[S11]Perdu?(libre) [fini]

Bashar reprit à la suite d'Aliwera.
"Si tu n'as pas remarqué les oreilles d'Aliwera, je doute fort que tu te sois aperçu que moi aussi, je suis un elfe ! Il est vrai que mes yeux attirent davantage le regard que le reste de mon visage, et rares sont ceux qui aperçoivent mes oreilles pointues.
Mais en soit, cela ne fait que très peu de différence que l'on soit elfe ou humain... enfin il me semble !"

Puis il se tourna vers Aliwera et ajouta, toujours d'un ton froid.
"Avoir un visage inexpressif n'est pas forcément si facile, enfin cela dépend des gens. Mais avoir un visage qui exprime un sentiment qui n'est pas réel, ça c'est assez facile. Un grand sourire comme tu le fais peut très bien être réalisé sans pour autant avoir de la joie au fond de son coeur ! Je ne dis pas que c'est ton cas en ce moment, loin de là, mais c'est un fait que les apparences sont souvent trompeuses et que juger une personne d'après son apparence et ses expressions n'est pas forcément très pertinent"

Et il ajouta par la pensée, de manière bien plus chaleureuse et plus riche
**Alors que par la télépathie, il est très difficile d'y adjoindre de l'hypocrisie, et les sentiments perçus par le destinataire sont systématiquement ceux réellement ressenti par le télépathe. Au mieux ce dernier peut les dissimuler, ou ne pas les envoyer, mais pas les fausser**
En transmettant cette toute dernière phrase Bashar l'avait effectivement dépourvu des sentiment et de la tonalité qu'il joignait lors de ses message, et elle résonnait alors comme des paroles inexpressives, tel un message robotique que l'on recevrait, aussi pauvre que ne l'est sa voix lorsqu'il parle, sans toutefois le coté sombre et effrayant qu'ajoute l'apparence de Bashar.

Il laissa les deux jeunes gens réfléchir à ces paroles, avant de reprendreoralement
"Pour ma part le bleu n'est pas vraiment reposant, c'est plutôt signe d'étrangeté et de magie, pour ceux qui ne la connaissent pas vraiment. Il faut dire que dans le désert d'où je viens, il n'y a pas grand chose de cette couleur ! Même si personnellement je l'aime beaucoup, elle a un peu toujours été le signe de ma..., Bashar hésita avant de terminer par, de ma différence"

Puis il reparti dans sa rêverie, son regard toujours brillant montrait que ses pensées étaient lointaines, sans doute dans le désert dont il vient de parler, ou en train de chercher la "différence" qu'il a évoquée !

Je suis une elfe, Tadamm. Erwan se sentit sourire à ces mots. Et alors ainsi Bashar était lui aussi un elfe? Il est vrai qu'à part les yeux, Erwan aurait été incapable de le décrire.
Puis quand Aliwera exposa son idée sur le bleu:

*Serait-elle une sentimentale?* (XD)

La vérité était que lui aussi aimait beaucoup le bleu. Et pas seulement parce que cette couleur lui rapellait l'eau.
Il se tourna sur Bashar quand celui-ci avait parlé.

"Les yeux. Il est très difficile de mentir avec les yeux. Je ne sais pas si c'est aussi facile que vous le dites"

Puis se rendant compte qu'il avait été peut-être un peu direct:

"Je veux dire... il me semble que s'il est facile de mentir par des mots, par des gestes même, je ne sais pas s'il en est de même pour ce qu'on peut lire dans les yeux. Je ne suis pas un expert, loin de là, mais j'ai déjà vu des visages souriants, et qui pourtant semblaient vraiment loin du sourire qu'ils affichaient."

Aliwera remit ses longs cheveux bleus en place et s'approcha de la fenêtre afin d'y regarder à travers. Le paysage vert s'étendait devant elle et elle ne put réprimer un visage radieux. Elle tournait sa tête vers les deux personnes. Elle avait remarqué que Bashar était un elfe, comme si quelque chose en elle lui avait fait deviné. Mais, ce n'était pas à 100% exact jusque le concerné leur dise vraiment. Mais, depuis le temps, la diffèrence humain-elfe ne lui avait jamais rien fait. Elle n'y faisait même pas attention. Elle qui avait vécu le plus souvent en forêt qu'ailleurs, elle apprenait des choses qui l'éclairaient sur le monde qui l'entourait. Ainsi, même un sourire pouvait être faux... rien qu'à cete idée, son regard montra de la tristesse. Comment pouvait-on cacher ce que l'on ressentait au plus profond de soi même? Pourquoi se dissimuler devant les autres? Elle ne comprenait pas l'intérêt dans un premier temps et des dizaines d'hypothèses lui venaient dans un deuxième temps.

*Pour ne pas inquièter... son entourage?*

C'était la première qui lui vint sur le coup. Finalement, elle détourna ses yeux des deux personnes vers le paysage après avoir entendu la voix de Bashar dans sa tête. Elle lanca dans un murmure presque las et triste une dernière remarque à ce sujet, dont on ne pouvait se questionner sur la sincérité. Elle ne mentait que rarement, si ce n'était jamais jusqu'ici.

-Dans ce cas... si la télépathie montre le plus souvent la vérité de ses sentiments, je préfére que les gens puissent s'en servir. Mais, ce n'est malheureusement pas un pouvoir dédié à tous.

Elle écoutait attentivement Erwan en ouvrant la fenêtre du couloir où ils se trouvaient. Elle se mit à siffler, un beau sifflement qui résonnait telle une petite mélodie.

-En y repensant, certains arrivent quand même à tout dissimuler. Même le regard ne nous informe pas sur l'état de penser.

Un oiseau, petit moineau, entra par la fenêtre, répondant à son appel et se percha sur le doigt d'Aliwera. Elle souriait radieusement avant d'approcher son doigt et le petit oiseau avec du visage d'Erwan.

-Comme un oiseau... on ne peut pas voir s'il est triste ou non, sauf en l'écoutant.

Disait-elle en rigolant légérement. De son regard rempli de curiosité, elle tourna sa tête vers Bashar.

-Tout le monde est diffèrent en soi. Mais, au fond, cette diffèrence rassemble le plus souvent des personnes et crée des liens. Tu as vécu dans le désert, moi dans la forêt... deux endroits totalement diffèrents dans leur nature mais, aujourd'hui, nous sommes tous dans cette école.

Tu as vécu dans le désert...
Au moment où le tutoiement commença à s'installer, Bashar émit rapidement un sentiment de gène dans l'esprit d'Aliwera. Ils avait beau être proche, il préférait clairement s'en tenir à des propos plus formel, après tout il devait tenir son rôle de surveillant, voir de professeur si l'entretien se passe bien et préférait ne pas montrer trop de familiarité avec certains élèves en particulier ! Il lui fit comprendre cela par télépathie, espérant qu'elle ne s'en offusquerait pas trop !
Toutefois il se garda de le dire à haute voix, ni d'envoyer ce message à Erwan, il préférait que cela reste discret.

Il répondit ensuite de sa voix plus froide que jamais
"Je ne suis pas sûr que cette différence rassemble tant que cela et crée des liens. Nous sommes certes différents par bien des manières, mais ce qui fait que nous sommes tous dans cette école, ce n'est pas nos différences, mais au contraire nos points communs, plus précisément la magie ! C'est aussi pour vous probablement le fait d'avoir été différents parmi les autres, et que cette différence vous ait apporté souvent la solitude et qui vous a poussé à venir ici, où vous trouvez enfin des gens comme vous.
Non je ne pense pas que les différences rapprochent, au contraire elles éloignent ! Ce qui rapproche c'est les points communs, mais encore faut-il les voir et les apprécier pour faire abstractions des différences ! C'est à ce moment là que l'on pourra peut-être se rendre compte que les différences ne sont en fait que des compléments, et qu'il est très intéressant de partager plutôt que de garder jalousement sa particularité qui nous donne l'impression d'être unique, et même parfois d'être supérieur aux autres !
C'est d'ailleurs cela qui pousse souvent certains à fausser leurs émotions, a prendre des sourires faux et des expressions hypocrites, le fait de vouloir garder ses sentiments pour soi. Rares sont les télépathes qui acceptent de tout dévoiler comme je le fait, la plupart ne transmettent que des messages froid, dépourvus de sentiments, pour ne pas avoir l'impression de trop se livrer, de conserver leur soi intérieur. Ce qui n'empêche pas ces mêmes télépathes de lire les pensées des autres, parfois même, lorsqu'ils sont un peu entrainés, sans que la personne ne s'en rendent compte, violant ainsi impunément le soi intérieur des autres !

Bashar marqua encore une fois une pause, repartant quelques seconde dans sa rêverie et dans ses souvenirs. Puis il se tourna ver Aliwera et ajouta :
"Au fait, Aliwera, qu'es tu venue chercher ici ? Est-ce la compréhension, la maîtrise de tes pouvoirs ou une autre raison plus obscures ? Si cela ne te dérange pas de nous en faire part, naturellement !

Erwan vit Aliwera ouvrir la fenêtre et siffler une jolie mélodie. Puis il vit avec surprise un petit oiseau se poser sur le doigt de la jeune elfe, avant que celle-ci ne l'approche de lui. Il aurait volontiers ri, enchanté de voir le moineau de si près. Mais c'est à peine s'il osa respirer, de peur de l'effrayer. Quand Aliwera exposa l'idée qu'on ne pouvait pas voir les émotions sur l'oiseau, Erwan regarda le petit animal qui penchait la tête de côté. Il sourit.
Puis il entendit la discussion des deux sur les différences.

"Pour moi les deux sont aussi importantes. Ressemblances et différences. Pas l'une plus que l'autre particulièrement"

Il l'avait dit dans un murmure, tellement faible qu'il n'était pas sûr que les autres l'aient entendu. Puis son regard alla vers l'extérieur. Une pensée le frappa soudain:

"Bashar, en tant que surveillant, vous devez savoir les procédures pour les cabanons? Le soleil commence à descendre, et je ne serais pas contre trouver un dortoir"

[lol, eh oui, la fin de la semaine se rapproche...]

Entendant la voix de Bashar lui faire une remarque sur le tutoiement, elle émit un léger rire et acquiesca de la tête devant Bashar rien dire d'autre. Elle avait oublié qu'il était surveillant depuis le temps qu'ils discutaient tous les trois dans le couloir de l'école. Elle avait eu quelques handicaps avoir vécu dans un endroit reculé jusqu'ici, n'ayant pas pu réellement parlé avec de vraies personnes, et donc ne pas avoir eu d'autres points de vue, d'autres voies de pensées interressantes s'offrant à elle. Ecoutant avec attention Bashar, elle ordonnait ses pensées sans sa tête avec de nouvelles.

*C'est vrai que le seul point commun qui fait que beaucoup sont ici est... la magie. Je ne suis pas la seule à vouloir apprendre à contrôler ses dons... je ne suis pas la seule...*

Elle souriait en coin à cette idée. Ca lui plaisait de songer enfin à ça.

N'ayant rien à rajouter, parce qu'elle ne voyait pas un seul désaccord, Aliwera hocha la tête pour le montrer. Erwan avait murmuré quelque chose qu'elle avait bien sûr entendu clairement, son sens auditif un peu amplifié que la normale. Elle voyait qu'il préférait rester calme devant l'oiseau alors que lui n'avait pas l'air d'avoir peur. Après ça, elle rigolait et renvoya l'oiseau à sa liberté, refermant la fenêtre. Ici, elle allait pouvoir aussi se libérer de la crainte de blesser quelqu'un. Elle tourna la tête devant Bashar, réfléchissant les yeux vers le plafond.

-Ce que je suis venu chercher? Hum... je ne cache rien. Je veux maitriser mes pouvoirs, les deux en simultanée étant donné que quand j'en contrôle un, l'autre déraille et ainsi de suite. Je veux les contrôler pour ne blesser personne...

*Je ne veux plus blesser personne...*

Sentant que la tristesse de songer au passé la reprenait à ce moment mal choisi, elle s'inclina d'un coup devant Bashar, ses longs cheveux bleux suivant le mouvement.

-Merci de m'avoir éclairé, Bashar!!!

Puis, elle se redressa, un radieux sourire aux lèvres.

-J'espère que l'on se reverra.

Tournant la tête vers Erwan, elle fit signe de la main.

-La prochaine fois, je te présenterais des amis, Erwan!! Ce sera une rencontre très spéciale, tu verras!!!

Elle fit volte face aux deux personnes et dévalla le couloir. Elle ne voulait pas qu'on la voye avec une profonde tristesse encrée sur le visage et dans le coeur. Elle commencait un peu à comprendre une des raisons de fausser ses sentiments.

[Dommage que la semaine se finit déjà XDD ]

Bashar lança froidement,
"Au revoir Aliwera, je ne doute pas que l'on se recroisera"

Il reparti un peu dans sa rêverie, repensant particulièrement à ce qu'elle avait dit, son désir de contrôler tout ses pouvoirs...
*Il est vrai que tout les pouvoirs sont toujours liés, autant l'élément que le pouvoir secondaire !*

Il se retourna ensuite vers Erwan, il est vrai qu'il lui avait posé une question. Comme plus personne n'était là pour les entendre, il s'adressa à lui par le moyen le plus habituel, la télépathie.
**Tu sais je ne suis pas là depuis très longtemps en fait, et j'avoue ne pas m'être intéressé aux dortoirs, particulièrement ceux des étudiants ! Il est vrai que j'ai tendance à oublier ce genre de détails qui me semble anodin et qui souvent sont pourtant assez indispensable pour la plupart !
Lorsque j'ai fait mon tour au début, il m'a semblé voir les quartier qui vous sont réservé par ici. Je croie que c'est là-bas que tu trouveras les renseignement pour te loger. Si tu veux on peut faire un bout de chemin ensemble, pour ma part je dois me rendre au bureau du directeur pour mon entretien d'embauche en tant que professeur, et c'est sur le chemin !**

Bashar commença alors à partir dans la direction qu'il avait indiqué, s'attendant à ce que Erwan le suive encore un petit peu.

[HRP] On a encore un WE irl pour discuter avant de se séparer, si tu veux faire une conclusion un peu différente... sinon on se sépare a la prochaine porte [/HRP]

Erwan salua du bras Aliwera quand celle-ci annonça son départ. Puis quand elle lui annonça qu'elle lui présenterait des amis spéciaux, il sourit. Elle était pourtant partie avant qu'il n'ait pu lui répondre quoi que ce soit.

*D'accord Aliwera, à la prochaine alors*

Puis Bashar lui proposa avec sa façon de parler de faire un bout de chemin ensemble. Erwan hocha la tête, bien qu'il ne fut pas sûr que Bashar qui était de dos puisse voir son geste. Peut-être le percevoir? Il fit quelques pas rapides pour être à la hauteur du surveillant, puis rajusta son allure.

"Entretien d'embauche? Je vous souhaite bonne chance, pour autant que ça tienne de la chance, dans la demande de votre poste. Peut-être la prochaine fois que nous nous croiserons serez-vous professeur de pouvoir secondaire?"

A ces derniers mots, Erwan devint un peu pensif. Pourvoir secondaire. Il semblait que ce ne soit pas une chose rare parmi les personnes ici. Son accident serait-il...? il secoua la tête. Non, il savait bien que non: il avait essayé bien des fois et ça n'avait rien donné. Peut-être étais-ce en fait l'oiseau qui avait fait... quelque chose.

Pendant qu'ils marchaient cote à cote, Bashar continua la discussion, toujours silencieusement, laissant les pas d'Erwan résonner dans le couloir, presque comme de gros coup de marteau en comparaison e la démarche totalement silencieuse de Bashar.
**J'ose espérer que ce n'est pas de la chance, justement mais qu'au contraire les professeurs son choisi en fonction de leur compétence t de leur envie d'enseigner. et l'entretien est là pour voir si effectivement je suis l'un d'entre eux ou non! Ce que j'espère surtout, c'est que je le serait. Je suis assez confiant vis à vis de mes pouvoirs, j'ai appris a les utiliser avec des personnes très... hum très qualifié**
L'hésitation avait été remplis de sentiment étrange, à la fois discrétion, désir de garder un secret, souffrance et joie. Et le mot "qualifié" sonnait réellement faux, amplifiant le sentiment que le terme n'était pas forcément le plus adapté.
Il repris après quelques second, mêlant une sorte 'inquiétude à son message
**En fait ce qui m'inquiète, c'est plus vis a vis de la pédagogie, je n'ai pas vraiment l'habitude des contacts humain, et je ne suis pas sûr d'avoir une relation très bonne avec mes étudiants, c'est là le point le moins assurant pour moi. Les rares personnes qui m'ont côtoyé d'assez près sont mortes.... et certaines par ma lame**
Ces derniers mots étaient a peine intelligible plus un sentiment qu'un vrai message que Bashar n'avait pas vraiment eu l'intention de transmettre. Il arrêta brutalement la transmission, espérant qu'Erwan n'aurait pas vraiment perçus ses mot, il l'observa attentivement, guettant sa réaction à sa réponse, sans ne plus transmettre un seul mot !

Erwan écoutait (pour ainsi dire) Bashar. Il avait d'abord commencé par parler sur ce qu'il pensait être important. Puis, ce qui sembla un peu étonnant à Erwan, il parla des personnes qu'il avait connu et qui l'avaient connus. Et cette dernière phrase, aussi faible qu'un murmure, mais surtout ce sentiment. Erwan n'était pas sûr d'avoir vraiment compris ce qu'il avait compris. Pourtant le fait qu'il sente que Bashar se soit éloigné télépathiquement, (c'est du moins ce qui se rapprochait le plus de la sensation qu'Erwan avait eue)...
Erwan eut une fraction de seconde d'hésitation qui se ressentit dans ses pas. Pourtant bientôt il revint au niveau de Bashar. Il n'était pas sûr de ce qu'il ait compris soit juste ou pas. Et même si cela l'était...

"Nous avions dit... nous avions dit que nous serions qui nous déciderions. Pas ce que nous avons été..."

Sa voix était venue dans une sorte de faible murmure. Il sentit soudain une sorte de tristesse le gagner.

*Peu importe, que ce que j'ai perçu soit vrai ou pas. Peu importe. Je refuse. Je refuse de croire que ce que nous avons été soit plus important que ce que nous sommes maintenant*

En entendant la remarque d'Erwan, Bashar se sentit gêné, et rouvrit le lien télépathique entre eux, afin qu'il puisse ressentir en partie ce sentiment.
Il était gêné d'avoir un peu trop parler, gêné aussi d'avoir sous-estimer Erwan en craignant qu'il prenne assez mal cette trace de son passé.
Ce sentiment s'atténua très vite, marquant ainsi le contrôle qu'avait Bashar à la fois sur ses propres sentiment, mais aussi sur le lien télépathique qu'il avait créer !
Il ajouta en même temps :
**Certes nous serons ce que nous déciderons, mais nous ne sommes que ce que nous avons été pour le moment.
Et puis nos décision sont très fortement liée à notre passé. quand je dis que je n'ai pas forcément l'habitude d'avoir des contact avec autrui, c'est ce que je suis, mais aussi et surtout mon caractère, et j n'apprécie réellement pas vraiment le contact avec autrui, essentiellement lorsqu'il y a un grand groupe. Je vais essayer de travailler ce genre de chose, ne serait-ce que pour être un professeur et pour aider les élève, peut être même que ce poste (si je l'obtient) me permettra encore davantage d'améliorer ma sociabilité, mas il est vrai que cela n'est pas vraiment une passion, et c'est la partie qui sera véritablement un travail pour moi !
On peut toujours dire, je passe l'éponge sur le passé, je tourne la page et recommence, mais cette page restera toujours là, et l'on saura toujours, au fond de soi quels choix on a déjà fait et ce dont on est capable !**

Erwan réfléchit à ce qu'avait dit Bashar. Il répondit avec un sourire:

"Ainsi vous apprendrez avec nous, tout comme nous apprendrons avec vous"

Et en repensant à ce que Bashar avait dit sur le passé:

"Peut-être, mais cela ne peut-il pas être aussi un point positif? Ne jamais commettre d'erreurs, je ne pense pas que ce soit le meilleur moyen d'éviter de le faire à l'avenir."

Il porta ses deux mains à l'arrière de sa tête, comme il se plaisait à faire quand il réflechissait en marchant.

"Je ne dis pas que ce n'est rien. Mais autant que cela me soit possible, j'aimerais être capable de juger une personne pour ce qu'elle est, plus que par ce qu'elle a été. On a tous droit à l'erreur, n'est-ce pas?"

Puis avec un haussement d'épaules:

"Peut-être suis-je trop naif"

**La naïveté est un bien précieux, être trop réaliste rend la vie très ennuyeuse, et remplit de désespoir !
Il est vrai qu'il fauttomber pour apprendre à marcher, mais il y a une différence entre faire des erreurs et faire sa vie. Il y a une différence entre faire quelques chose que l'on regrette peu de temps après,et tente de corriger, et choisir une vie complète et l'assumer entièrement. Tu es encore jeune, et pour toi, cela ne compte pas, mais j'ai déjà vécu une grande partie de ma vie, et cela ne peut être considéré comme une simple "erreur" ! De même on ne peut pas dire je tourne la page et je reprends depuis le début, il faut savoir assumer son passé, quel qu'il soit !
C'est une bonne chose que de juger quelqu'un pour ce qu'il est et non ce qu'il a été, mai comme j l'ai déjà bien dit auparavant, les apparence sont trompeuse, et si l'on peut aisément tromper une personne par son comportement en sa compagnie, on ne peut réellement tricher sur les choix fait durant sa propre vie ! Je t'ai renvoyé une image de ce que je suis, ou plutôt ce que je veux être, mais ce que je suis, c'est avec le temps et la pratique que l'on l'apprend. C'est comme la magie, on pourrais t'expliquer en détail ce qu'il faut faire pour provoquer un tsunami, couper la mer en deux ou que sait-je encore, mais si tu ne sens pas réellement ce que tu fais, tu n'y arrivera jamais, pour cela, il te faut de la pratique et du temps !
Attention je ne dit pas que je t'ai parlé faussement, et essayer volontairement de te tromper, mais il est possible que j'ai en quelques sorte jouer un rôle non pas pour faire bonne impression, mais pour me tromper moi-même, me faire croire que je suis ce que je ne suis pas réellement ! il es difficile de savoir qui on est, même pour soi-même, on ne peut savoir que ce qu'on a été et ce que l'on veut être ! Ce que l'on est est souvent une moyenne des deux, moyenne pondérée par la volonté de changer, la force de caractère et sans doute l'environnement et les relations qui soutiennent ou non dans ce changement !

Et sinon, en effet, je pense apprendre tout autant que vous apprendrez de moi ! Avoir des réponses n'est rien, lorsque l'on a pas les questions !**
Cette dernière phrase était partie dans le vide, et l'esprit de Bashar avait également sombré dans ce vide, sans doute à la recherches des ces questions !

Alors qu'ils parlaient, ils étaient arrivés à une des portes qu'Erwan reconnaissait. Erwan avait hoché la tête. Il était vrai qu'il lui restait beaucoup de choses à vivre. Puis Bashar devint un peu distant. Pas comme la fois précédente pourtant, ou ce ne fut en tout cas pas ce que sembla à Erwan.
Celui-ci se retourna vers le surveillant lorsqu'ils furent sur le pas de la porte, puis son regard alla inéxorablement vers les yeux bleus qui semblaient briller.

"Eh bien Bashar, je vous dis au revoir. Bonne entrevue, esperons que vous réussirez"

Erwan avait incliné légèrement la tête en guise de salut, puis avec un sourire il s'était retourné et était parti à la recherche de ces fameux dortoirs, espérant ne pas se perdre cette fois (ce qui n'était pas sûr d'être gagné :p).

Bashar s'éloigna sans un signe dans l'autre direction, ne laissant extérieurement aucun signe d'adieu vers Erwan, si ce n'est qu'il lui transmis un message suivant

**Au revoir Erwan, tache de trouver ton dortoir, je pense que ça ne devrais pas être trop dur, et l'on se recroiseras probablement bientôt, l'école n'est pas si grande !**

Puis Bashar se dirigea de sa démarche rapide, mais néanmoins discrète vers le bureau du directeur où, normalement on devait l'attendre pour son entretien.

Ses yeux brillaient toujours fortement dans le couloir, et l'on pouvait voir une lumière bleuté se déplacer dans l'ombre de ces sales, passant par les endroits les moins fréquentés de l'école et pourtant se dirigeant presque le plus directement possible vers son objectif ! Il espérait au fond de lui qu'il n'aura pas fait attendre le vieil homme et que le fait de parcourir et de vouloir connaître l'école avant de réellement postuler jouera en sa faveur