[S10] The dark side of the moon... [ PV Irys ][FINI]

[XD Eraykes qui voit du Pink Floyd partout o_o !]

Il était tard. Tant pis. Il faisait frai. Tant mieux. Après deux semaines d'absence, Irys avait qu'une envie : profiter de l'E3 ! Et voilà qu'elle traversait lentement les couloirs, pensive, caressant du bout des doigts les murs de verre. Bleu foncé, comme la mer en pleine nuit. Encore un peu et on pourrait s'étonner de ne pas voir les murs onduler... Son chemisier blanc et sa jupe noire la protégeait peu du léger courant d'air qui s'infiltrait dans l'école par les fenêtres laissées ouvertes. Elle frissonnait mais peu lui importait.

Son ombre précéda Irys au tournant d'un couloir. Pourtant, elle ne la prévint pas qu'elle risquait de tomber sur quelqu'un... de spécial... Pas le temps pour une vérification maquillage, ajustage de jupe et arrangement de ses longs cheveux rouges. Bien que le jeune homme en question ne semble pas l'avoir encore remarquée. Elle prit donc le temps de le regarder d'un oeil qu'elle n'oserait pas poser sur lui, s'il s'en rendait compte. Tout de rouge et noir, il contemplait l'extérieur. Une légère mélodie, très discrète parvenait aux oreilles d'Irys. C'étaient ses écouteurs, qui émettaient tant de son ?

Comme elle s'y attendait, un problème se posa... Son coeur battait à une vitesse folle, et elle n'était pas capable de penser convenablement. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien lui dire ? Pouvait-elle faire allusion à la scène de l'infirmerie ? S'en souvenait-il seulement ? Adarion était sous le choc après tout... Et, alors que ces questions s'entrechoquaient dans sa tête, la musique se fit de plus en plus sonore, la distance qui l'a rapprochée du beau jeune homme diminuait. Si bien qu'elle se retrouva bientôt à côté de lui, sans avoir pu émettre si ce n'est qu'un début de réponse.

Que faire ?

*Etre naturelle*

Baisse donc cette musique tu vas devenir sourd !

Le sourire taquin qui accompagnait ses paroles rendait la réprimande beaucoup moins sévère... Tout comme l'éclat de tendresse dans ses yeux...

EDIT ERAYKES:

Oui oui, je mettais ca juste comme ca !

"Baisse donc cette musique tu vas devenir sourd ! "

Sursaut. Panique. Tranquilité. Ces trois états changèrent très rapidement, ne laissant paraître que la troisième. Bref, c'était surtout la voix. La belle et mélodieuse voix qui le captait. Sans se retourner, il savait qu'Irys était là.

Cependant, Adarion était encore troublé. Avait-il rêvé? Irys l'aimait-il pour de vrai? Ou avait-elle seulement fait ça par compassion? Que de question qui resterait probablement sans réponse pendant un moment. Cela faisait bien maintenant 1 minute et demi qu'Irys attendait, sourire - taquin ou moqueur? - au lèvre. Dans ses yeux, il y avait un éclat étrange. Adarion était trop fatigué pour y réfléchir.

- C'est à peine si je peux l'entendre, voyons.

Erreur. Grosse bévue. Mais il était maintenant trop tard. Ayant parler trop vite, son expression démontrait plus du mépris que de la confrérie. Il avait bafoué.

*Mon dieux... qu'est-ce que t'as fait, pauvre toi...*

Adarion voulu changer son expression, partir à rire, mais il ne réussit qu'à détourner le regard, ce qui n'améliorerais pas les choses. Finalement, son regard se perdit dans le vide, essayant d'échapper à la prochaine tirade d'Irys.

[Une minute et demi... presque un mois oui =p !]

Le nuage qui semblait la porter jusque là, s'envola. Après tout, ça n'avait été qu'un nuage de suppositions... La chute fut brutale. Et comme lorsqu'on tombe on essaie de se raccrocher à une paroi, Irys chercha une explication qui la maintiendrait d'aplomb. La première chose qui lui passa par la tête fut l'Autre. Etait-il encore là ? Non, elle se souvenait très bien de la scène. Il était parti... Etait-il revenu alors ? C'était ridicule. Il était vaincu. Il n'avait plus rien à faire. Non, pourquoi se mentir ? Pourquoi tisser un voile d'hypothèses ou des circonstances atténuantes ? Il ne faisait qu'obscurcir la réalité, pas la changer. Elle avait espéré. Elle avait même cru que ces espoirs n'étaient pas vains. Mais ils venaient de se heurter à ce mur de mépris.

Et le responsable ne la regardait même pas. Pourquoi n'assumait-il pas ? Qu'il se tourne, et voit que le sourire et l'éclat dans les yeux d'Irys avaient disparu. Qu'il comprenne, qu'à la place, un étau semblait lui serrer le coeur ! Oh, elle aurait préféré une gifle, directe et franche, que ce ton méprisant. Ca aurait était moins douloureux. Et plus clair. Mais elle ne se démonta pas pour autant.

Oh, eh bien, si je te dérange t'as qu'à le dire. Ca va, je te laisse...

Le ton qu'elle prit la fit frissonner. Il était si froid... Pourtant, cette fois-ci, elle l'avait fait volontairement, sans qu'aucune malédiction ne l'y oblige... Et finalement, elle n'était pas soulagée, de renvoyer ainsi la balle à Adarion. Au contraire, elle le regretta tout de suite. Il était trop tard. Autant restée crédible jusqu'à la fin, et s'en aller.

Elle lui tourna le dos et repartit. Et dire qu'elle avait pensé au bal, lorsqu'elle l'avait vu. Elle aurait tant voulu y aller avec lui. A son bras. Dans ses bras... Danser, rire... l'embrasser... Elle n'irait plus, c'était certain !

Irys revenait donc sur ses pas. Seulement, la première fois, elle n'avait rien de cette jeune fille à la mine déçue, la tête basse et la respiration saccadée...