[S12] Une nuit, un lac (libre) [fini]

Sujet: Re: [S12] Une nuit, un lac (libre) [fini] Jeu 3 Jan 2008 - 13:19

Il pose sa question et porte son regard sur Erênaa. Soudain, celle-ci éclate de rire. Un rire cristallin qui s'élève dans la quiétude de la nuit. Il est d'abord un peu surpris, ne comprenant pas la cause de cette soudaine bonne humeur. Puis soudain le serpent s'enfonce dans l'eau, et voilà qu'Erênaa est soulevée légèrement. Au début, il pense que c'est le serpent qui fait ça. Mais bientôt il comprend quelque chose: oui et non, il avait raison.
La partie inférieure de la gardienne est le serpent. Elle est le serpent. Ou la moitié d'un serpent. Ou ils n'en forment qu'un. Pendant une seconde, la surprise est tellement grande, qu'il en oublie même de battre des pieds, et sa tête se trouve submergée. Mais il remonte bientôt à la surface. Elle lui explique alors qu'elle a le pouvoir de métamorphose. Ce qui explique que la moitié inférieure de son corps soit si loin d'être des jambes.
Il sent à son tour un rire naître, bien que celui-ci soit étouffé par le clapotis de l'eau. Une personne capable de changer une partie de son corps en animal. C'est... incroyable. Il est ravi de voir ça.
Il se laisse couler, puis bientôt émerge de l'eau, entraînant une partie d'eau à faire de même. Il se sent soudain content. Et si léger. Il plonge une nouvelle fois, il nage un peu, mais il doit vite avouer que par cette nuit il ne voit pas grande chose sous l'eau.
Puis sa tête refait surface. Il regarde la gardienne, puis lui dit:

"C'est incroyable. Ce que tu peux faire est incroyable."

Il est conscient du sourire qui s'affiche sur son visage. Un sourire peut-être un peu enfantin, mais qui traduit assez bien son état: le ravissement. Puis il plonge, pour laisser un peu de répit à ses jambes. Il se laisse couler vers le fond du lac, et bientôt atteins le sol sableux. Comme s'il avait été sur la plage, il s'allonge sur le dos, laissant sa tête reposer sur ses mains. Au loin, il voit le reflet flou de la lune briller. Puis il sent le sourire qui ne l'a pas encore quitté.
Mais bientôt il se rappelle qu'il n'est pas seul, la gardienne est avec lui. Il se releve, et nage vers la surface. Un regard circulaire. Tiens, elle ne semble plus visible de la surface.

Sujet: Re: [S12] Une nuit, un lac (libre) [fini] Jeu 3 Jan 2008 - 21:22

Le voilà poussant un soupir au milieu de la nuit. A la recherche d'un endroit tranquille. Le lac s'offrait à lui comme un choix de luxe. Ici il aurait tout le temps de se reposer et de penser. Il avait réussi à esquiver les surveillants avec aisance. Ces derniers n'étaient pas trés actif apparemment. En faite ils étaient inutile en conclut l'ancien artiste dans sa petite tête.

Il se mit prêt du lac sous un arbre et distingua alors un jeune homme. La distance faisait qu'il n'arrivait pas à en reconnaître la silhouette. Le jeune garçon se moqua gentiment de ce dernier. Il fallait être givré pour se baigner au milieu de la nuit dans ce lac, pensait trés fort Lilium. Puis par mélancolie, il décida de se concentrer sur son père. Comment réagirai-t-il quand l'artiste lui dirai qu'il arrêtai la sculpture après seulement une semaine passer dans ce batîment? Connaissant son père, il savait déja sa réaction, il serait triste mais c'est tout. Pas de haussement de voix, ni de reproche. Un simple "C'est dommage". Lilium sourit en pensant à son père. Il était vraiment tranquille ici, sur le bord de ce lac, les jambes recroquevillées prés de lui et la tête posée sur les genoux...Le tout collé à un arbre, l'aire pensif...

Et il y avait aussi elle. Elle lui avait permis de concrétiser son rêve. Tout le monde le traitant de pervers et elle reconnaissant la seul vérité. C'est à dire, le faite qu'il ne soit ni plus ni moins qu'un simple artiste malgré son âge. Qu'avait été cette sensation quand elle lui avait délivré un merci ? Un son qui avait caresser ses oreilles. Ca avait été doux mais aussi étrangement acre. Le petit garçon découvrait petit à petit les nombreuses émotions que pouvait ressentir un être humain...

Aprés un temps d'attente, l'ancien artiste décida d'aller dormir. C'est qu'il commençait a fatiguer !

Sujet: Re: [S12] Une nuit, un lac (libre) [fini] Lun 28 Jan 2008 - 1:56

Ceux qui gardent le Temps s'assurent de son bon écoulement. Le Sable des événements immobiles s'égrène entre leurs doigts afin que les aiguilles de la Grande Horloge retrouvent l'élan perdu. Les individus se raniment, le Fil du Temps est réparé.

À la vue de silhouettes adultes faisant une ronde au loin, la Gardienne sera la voix de la raison pour deux : elle mettra fin à l'entrevue, rappelant tous ceux qui se sont animés l'espace d'un instant avant de s'enfoncer dans sa forêt, laissant le jeune homme regagner son cabanon à proximité. Peut-être Erenâaa-t-elle été trop confiante car voici que voilà un autre hors-la-loi lui aussi dehors alors que le couvre-feu a rententi depuis un bail. De son pas pesant, il foule l'herbe du parc et se dirige vers le frêle Erwan. La lune a beau être claire, c'est la nuit quand même et une confusion est vite arrivée. Elle arrive d'ailleurs. L'adolescent aux cheveux bruns ne se doute pas que les tonk tonk dans son dos sont pour lui. En un geste bruque, il est tiré en arrière par le col ! Et vas-y qu'on le secoue comme un prunier ! Et ce n'est pas fini, l'imposant étudiant aux épaules carrés et aux arcades sourcillières marquées ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. De sa grosse voix, il profère des menaces quasi inintelligibles, comme si sa langue étant engourdie par une anesthésie locale et génait son articulation. Une chose interloque la victime : il ne reconnaît pas les sonorités de son nom parmi les baragouinements du gorille... Non, vous ne rêvez pas : Erwan se fait racketter ! À la place d'un autre ! Ce n'est pas avec sa carrure de danseuse qu'il pourra faire grand-chose contre le butor qui lui ceint la nuque. Quand on est agressé de la sorte, mieux vaut faire ce qu'on nous demande : une fois l'assaillant contenté, le plus souvent, il stoppe toute violence et repart avec son butin. Rassemblant donc son calme, l'Élémentaliste de l'Eau essaie d'expliquer aussi sereinement que faire se peut dans de telles conditions qu'il y a erreur sur la personne. Il trouve quelques pièces traînent dans une poche par chance qu'il propose. C'est maigre mais c'est tout ce que le maître-chanteur aura. Déçu, il laissera choir l'oiseau aux yeux bleu-vert avec "délicatesse" et repartira en quête de sa véritable victime, histoire de rentrer un peu moins bredouille...
Une fois le monstre hors de vue, Erwan, prend ses jambes à son cou et regagne son cabanon. Et bien, peut-être respectera-t-il le couvre-feu la prochaine fois...

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