S18-[Excursion] Une fuite sous le signe de la précarité [Fini]

Suite du Sujet: Une de Perdue, Dix de Retrouvées...
Lien de l'ancien Sujet:http://veaulimousin.heavenforum.org/le-pic-du-levant-f34/s18-excursion-une-de-perdue-dix-de-retrouvees-fini-t2631.htm

Mercredi soir/nuit: Heure inconnue mais largement après 18h.

Lycast avait aperçu ces sous-terrains lors de son excursion personnel de la semaine précédente. Il n'avait pas osé s'y approcher à cause de l'avertissement de l'E3. Les fameuses Bêtes-à-cornes serraient présentes en ce lieu. Ce qui expliquerai pourquoi il est désert. Néanmoins, lorsqu'on est en fuite, et qu'on sait déjà que dans la forêt, il n'y a rien. Ou plutôt que lui n'a rien vu. Alors, il serait temps d'engager une autre piste. Ainsi plus dans l'idée de découvrir des indices que de fuir, le peintre s'esquiva du groupe pour se diriger vers les sous-terrains.

Ses pas vifs le menèrent rapidement dans l'endroit escomptés. Il fut abasourdi. Comment la situation avait-elle pu virer au vinaigre comme cela ? Et à présent que faire ? Se cacher dans ce lieu, jusqu'à ce que la surveillante abandonne ou bien l'explorer ? Et puis tout d'abord, est ce que quelqu'un l'avait suivit ? Il n'avait guère prêté attention aux autres élèves du groupe lors de son escapade et il ignorait si l'un d'entre eux avait remarqué son absence.

Ce n'était pas vraiment le moment d'y songer. Il fallait se frayer un chemin parmi toutes ces barricades et pierres. Qui apparemment avait été mis en place, il y a pas si longtemps. Son corps de pierre n'eut aucun mal à briser le bois, en revanche les pierres étaient plus gênantes. Il les porta une à une. Ce labeur fut vite récompense par un creux. Il n'y avait pas de lumière, on y voyait rien. Il laissa un long soupir s'extirper de ses lèvres avant de finalement se dire que peut-être, il devrait se contenter de ce lieu comme un refuge le temps de la nuit pour reprendre la route vers le pic de Levant le lendemain. Un refuge ? C'était ironique tout de même. Il fallait être sacrément téméraire ou fou pour appeler un tel endroit de refuge pour une nuit. Mais Lycast n'était pas du genre à croire en quelque tant qu'il ne l'avait pas vu de ses propres yeux. Des bêtes-à-cornes, huh ? On verra bien songeait-il. Ainsi, derrière une énorme pierre, le jeune Lycast attendait soigneusement en fermant les paupières. Bien qu'il faisait frais, il parvint à trouver le sommeil rapidement grâce à sa couchette qu'il avait emmené. Est-ce qu'un autre élève du groupe avait opté pour cet endroit. Il n'en savait rien...

"-Lilium... Reste en vie, s'il te plaît... Ton frère va venir te sauver." dit-il dans sa rêvasserie.

Où Aïline et les autres élèves pourraient bien trouver refuge ?Pas question de retourner à l’E3, il faudrait après tout recommencer. La Forêt ou les sous-terrains ?Aïline ne savait pas quoi choisir. Pendant qu’elle réfléchissait, elle se rendit compte qu’un des élèves s’était dirigé vers les sous-terrains. Soulagée de ne pas avoir à choisir elle-même (mais en même temps morte de trouille car cet endroit n’avait pas bonne réputation), elle le suivit. Même si il avait un peu d’avance, elle n’eut aucun mal à le suivre…enfin, jusqu’au moment où ils débouchèrent dans un endroit très sombre et où il y avait plein de rochers partout. Malgré l’obscurité, Aïline s’aperçut que le garçon qu’elle avait suivi était en train de dégager des pierres. Mais au bout d’un moment il abandonna et alla se coucher derrière un rocher. Aïline se transforma en une chatte noire (pour mieux voir dans l’obscurité et ne pas être repérée), s’assit à coté d’un rocher. Il fallait qu’elle monte la garde vu que les autres élèves n’étaient pas là, que le garçon avec elle dormait et qu’ils avaient une surveillante au trousses. En plus, Aïline ne réussirait pas à trouver le sommeil si elle s’allongeait. Autant servir à quelque chose. Et c’est sous sa forme de chat qu’Aïline veille sur le garçon (et sur elle-même), perçant de ses petits yeux verts les ténèbres de la nuit.

[HJ: Je m'incruste, s'il y a un problème, faites-le moi savoir n_n
PS: L'erreur pour Lilium était pas voulu au début, mais la elle l'est Razz

]

Zephyr était arrivé, voilà près de deux jours. Elle avait explorer l'école en général, mais rien ne lui sembla suspect. Alors elle alla à l'extérieur et s'attarda sur un groupe qu'elle vit partir et qui se sépara, l'un dans les sous-terrains et l'autre, si elle avait bien compris dans les bois. Ils se sauvaient, ou faisaient des recherches. Elle n'en savait trop rien. Elle avait manqué une parti de la conversation. Néanmoins, elle avait comprit l'essentielle, c'était les bois ou les sous-terrains. Les bois ne lui parut pas un choix judicieux, tout comme les sous-terrains, mais il fallait bien que quelqu'un accompagne le jeune garçon aux cheveux bruns et une jeune fille sortant de l'enfance s'engouffrer dans les sous-terrains. Miss MayFlown suivit les deux jeunes gens d'un pas toujours léger. Elle avait son sac comme toujours avec elle, dans lequel il y avait sa petite lyre, sa flûte de pan et quelques vivres qu'elle avait subtiliser dans la cuisine qu'elle avait trouvé pendant son excursion dans l'école.

Bref, elle suivit les deux jeunes gens furtivement et à bonne distance. Puis finalement, ils débouchèrent dans une pièce, parsemé de rocher ici et là. Accroupi, elle n'y voyait pas grand chose et elle n'avait apporter aucune lampe de poche ou torche. Elle vit, tout de même malgré la noirceur, la jeune fille se transformer en chat aux yeux verts et se coucher sur un rocher. Zephyr avança, dos au mur et fini par s'asseoir contre un rocher. Elle remarqua que le jeune homme s'était lui coucher par terre. Il parla d'une certaine Lilium qui semblait être dans sa famille. Si c'est ce qu'elle avait bien compris. Dans un silence quasi-complet, elle bougea les lèvres et laissa sortir un murmure qui se rependit à travers la pièce tel une trainé de poudre. Se vent, transportait des mots apaisants qui semblaient plus tenir du rêve que de la réalité.

- Vous allez bien ? Qui est Lilium ? Où est-elle ?

C'est tout ce que le vent transportait avec lui, il distribuait les paroles rapidement aux deux jeunes gens qu'elle ne connaissait pas encore. Elle espérait bien attiré leur attention. Sans doute le garçon allait réagir plus rapidement que le chat. Tout ce qu'elle espérait, c'était un peu de conversation, bien qu'elle était une personne très secrète.

[ Aucun problème, par contre je préviens, je suis pas l'un des plus rapide à poster ! J'espère que ca ne causera pas de soucis x)]

Dans cette rêvasserie, le jeune adolescent crut entendre une voix. La voix d'une fille ? Ses paupières s'entrouvrirent. Il redressa sa tête, observa a droite puis à gauche pour ne voir personne. Avait-il rêvé ? Ses idées revinrent, ainsi que son raisonnement. Il répéta la phrase qu'il venait d'ouïr mentalement.

On venait de lui demander comment il allait, n'est-ce pas ? Ses yeux dérivèrent, cherchant à donner une forme plus concrète à cette voix sans jamais distinguer son détenteur. Peut-être était-ce la fatigue? Cependant, il décida de répondre. Sans doute ressentait-il le besoin de se confier à quelqu'un. Même si ce quelqu'un n'existait que dans ses songes.

"- Je...ne sais pas. Mon frère a été enlevé par je ne sais qui. Personne ne sait, nous sommes tous démunis. Je cherche mais jamais je trouve. Que dois-je faire ?"

Il s'étonnait lui même par sa voix. Une voix de détresse qu'il ne s'attendait pas à aborder. Fatigué, il se sentait fatigué également. Toujours inquiet et sur les nerfs, s'il se laissait aller, il savait qu'il allait pleurer et déprimer. Pas le temps pour ça. Le retrouver était sa priorité.

"- Qui êtes-vous ?"

Cela allait confirmer ses soupçons. Était-ce son rêve ou bien réel ? S'il semblait extrêmement vulnérable sous sa couchette, c'était sans doute parce qu'il avait accordé sa confiance à cette voix. Une voix qui lui était apparut plutôt bienfaitrice. Si jamais elle lui voulait du mal alors pourquoi l'avoir réveillé ? Pour ce genre de choses, sa jugeote était plutôt rapide.

Bien entendu, le jeune peintre n'avait toujours pas remarqué la chatte noir qui se logeait non loin de lui. Ses yeux fatigués n'avaient aucune chance de la discerner puisque le camouflage du chat s'accordait parfaitement avec la nuit.

Aïline avait suivi des yeux l’inconnue qui était rentrée dans les sous-terrains peu après elle et le garçon. Elle avait compris que c’était une élémentaliste de l’air quand des paroles douces et apaisantes vinrent voler autour de la chatte et du garçon. La jeune fille ne s’adressait pas à la chatte, mais au garçon, vu qu’elle parlait d’un certain Lilium. Aïline vit le garçon répondre à cette voix apaisante. Il parlait de son frère qui avait apparemment était enlevé d’une remplie de détresse. Il avait l’air d’être perdu dans ses propres pensées et de ne pas savoir quoi faire. Aïline s’approcha du garçon, qui n’avait pas l’air de l’avoir remarqué. Elle frotta sa fourrure chaude et qu’elle voulait apaisante contre son cou. Puis elle alla s’asseoir devant la jeune fille et lui jeta un regard interrogateur pour lui faire comprendre qu’elle voulait savoir qui était cette élémentaliste et d’où elle venait.

Intrigué par cette voix qui ne lui avait jamais répondu. Lycast s'était levé. Alors, il avait rêvé ? Même son corps semblait se jouer de lui. Il songea de nouveau à son frère. Ses yeux semi-ouvert scrutaient inlassablement ces souterrains. Détenaient-ils une réponse à ses questions ? Il ne pouvait pas arrêter maintenant. Tant pis, même s'il n'avait rien pour s'éclairer, il allait emprunter ces souterrains. Si l'entrée était barricadé, et que la pierre était trop lourde pour être transportée. Il ne restait alors qu'à la détruire. Pour la première fois qu'il était dans l'E3, il comptait utiliser son pouvoir principal.

A partir du moment que son corps à un contact avec le sol, celui-ci devient aussi dur que de la pierre. Cela allait largement suffire pour l'aider à briser cette barricade. L'action se déroula en quelques secondes. Sa respiration était régulière et son poids était principalement axé sur sa jambe arrière. Face à l'obstacle, il déchaina, d'un mouvement ample des épaules et d'un basculement de son poids vers l'avant, un coup de poing dévastateur qui fracassa les rochers.

De son côté, même si les phalanges de son index et majeur semblait abîmées, il n'avait pas grand mal. Il reprit une grande respiration et se décida à continuer son chemin. Il n'avait déjà que bien trop tardé. Il aspirait à retrouver son frère dans le meilleur des cas ou bien au moins trouver un indice. De plus, il allait peut-être constater la présence de ces bêtes qui créait l'effroi dans l'E3.

Bien entendu, dans un premier temps il trébucha. Il n'y voyait vraiment rien. Et son corps roula pendant un long moment pour finalement heurter un rocher qui arrêta sa course.

"- Aïe,aïe..."

Sa main sur sa tête il frotta l'endroit qui l'avait cogné. Au moment de l'impact tout son corps avait été en l'air. On peut dire qu'il n'avait pas eut de chance.

"- Bon... Où-suis-je ?"

Ses yeux tentèrent de percer le noir. Qui sait l'endroit où il se trouvait ? Probablement une simple grotte. Peu importe, il avait besoin de voir pour continuer, impossible de se repérer si on y voit rien.

Des ses yeux de chats, Aïline vit le garçon se lever, et briser d'un violent coup de poing un des rochers qui bloquait le passage. Il essaya de marcher, mais, aveugle dans cette obscurité, il trébucha bien vite.

-Aïe, aïe !

Puis, il scruta les ténèbres des sous-terrains, essayant sûrement de voir où il pouvait bien aller.

Bon, comme il était réveillé, autant avancer. Aïline se transforma en luciole. La petite lumière qui émanait d'elle emplit bientôt la grotte. La petite bestiole s'avança vers le garçon et dit :

-Salut, moi c'est Aïline. Et toi ?On devrait avancer, on va pas rester là jusqu'à qu'une barbe nous pousse au menton ! Toi tu n'as qu'à détruire les rochers qui nous barrent la route, moi je te guiderai grâce à la lumière. Allez viens ![b]

Elle voleta un peu plus loin en regardant le garçon. Mais elle heurta vite un grand rocher et tomba au sol, à moitié assommé. Elle arriva à se relever tant bien que mal.

[b]-Faudrait que tu détruises celui-la !On ne pourra pas avancer sinon !

La luciole espérait qu'il allait le faire car, toute seule, elle n'y arriverait pas.

La grotte était escarpée et périlleuse. De plus, sa visibilité était nulle. A l'heure actuelle, mieux ne valait-il pas rebrousser chemin ? Continuer dans ces conditions ne servait à rien. Le jeune peintre pensait sérieusement à repartir la queue entre les jambes. Soudain, une source de lumière l'éblouit. Aveuglé, il entendit alors une voix aigüe qui prétendait s'appeler Aïline. Celle-ci lui demandait promptement de continuer ses recherches dans cette grotte. C'était étrange qu'une personne vienne le soutenir dans ce lieu.

Lycast hocha la tête puis grimaça lorsqu'il vit cette sorte de fée ou peut-être une luciole se cogner contre des rochers. Il avait pas mal de question à lui poser mais il s'accordait à les réserver pour plus tard. Chaque chose en son temps, la fouille pour un indice primait.

Il avança en direction de l'obstacle de pierre. Une nouvelle fois, son poing se balança contre les rochers pour les briser comme l'aurait fait une massue. Son regard sérieux observait le chemin à présent éclairé. Il lança d'une voix bref et convaincu.

"- Poursuivons."

Ses pas firent avancer son corps. Quels autres surprises l'attendaient ? Il ne restait plus qu'a y aller et le découvrir par soi-même.

Le garçon avait compris apparemment. Car il venait de détruire le rocher qui bloquait le passage et de dire à la luciole de poursuivre. Il avança. La jeune élémentaliste de l'air voleta de l'avant aussi, et dépassa le garçon pour pouvoir éclairer sa vue. La grotte baigna dans une belle lumière.

« Euh...il paraît que des monstres vivent ici. Si ils attaquaient, je devrais rester sous forme de luciole pour pouvoir t'éclairer. Alors...rassure-moi, tu arriveras à nous défendre ?Enfin j'espère. Sinon, on est mal... »

Malgré ses doutes, le petit insecte continua d'avancer. Mais soudain une créature monstrueuse apparut devant elle. Aïline poussa un cri et l'éclaira. C'était...un rocher !Un simple rocher à drôle de forme, tout ce qui avait de plus banal. L'élémentaliste maudit sa peur, elle secoua la tête, calma son coeur qui battait la chamade. Puis elle se rapprocha du garçon.

« Allez viens, si on avance pas, je sens que je vais mourir de peur ! »

Où est ce que cette grotte allait le conduire ? Lycast l'ignorait. Ce qui le poussait à continuer c'était cette intime conviction qui pouvait le faire parvenir à son frère. Mais il en était tellement peu sûre que cela en était presque déconcertant. Quand bien même, il n'avait à présent plus le droit de rebrousser chemin.

Lorsque la luciole lui demanda s'il pourrait les défendre. Il n'était pas sûre de la réponse à adopter. Il ignorait les ennemis qu'il pouvait affronter. Sans savoir leur force, il serait arrogant de dire qu'i pourrait les vaincre. Néanmoins, il ne pouvait pas effrayer la chose qui était avec ui. Il opta alors pour une réponse qui se voulait rassurante.

"- Je sais me battre, et je n'ai que peu perdu dans ma vie grâce à mon pouvoir."

C'est alors que celle-ci prit peur d'un simple rocher. Ce qui fit pouffer un rire au peintre qui éclata par la suite. Oui, il se moquait, innocemment malgré la tension que l'on pouvait sentir dans ce lieu. Elle ajouta par la suite qu'elle voulait absolument avancée au risque de mourir de peur. L'artiste pensa que ce n'était pas de peur qu'il pouvait mourir s'ils avançaient dans cette grotte.

Non, il n'avait pas le droit d'être indécis. Il devait se montrer ferme. Cette bête noir qu'était la peur, il allait l'enfermer. Il allait traverser cette grotte, peu importe ce qu'ils rencontreraient.

MJ Messages : 246 Pouvoir : MJ Race et âge : Dieu Inscrit(e) le : 04/11/2006

Le boyau sombre qui traversait les souterrains continuait sans jamais s'essouffler. Si bien que nos élèves intrépides faillirent manquer une tâche sombre dans un coin sur la gauche. Le couloir s'était élargi, si bien que cinq bons mètres séparaient les deux parois. C'est pourquoi ils auraient très bien pu passer à côté sans l'apercevoir et continuer dans la semi-obscurité. C'était sans compter la puanteur...

A peine arrivés dans ce qui semblait être, d'après la largeur du couloir, une petite salle, une odeur abominable les prit à la gorge. Une odeur de poussière et de brûler. De sang et de chair calcinée... Provenant tout droit de la forme noire cachée sur leur gauche.

La lumière de la petite luciole s'aventura timidement vers la zone d'ombre... pour s'en retourner aussitôt ! La faible loupiote en avait assez révélé... Une patte griffue, un museau au poils drus. De longues cornes et des yeux rouges. Eteints. C'est lorsqu'elle comprit qu'aucune lueur de vie n'éclairerait plus jamais ce regard sanguinaire que la petite luciole retenta une avancée.

Allongée de toute son long, la bête inerte regardait la scène de ses yeux aveugles. Morts. Sa tête était celle d'un taureau et son buste celui d'un ours, pourvu des longues griffes des plantigrades. Quant au reste... Impossible à savoir. Le bas de son corps, du moins le drôle d'assemblage dont était fait son corps, était pris dans la paroi rocheuse, bloquée sous un immense roc. Inutile de voir les sabots qui finissaient son anatomie pour comprendre qu'il s'agissait de la fameuse « bête à cornes ».

Pourtant ce n'était pas tout à fait la bête que les élèves avaient dû imaginer. Au delà de ses cornes, ses yeux, ses griffes, dont on faisait la description, un détail avait échappé à tous, alors qu'il apparaissait clairement aux yeux des deux explorateurs, tandis que la chair de la bête se décomposait. A l'encolure du cou, là où aurait dû couler un filet de sang. La tête se détachait complètement du reste du corps, laissant voir ce que les poils du monstre recouvraient.

Des fils. Des fils électriques. Rouges, jaunes, bleus, en partie dénudés, encore fumants. En approchant de plus près, ils auraient remarqué les différents composants électroniques qui dépassaient du cou, bien trop complexes pour qu'ils en comprennent le fonctionnement. Dans tous les cas, l'odeur de chair brûlée était assez dissuasive pour qu'ils tentent de s'en approcher.

Cet indice aurait pu se révéler précieux aux yeux du personnel de l'E3 chargés de rechercher d'éventuelles pistes. Oui, mais rentrer à l'école avec une telle information les obligeait à raconter leur escapade illégale dans les souterrains. Et cela sous-entendait tomber sur un adulte disponible et disposé à écouter leur récit. A admettre une telle découverte...

Ils pouvaient tout aussi bien continuer leur exploration. Il n'y avait pas encore eu d'intersection, et il leur était impossible de se perdre. Ils seraient toujours à temps de rebrousser chemin.

C'est peut-être la solution qu'ils choisirent... Sauf que Lycast était un élémentaliste de terre. Une sensation, un aimant inexplicable le poussait vers la gauche, vers la paroi dans laquelle la bête s'était retrouvée piégée. Cette paroi ne pouvait être dû qu'à un éboulement, inutile de manipuler la terre pour en venir à cette conclusion. Non, son don intervenait pour savoir de quelle épaisseur étaient ses murs. L'intérêt d'une telle information ? Savoir si l'éboulement avait obstrué toute autre issu, ou si au contraire, derrière cette fameuse paroi rocheuse se trouvait un autre couloir, bien moins évident et facile que celui qu'ils suivaient depuis le début.

Peut-être était-il temps d'écouter les pierres. Et leur histoire.

Horreur !Mais qu'est-ce que c'était cette chose ?Aïline savait que des bêtes à cornes vivaient dans ces souterrains, mais celui-ci était mort et plein de fils électriques...Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ?Ce corps en décomposition...la luciole frémit d'horreur. Même sa tête qui se détachait de son corps était effrayante. L'odeur était suffocante, et le circuit des fils trop compliqué à suivre, même des yeux. Aïline dirigea sa lumière vers la créature, pour voir si autre chose permettait de pouvoir suivre les fils, les détachait ou n'importe quoi d'autre. Mais non, n'y parvint pas. Elle regarda le regard de la...chose. Mort. Un regard mort, aveugle. La lueur de vie qui habite chaque regard s'était éteinte dans celui de la bête à cornes. Une larme perla un instant aux yeux de la luciole. Mais elle l'essuya et se demanda plutôt pourquoi quelqu'un (ou quelque chose) pourrait faire une chose aussi abominable, même à une bestiole qui n'était pas jolie, jolie. Mais bon, en vouloir à une bête parce qu'elle était laide, ce n'était pas très réaliste !Non, la personne qui avait fait ça avait certainement d'autres raisons, mais les quelles ?

« Dis, t'aurais une idée de qui aurait fait ça et pourquoi ? »

[Sry révision bac blanc oblige x)]

Le temps semblait s'écouler sans trace dans ce lieu. Si ce n'est que seul le rythme régulier des pas de Lycast pouvait parvenir à faire ressentir cet écoulement. Ses yeux scrutèrent la grotte éclairée par la luciole. Un seul chemin s'ouvrait à eux. La complexité n'avait pas sa place dans ce lieu. Mais il y avait tout de même une atmosphère peu agréable. Certainement dut aux histoires racontées dessus. Bientôt, une puanteur vint saisir les tripes du jeune peintre. Même si l'odeur était forte, Lycast était incapable de l'identifier. C'est à ce moment-là qu'il vit la bête noir. Un sursaut le prit. Surprit il était sur ses gardes. Néanmoins, il ne tarda pas à constater que la chose qui se tenait devant lui n'était plus. Et comme pour le confirmer, il le dit.

"-C'est mort."

Ses membres se détendirent il analysa cette bête. D'après la description qu'il en avait entendu, nulle doute qu'il s'agissait de cette bête à corne. Mais pourquoi ici ? Pourquoi était-elle morte ici ? Qu'est ce qui l'avait tué ? La tête tomba sur le sol laissant entrevoir alors des fils. Un élémentaliste aurait-il quelque chose à voir ? Ou bien est ce la technologie humaine ? Ses pensées se perdirent dans ses interrogations. En plus de cela, quelque chose d'autre le perturbait. A sa gauche, il ne pouvait pas réellement l'expliqué, mais il était attiré.

La voix de la luciole le réveilla. Il tourna sa tête en sa direction et répondit honnêtement.

"- Je n'en ai pas la moindre idée."

Sa tête revint sur ce qui lui inspirait le plus d'interrogation. C'est à dire ce mur de pierre qui avait du succomber d'un éboulement. Il allait le briser. Mais avant cela il demanda.

"- Peux tu reculer ? Si ça s'écroule, je n'aimerai pas que tu sois prise dedans. Ne t'inquiète pas pour moi. Mon pouvoir me protègera. Si mon instinct est bon, Nous devrions poursuivre par cette voie."

Il attendait ainsi que la luciole recule, dans le but d'asséner un coup décisif pour détruire ce qui obstruait son passage vers la source de cette attirance. Plutôt que la raison, il écoutait autre chose. Une curiosité sans faille le poussait à faire ce geste qui apparaitrait absurde à cause du risque probable d'éboulement.

Oui, en même temps, comment le garçon aurait pu savoir qui était l'auteur de...ça ?!Aïline avait été bête de poser la question. Le garçon n'était qu'un élémentaliste, comme elle, pourquoi il aurait su ? Quelle bécasse !Quand le garçon lui demanda de reculer, elle hésita. Après avoir vu la bête à cornes morte, elle n'avait pas la moindre envie de continuer et de s'attendre à tous moments à voir une autre monstruosité. Vu que les élémentalistes de l'électricité n'existaient pas, seul un humain avait pu faire ça. Enfin, question mental, il devait être un peu trop dérangé pour être humain...Si ils continuaient, peut-être allaient-ils finir comme la bête ?Mais le garçon savait apparemment ce qu'il faisait.

Finalement, elle recula en voletant, et attendit que le garçon, mette ces talents en œuvre. Mais Aïline se demandait bien ce qui pouvait le pousser à continuer...

Cela faisait plusieurs heure que Cloud déambulé dans l'E3 sans savoir exactement ou aller. Continuant sa recherche pour trouver des informations sur les fameuses disparitions d'élèves, il fouilla pratiquement tout les lieux de l'université sans rien trouver.

Bon sang! Mise à part les 2 montres que j'ai tuer dans l'université depuis mon arrivé ici, je n'es rien trouver d'intéressant pour pouvoir commencer le début d'une enquête sérieuse!

Cloud commença à perdre patience il ce dit alors que toute cette histoire d'élève qui disparait n'était qu'une blague en fin de compte.

*Pourquoi à chaque fois que je pense à trouver un semblant de preuve il s'avère qu'il ne s'agissent que d'un truc inutile. Les élèves ne sont peut être pas enlevés finalement peut être qu'il ce perdre quelque part sur l'île et que personne ne les retrouves. Mais comment expliqué l'attaque des monstres? Un hasard?*

Cloud continua sa marche sans savoir exactement ou aller plongé dans ces pensés à essayer de trouver une réponse logique à ces questions. Au bout d'une heure marche...

Tiens? Qu'est ce que c'est ce trou dans la falaise? Normalement il devrait y avoir l'entrée des souterrains ici. Mais pourquoi l'entrée est-elle dans cette état? On dirai que quelqu'un ou quelque chose a débloqué l'entrée comme si un énorme rocher était ici auparavant. Bon je ne vais pas resté ici à réfléchir pendant 3 heures, je vais entrée la dedans et si je ne trouve rien de spécial je ressors.

L'arme à la main, Cloud commença son expédition dans les souterrains pensent y trouver quelque chose d'intéressant. Au bout d'une heure de marche à prendre plusieurs direction à la fois il fini par ce dire qu'il était peut être temps de faire demi tour.

Aie petit problème je ne me rappel plus par ou je suis venu. J'aurai du marqué la direction à chaque croisement mince. Bon je n'es pas le choix je vais devoir continuer et voir si je ne trouve pas une autre issue.

Après encore quelques mètres plus loin, Cloud commença à sentir une odeur bizarre assez désagréable.

Quel est cette odeur? On dirai du sang! Sa proviens de ce couloir. Peut être un élève en danger je vais voir sa.

Il s'agissait en faîte d'un cadavre de monstre complètement mutilé et couvert de fils électrique qui parcourait son corps.

Mais quel est cette chose? Pourquoi est-il couvert de câble dans tout le corps? Une expérience sur un monstre? En tout cas quoi que ce soit, il y a dans ces souterrains quelque chose ou quelqu'un qui a mit cette bestiole dans cette état. Il va falloir faire attention maintenant.

Cloud encore plus sur ces gardes continua son avancé dans ces couloirs sinistres épiant le moindre bruit et ce tenant prêt à agir au moindre problème. Tout a coup Cloud entendit des paroles non loin de sa position.

Des paroles? Des élèves? ils doivent surement être perdu eux aussi. Il faut que je l'ai retrouver et qu'on reste en groupe pour nous sortir de la.

Cloud accéléra sa marche pour espéré rattrapé les élèves qui étaient en avance par rapport à lui.

[ Bon retour parmi nous Cloud. Petites choses : Tu as déjà des sujets en cours, j'aimerais que tu les clôtures avant d'aller t'engager ailleurs. De deux, j'aurais apprécié que tu te réimprègnes du contexte en revenant après une longue absence avant d'écrire des incohérences : je te rappelle que les souterrains ont été condamnés et que ton personnage ne peut y déambuler depuis des heures. Lycast et Aïline n'y sont pas depuis si longtemps, à supposer que ton personnage rentre par l'ouverture qu'ils ont créée, il ne peut pas y être depuis plus longtemps qu'eux.

Merci de :
1. éditer ton message avant de continuer.
2. t'occuper de tes autres RPs et de les conclure s'ils sont bloqués depuis trop longtemps. ]

[En fait, je suis désolée Cloud, mais tu ne vas pas pouvoir faire partie de ce topic. Il se déroule avant le samedi, jour où tu as fait ton RP dans le hall. Or, tu ne sais pas comment va se finir ce topic, ce serait incohérent, d'autant plus qu'il s'agit d'un sujet important dans lequel une multitudes de choses peuvent se passer. Je suis désolée mais je vais devoir te demander de supprimer ton post.]

MJ Messages : 246 Pouvoir : MJ Race et âge : Dieu Inscrit(e) le : 04/11/2006

La paroi qui entravait la bête trembla sous l'effort de l'élémentaliste de la terre. A n'importe quel instant elle pouvait céder, entraîner avec elle le plafond et obstruer ce semblant de boyau sous terre. Et avec eux les deux élèves égarés. Lycast devait en être conscient. Pourtant sa volonté continua d'exercer sa pression sur la roche.

Le suspense fut de courte durée. Comme si la paroi n'avait pas demandé mieux, elle s'effondra. Trop mince, visiblement, à l'endroit où Lycast insistait, pour supporter la masse rocheuse sur sa tête, elle poussa comme un soupir de soulagement quand l'élémentaliste de la terre la libéra. Ce soupir souleva un nuage de poussière et d'humus, provoqua un bruit phénoménal de roches s'entrechoquant. Quand enfin les pierres se calmèrent, que la fumée s'estompa, les élémentalistes découvrirent ce que cachait la paroi.

Une ouverture large de deux mètres trouait maintenant le mur, et si les éboulis avait envahi la pièce voisine, ils n'empêchèrent pas les élèves de voir ce qui s'y trouvait. En quelques pas prudents, ils s'approchèrent du trou et observèrent la pièce qu'ils venaient d'ouvrir. L'odeur de poussière et de renfermé l'emporta sur la chair brûlée.

La salle était en piteux état. Des gravats recouvraient le sol carrelé, et des pans de murs s'étaient effondrés sur le mobilier, maintenant en lambeaux. Une ampoule nue pendait lamentablement au plafond, des machines aux écrans explosés gisaient au sol, prises sous des blocs de pierre, des fils dénudés crépitaient, sortant tantôt des machines, tantôt des murs, voire de nulle part. Une véritable salle informatique en ruine.

Au milieu des souterrains.

Chercher des indices au milieu des gravats ne semblait pas envisageable.
Tout n'était que poussière et terre. Fils en vrac et carcasse de machines.

En revanche, la salle s'ouvrait de l'autre côté sur un couloir. Quelques rochers bloquaient l'accès mais il serait facile pour nos élèves de les dégager. A moins qu'ils trouvent le boyau duquel ils viennent, plus accueillant.

[Pas terrible terrible, dur dur de s'y remettre. Je ne prends donc pas en compte la présence de Cloud. Je vous laisse un tour pour accuser le coup et reprends la main ensuite.]

Ce que Lycast vu, il ignorait comment l'interpréter. Pourquoi une salle comme celle-ci se trouvait dans ces souterrains ? Récapitulons. Les bêtes à cornes semblent provenir de ce souterrain. L'origine des bêtes à cornes est inconnu. Dans un premier temps, le jeune peintre avait imaginé que c'était une nouvelle espèce crée naturellement. Néanmoins pourquoi une salle informatique se trouvent dans un tel lieu ? Et si ces bêtes avait été crée par les hommes eux-même ? Cette déduction lui glaça le sang.

Grâce à la lumière de sa compagne, il remarqua l'ampoule qui semblait bien trop en mauvais état pour fonctionner. La pièce suivait parfaitement l'état de l'ampoule. Vraisemblablement, ce lieu était abandonné. Existait-il une autre sortie que celle d'où il venait pour poursuivre leur route ? Effectivement, l'idée de rebrousser chemin n'effleurait même pas l'esprit du jeune homme qui se concentrait uniquement sur le moyen d'avancer toujours plus profondément dans ces souterrains. Il remarqua alors le couloir de l'autre côté de la pièce.

"- Ce lieu... Est-ce que ce serait possible que l'origine des bêtes à cornes soient humaines ? Il tourna sa tête vers sa source de lumière, interrogatif. Dit moi, tu le savais ?"

Si ces bêtes avait été crée par l'homme. Pour quels intentions et comment les avait-il crée ? Plusieurs interrogations restèrent suspendus. Mais ce n'était pas le moment de s'arrêter dessus. Dans ce lieu, il n'y avait aucun indice sur ce qui était arrivée à son frère. Son regard se raffermit et il lâcha.

"-Qu'importe, poursuivons."

Suite à cette phrase, il continua sa marche vers le couloir bloquer par des rochers. Et il comptait bien réitérer son action de tout à l'heure en détruisant ces pierres. Ce n'était certainement pas des stupides cailloux qui allaient arrêter un élémentaliste de terre.

Une salle informatique sous terre !C'était pas banal !

Non, je ne le savais pas, répondit la luciole à la question du garçon. En tous cas, on ne m'en a rien dit.

Aïline fit le tour de la salle en voletant et elle put constater grâce à sa lumière, que les machines électriques étaient inutilisables. En tous cas, du point de vue.

Elle réfléchit un instant, puis la petite bête se posa au sol, et soudain, se retransforma en...Aïline humaine ; elle grandit, sa peau redevint rose pâle, ses cheveux oranges clairs recouvrirent ses épaules et de beaux yeux noisettes apparurent en dernier. Avec un horrible pressentiment, Aïline se regarda de la tête au pied...Dans beaucoup de film, quand un humain se retransformait en humain après avoir été dragon, vampire, animal etc., il perdait souvent ses vêtement...Et la jeune fille n'avait absolument aucune, mais alors AUCUNE envie de se retrouver nue devant le garçon !Ouf, des habits étaient aussi apparus ! Mais la salle était de nouveau dans le noir. Impossible de se déplacer sans se casser la figure. Comme l'élémentaliste de l'air tomba contre un gros truc (ordinateur cassé ou rocher ?), elle décida qu'elle ne pouvait faire des recherches, et, bien que la forme luciole l'agaçait, elle se retransforma avec un soupir résigné et, en une seconde la luciole était réapparue, illuminant à nouveau la salle.
Quand le garçon lui proposa de poursuivre (il semblait avoir craché ses paroles), elle hocha vigoureusement la tête et se tourna vers le couloir de l'autre côté, bouché par des rochers.

Ben mon vieux, j'crois qu'il va falloir que tu utilises à nouveau ton élément, sinon, difficile de continuer !

[Wigzi va faire office de MJ par la suite.]

L’horreur. L’horreur absolue. Les souterrains n’étaient pas condamnés. Oh ça non, et voilà que Wigzi s’était enfoncé dans les boyaux obscurs du seul lieu duquel il ne voulait même pas entendre parler. Comment aurait-il pu en être autrement ? Il avait fanfaronné sur le fait qu’il mangeait des bêtes à cornes au petit déj’, comment justifier, alors qu’ils étaient face à l’antre qu’il ne pouvait pas y entrer ? Wigzi avait alors été obligé de poursuivre.

Les premiers pas avaient étaient un enfer. L’odeur de poussière et de renfermé l’avait pris à la gorge. Il imaginait que celle d’un tombeau n’aurait été bien différente et avec un frisson de dégoût il s’était empressé de sortir du sac sa lampe torche. Difficile de contenir les tremblements qui agitaient sa main. Il dut s’aider de la deuxième pour tenir la lampe sans que cette dernière ne vacille trop… Et pour se donner une contenance, il n’avait rien trouvé de mieux que de faire la conversation ! Tout le long du trajet, maîtrisant tant bien que mal les tremblements de sa voix, Wigzi relata les innombrables exploits, les aventures trépidantes desquelles il était toujours sorti indemne, ou du moins celles de son personnage, qu’il s’était inventé de toute pièce. Tout comme les dites histoires.

A chaque tournant, chaque zone d’ombre, il s’attendait à voir surgir un de ces monstres aux yeux rouges, ou découvrir, le corps d’un de ses amis inanimé. Mort. Et plus il s’enfonçait plus il se maudit d’être sorti des grilles de l’E3… Son front perlait d’angoisse et chaque pas lui demandait un effort, aussi bien psychologique que physique, insoutenable.

Que diable allait-il faire dans cette galère… ?

C’est alors que l’odeur de chair calcinée lui souleva le cœur. Il venait d’entrer dans un boyau un peu plus large, qui pourrait faire penser à une salle. Wigzi tournait la tête de droite à gauche, cherchant la source de cette odeur effroyable. Et lorsque le faisceau lumineux effleura la silhouette monstrueuse, il lâcha la lampe aussi sec. Comme si ne pas voir ce qui était à l’origine de cette puanteur la rendait inexistante. Mais les relents morbides rappelèrent le petit lutin à l’ordre, l’obligeant à se saisir à nouveau de sa lampe. Il fallait continuer, s’éloigner vite vite de cet endroit. De ce tombeau.

Il évita soigneusement d’illuminer la bête cramée il allait continuer sa route, quand il entendit des voix sur sa gauche. Alors que le chemin continuait en face. Avec un sursaut de surprise, il s’empressa d’éclairer. Un pan de mur s’était effondré, s’ouvrant sur une salle en ruine, au sol carrelé mais constellé de roches, recouvert de poussière. Son doigt se posa sur ses lèvres, intimant le silence à Toum. Il éteignit la lumière de sa torche et fit quelques pas vers l’ouverture. Et écouta.

Lorsque Wigzi comprit qu’il ne s’agissait certainement pas de bêtes assoiffées de sang ou de vils kidnappeurs – à moins qu’un kidnappeur puisse avoir la voix d’une petite fille ? il ralluma sa lampe et lança :

Qui va là ?

[Ordre de jeu : Lycast, Toum, Aïline, Wigzi. Aïline est absente jusqu’à vendredi pour info.]

[HRP] Faisant presque une semaine sans réponse de la part de Lycast, je me permets de poster et de sauter son tour, pour faire avancer l'intrigue. [/HRP]

Toum n'avait de cesse que de penser à son ami. Quelle découverte allait il faire au milieu de ces souterrains ? Serais ce le corps de son ami inanimé, blessé ? Peut être ferait-il choux blanc ? Dans ce cas il devait trouver des indices sur place car dans le cas contraire il ne saurait définitivement plus où chercher. Au vu de la taille de l'île il fallait se rendre à l'évidence, il ne le retrouverais jamais s'il n'était pas là bas. Mais il lui fallait garder courage. Et pour la première fois depuis son arrivée, Toum ne pensait plus à redevenir humain, il s'inquiétait d'abord pour la vie de son camarade. Il le connaissait depuis si longtemps. En y réfléchissant bien il n'avait pas le souvenir d'avoir été une seule fois en désaccord avec son ami, comme si l'un pensait pour l'autre. Non plus qu'un ami, il était devenu un frère pour Toum. Et tout Panda qu'il était devenu, il ne pouvait se résigner à abandonner son frère ici bas.

Le quadragénaire s'arrêta un instant, tirant Toum de ses songes. Ils étaient arrivés devant les souterrains, plutôt étranges d'ailleurs. C'était comme si il y avait eu un éboulement et que quelqu'un avait dû se frayer un chemin au milieu des gravats. Le chemin avait l'air plutôt récent. Une intuition certainement car rien ne permettait de s'en rendre compte. Devant ce passage de la lumière à l'obscurité, le jeune Panda avait deux certitudes. La première était que celui ou celle, ou même ceux, qui avaient réussis à ouvrir une brèche dans ce mur de pierre devaient être fort ou rudement bien équipés car à la vue des rochers restants, il n'était pas à la portée de n'importe qui de réaliser cela et la seconde que, en pénétrant dans cet endroit, il mettait inéluctablement sa vie en jeu. Ce n'était pas quelque chose de banale et même s'il était trop tard pour s'enfuir et que cela n'était pas dans ses habitudes, cela méritait tout de même un moment de réflexion. Il tira l'énorme morceau de bambou qu'il se trimballait sur son dos. L'ouvrit et avala une grosse rasade du liquide qui en coulait, jusqu'à le finir. Incolore, le breuvage puait l'alcool cependant il était impossible de deviner seulement à l'odeur de quoi il était fait. Il s'agissait en réalité d'un mélange spéciale dont il avait le secret. Quelque chose à base d'alcool de riz, de liqueur de piment et de sirop pour la toux, qu'il faisait flamber.....un cocktail détonnant !

Il était impossible de dire qu'il n'avait pas peur, qui aurait pu prétendre le contraire face à un tel endroit. Et ces ténèbres qui semblait s'engouffrer jusqu'au plus profond de la terre. Heureusement qu'il avait avec lui ce guide. A l'entendre il n'avait rien à craindre. En même temps en écoutant ses histoires, Toum s'était vite rendu compte que contrairement à lui, l'inconnu en avait déjà décousu à maintes reprise avec ces monstres à cornes. Il affichait une telle assurance que Toum se sentit ridicule de s'inquiéter de la sorte. Il se ressaisit, remit le bambou à sa place et, suivant son compagnon de fortune, s'engouffra dans les méandres de la noirceur.

Après quelques mètres seulement les rayons du soleil avaient perdus tout leurs pouvoirs. Toum jeta un oeil en arrière, l'entrée semblait si loin; et cette odeur, comme une odeur de souffre qui émanait du fond des catacombes et qui, mêlée à la poussière donnait la sensation de combler les poumons avec du sable. Toum avait comme la sensation de suffoquer. Devant lui, son guide restait serein. Il sortit une lampe torche. Ils se trouvaient dans un long couloir aux murs étroits ternes. Toum passa la tête par dessus son compagnon, essayant tant bien que mal d'apercevoir le fond. Impossible, la lampe torche quoiqu'utile n'était pas assez puissante. Le panda remarqua néanmoins que le quadragénaire qui l'avait aidé tremblait. C'était plutôt étrange car depuis qu'ils étaient rentré il n'avait eu de cesse que de clamer ses exploits face à de dangereux adversaires. Toum pensa que c'était parce qu'il se remémorait de mauvais souvenirs, probablement des camarades tombés au combat.

Les secondes passaient et devenaient des minutes, les minutes paraissaient heures. Toum suivait sans dire un mot, écoutant les récits de son compagnon. Il avait perdu le fil. Pas celui des récits non, celui du plan. N'ayant rien pour noter, il avait essayer de retenir quel chemin ils avaient emprunté pour que, le moment voulu, il puisse ressortir indemne. Malheureusement les méandres de ce labyrinthe souterrain avaient été plus fort que lui, Toum ne savait absolument pas comment ressortir, heureusement qu'il n'était pas seul.
Mais pas le temps de crier les louanges de son bienfaiteur. Ce dernier laissant tomber la lampe torche. Que lui était il arrivé ? Pourquoi maintenant ? Qu'est ce qui avait changé ici ? Rien ...hormis cette odeur. Et quelle odeur ! On aurait dit de la viande grillé...non calciné. C'était prenant, comment n'avait il pas pu le sentir avant. Quoi que ce soit, il y avait quelque chose de mort brûlé dans le coin et tout près.

Soudain, Toum se crispa. Et si cette odeur provenait du corps encore fumant de son ami ? Pour la première fois il se retrouvait peut être face au corps de son ami de toujours. Le guide ramassa la torche et continua d'avancer. Il ne semblait pas prêter attention au parfum ambiant. Toum passa son chemin, avec la net impression d'oublier quelque chose. Il essayait de porter son regard au loin mais sans une meilleure source lumineuse, il ne pouvait voir qu'à quelques mètres tout au plus.

Après avoir avancé de quelques mètre seulement, le bon samaritain sursauta légèrement et se tournant sur sa gauche, éclaira un pan de mur dans lequel un trou béant laissait filtrer des sons. En s'y concentrant on pouvait deviner des mots, des phrases. Certes il ne s'y connaissait pas mais après tout un monstre à corne était il capable de la parole ? D'autant plus qu'on aurait dit la voix d'une adolescente. Il voulut crier pour en avoir le coeur net mais l'inconnu était d'un tout autre avis. Il lui fit signe de se taire, tout en éteignant la lampe. Après quelque secondes, il ralluma et devançant le panda, il lança dans l'obscurité

_ Qui va là?

Il passa quelques secondes sans aucune réponse. Le couloir s'étant élargit, Toum saisit son batôn de bambou comme une arme et, se décalant à côté de son guide, se tint près au cas où il y en aurait besoin.

Aïline continuait de voleter autour de la salle, en attendant que son compagnon utilise son élément. Elle entendit soudain des voix. Une faible lumière éclairait l’entrée de la salle informatique que le garçon avait dégagé. Ami ?Ennemi ?Comment savoir ?La luciole pensa un instant à se transformer en…Puma ?Tigre ?Enfin, un truc avec des crocs et des griffes pour sauter sur les inconnus. Mais elle renonça. Bien que les félins aient une bonne vue dans le noir, son compagnon serait privé de lumière, il ne pourrait donc rien faire, ni dégager l’autre couloir, ni se défendre si c’était des attaquants. Mais si c’était d’autres élèves ?Des amis ?Elle n’allait tout de même attaquer des amis qui avaient le même but qu’eux !Mais si c’était l’auteur de l’horrible sort de la bête à cornes ?La luciole attendit. Une voix s’éleva :

Qui va là ?

Une voix humaine. Plutôt banale. Mais un dingue pouvait parfaitement être humain et avoir une voix normale. Aïline devait-elle répondre ou conserver son anonymat ?Oh, et puis Zut de Flûte !De toute façon, ennemi ou ami, il (ou ils) les avait repérés. La luciole se posa et se retransforma en humaine, même si le salle ne devint pas tout à fait noire. La belle jeune fille s’avança face aux inconnus, dont l’un d’eux avait une lampe à la main. Ils semblaient être des élèves de l’E3. La jeune fille tendit une main vers eux.

Aïline, élémentaliste de l’air, élève de l’E3.

Si c’était des méchants, elle était vraiment mal. Mais alors VRAIMENT. Elle ne révéla pas l’identité de son compagnon. 1)elle ne la connaissait pas, même si elle savait qu’il était élémentaliste de la terre 2) si les inconnus voulaient l’attaquer, autant qu’ils croient qu’elle était seule. Elle identifia vite les nouveaux venus :un Panda avec des bambous sur le dos et un dans la main, et un homme de quarante, plutôt beau, séducteur et musclé. Mais ils avaient pu se transformer. Alors elle resta sur ses gardes, attendant la réaction des inconnus. S’ils faisaient mine d’attaquer, elle n’aurait qu’à se transformer…en panthère. Noir, elle serait quasi-invisible. Montrant qu’elle attendait, elle croisa les bras et tapota le pied contre le sol poussiéreux.

Son action fut bref, il venait de briser une nouvelle fois les roches qui entravaient son chemin. Durant cette action, il avait crut entendre une voix étrangère derrière lui. Il se retourna, plissa des yeux pour tenter de distinguer ce qu'il avait entendu plutôt. Il ne trouva que la silhouette d'une jeune fille qui se présentait. A qui ? Lui ? Non elle semblait s'adresser à quelqu'un d'autre. Il la regarda, interrogatif. Il saisit alors que c'était sa compère.

"- Que fais-tu ? On a pas le temps de traîner. On continue."

Lycast avait complètement oublié la voix qu'il avait crut entendre. L'endroit était trop sombre pour qu'il puisse distinguer qui se ce soit. Sombre ? Non pas tout à fait, il y avait bel et bien une lumière qui venait de l'endroit où était la jeune fille. En sachant qu'elle n'était plus sous sa forme de luciole, cela signifiait que ce n'était pas elle qui était la source de cette lumière. Donc, il y avait quelqu'un d'autre avec une lampe torche. C'était sans doute à cette personne qu'elle se présentait. Il s'adressa à eux.

"- Quelqu'un est là ? Un surveillant ? Un professeur ?"

Hors de question qu'il se fasse arrêter maintenant. S'il n'avait pas d'autre choix, il serait prêt à user de sa force pour neutraliser cette gêne. Pas le temps de jouer les pacifiques alors qu'il était peut-être à trois pas de trouver un indice sur la disparition de son frère. Il était sur ses gardes, bien entendu. Mais il espérait réellement ne pas devoir utiliser la force. Après tout si l'adversaire était un surveillant, l'affronter demanderai pas mal d'énergie. Encore plus s'il s'agissait d'un professeur.

Comme si cela ne suffisait pas, il ressentait de plus en plus la fatigue. Il n'était clairement pas optimal. Dans ces conditions, ils n'étaient même pas sûr de gagner où de couvrir sa fuite avec une illusion. Il ne restait plus qu'à espérer que ces étrangers ne soient pas hostile.

[Je suis désolée, j'avance un peu vite, mais au moins vous avez de quoi faire pendant que je serai absente !]

Des élèves. Si la première s'était présentée comme telle bien gentiment, l'autre s'était montré plus agressif, mais c'était des élèves, sûr et certain. Leurs visages ne disaient rien à Wigzi mais il les crut sans peine. La gamine devait avoir une douzaine d'années, et en connaisseur en la matière, il avait su déceler dans sa métamorphose animale une hésitation, une certaine instabilité peut-être. Une apprentie, il n'y avait aucun doute.

Je suis... John, et j'accompagne cet homme, car oui, c'est bien un homme, dans les souterrains, répondit-il, maîtrisant avec peine les tremblements de sa voix. Son ami a disparu et a été vu ici pour la dernière fois. Je vois que tu te débrouilles bien avec la terre jeune homme. Nous avons la même route... pourquoi ne pas continuer ensemble ?

Parfait dans la peau de son personnage le Wigzi : l'homme sûr de lui qui prend les devants et même les décisions. Les élèves acceptèrent cependant sans rien ajouter...

Le petit groupe s'agrandit donc et se remit en marche. Le couloir que Lycast venait de dégager était aussi sombre que le précédent mais dallé comme la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Il descendait en pente douce sans jamais s'arrêter. Avec un frisson d'appréhension, Wigzi fit quelques pas. Après tout, il avait la lampe, la stature et la grande gueule de celui qui devait mener le groupe ! Le quadragénaire robuste voire invincible. Peut-être même que les autres s'attendaient à ce qu'il les protège. Après s'être maudit une nouvelle fois de l'idée stupide qu'il avait eu de se faire passer pour un super héros, il fit quelques pas hésitants dans ce nouveau couloir.

Il n'était pas plus étroit que les précédents, pourtant il paraissait plus étouffant. Oppressant. Peut-être à cause des éboulis tantôt à droite, tantôt à gauche qu'ils devaient enjamber. Les pierres n'étaient pas bien imposantes mais omniprésentes et sans cesse Wigzi dut s'accroupir pour ne pas heurter une roche en équilibre au dessus de leurs têtes, se coller contre une paroi, le passage s'étant rétréci à cause d'un autre éboulement. Ils descendaient, où ils ne savaient pas, mais ils ne s'arrêtaient pas de descendre. La progression était éprouvante. C'était sans compter les récits sans queue ni tête de notre aventurier !

Wigzi avait repris là où il avait laissé ses péripéties extraordinaires dont il avait rabattu les oreilles à Toum la première partie de la marche. De histoires de bêtes assoiffées de sang, aux griffes démesurées et aux crocs aiguisés, de sables mouvants ou de volcans en éruption... Personne ne lui intima le silence, et lui, ça le soulageait de déverser un flot de paroles plutôt qu'un flot de larmes. L'angoisse se lisait dans ses yeux sombres et ses mains ne cessaient de trembler. La présence de ses nouveaux compagnons de route n'apaisaient pas son effroi et chaque pas lui semblait plus dur encore que le précédent.

L'avancée paraissait interminable. Ils allaient bientôt arriver au centre de la Terre à ce rythme là ! Aucune intersection, aucun changement de direction. Ils continuaient d'avancer dans ce couloir éclairé par la faible lueur de la torche de Wigzi, sans en voir la fin. Certaines entrées apparaissaient de temps en temps sur le côté, mais toutes étaient condamnées par des rochers. Et il était plus rassurant de continuer tout droit que de s'attarder à dégager un passage au risque de se perdre à trop changer de direction. D'autant plus que l'air devenait de plus en plus humide, les parois plus boueuses. Tout criait qu'ils pénétraient dans une nouvelle partie des souterrains pourtant Wigzi le comprit qu'en arrivant à quelque chose pour le moins... différent !

Un lac. Un lac souterrain. Là, devant eux, il s'étendait si loin qu'on ne voyait pas la rive opposée. Pas de trace des bêtes à cornes, ni aucun autre signe de vie, si ce n'est les vers et autres insectes répugnants. Jusqu'à maintenant. Non, ne criez pas, je ne parle pas des bêtes, mais d'un signe de vie. Ou du moins le témoin d'une vie souterraine.

Un zodiac. Il semblait les attendre, accroché à la rive, à leurs pieds...

[Suite du sujet Lien.]

» [S.18] Un combat sous le signe d'une nouvelle amitié. [ Terminé ]
» S18 - [Excursion] Une de Perdue, Dix de retrouvées... (Fini)
» [S17] Excursion nocturne : à la recherche des élèves perdus. [Fini]
» [S18] Ca rouspète sous la couette [Fini]
» [Pic][après le RDV avec Irys] Fuite