce n'est pas trop...Enfin...Si tu veux me le dire hein?" Là un petit rire qui exprimait son manque d'assurance se fit entendre de sa bouche bien dessinée.

Tic tac, tic tac, le temps passe et jamais ne recule. Chaque seconde qui passe nous fait avancer, à chaque minute nous vieillissons un peu plus, à chaque heure ... l'éternelle horloge se joue de nous. Ainsi, les bons moments auront toujours une fin, les rencontres également. C'est la loi infaillible qui régit le monde depuis la nuit des temps. Heureusement, une rencontre en appelle souvent une autre, puis encore et encore et ce, à l'infini.

Une telle logique ne peut être attribuée à un sain d'esprit, un brin de folie est forcément nécessaire pour penser à de telles choses dès le réveil, non ?
Oui, il est 17h30, et notre ami vient malgré tout de se réveiller, quoi de plus normal pour un fêtard comme lui ? Si seulement il avait pu veiller un peu plus, profitant de cette excuse de surveiller les élèves, non, d'être tout simplement a-d-u-l-t-e comme disait les jeunes, pour pouvoir veiller aussi tard. En fait, c'était une marmotte, une vraie. Rien de plus. Mais tout ceci importe peu dans le cadre actuel, le jeune homme, si la trentaine pouvait être considérée comme jeune parmi les étudiants juvéniles, s'approcha d'un petit groupe d'étudiants, à savoir deux étudiants, dans le couloir. La curiosité est un vilain défaut, ces mots résonnaient encore dans sa tête à son âge, mots que sa mère devait prononcer 15 fois par jour lorsqu'il était enfant, mais ici, au sein de l'E3, sa curiosité quasi-maladive lui était bien utile.

"Peter", c'est tout ce qu'il avait entendu en réalité de leur conversation, mais tout laissait présager, par leur attitude et leur façon de parler, que les deux jeunes venaient de se rencontrer, et sans doutes aussi cherchaient-ils un moyen de se déplacer autre qu'à l'aveuglette dans l'établissement. Une mission digne d'un pion que de diriger des élèves perdus non ? Aussi notre pion s'avança-t-il vers eux, du moins de façon à être visible, ce qui n'était pas le cas précédemment. D'un geste assuré, il les coupa en plein milieu de ce qui devait être un engagement de conversation et sa voix résonna dans le couloir déserté :

" Besoin d'aide ? Allez hop ! Par ici ! "

Alors même que les étudiants n'avaient rien demander, voilà qu'il les embarquait dans sa galère, comme le dit la chanson. Plutôt les emmenaient-ils voir l'E3, déposer leur valises serait le premier point de leur parcours. Il en avait décidé ainsi, il était pion, il avait le droit non ?