[S11] Balade dans les nuages... (fini)

Invité

Cela devait déjà faire plus d'un mois que Isao avait fait son arrivée ici, mais pendant ce temps le seul chose qu'il vu c'était l'extérieur de l’école et la bibliothèque. En soit il n'avait jamais pris le temps de visiter l'école, c'est donc un matin comme un autre qu'il fît une sortie pour admirer Laokess, enfin si on peut vraiment appeler ça admirer, car cela consister à marcher dehors avec un livre à la main. C'était bien sûr toujours accompagné de son fidèle compagnon félin, Roméo.
Au détour d'une allée, Isao était arrivé au parc. On pouvait bien voir que l'automne faisait pleinement son oeuvre en cette journée, les feuilles marron tombaient lentement sur le sol, le vent légèrement soufflait dans les arbres sans feuilles, le soleil montrait ses derniers rayons alors que l'hiver approchait grandement. Mais cette atmosphère était très agréable pour les personnes qui aiment la mélancolie, comme Isao. C'est une saison très inspiratrice pour ceux qui recherchent l'inspiration poétique ou romanesque.
Isao s’était assis sur un banc et avait arrêté sa lecture pour admirer le paysage. Il adorait le ciel, plus que tout, mais il préférait la nuit car le ciel pouvait être teint de milliers d’étoiles. Mais le jour cela était très drôle de deviner des formes dans les nuages.

Ceux qui gardent le Temps s'assurent de son bon écoulement. Le Sable des événements immobiles s'égrène entre leurs doigts afin que les aiguilles de la Grande Horloge retrouvent l'élan perdu. Les individus se raniment, le Fil du Temps est réparé.

Les minutes s'écoulent, inexorablement, mais le vénérable bibliothécaire devient la victime de la Paresse qui, vicieuse, le pousse à rester là, immobile, sur son banc. Isao n'a désormais plus aucune notion du temps et les ronrons de Roméo ne semble pas lui faire redescendre les pieds sur terre. Le coton céleste joue un ballet gracieux dans l'immensité azurée et prend tour à tour la forme d'un lièvre aux longues oreilles, un loup hurlant à la mort et une tortue à la carapace imposante. L'imagination de l'Elémentaliste vagabonde au gré des nuages cotonneux qui ne semblent plus vouloir s'arrêter, de peur de perdre leur plus grand admirateur. Mais, tic tac, le bleu ciel se mue en un orange cuivré tandis que le soleil chute lentement mais sûrement derrière les murs de verre de l'E3, entraînant avec lui lièvre, loup et tortue. Ce n'est qu'à cet instant qu'Isao reprend conscience de la réalité. La séance n'est pourtant pas terminée ; le bibliothécaire se lève et, suivi de près par Roméo, prend le chemin qui mène à l'autre côté de l'E3 où les nuages joueront leur danse finale avant d'aller se coucher.

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