[S17] Une petite visite? (With Hadrian) [Fini]

[Suite de ceci]

Mercredi, dans la soirée.

Thalys venait d'entrer dans une grande salle aux parois de verre semi opaque bleu irisé, à sa droite, une série d'escaliers devait permettre d'accéder au reste du bâtiment, tandis qu'à gauche elle pouvait voir l'entrée d'une autre pièce d'où lui arrivait le vacarme de ce qui lui semblait être le repas du soir ainsi que des odeurs de cuisine ma foi fort alléchantes.

Une multitude de sièges étaient disposés un peu partout dans la pièce, dispersés au gré des envies des occupants. Elle n'y voyait personne pour le moment, mais elle était loin de pouvoir observer l'intérieur de tous les fauteuils. Leur forme était des plus étrange. Elle mit quelques secondes pour se rendre compte qu'il s'agissait de queue de dauphins. Pas vraiment ordinaire... L'école lui réservait-elle encore beaucoup d'autres surprises de ce genre ?

Décidée à ne cependant pas juger avant d'avoir essayé, elle ôta le manteau prêté quelques instants auparavant par Hadrian (il faisait suffisamment chaud dans la pièce pour qu'elle s'en passe à présent), l'accrocha au dossier du fauteuil le plus proche, s'installa elle-même dans ce fauteuil et ferma les yeux pour mieux apprécier ce qu'elle ressentait. Elle avait l'impression de flotter sur un petit nuage, les coussins étaient moelleux, elle appréciait pleinement cet instant de pur confort et se sentais doucement partir vers le pays des rêves...

Mais son estomac choisit précisément cet instant pour lui rappeler son existence ainsi que le fait qu'elle n'avait rien avalé d'autre que des biscuits depuis le déjeuner léger qu'elle avait pris il y avait au moins une éternité lui semblait-il. Enfin bon, cela pourrait attendre, elle verrait bien ce que ferait Hadrian.

D'ailleurs où était-il celui-là ? Elle ouvrit difficilement un oeil et le vis la contempler depuis le milieu de la pièce. Rougissant de s'être ainsi oubliée alors qu'il avait visiblement l'air de l'attendre, elle se redressa et l'apostropha :

« Oh pardon... Je crois que j'ai commencé à m'assoupir... J'ai posé ton manteau là, fit-elle en lui désignant le dossier derrière elle avant d'embrasser dans un ample geste circulaire le reste de la pièce, Dis-moi, tout ici est-il aussi...bizarre que ces fauteuils ? Enfin bizarre... Tu vois ce que je veux dire non ?»

Pendant qu'elle parlait, elle continuait d'explorer la salle du regard, à la recherche de quelque chose qui aurait pu lui avoir échappé.

Ils étaient entrées.
Hadrian contempla les fauteuils qui lui parurent très bizarr. Il était venue plusieurs fois ici, et il ne les avait jamais vue. La première fois, il était avec une jeune fille, qu'il n'avait pas revue depuis plusieurs semaines. La seconde, il revenait de l'avenue principale de Farzer... Il avait combattu un loup aux yeux bleue qui s'était révélé être un humain. Il était rentré à l'école, et une jeune fille l'avais soigné de sa morsure à la cuisse droite. Cette fille était une personne très étrange, qui était muette, et restait mystérieuse...
La troisième et dernière fois, c'était passé la même journée que maintenant, il avait affronté un jeune homme du nom de Uryu, qui l'avait combattut avec une épée. Avec laquelle Hadrian avait pourfendu la jambe de ce même garçon.
Il n'en était pas sortit indemne, d'ailleurs, c'était Thalys qui l'avait soigné au lac. Il remarqua que celle-ci c'était à moitié assoupis.

* Nan mais qu'est ce qu'elle fout ? Elle se croit à la plage ? *

Elle vit alors qu'il la regardait, et se releva en s'excusant :

*-Oh pardon... Je crois que j'ai commencé à m'assoupir... J'ai posé ton manteau là.Dis-moi, tout ici est-il aussi...bizarre que ces fauteuils ? Enfin bizarre... Tu vois ce que je veux dire non ?»


Il alla prendre son manteau, et le mis sur son épaule en le tenant avec l'index et le majeur de la main gauche. Hadrian fut étonné par sa question, elle trouvait que cette endroit était bizarr...
Que voulait-elle dire par bizarr ? Il n'y avait rien de spéciale..

J'vois pas du tout de quoi tu parles. Et je te le dis franchement, j'en ai rien à foutre...

Il détourna ses yeux de ceux de Thalys, et observa la pièce d'un air blasé. Il ajoua :

Bon ben, je te suis. Et si ta faim, c'est à côté.

Il tourna la tête vers la salle à manger et l'indiqua du menton.

" J'vois pas du tout de quoi tu parles. Et je te le dis franchement, j'en ai rien à foutre... "

VLAM !! C'est ce qui s'appelait se faire rabrouer et en beauté !!
Un face-à-face avec un semi-remorque n'aurait pas eu un effet moindre.

Confuse et avec le sentiment d'avoir dit une bêtise, la jeune fille rentra la tête dans les épaules. Décidément, elle n'était pas vraiment doué pour le contact humain...
Risquant cependant un coup d'oeil en direction du jeune homme, elle le vit regarder cet endroit qui lui était familier avec l'air blasé que donne une vision régulière et répétitive des mêmes lieux. Lui arriverait-il un jour de se comporter comme lui ? Elle espérait sincèrement que non. L'E3 lui semblait un lieu de vie vraiment merveilleux et elle espérait gardé vis-à-vis d'elle son comportement actuel (même s'il pouvait paraître naïf et candide pour certains) plutôt que cet air blasé abhorré par le jeune pyromancien.

Celui-ci poursuivit :

" Bon ben, je te suis. Et si t'as faim, c'est à côté. "

Hein !! Quoi !! Quesqu'il lui prennait? C'était elle la nouvelle, pas lui !! Comment était-elle sensée savoir où se diriger -et à plus forte raison le guider- dans ce qu'elle imaginait fort-bien être un dédale de coursives et de salles ? Rah les hommes...

Par contre, la deuxième information était nettement plus intéressante : prolongeant mentalement la droite tracée par le menton du jeune homme, elle atterrit sur la porte qu'elle avait remarqué quelques instants plus tôt. Son intuition féminine (à moins que ce ne soit son estomac) ne l'avait donc pas trompée. Celui-ci poursuivais d'ailleurs ses protestations bruyantes, ce qui achevât de disperser les derniers doutes de la jeune fille quant à la décision à prendre.

Elle répondit donc du tac-au-tac :

"Exellente suggestion. On y vas ? "

Et attrapant le bras du pyromancien sans attendre sa réponse, elle commençât à l'entrainer (de gré ou de force donc ou au moins elle en avais l'intention) vers la porte proche.

Mais chemin faisant elle aperçut dans un coin de la salle ce qui lui semblait être un panneau d'affichage. Lâchant le jeune homme, elle s'en approchât pour l'observer.

" C'est quoi ça ? "

Elle se doutait que sa question allait paraitre stupide, mais tant pis. Après tout, elle n'était plus à une réplique cinglante de plus ou de moins...

[ Mille excuse pour l'attente ^^ ]

Hadrian se prit l'envie de lui faire un geste obscène.
Il ne savait pas pourquoi, mais il avait envie de la frapper. De la mettre à terre, et de lui fracasser le crâne sous son pied, de l'écraser... A écouter ses cris... Mais il se ravisa, elle avait été assez gentille, et lui avait sauvé la vie...


J'en sais rien... Mais je suis désolé, mais faut que j'y aille, peut-être à plus tard, je sais pas.


Sur ce, il tourna les talons, adressant à la jeune fille un bref signe de la main.
Il sortit de la grand bâtisse, et traversa le parc rapidement.
Bientôt il serait dans son cabanon, et bientôt, il pourrait dormir, et oublier ces pensé.

[ Désengager]

[ Désolé j'ai bâclé... Il fallait que je m'en débarasse, par ce que j'ai des choses à réglé IRL, et je voulais pas te bloquer. ]

Une réponse pour le moins évasive, mais elle devrait s’en contenter vu que le jeune homme venait de couper court à la conversation. Ressentant chez lui la colère qui sourdait, elle n’osât agir, se contentant elle aussi d’un léger signe de la main et d’un « A plus » Presque chuchoté, sans doute inaudible pour le jeune homme.
Le départ du jeune homme la touchait plus qu’elle ne le montrait, elle avais eu l’impression d’avoir gâché sa rencontre avec lui par son comportement, mais bon, le temps n’étais plus aux regrets, ce qui était fait était fait.

Haussant les épaules, elle se replongeât dans l’examen du panneau d’affichage, en quête d’informations importantes (ou pas) sur cette école. Les habituelles affichettes de troc ou de vente d’objet côtoyaient les emplois du temps. Rien de bien exceptionnel donc. Mais au dernier moment, une petite affichette attira son attention : il y était stipulé l’interdictions aux élèves de sortir, en raison de la réapparition des bêtes a cornes.

Sa première réflexion (* Des bêtes a cornes ? Kesséksa ?…*) fut bientôt dépassée par un sentiment d’énervement. Des interdictions… Toujours des interdiction !! Ils pouvaient pas les lâcher un peu ces adultes ? Informer à la limite ok, qu’on puisse être en mesure d’agir en connaissance de cause, mais pourquoi décider à leur place du comportement qu’ils devraient adopter ? Rien que pour cette raison, elle se sentait prise d’une irrésistible envie de sortir, juste pour les contredire, pour enfreindre ce règlement idiot, pour ne pas les laisser lui dicter sa conduite…

Sa décision prise, un petit rictus naquit sur son visage. Mais d’abord, parer au plus pressé. Son ventre criait une fois de plus famine et elle se dirigeât vers la porte du réfectoire en remâchant ses sombres pensées.

[Désengagée ; Sujet terminé]