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 [Semaine 1o] Et je cours (fini)

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ExNihilo Rin
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MessageSujet: [Semaine 1o] Et je cours (fini)   [Semaine 1o] Et je cours (fini) Icon_minitimeDim 21 Oct 2007 - 22:26

Semaine 1o, Mercredi - 15h23

Le soleil a bien avancé dans le ciel et réchauffe l'E3 de ses rayons obliques. Trois nuages se courent après dans le ciel clair, le temps est sec. Tapatapatap. Qu'est-ce qui peut bien troubler l'apparente tranquillité de l'aquarelle pastelle que peint cet après-midi d'automne ? Des pas rapides et prestes d'un poids plume foulent l'herbe encore tendre du Grand Parc. Flapaflipaflap, sa longue écharpe terre de sienne vole, ondule, ondoie cadencée par la course de cet être longiligne. Pourquoi ? Pour quoi ? Pour où ? Pour qui ? D'ailleurs, qui ? Une silhouette menue, osseuse, une silhouette adolescente, un teint de craie, une chevelure courte et rubescente, mais ce n'est pas une étudiante : il s'agit de celle qui tient les cordons de la bourse de l'établissement, Mlle l'Intendante. Malgré l'absence de sommeil, les traits de son visage indiquent à peine un peu de fatigue. Normal pour qui est habitué aux journées chaotiques, où la soif, la faim et l'épuisement se relayent sans qu'on puisse déterminer précisément quand viendra leur tour d'être calmés.

Où peut-elle se rendre, accoutrée de la sorte ? Un jeans noir droit, un T-shirt camel imprimé terres brûlées à col bateau, et toujours, ses éternelles bottines. Pour quelle raison court-elle ? Parce qu'elle ne veut pas prendre le risque d'être stoppée, d'être interpellée, elle ne peut pas. Aujourd'hui est son premier jour de congés forcé. Elle ne veut parler à personne. La seule qu'elle veuille auprès d'elle à cette seconde précise, elle a des yeux verts, ronds, tendres, sereins, merveilleux, qui vous soulageraient quel que fût votre fardeau. Elle a des doigts agiles et fins que l'ex-chasseuse de minéraux aimait sentir dans les siens, même s'ils ne leur rendaient jamais leur étreinte. Elle a un visage allongé dont la symétrie parfaite lui semblait irréelle à l'hypnotiser. Elle a de soyeux cheveux vanille qui chatouillaient le visage de la voyageuse lorsqu'elle venait la réveiller. Et elle n'est pas pas là. Le mince anneau d'argent à son index droit le rappelle à l'Élémentaliste au regard froid. Toute la nuit, puis toute la matinée, Rin a contemplé ce petit bout de métal, dans son lit, allongée, se demandant sans un mot si son jumeau est lui aussi au doigt de celle à qui elle en avait fait cadeau.

Et présentement elle court. Pour oublier. Pour cesser de ressasser les mots échangés la veille dans le Hall. Pour que ses sentiments arrêtent de lui tordre le coeur. Si sa douce Ménestrelle était à ses côtés, que lui dirait-elle ? Que lui conseillerait-elle ? Que ferait-elle ? Stop. Pour l'heure elle court. Elle court. Son déjeuner était frugal mais ça suffit. Et elle court. Droit devant elle, se dresse la tour de communication. Encore quelques mètres, allez.

Elle court.


Dernière édition par le Ven 23 Nov 2007 - 23:30, édité 1 fois
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Alejandro Luis Miguel
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MessageSujet: Re: [Semaine 1o] Et je cours (fini)   [Semaine 1o] Et je cours (fini) Icon_minitimeMar 23 Oct 2007 - 18:02

L'après midi est déjà bien commencé, et pour certain, il ne fait que débuter. Oui, Alejandro, comme à son habitude, après un repas consistant faisant passer un tigre affamé pour un chaton se contentant d'une souris comme repas, était parti gambader dans la nature faisant le mur et échappant à la surveillance du personnel de l'école, et avait finit par s'assoupir la tête sur le ventre de ce qu'il considérait comme sa mère, entre ses soeurs végétales. Puis bien sûr était venu le réveil, long et redouté par Alejandro, car cela sonnait l'heure de la fin de la récréation pour lui. Jamais il ne quittait l'E3 très longtemps, car l'adolescent savait que si on le cherchait et on ne le trouvait pas, s'en serait finit des ballades en pleine nature... Ce qu’il ne supporterait pas très longtemps.
Luis Miguel était donc reparti, à regret mais pressé de revenir le lendemain, avait regrimpé le mur qu’il avait sauté et se retrouvait de nouveau dans l'école. L'école...Qu'allait il faire à présent? Dormir, encore? Non, l'envie n'y était pas. Et il n'avait pas non plus faim. Aller s'amuser, vil chenapan, diablotin de misère, à embêter les autres? Les filles, son père, les surveillants? Non, il n'avait pas non plus envie de cela. Alejandro désirait une conversation posée. Mais avec qui? L'idée lui vint tout de suite en tête. Un ami, avant tout à son père, mais qui savait écouter et rendre les choses les plus lourdes d'une légèreté apaisante. Et ensuite il passerait un coup de fil à son oncle. Où peut être pas. L'individu était indécis –comme toujours- sur qui appeler, mais cela ne l'empêcha pas de se diriger vers la tour de communication. Crête au vent, vêtu d'un t-shirt gris tris fois trop large que lui et de son habituel jean troué remonté d'un kilt au temps passé pour cacher les trous qu criblent son pantalon, le voilà qui a repéré un nouveau jeu. Une jeune demoiselle court vers la tour de communication. Il va l'intercepter. Oh, rien de bien méchant, ce n'est qu'un jeu. Même si son instinct lui crie de ne pas faire cela. Mais pourquoi donc il l'écouterait. C’est bien une élève qui court, non? Donc qu'à t-il à perdre? Les enfantillages, c'est bien son lot, et on lui pardonnait –trop- souvent ses chamailleries. Alors lui aussi se met à courir, pied nu dans l'herbe, léger comme un souffle. La porte est là, la demoiselle approche... L'adolescent accélère, poussée d'adrénaline, ouvre la porte et la claque au nez de la rousse. Sur son visage se dessine le sourire de la victoire, canailleux et déplacé. Puis survint la grimace d'étonnement, sourcils levés et yeux ronds.


"Aouh !"

Enfin il l'a reconnue. L’intendante ! Il la voit à travers la vitre de la porte, ses yeux d'un bleu trop pur et ses cheveux d'une couleur qui lui était inconnue il y a encore quelques mois... Et lui reste plaqué contre la porte, réfléchissant à toute vitesse -enfin, le plus vite qu'il peut- à ce qu'il doit faire. La réponse s'impose, évidente. Fuir. Non, il est trop fier pour fuir, même si le danger semble... Brûlant. Il se décolle de la porte, l'entrouvre et ce ne sera pas des excuses –ce mot lui est inconnu, donc son utilité par la même occasion- qui traverseront ses lèvres.

"Je 'ai euuu !"

Un sourire narquois si moqueur que quiconque le voit à du mal à garder son sang froid. Bête et méchant. Puis, sans attendre, il ferme de nouveau la porte et met de côté sa fierté pour fuir en direction des marches. Non franchement, son cerveau doit marcher à l'envers. Il ne sait pas trop ce qu'il fuit, ou il va. Tout ce qu'il sait, c'est que à présent, le jeune homme est plein d'énergie et se transforme donc en un saligaud don le monde se passerait bien... Sa vie est régie par un seul mot : Embêter.
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MessageSujet: Re: [Semaine 1o] Et je cours (fini)   [Semaine 1o] Et je cours (fini) Icon_minitimeMar 30 Oct 2007 - 1:11

[ Pas terrible désolée, on sent que c'est un post pour meubler :s ]

Le galop redevient pas lents à l'approche de la tour de communication. Le souffle court, la petite intendante avance, avance mais se fait devancer par un petit malin qui lui claque la porte au nez. En d'autres circonstances, peut-être aurait-elle insisté sur la poignée pour en forcer l'ouverture, démontrant ainsi qu'on ne lui barrait pas la route aussi facilement. Aujourd'hui, rien de tout cela. Elle n'a pas envie de reprendre cet élève quant à sa conception du respect. Aujourd'hui, elle est une simple jeune fille puisque de toute façon elle a ordre d'être de repos et qu'on lui a ôté le pain de la planche.

Une minute qui pourrait paraître longue, l'étudiant à la crête reste contre la vitre, son visage exprimant soudain son grand étonnement, à la limite de la panique, puis marquant un temps d'arrêt. Et Rin d'attendre. Attendre qu'on veuille bien lui laisser le passage. Pourquoi se fatiguer, il finira bien par lâcher l'affaire et elle aura ce qu'elle voulait, il suffit de patienter. Le regard las fixe le rectangle transparent sans véritablement le traverser ; à peine les pupilles d'azur sont-elles sensibles aux mouvements. Finalement, la vitre s'ouvre de plein gré pour laisser passer non pas des excuses, mais une moquerie. Provocation qui aura pour seule réponse une indifférence féroce de la part de l'Élémentaliste aux épis roux. Cet accent à couper à la tronçonneuse, c'est l'élève au sombrero, Alejandro ; elle n'avait pas eu l'occasion de voir ses cheveux la première fois. D'autant qu'il ne porte pas ses improbables santiags actuellement.
Oh et peu importe, le voilà qui se carapate, elle peut enfin entrer. Tandis que le Mexicain se dirige vers les marches de l'interminable colimaçon, Rin continue tout droit vers les ascenseurs de son pas silencieux réglé au métronome. L'endroit est peu fréquenté et les portes gris métal s'ouvrent donc sans attente aucune pour accueillir la petite silhouette brune qui représente tout juste un huitième du poids maximal autorisé de la cage rotonde. Cinquième étage. Le petit bouton de s'illuminer d'un doux orangé et les portes de commencer à se refermer à leur rythme d'escargot.
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MessageSujet: Re: [Semaine 1o] Et je cours (fini)   [Semaine 1o] Et je cours (fini) Icon_minitimeMer 31 Oct 2007 - 13:57

[Pas grave, le contact viendra lentement, ce sera Alejandro qui abordera Rin si elle ne le fait pas Smile]

La demoiselle rousse n’a pas l’air de trop réagir, ce qui permet à Alejandro de galoper dans les escaliers sans à avoir craindre pour la peau de ses fesses… Mais chez lui, la bêtise n’a pas de limites, aussi a-t-il entendu le bruit de l’ascenseur qui descend qu’à présent il s’amuse à appuyer sur chaque bouton d’arrêt de l’ascenseur, à chaque fois qu’il grimpe un étage, rien que pour empoisonner la vie des autres. Cela jusqu’à ce qu’il arrive devant la salle dans laquelle il voulait se rendre. Mais voilà, à force de faire le contrariant, les autres se vengent et à peine a-t-il glissé sa tête dans la salle ou quelques étudiants téléphonent ou envoient des messages à leurs proches que les regards se rivent sur lui. Tout d’abord, il salue la peuplad,e tranquillement.

« ¿ cómo va el mundo? »

Quelques murmures fusent, des « salut » tranquille ou des exclamations d’horreur telles que « Arh encore toi » mais rien n’atteint le mexicain qui s’installe sur une chaise, la fait tourner sur elle-même (merci les chaises de bureau qui tournent sur elles mêmes en crissant) et arrache à certains des cris de désapprobation. Pourquoi a-t-il fallu qu’il choisisse justement cette chaise, qui grince et fait mal aux oreilles ? Pour enquiquiner les autres, voyons. Un sourire fin s’étire sur les lèvres du garnement qui continue en attendant qu’un téléphone soit libre, puis une fille, cheveux brun et yeux noirs se lève et se plante devant lui, son regard lui suffisant à s’exprimer. Mais Alejandro, pour tout réponse, refit un tour complet sur la vieille chaise miteuse. « crrrrri crrrri ! » Alors la demoiselle perd patience, et saisissant le bout de son nez, le tire de toutes ses forces

« Aïeouh ! »

Quelques rires amusés devant la mimique d’Alejandro, qui la bouche tordue sous la douleur, se lève à contrecoeur. Alors un vacarme de tous les dieux se met à parcourir la salle. Cette touche de joie à fait partir le silence studieux qui pesait sur la salle. Un pitre, que dire d’autre ? Il rit aux remontrances qu’on lui fait, se souciant peu des reproches qu’on lui fait.
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MessageSujet: Re: [Semaine 1o] Et je cours (fini)   [Semaine 1o] Et je cours (fini) Icon_minitimeJeu 1 Nov 2007 - 13:07

La cage de transparente qui monte dans le haut tube de verre s'arrêtera à chaque étage maintenant. Réprimander le farceur n'y changerait rien, Rin n'a d'autre choix que de subir cela. Le diablotin crêté n'est pas crétin au point d'ignorer ce qui est bien et ce qui est mal; il lui fait perdre son temps, il en est tout à fait conscient. Ce n'est pas comme si elle ne l'avait pas, le temps. Lasse, la jeune fille en brun se tient les coudes, une épaule appuyée contre la surface lisse, le regard décidément ailleurs. L'ascenceur omnibus marquera chacun des arrêts et repartira tout aussi indolemment, le passager ne daignant même pas demander la fermeture rapide des portes.

Ting. Premier étage.
Ting. Deuxième étage.
Ting. Troisième.
Ting. Quatrième.
Ting. Cinquième.
Voilà.

Arrivent aux oreilles de la souris rousse des rires, des cris. Du boucan en somme. L'Élémentaliste est habituellement d'humeur égale et aujourd'hui est un jour comme les autres qui n'échappe pas à la règle : impassible, elle avance vers la pièce aux combinés anthracites. Elle s'arrête dans l'encadrement de la porte. Il est là, au centre de toutes les attentions, à faire le pitre. Le fils du professeur de stratégie. Bien qu'elle n'en soit pas fière, elle est allée consulter le dossier de son collègue, auquel elle a accès en tant que membre du personnel. Profiter ainsi de son statut pour assouvir sa curiosité, éveillée par l'allusion de Keen, le soir où ils avaient cherché l'alliance perdue dans l'herbe du Grand Parc, c'est malhonnête. Pourtant, c'est ainsi qu'elle a appris que la petite bague appartenait à feu son épouse et qu'il avait adopté Alejandro. Machinalement, le fait de penser à cet épisode soulève ses doigts froids qui vont se placer à la rive de ses lèvres. Juste là où l'elfe avait posé les siennes quelques jours plus tôt. À peine un frisson parcourt-il sa poitrine que la main se referme déjà, comme pour emprisonner les émotions qui naissaient.

Tandis qu'elle rêvassait, Rin, ne s'est pas rendue compte que sa présence avait emmitouflé le bruit. Comme si la neige s'était mise à tomber doucement dans la pièce et petit à petit tout enfermé sous un épais manteau. Les discussions cessent, les rires se taisent, le silence se fait. Y a-t-il un seul professeur à l'E3 qui peut se vanter d'un tel exploit, sans recourir à la magie élémentaire, sans même prononcer le moindre mot ? On la regarde. De timides murmures s'élèvent pour se geler aussitôt. S'il n'y avait ses cheveux roux et ses yeux en amande, on la confondrait peut-être avec une surveillante. Ceux qui ont fait la méprise et s'apprêtaient à l'aborder pour lui demander de remettre de l'ordre se font bien vite reprendre et arrêter par leurs camarades. On n'approche pas de Mlle l'Intendante. On lui accuse des yeux le fauteur de troubles, on lui demande du regard de mettre cet insupportable guignol dehors, on réclame indulgence pour le clown en T-shirt gris.
Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche, c'est bien elle qu'on observe maintenant. Dans un discret soupir, Mlle ExNihilo va faire usage de son pouvoir disciplinaire. Elle s'avance en direction du Mexicain, les élèves qui se sont levés s'écartant à son passage.


"Vous incommodez vos camarades, vous n'utiliserez plus ce siège je vous prie." dit-elle de sa voix monocorde.

Puis doucement elle saisit le siège de la chaise bruyante et la faire rouler vers elle. Elle va la ranger dans un placard, en attendant qu'on la mette au rebut ou qu'on la revende.
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MessageSujet: Re: [Semaine 1o] Et je cours (fini)   [Semaine 1o] Et je cours (fini) Icon_minitimeJeu 1 Nov 2007 - 22:45

Subitement, le silence se fit. Certains se levèrent avec respect devant la rousse qui veniat d’entrer dans la salle. Même Alejandro se tut. L’ambiance était devenue, pesante, étouffante. Luis Miguel sentit tous les regards se concentrer sur sa personne. Pourtant il resta torse bombé, menton relevé comme un matador en pleine corrida, devant une bête fumante.
Mais la bête ne lui fonça pas dessus, se contentant de l’apostropher d’une voix claire et neutre avant de sa saisir du jouet de l’enfant pour le ranger loin de ses petites mains. D’ailleurs cela ne plaît pas au gamin. Ses sourcils se froncent, sa bouche forme une moue peu sympathique. Il se protège en agressant, et c’est ce qu’il va faire. Rarement on le remet à sa place et cela ne lui plait guère.


« Comme tu veux. »

Non, il n’est pas fou non plus pour s’opposer directement à l’intendante. Le mexicain se contente de prendre un ton dur et peu sympathique. Il ne se rend pas en tout cas, ce serait trop beau. Son regard fait le tour de la salle, puis il s’arrête sur une autre chaise à roulette, elle aussi. Son visage se déride, son sourire bienheureux revient. Il court presque en sa direction et se jette dedans de toute ses forces. La chaise glisse sur le parquet et s’arrête seulement en heurtant le mur du fond après avoir fait sursauté trois filles qui se trouvaient dans son passage.Puis il croise nonchalamment ses jambes et ses bras derrière sa tête et reprend de nouveau la parole de sa vox grave et enraillée, mal graissée, qui grince plus que son précédent siège.

« Bien, j’attendrai donc gentiment dans ce coin sombre de la pièce, comme un pauvre chaton abandonné. »

Puis il pousse un long miaulement plaintif, quelques rires s’élèvent, quelques soupirs exaspérés se font entendre. Sa voix était teintée d’une ironie déplacée et son regard pétillait de malice. Impossible de le faire taire…
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MessageSujet: Re: [Semaine 1o] Et je cours (fini)   [Semaine 1o] Et je cours (fini) Icon_minitimeDim 11 Nov 2007 - 0:14

Le voilà à l'autre but de la pièce maintenant. De la même manière que la première fois, Rin parcourt de nouveau la salle sous le regard muet de l'assistance. Calmement, posément s'enchaînent les pas légers. Quelqu'un d'autre se serait sûrement arrêté au-dessus du vilain garnement, pour le surplomber, le dominer, montrer son pouvoir. L'Élémentaliste de Glace, non. Elle stoppera tout à 1m5o. Pour avoir assez de recul sur le chenapan, pour pouvoir le fixer droit dans les yeux. D'ailleurs, elle le regarde insistamment à cet instant-même, elle ne prononce pas encore un mot. Elle veut être sûre d'accrocher ses yeux et son attention, elle le perce de ses pupilles turquoises. Elle va s'adresser à lui, son message doit passer et ne doit pas être pris à la légère. Une longue minute pendant la quelle semble tomber la neige s'écoule sans un bruit. Enfin, ses lèvres se desserrent et émettent la réprimande tant attendue.

"Certains membres du personnel vous autorisent peut-être à les tutoyer. Pour ma part, je ne vous ai pas permis une telle familiarité."

Même voix de cristal, même ton neutre. Lorsqu'elle lui a retiré son premier joujou, l'intendante avait tourné les talons immédiatement. Cette fois, ses prunelles cérulées restent ancrées sur l'insolent, attendant sa réaction.
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MessageSujet: Re: [Semaine 1o] Et je cours (fini)   [Semaine 1o] Et je cours (fini) Icon_minitimeDim 11 Nov 2007 - 1:08

L'intendante s'avance, mais reste pourtant à bonne distance, comme si elle avait peur d'être trop près des autres, de sorte que l'on sente sa présence, que l'on se rend compte qu'elle est humaine. A la distance où elle est, Luis Miguel ne peut pas l'effleurer, il ne peut pas sentir sa présence. Il ne peut que la fixer, et cela il en est incapable. Pourquoi fixer quelque chose de froid, quelque chose que vous ne comprenez pas, quelque chose qui vous dérange ? Voilà pourquoi le mexicain refuse de la regarder. Oui, refuse. Il sent bien son regard sur sa personne, et cela lui donne des frissons. Son regard est d’un bleu trop pur, irréel, et ses cheveux roux sont de loin la couleur de cheveux la plus étrange qu’il n’ait jamais croisé. Si Alejandro se risque un regard sur l’intendante, c’est pour voir si à la place de ses pieds ne se trouve pas des sabots de bouc. Mais il n’en est rien, et le froid qui émane de la demoiselle le rend encore plus mal à l’aise, puisqu’elle est humaine. En un espoir vain, il lève son regard sur le haut de sa tête pour localiser les deux petites cornes qui pourraient exister sur le haut du crâne de la jouvencelle, mais rien. Un regard plus bas pour essayer de voir une queue fourchue qui fend l’air. Rien non plus. Et impossible de savoir si c’est une elfe, ses cheveux cachent ses oreilles au grand daim de l’adolescent qui sursaute quand elle prend la parole.

Un ton monotone, comme dans les méthodes Assimil pour apprendre l’anglais. C’est à peine si Alejandro à envie de l’écouter, mais le reproche parvient tout de même jusqu’à ses oreilles. Un point qu’il n’aime pas qu’on lui reproche. Sa mauvaise façon de parler, entre la dyslexie et le relâchement. Qu’est ce qu’il hait les reproche, surtout sur des choses qu’il ne contrôle pas. C’est comme demander à miss beauté d’arrêter de se contempler dans tout ce qui peut servir de miroir. Le regard de l’adolescent se fait noir, ses jambes remontent vers son torse de sorte à ce qu’il puisse les entourer de ses bras aux muscles secs. Il croise ses doigts noueux, la tête penchée vers le sol, comme si tout à coup il était passionné par le revêtement du plancher de la salle. Bien sûr, elle ne pouvait pas le savoir. Alejandro ne manie pas assez bien la langue pour s’amuser à vouvoyer. On ne lui a jamais apprit et il ne risque pas de l’apprendre tout seul, et ce petit détail suffit à le rendre enragé.


« Si ma façon de parler te plait pas, eh bien parle pas avec moi. »

Impossible qu’il avoue les problèmes qu’il a. Non, trop fier pour cela, le jeune coq. Alors il préfère regarder méchamment les bottines de Rin, comme si il voulait les mordre. Ce qui n’est pas faux.
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MessageSujet: Re: [Semaine 1o] Et je cours (fini)   [Semaine 1o] Et je cours (fini) Icon_minitimeDim 11 Nov 2007 - 11:23

Intérieurement, l'intendante espérait entendre un "vous". Mais rien du tout. Il n'était plus question qu'elle lui adresse la parole de toute façon. Elle pourrait parler 100 ans à cet individu que cela n'y changerait rien, elle l'a compris dès le premier jour dans le Hall. Trois pas lents, la voilà à côté du Mexicain qui admire le plancher. Pause. 30 secondes exactement. Ses yeux clairs sont baissés mais ce n'est pas l'élève qu'ils fixent. Soudain, la poupée de porcelaine s'anime. Rapide, elle bloque dans de la glace deux des quatre roues de la chaise et la soulève brusquement par l'accoudoir de sa main gauche. But : provoquer un réflexe. La jeune fille aux épis roux cherche un sursaut afin que les bras d'Alejandro se défassent et agrippent les accoudoirs pour garder l'équilibre sur l'assise. Le jeune homme pourrait tout aussi bien poser les pieds à terre. Ce que Rin empêche en s'étant placée de biais, lui coupant donc toute réplique dans ce sens. C'est elle qui le tirera hors du siège si son poignet veut bien se libérer.

Marchera, marchera pas ? Si c'est l'affirmative, ni une ni deux, le jeune Portifirio Diaz se retrouvera la face écrasée contre le sol par un avant-bras osseux exerçant une pression sur sa nuque. De même, il aura un bras tordu dans son dos en une clef dont Rin a la maîtrise. L'ex-chasseuse de minéraux connaît aussi ce langage-là et en fera usage puisque l'étudiant à la crête ne comprend pas les mots. Oeil pour oeil, dent pour dent. Offensée, Rin offense à son tour.



[ À toi de décider ce qui se passe n_n ]
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MessageSujet: Re: [Semaine 1o] Et je cours (fini)   [Semaine 1o] Et je cours (fini) Icon_minitimeDim 11 Nov 2007 - 18:22

Encore le temps qui s’écoule, infatigable. Patiemment, Alejandro s’attend à qu’elle tourne les talons comme font certains ou lui crie dessus comme font la plupart des gens. Mais rien ne vient. Alors l’adolescent garde la tête basse. Et hop, il s’échappe de la scène présente. Non, il n’a aucun remord, il ne se sent pas en danger. Ses pensées se reportent sur les oiseaux qu’il a vus dans le parc. C’était des pie ou des hirondelle ? Il ne sait plus. Et de nouveau ses pensées s’envolent vers autre chose. Vers la mer, qu’il aimerait bien aller voir. Il paraît qu’elle est toute proche d’ici. Alors, il aimerait bien y aller… Et puis le voilà odieusement tirées de ses pensées, alors qu’il commençait à se calmer.

Le calme qui régnait dans la pièce, doublé par la chaleur suffocante du lieu l’avait rendu plus mou et de la présence de la glaciale ExNihilo. Mais voilà, il embêtait les autres, maintenant c’était à leur tour de l’embêter. Il sent que son trône se dérobe sous lui, et par réflexe ses bras desserrent ses genoux, laissant libre mouvement à ses genoux de venir heurter sa mâchoire, lui fermant les yeux un instant. Alors il ne peut que sentir qu’on l’attrape par le poignet et la douleur qui lui torde le bras avant que, pour la deuxième fois sa mâchoire ne heurte quelque chose, le sol cette fois, en un bruit sourd. Cette fois ces yeux se rouvrent, mais il se mord méchamment la langue ce qui le réveille. Gnap.


« Oaaaaouh.... »

Cri timide sous la douleur qui parcourt son corps, Sa nuque est bloquée, réduisant son champ de vision aux pieds de ceux qui regardent la scène avec étonnement. Les réflexes lui ont fait relever les jambes en un espoir d’atteindre quelque chose. Mais rien ne s’offre à lui, alors l’adolescent cherche une autre issue. Mais oui, qu’il est bête. Les ombres. Son instinct réagit plus vite que sa cervelle et voilà que, sous son contrôle, une jeune demoiselle lance le stylo qu’elle tenait vers Rin ce qui ne devait pas être la meilleure chose à faire. Cela ne l’atteindra pas, mais c’est d’avoir essayé qui compte. Alors que la jeune possédée se demande ce qui lui est arrivé le mexicain continue de se démener comme un beau diable. Son bras lui fait horriblement mal, et comme un renard dans un piège, la douleur ne fait que renforcer sa rage.

Sa tête, si elle est solidement plaquée au sol continue de réfléchir. Alors il se cabre, se rue le petit cheval fougueux. Cherche à rouler sur le côté, et dur l'autre côté. Il haït cette position. Etre à la merci de quelqu’un, en plus devant d’autres personnes qui elles, ne bronchent pas. Il a beau réfléchir, l’adolescent à du mal à visualiser sa situation, et la le mal l’empêche de cogiter tranquillement. Finalement, il retente d'utiliser son pouvoir et c'est cette fois un pot de fleur qui vole vers l'intendante, la ratant de très peu. Puis Alejandro se rend compte qu'il arrivera à rien. Fatigué par son pouvoir, un dernier sursaut agite ses épaules, puis il ramène ses genoux sous lui, le plus qu'il peut pour essayer de se soulever pour faire vaciller l'intendante, mais rien n'y fait. Alors pour l'une des rares fois de sa vie, l'adolescent remballe son ego surdimensionné et ne bouge plus.


"Lâche moi."

Un souffle, un chuchotement. Bien sûr, Alejandro ne vouvoie pas.
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MessageSujet: Re: [Semaine 1o] Et je cours (fini)   [Semaine 1o] Et je cours (fini) Icon_minitimeDim 11 Nov 2007 - 20:00

L'Élémentaliste de Glace est sur le dos de l'étudiant à la crête, un genou l'empêchant de se relever et la souris rousse pesant de tout son poids. Pas un bruit, l'assistance reste coite de stupéfaction et personne n'osera s'interposer. Quelques élèves trop éloignés de la scène se lèvent, voire s'avancent pour zieuter le face-à-face, mus par la curiosité au demeurant. Ce geste n'est pas très protocolaire, il est même possible que ce comportement lui soit reproché à posteriori. Rin s'en moque. Ce sont ses instincts qui parlent.

Un crayon plane, à peine si Rin détourne les yeux. Télékinésie ? Ou autre ? Peu importe, ce n'est pas sa préoccupation première, elle y réfléchira plus tard. Ce dont elle est sûre par contre, c'est que cela vient de celui qui est sous elle. Son étreinte se poursuit, sa main tient fermement le poignet de l'affreux garnement dans les airs. Elle ne serre ni ne relâche. Constante. Imperturbable. Puis, plus imposant, vient un pot de fleurs ! Ses yeux s'écarquillent furtivement sous la surprise de la nature de l'engin volant, avant que la concentration ne reprenne le dessus : l'intendante dévie légèrement les épaules en un réflexe salvateur. Un peu moins et le projectile aurait pu la toucher tout de même ! Aucune attention ne sera portée au son de l'argile qui se brise et ni à la terre qui se répand sur le parquet luisant.

Les pupilles céruléennes de Rin se reportent de nouveau sur son prisonnier qui se débat comme un malheureux insecte. Privé d'un bras, le dos immobilisé, Alejandro peine à se soulever, la frêle jeune fille le plaquant inlassablement au sol à la moindre tentative. Dans un dernier assaut, la canaille se recroqueville pour mieux s'opposer à sa geôlière. En vain. Son genou le paralyse toujours à terre, son avant-bras oppresse toujours sa nuque en une pression régulière. Étrangement exténué après l'effort qu'elle l'a vu fournir, le Mexicain finit par se figer. Mais ne capitule pas. Pire, il s'entête.
« Si ma façon de parler te plait pas, eh bien parle pas avec moi. », requête que Rin suit au pied de la lettre. Hors de question qu'elle lui adresse la parole. Tant qu'il ne parlera pas le même langage qu'elle, il n'y aura qu'à la manière forte qu'il aura affaire. La provocation n'entraîne aucune réaction sensible de l'ex-chasseuse de minéraux : pas d'agressivité supplémentaire, pas d'insulte, pas de sommations. Rien. Ce n'est pas comme si elle attendait des excuses. Bien au contraire, elle n'en aurait que faire. Elle se contente de maintenir la torsion du bras de l'impoli et de plaquer ses épaules au sol. Il doit comprendre qu'elle ne cèdera pas.
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MessageSujet: Re: [Semaine 1o] Et je cours (fini)   [Semaine 1o] Et je cours (fini) Icon_minitimeMar 13 Nov 2007 - 22:19

Rien. Elle ne bouge pas. S'en est désespérant. Surtout pour l'adolescent en dessous. Le sol est froid. Trop pour lui. Son souffle y dépose de la buée, qui se condense directement en eau. Il étouffe. De sa main encore libre, il frappe sur le sol, pour signaler sa rage furieuse mêlée de douleur. Trois coups seulement, à peine perceptibles. Ce qui est plu perceptible, c'est ses pieds, qui s'agitent sans relâche, tentative vaine d'extérioriser sa douleur. Mais cela ne sers à rien à part le fatiguer encore plus. Alors il arrête, c'est frustrant pour lui de se retrouver ainsi, coincé de partout. Alejandro se maudit lui même. Il maudit sa faiblesse. Lui qui s'émerveillait de mettre des gens à terre, se faisait avoir comme... un débutant dirait son père. Déjà il voit son sourire désolé, sa main passer dans ses cheveux pétrole pour les ébouriffer et son regard le fuir... Vision bien décourageante pour l'adolescent qui roule des yeux pour la chasser. Là, il remercie l'intendante de lui tordre le bras comme si elle voulait l'arracher. Au moins la douleur l'aide à chasser son père de sa cervelle et lui permet de se rendre compte que son souffle se fait de plus en plus difficile... Que voulez vous, tordu dans tous les sens, à l'égard du bon sens, le mexicain a de plus en plus de mal à inspirer et expirer comme tout être normal.

Il a l'impression d'être un condamné sur une croix. Crucifié pour quelque chose qu'il ne comprend pas. Oui, il ne comprend pas pourquoi il s'est retrouvé cloué au sol. Pour cette chose qu'il ne contrôle pas, pour le vouvoiement? Pour son comportement? Ce ne serait pas nouveau... Alors il ferme sa grande gueule et se contente de souffrir en silence. En silence, complètement. L'adolescent arrête de respirer, d'un coup, puis attends, les yeux fermés. Espérons que ce changent aura raison de Rin... Cela a marché avec bien d'autres qui, ne sentant plus le souffle l'avaient relâchés. L'enfant que l'on pourrait croire endormi relâche toute emprise sur son corps, ses muscles se détendent, permettant à la douleur d'être moins piquante.

Alejandro est si décontracté qu'il n'a même plus l'impression d'être humilié. Non, il est juste vaincu, et l'avoue. Il est un lion blessé qui voue la défaite, pour mieux se retirer sans s'entacher d'avantage.
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MessageSujet: Re: [Semaine 1o] Et je cours (fini)   [Semaine 1o] Et je cours (fini) Icon_minitimeMer 14 Nov 2007 - 0:08

Puis tout à coup, plus rien. L'adolescent a jeté ses dernières forces dans la bataille et se laisse aller en un relâchement qui pourrait être inquiétant. Immobile, muette, une longue minute elle guette, un geste, un souffle. Mais rien. Alejandro gît là, quasiment inerte. Rin ne lâche pas prise pour autant. Elle attend. Elle aussi. Un signe. Un mot. Un regard. Mais rien ne vient. Une seconde minute démarre et se termine, moins silencieuse, des murmures s'élevant tout autour d'eux. Il ne sert à rien d'insister, le Mexicain ne lui donnera pas ce qu'elle veut, à savoir un signe de bonne volonté. Soit. La jeune fille n'a pas que cela à faire.
Enfin, elle rend son poignet et sa nuque au gamin. Ses doigts blancs se desserrent, son étreinte se défait. Sans animosité, sans brutalité. Elle lâche prise, tout simplement. Puis elle se redresse. Sans un regard pour le vaincu.

Puisqu'il refuse d'adopter son code, qu'il refuse donc de communiquer avec elle, elle refusera de s'adresser à lui. Pire : elle ne considèrera plus sa personne. Pour elle, il n'existera plus désormais.

À mesure que l'intendante avance, l'assemblée s'écarte, formant un périmètre de sécurité tout autour de la frêle jeune fille qu'il ne fait plus du tout bon d'approcher. Pourtant, son regard est toujours aussi clair, toujours aussi inébranlable. Mais peut-être est-ce justement ce qui les effraie le plus. Son inhumanité.
Déjà quelques étudiants avaient écourté leurs conversations téléphoniques pour se concentrer sur le spectacle que Rin donnait malgré elle et avaient reposé le combiné. Elle est à deux bons mètres des téléphones mais tous désertent les cabines à sa simple approche. Tous laissent leur emplacement bien qu'un seul suffise. Comme si le fait qu'elle prenne un combiné pouvait contaminer tous les autres de son étrange maladie. D'autres spectateurs quittent les lieux à l'atmosphère devenue trop suffocante, trop... étrange...

Insensible à ce mouvement de foule, prenant ce qu'on lui donne sans se poser de question, la jeune fille à l'écharpe brune s'installe donc au début de la rangée vide, ignorant complètement tout ce qui l'entoure.
Sa main gauche attrape le combiné anthracite, l'autre compose. Rien qu'à la pensée du destinataire, ses traits se détendent étonnamment. Tûûûûût tûûûûuût.


"Allô ?
- Dawn !"

Oui, Rin vient de montrer de l'enthousiasme et elle sourit. Discrètement. Mais elle sourit. La bonne humeur ne quitte jamais Dawn, c'est ce qui avait charmé l'ex-chasseuse de minéraux. À ses côtés, rien n'était important, rien n'était grave, elle pouvait tout oublier l'espace d'un instant. La légèreté du blog-trotteur était ce qui la touchait certainement le plus. Mais aussi ce qui la blessait le plus.

"Hey Rin, ça f'sait un bail !
- Oui, quelques mois.
- Comment tu vas depuis tout ce temps ? Lagide m'a dit que tu bossais dans une école ?
- Oui c'est vrai. On en parlera une autre fois, tu veux ? Dis-moi, les recherches, du nouveau ?"

Entre le regret et l'amertume, le regard de la jeune fille aux épis roux se fait soudain inquiet et sa voix chevrote d'émotion. Les "recherches" comme elle dit si bien, sont en rapport avec l'anneau d'argent qu'elle porte à son index, cet anneau qui a perdu son jumeau il y a un peu plus d'un an.

"... Non rien, je suis désolé."

Elle l'attendait. Même pas un soupir ne s'échappe. Rin aura pour seule réaction un temps d'arrêt, une absence. Inhabituellement, son dos se voute, de défaite, de tristesse. Elle garde le contact avec le morceau de plastique un long moment. Muette. Figée.

"Je.. Merci, je te rappelle bientôt.
- Pas de problème, je t'attends !"

Rin sera toujours ébahie par ce naturel, cette joie permanente que peut afficher son ancien compagnon de voyage, cette joie qui étire ses lèvres par contagion. Allez, au tour des deux grands frères, samedi, elle va au Bal. Tûûûûût tûûûûuût.
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MessageSujet: Re: [Semaine 1o] Et je cours (fini)   [Semaine 1o] Et je cours (fini) Icon_minitimeMer 14 Nov 2007 - 1:11

Ca y est. La pression se relâche. Son corps est libre, de nouveau il respire. L’asphyxie avait durée un bout de temps. Pourtant il avait tenu bon, jusqu’au bout. Sa respiration revient, lente et calme, juste après. L’adolescent relève juste à temps la tête pour jeter un regard d’une noirceur indélébile, une noirceur d’encre qui vous terrasse si vous le croisez. Un regard pourtant si naturel chez Alejandro. Ses yeux, d’un noir de jais, dur comme la pierre ne reflètent que peu ses émotions. Pourtant la haine y a une grande place, s’en est affolant. Autant que la joie s’y fait une place difficilement que pour la rage, il s’y offre en entier. Mais pourtant, c’est ainsi qu’il est beau. Effarouché, vipère qui vous serre et vous envenime.

L’adolescent se relève péniblement, masse sa nuque endolorie et lance un regard d’un neutre sordide chez lui à ceux qui l’entourent. Alors ils reculent, retournent à leurs occupations. Le silence reste tout de même pesant malgré les conversations qui reprennent. Personne n’ose aborder le sujet des relations entre l’intendante et le jeune mexicain, qui se dirige vers une cabine téléphonique libre. Il ne veut plus la voir, plus la croiser la rousse du diable. Puis son acrimonie du moment se métamorphose en une laideur d’esprit qu’est la peine. La voilà qui se change en une corde que lui seul voit, une corde qui entoure son cou pour l’étouffer, continue de s’enrouler autour de lui, broyant son corps et surtout, son esprit. L’intendante s’en est allée, comme si c’était tout à fait normal de plaquer ainsi quelqu’un par terre, de le faire souffrir ainsi. Alejandro s’installe sur le siège en face du téléphone, et regarde le plafond, demandant silencieusement à celui-ci quel a été son tort. Oui, l’adolescent n’a même pas conscience de son forfait. Ses yeux s’embuent, sa vue se brouille. Est-il aussi peu marquant qu’il ne vaut même pas la peine que l’on ouvre la bouche à son encontre, que l’on ne le regarde même pas, que l’on se contente de le piétiner, de piétiner son honneur, son corps, n’est il qu’un jouet qui n’est amusant que si l’on peut le blesser profondément, à l’en faire cracher ses tripes, à l’en rendre muet de déception ? Pourquoi faut-il qu’il se fasse tout le temps rabrouer, qu’il doive toujours ravaler sa pitoyable fierté et que par dessus tout, il doit garder son clapet bien fermé.

Alejandro a du mal à s’intégrer, c’est flagrant. Alors il agresse, fait le pitre pour qu’on le remarque et le respecte. Mais là, cela n’a pas marché. Il s’est fait mettre à terre sans le moindre état d’âme, cela lui tord le ventre.

L’adolescent respire profondément, saisit le combiné et le coince entre son oreille et son épaule pour lire le numéro inscrit sur son bras droit et le composer de la main gauche. Le monde extérieur n’existe plus pour le mexicain, qui essaye de retrouver sa joie naturelle. Mais elle ne vient plus, elle s’est tapie sous un meuble quand le froid l’a attaquée, et refuse de sortir à présent, laissant Luis Miguel totalement démuni. A l’autre bout du fil, ça sonne. Une fois, deux fois puis trois fois. De longues notes solitaires, comme Luis Miguel. Ca ne répond pas. Dépité, l’adolescent reste avec le combiné coincé entre son épaule et son oreille plusieurs secondes, laissant les larmes qu’il retenait depuis trop longtemps couler sur son visage. Amères tant elles sont pleines de désespoir. Il raccroche le combiné, et à peine le lâche t-il qu’il sonne. Luis Miguel s’en saisit aussitôt, comme si il risquait de s’envoler. Et dès recolle t-il le combiné à son oreille qu’une voix plus que familière raisonne. Masculine, légèrement traînante.


« Ya ? Peyote, c’est toi ? »

Un sourire éclaire les lèvres du mexicain alors que son dos se lève au rythme de ses pleurs. Finalement, il y a encore quelqu’un qui tient à lui. Elle est loin cette personne. Loin, mais présente. Quelques phrases se bousculent de l’autre côté du fil, des questions qui resteront sans réponses. Alejandro pleure, et c’est trop rare pour qu’il ne les laisse pas couler.

« Je voulais juste entendre une voix qui m’est sympathique. Dis bonjour aux autres de ma part. »

Puis il raccroche, sans attendre autre chose. Quelques phrases ont suffit à lui redonner foi en lui-même. Ses coudes sur ses cuisses, sa lourde tête dans ses mains, l’adolescent se laisse aller à sa profonde tristesse qui pourtant est filée de joie. Un papillon noir aux taches de couleur soleil, voilà ce qu’est Alejandro.
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MessageSujet: Re: [Semaine 1o] Et je cours (fini)   [Semaine 1o] Et je cours (fini) Icon_minitimeMer 14 Nov 2007 - 2:50

Tûûûûût tûûûûût.

"Allô ?
- Lagide !
- Rin ! Que me vaut l'honneur de ton appel ?
- Il y a un bal Samedi, j'ai besoin de ton aide et de celle de Ten. C'est une soirée déguisée, le thème est le cinéma.
- Un bal costumé ? Le cinéma ? Hum..."

Pendant que le tuteur réfléchit, des bruits de fond se font entendre à l'autre bout du combiné. Les oreilles du second grand frère ont été titillées. Malgré la distance, Rin parvient à entendre des cris hystériques :

"UN BAL ? COSTUMÉ ? BRIGITTE BARDOOOOOOOOOOOOOOOOOOT !!!"

Nul besoin de voir Ten pour deviner les étincelles qui remplissent ses yeux bruns et l'agitation qui meut ses mains et ses hanches. Elle l'imagine presque se tortiller d'excitation dans le salon, si bien qu'un soupir rieur franchit ses lèvres.

"Hey, rappelle à Ten qu'on avait dit jamais de rose ni de bikini s'il te plaît."

Et les deux Élémentalistes de partager un moment de complicité. Le rire de Rin ne résonne pas. Il est à son image, tout en réserve.

"NON, JE SAIS : MY FAIR LADYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY !!!"

Allez, qu'il en rajoute une couche. Sa vénération pour la divine Audrey Heypburn n'est pas un simple mythe.

"Rin, écoute, je vais voir ce que je peux faire pour calmer les ardeurs de notre styliste préféré, je te dirais. Normalement, il doit y avoir moyen qu'on téléporte tout à Laokess et que ça t'arrive ensuite par coursier, comme d'habitude.
- Ok, je te fais confiance.
- Et... tu as un cavalier ?"

LA question piège. Elle n'avait pas dit oui, elle n'avait pas dit non. Et Mendeleïev n'a pas eu l'occasion d'y réagir, peut-être avait-il renoncé, qui sait ? Une fois de plus, ses doigts se posent à l'endroit du contact ambigu. Comme s'ils le regrettaient. La souris rousse sent encore la chaleur du géant aux cheveux de jais lorsqu'elle le tenait entre ses bras aux abords du lac. Elle se rappelle ce moment où le temps s'était suspendu, où l'espace avait disparu, où plus rien d'autre n'existerait ni ne fut. Ce moment où il n'y avait qu'elle et lui, elle contre lui, lui contre elle. Ce moment où elle était "elle" et où cela n'avait aucune importance. Les larmes. Ainsi que la tendre promesse.

"Je... Non."


Bam, le billot tombe. La tutorée sait bien que son protecteur n'aime pas qu'elle se renferme ainsi sur elle. D'un autre côté, lui dire qu'elle nouait des liens aurait délenché toute une série de questions. Et la jeune fille au regard froid n'est pas prête à cela. Son coeur est lourd. De doutes, de questions. De remords. À peine si elle est en train de digérer l'épisode du lac et de réaliser tout ce qui s'est passé, de l'accepter.

"Bon, ce n'est pas grave. J'espère que tu t'amuseras bien. Je te tiens au courant pour ta tenue.
- Merci. Embrasse Ten pour moi.
- Je pense à toi.
- Moi aussi."

Il n'y a pas d'au revoir entre les deux Élémentalistes. Juste un sourire rempli d'amour filial de part et d'autre du fil que l'un et l'autre lise dans leurs silences.

Tûûûûût tûûûûût.

La petite intendante raccroche, scrute quelques secondes le combiné en essayant de mettre un semblant d'ordre dans ses souvenirs. La douleur de l'invitation de la veille irradie encore en elle, réveillée par l'allusion innocente du lapidaire. Qu'est-elle allée faire dans cette galère ? Maintenant qu'elle est inscrite, impossible de faire machine arrière, elle ira au bal...

Fidèle à elle-même, Miss Glaçon finit par se lever et quitte à son tour les lieux dans un silence digne d'un jour neigeux.
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