[S18] Seika et l'aéroport [Fini]

Lundi, 9h38

Ce n’est qu’après avoir fait le tour de la ville que Seika trouva… enfin… arriva, pardon, à l’aéroport grâce à l’aide d’un petit vieil homme qui lui indiqua gentiment le chemin (même si il dû redemander à d’autres personnes au passage). Bien sûr, les pires choses ne faisaient que commencer pour ce pauvre jeune homme qui pour la première fois, prenait l’avion à destination inconnue.
Trop heureux comme un gamin découvrant ce qu’était la
télévision… il se mit à regarder en l’air comme un imbécile heureux. Ses yeux ne cessèrent de chasser tout ce qui se trouvait à proximité de sa personne, tournant sur lui même. Quelques passants le regardèrent dont une vieille femme s’approcha du jeune homme :

« Te serais-tu perdu mon enfant ? »
Interloqué, Seika se retourna vers cette personne bien aimable,

« Absolument pas. Je découvre cet endroit. ».

« Bien, bien… » Fit-elle en se tournant vers les ascenseurs. C’était avec le sourire que le jeune homme se demanda comment il serait plus tard, dans cet âge. Il tenta de s’imaginer avec une canne… [stop !]. Il se rappela aussitôt qu’il avait un avion à prendre. Il prit son sac à dos sur une épaule et fit rouler l’autre.

Maintenant… il fallait pour lui trouver l’accueil. Les quelques passants ne prirent le temps de l’aider, de le renseigner… Il dû se débrouiller par ses propres moyens. [Je mentionne qu’il est venu le matin pour prendre un avion dans la soirée… no comment].
Il trouva oh merveille un dépliant de l’aéroport, le feuilleta et trouva comme par magie l’accueil. Il venait de le dépasser. D’un air faussement enjoué, il retourna sur ses pas… Quelques étages descendus, Seika arriva enfin devant les guichets de l’accueil. Une jeune femme d’une vingtaine d’années avec un chewing-gum lui demanda son renseignement. L’étudiant prit la parole avec un ton simple et calme :

« Je voudrais avoir un renseignement pour me diriger vers cet avion. »

Il sortit son portefeuille où se trouvait le billet mais pas malheur, une photo compromettante tomba sur le guichet dévoilant un petit bambin habillé en Loli ! La jeune femme bien blonde se pencha et laissa échapper un petit hoquet avant de mettre sa main devant ses lèvres si douces mais si pulpeuses ! Seika, dans sa splendeur même, ramassa la photo avec un large sourire :

« Mon petit frère adore se déguiser… ».

La blonde y crut et heureusement. Il lâcha un ‘ouf’ de soulagement et ils purent reprendre la discussion –on va dire ça-. Elle regarda attentivement le billet, le rapprocha de son visage, essaya plusieurs fois de déchiffrer les chiffres et lettres… mais en vain. D’un air sauvage et d’un geste vif [Seika se mit en garde-à-vous], elle prit le téléphone et commença à parler :

« Ce serait pour un billet XX-19CM… ».

Le pauvre. Il lança un regard vers le guichet à côté : les clients chuchotèrent et ne cessèrent de le regarder inquiets. Il ne pu s’empêcher de hausser les épaules et d’attendre que l’autre termine. Elle se retourna vers lui et fit éclater sa grosse bulle rose :

« Alors faut aller au guichet 24. »

« Où se trouve-t-il ? ».

Elle sortit un plan avant de l’étaler d’une telle force que les cheveux de Seika volèrent un moment. « Ici. » montra-t-elle de son ongle rouge. Beurk. Seika se pencha en avant et mémorisa l’endroit mentionné. Il remercia la jeune demoiselle et s’en alla aussi vite que possible vers destination.

Une fois au guichet 24, le jeune garçonnet dû attendre son tour. Il en profita alors pour sortir un livre et prit soin cette fois de ne rien faire tomber d’autre. Quelques minutes plus tard, il fut enfin arrivé :

« Voilà, on m’a envoyé ici pour prendre cet avion. ».

Il sortir de sa poche le billet et le présenta devant la jeune personne : sur le coup, il eut du mal. Etait-ce une jeune homme ou une femme ? Faut dire, avec les cheveux longs et le visage si fin, on se posait des questions. Ne cessant de le dévisager, il écouta quand même l’’être’ devant lui :

« Alors il faut aller au guichet 38 et demander un passeport. ».

Même la voix ne lui permit pas de savoir de quel sexe il avait en face de lui. Seika remercia ce qu’il ne pu dévoiler et prit son billet pour se diriger vers le fameux guichet 38.
Après des marches, que des marches à monter, il arriva devant le guichet mentionné. Heureusement, il n’y avait pas de queue et pu se présenter directement devant un jeune homme –cette fois-ci, il pu le déterminer- afin de refaire la même cérémonie que les précédents. Celui-ci lui montra le guichet suivant pour obtenir son passeport. Résigné encore une fois, Seika prit son courage à deux mains et remonta les centaines de marches pour arriver devant le nouveau guichet. Là, tout ce passa correctement, ils lui firent un passeport et lui montrèrent la porte à prendre. Un sourire de remerciement et le gamin se dirigea vers la porte ne cessant de serrer sa paperasse. Soudain d’un vif coup d’œil, il regarda la grosse pendule : il était plus de 17h45 ! Son avion partait dans moins de vingt minutes ! D’un élan que lui-même ne connaissait, il arriva tout essoufflé devant les vigiles, présentant son billet. L’un d’eux mit un temps de réaction. Seika, complètement effondré releva sa tête :

« Ne me dites pas que ce n’est pas le bon avion… ».

Le vigile déchira une partie du billet et le remit en mains propres au jeune homme : « Bon voyage monsieur. ». C’était le bon avion ! Trop heureux d’avoir enfin trouvé, il s’élança dans le long couloir… mais le garde lui rattrapa le col :

« Hop là mon jeune homme. ». Seika retourna sa tête de désespéré et laissa couler quelques larmes :

« Qu’est-ce que j’ai fait… ? ».

Les deux hommes se mirent à sourire et là c’était panique à bord dans la petite tête de notre jeune étudiant !

Quelques minutes après. Seika prit place dans l’avion et respira un grand coup. Pourvu que cette fois-ci il n’y ait pas d’imprévu, genre « vous avez oublier de déposer vos affaires » ou « vous devez aller au guichet truc muche… ». Mais non, l’hôtesse annonça les démarches à suivre pour ne pas stresser et notamment d’attacher sa ceinture. L’étudiant exécuta l’ordre et remarqua seulement qu’il était seul. Où étaient les autres passagers ? Il crut que c’était une blague et affolé, il sauta du fauteuil pour se diriger vers la sortie. Il voulut ouvrir la grosse porte mais plusieurs hôtesses arrivèrent pour l’en empêcher. Les deux pilotes arrivèrent et aidèrent les demoiselles en détresse. Après une battue collective, Seika se retrouva attacher de la tête aux pieds dans son fauteuil attitré. Apparemment, c’était le bon avion…

Une heure… deux heures… Seika n’arrivait même plus à savoir combien de temps il était dans cet avion, à voguer au-dessus des nuages. Ses yeux étaient mouillés, vidés de toutes émotions. Où allait-il vraiment ? Il n’en savait rien au final, il était parti comme ça. Que faisait sa famille pendant ce temps ? C’était-elle inquiétée de sa « disparition » ? Pourquoi pensait-il à toutes ces choses ? Il n’en avait que faire d’elles, de ses sœurs, de sa mère… Après ces réflexions, la voix de l’hôtesse retentit dans ses oreilles annonçant son arrivée sur une île. Quelle île ? […]
Seika sortit de l’avion mettant son bras gauche au dessus de sa tête. Tout autour de lui n’était que mer. Aucune terre en vue, rien. Etait-ce le Paradis ? L’Enfer ? Il prit ses sacs et sortit du petit aéroport. Il y avait tout autour des ruelles de fleurs, des rangées par milliers. C’était très agréable à voir, à contempler. Prenant une bouffée d’air, il se sentit revivre. Mettant son sac sur ses épaules et traînant le deuxième, il se mit en direction de l’école mentionnée…