[S5] Détente? ou pas - Suite [Fini]

[Excusez-moi, je controle un peu vos persos histoire de finir plus vite.]

Essouflés, les trois elementalistes portant tant bien que mal le corps d'Adarion arriverent a l'infirmerie. Au debut, l'expedition avait été plutot facile ; mais ce qu'Eraykes n'avait pas calculé, c'est qu'a force de marcher, le poids d'Adarion avait été de plus en plus penible a porter. Mais ils y etaient arrivés, et c'etait ce qu'il fallait retenir.
Lachant un soupir, Eraykes, aidé par Irys et Eldo, posa le corps inerte sur un lit blanc. Un de ces lits blancs qu'on trouvait par milliers dans les hopitaux. L'infirmerie degageait quelquechose de trop propre, de trop artificiel au gout d'Eraykes. Il ne se sentait pas au mieux de sa forme au milieu de ces etageres de produits tout plus inquietants les uns que les autres.
Il regarda autour de lui et finit par dire apres un long baillement:

Bon, je ne me sens pas super... et j'ai assez sommeil. Ca m'a epuisé de vous regarder vous battre derriere mon arbre.

Il eut un sourire ironique. Il regarda le corps d'Adarion qui n'avait toujours pas bougé en se disant qu'il ne regrettait pas d'avoir fait le lache. L'etat d'Adarion n'avait rien a envier.
Il finit pas se retourner en pensant que s'il avait le choix, il preferait nettement rester prudent. En passant la porte de l'infirmerie, il se retourna et lanca un:

Bon, a plus tard alors!

Eldo n'avait pas tellement supporté la chaleur dégagée par l'élemental, et pendant qu'il transportait Adarion il se sentait de plus en plus essouflé et étouffé, son front le brûlait, ses tempes battaient à un rythme d'enfer, il ne se sentait vraiment pas bien et pourtant il avait transporté Adarion jusqu'ici, bien sûr aidé d'Irys, puis d'Eraykes ensuite. Il avait dut puiser dans ses dernières réserves et en soulevant Adarion pour l'allonger sur un lit, il manqua de s'écrouler et prit d'un grand mouvement de recul, il tomba aussi sur un des lits de l'infirmerie, tremblant de tous ses membres, brulant et suant. Il avait soif, mais la fatigue l'emporta bien avant. Il annonca faiblement et ironiquement.

"Je vais rester lui tenir un peu compagnie je crois."

Dans un dernier soupir il s'endormit, toujours en tremblotant, mais plus faiblement, bientôt il s'arrêta de gesticuler et un ronflement assez rauque lui échappa, il allait dejà mieux mais il avait une bonne fièvre.

Exténuée, Irys, aidée d'Eldo et d'Eraykes, arriva à l'infirmerie. Elle était vraiment mal en point : ses yeux étaient injectés de sang, son visage était blanc comme linge, ses cheveux ébouriffés lui donnaient l'allure d'une folle et ses traits tirés démontraient une immense fatigue. Ils posèrent avec soulagement le corps inerte d'Adarion. Elle le regarda un instant, dans l’attente d’un signe de vie quelconque… Rien. Le soulèvement régulier de sa poitrine seul, prouvait qu’il vivait. Irys n’était cependant rassurée qu’à moitié. Elle chercha de ses yeux fatigués l’infirmière dans cette salle qui puait le propre, et qui était d’un blanc à faire peur, mais elle ne la trouva pas. Elle devrait revenir, soigner était son travail. Elle ne devait pas s’inquiéter. Se furent les pensées rassurantes qui envahirent l’esprit d’Irys… Pourtant, elle était tout aussi angoissée… Si ce n’était plus !

Eraykes la ramena à la réalité en expliquant qu’il partait se coucher. Il avait raison, Adarion était hors de danger, eux, seuls, ne pouvaient plus rien faire… Autant se reposer… Eldo avait dû comprendre la même chose car il prit un lit, s’allongea, et s’endormit presque aussitôt. Irys resta seule, debout sur des jambes chancelantes, au milieu du concert de la respiration des deux jeunes hommes.

Elle finit par se diriger vers le lit voisin d’Adarion. Elle se laissa tomber, posa sa tête doucement sur l’oreiller doux et moelleux… Ferma les yeux pour les rouvrirent une seconde après, pour poser un ultime regard sur la chevelure de feu de son voisin. Apaisée, ses paupières se refermèrent… Et elle s’endormit…

Irys n’entendit pas des pas discrets entrer dans la pièce. Ni même le petit cri étonné qui avait fendu l’air. Puis les mouvements précis, d’une personne débordée, mais sûre d’elle.
Quelqu’un prenait soin d’eux.
Ils s’en sortiraient…

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