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 [S18] Il court il court, le furet... [Fini]

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MJ
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MessageSujet: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeSam 7 Nov 2009 - 16:39

Jour inconnu, heure inconnue.

Oui allez y ! Courrez même ! Mais où… ?

Deux chemins s’offraient aux futurs évadés. Ils étaient face à un long couloir immaculé à forte odeur de désinfectant dont un mur, celui qui leur faisait face était totalement vierge. Aucune porte, aucune fenêtre, rien que la blancheur de la cire. Ils avaient donc le choix de suivre ce couloir en tournant à gauche, la partie qu’avait vue Vétére en sortant discrètement la tête quelques instants plus tôt. En empruntant cette partie du couloir, ils auraient le mur sans ouverture à leur droite tandis que sur leur gauche, quatre portes s’offraient à eux. Le couloir se terminait sur deux battants métalliques, identifiés comme ascenseur.

S’ils tournaient à droite, partie qui n’avait pas été visible par la petite espionne, ils se retrouveraient dos à l’ascenseur et face au long couloir qui se terminaient de ce côté-ci par un mur. Le mur vierge se trouverait à présent sur leur gauche tandis qu’à leur droite, à nouveau, des portes prenaient place, plus rapprochées et plus nombreuses que de l’autre côté. En effet, le couloir se terminait une vingtaine de portes plus loin.

Les ex-prisonniers étaient situés plus proches de la porte d’ascenseur sur leur gauche, éloignée de quatre portes, que du bout du couloir, à leur droite, dont ils étaient séparés d’une vingtaine de portes.

Dans tous les cas ils devraient emprunter le couloir, long et sans renfoncement. Parfait pour voir ses ennemis arriver. Mais impossible de s’y cacher…


[Euuuuh je sais pas si je me suis bien fait comprendre. Je vous conseille de faire un petit schéma de ma description, vite fait bien fait pour que vous soyez sûrs de jouer dans le même milieu.]


Dernière édition par MJ le Dim 10 Jan 2010 - 23:54, édité 1 fois
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Erika
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeMer 11 Nov 2009 - 23:04

L'espoir fait vivre.
Sous sa forme animal, Erika avait toujours eut du mal à se concentrer sur ce qui faisaient ses centres d'intérêt en tant qu'humaine. Au fond d'elle, l'esprit de la louve à laquelle elle empruntait son apparence cherchait sans cesse à reprendre le dessus, à la laisser gouter à une liberté nouvelle, une force tout aussi enivrante et une vie qui, sans être facile, lui éviterait nombres de contraintes humaines. Sous sa forme bestiale, la petite demoiselle avait bien du mal à discerner la réalité, les nécessités ou encore plus simplement, ses propres sentiments. L'amour, la haine, la trahison, la peur, le doute, tout ceci n'existait pas chez l'animal. Il était force pure. C'était donc à la fois excitant et affolant.
Pour l'heure, il était étonnant de voir que la jeune fille puisse encore réfléchir sur sa condition. Devant l'excitation du moment, l'esprit de la louve s'était contentée de la laisser agir, de toute façon, c'était bien ce que lui disait chaque parcelle de son corps : attaque. Et Erika avait agi. Loin derrière elle était l'image de la petite fille peureuse craignant de voir mourir ceux qu'elle aimait, craignant de perdre le peu d'amour et d'affection lui restant dans ce bas-monde. Tout ceci avait disparu pour laisser place à l'agilité et la force. La louve avait sauté, saisissant le bras et non la gorge, marquant là encore la volonté de la petite terramancienne de ne blesser personne. Aujourd'hui plus que jamais, elle venait de gagner.

Sur elle même.
Sur toute la ligne.

Oh certes elle avait toujours peur, mais au moins était-elle restée consciente durant toute la transformation. Maintenant encore, malgré le gout acre du sang qui perlait dans sa gorge, Erika était là, humaine dans le corps du canidé. Le garde avait beau crié, l'animal ne pouvait reprendre ses droits sur elle, elle avait gagné, pour cette fois du moins. Et puis, vue ce qu'elle entendait dans la cellule, Vétéré venait de récupérer l'arme du malheureux qu'elle tenait entre ses crocs. Au passage, qui avait très mauvais gout ! Étant de dos, l'ancienne humaine ne voyait pas l'intérieur de leur chambre-cellule, elle ne pouvait donc que deviner ce qui s'y passait. Écoutant attentivement, autant que pouvait le lui permettre la pression exercée par ses crocs sur le bras du garde, pression qui lui oppressait les tympans et lui donnait mal à la tête tant elle avait peur de le lâcher, la jeune fille comprit que non contente d'avoir récupéré l'arme du gardien, l'élémentaliste de l'air l'avait également pointée sur celui-ci. Relâchant quelque peu la pression qu'elle exercée, Erika faillit tomber à la renverse lorsque cet idiot se releva pour saisir l'arme.
Que se passa-t-il ensuite ?
Le corps du garde s'écroula sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Emportée par le poids de ce dernier, la louve se retrouva à moitié écrasée au sol. Était-ce une manœuvre de sa part pour se dégager de son étreinte, tout en restant invisible aux yeux du revolver ? Il n'y mettait pas beaucoup de cœur dans ce cas ... Ce fut la voix de Keen qui lui offrit la réponse attendue : il venait d'assommer l'homme et, désormais, il lui demandait de reprendre forme humaine. Alors ... elle pouvait lâcher le bras de leur tortionnaire ? En retirant ses crocs rougit par le sang du malheureux gardien, Erika se sentit soudain nauséeuse, preuve une fois encore qu'elle n'était qu'une humaine dans la peau d'un animal.
Sensation étrange.

Mais ce qui choquait le plus l'enfant, outre le fait qu'elle venait peut-être de briser le bras de quelqu'un et qu'elle avait gouté de son sang, c'était le ton employé par Keen. De tous ici présents, c'était pour lui qu'elle avait agi de la sorte, pour lui qu'elle avait pris le risque de mourir bêtement sur le pas de la porte de leur cellule. C'était au nom de l'amour qu'elle lui portait qu'elle cherchait désormais un espoir dans ses yeux ... mais rien. Le garçon l'avait oublié.
Ce soir d'été devant le lac était bien loin désormais, tout comme cette soirée costumée où il lui avait demandé de devenir sa Juliette. Le romantisme, l'amour, l'amitié peut-être même qu'ils avaient partagé étaient enterré, fermé à clé quelque part dans son cœur, et il faudrait bien qu'elle en fasse de même à son tour. Mais revenons-en à la question de l'aquamancien ... Se transformer de nouveau en elle ? Euh ... disons que ...
A ce moment là, Erika regretta deux choses, non, trois.
La première, l'absence de sa sœur de cœur, la jeune Layna, qui aurait pu lire ses pensées en cet instant. La deuxième, que Keen ai pu oublier un détail aussi important et la troisième, de s'être transformé en un animal ne pouvant pas parler et sur lequel elle avait réussi à garder un total contrôle. Ben oui, comment faisait-elle maintenant pour redevenir elle-même ... sans finir à moitié nue au beau milieu de la scène ? Car s'il existait un problème dans la mutation animale que la jeune fille pouvait exercer, c'était bien le fait de, quand elle prenait le dessus sur l'animal dont elle empruntait l'apparence, ne plus savoir comment se retransformer sans en oublier ses vêtements. Keen avait été le témoin d'une scène du genre ... dire qu'il lui demandait ça !

D'un signe de tête, cherchant à montrer sa gêne, Erika déclina l'offre.
Au pire, sa transformation prendrait fin d'elle-même, mais dans un moment vu qu'elle s'était bien reposée et avait bien mangé. Étant donné que dans cette perspective, elle s'évanouirait, il ne devrait pas y avoir de problèmes de nudité intempestive. Pour ce qui était des atouts à en tirer, elle sentirait les dangers avant eux, je parle bien sur des odeurs, pas d'un sixième sens. Sa vue égalerait celle des elfes et pour finir, sa force pourrait leur être utile, même si, sur ce dernier point, Erika redoutait de devoir agir. Son courage d'il y a quelques instants n'étant du qu'à la volonté de tous les sauver, quitte à ne pas se sauver elle-même. Mais bon, ce n'était pas tout. Maintenant, il fallait partir comme le suggérait si bien son amant. En sortant, il faudrait qu'elle pense à lui dire qu'elle n'avait agi que pour lui et par amour, quoi qu'il en dise. D'où lui venait ce courage ? De la louve ? Peu importe, elle devait être honnête. Mais pour l'heure, il fallait déjà sortir. Alors, quel choix ?
Deux chemins.
Le premier, à gauche, semblait beaucoup plus sur que les autres. Même si l'absence de fenêtre gênait la gamine, l'ascenseur leur promettait un sauf conduit. Oui mais voilà, qu'en serait-il après ? Une fois monté dans l'ascenseur, ils seraient des victimes faciles que l'on peut abattre une fois les portes métalliques ouvertes ou que l'on peut facilement capturer. Le couloir à leur droite était moins engageant certes, mais peut-être débouchait-il lui aussi sur une sortie, et, à tout le moins, leur permettrait-il plus facilement de se défendre au cas où des gardes les verraient. Mais il y avait le problème des portes ... et si les autres étaient dedans ? Enfermés. On ne pouvait pas ignorer ce fait ! Il fallait les ... non. Pour le moment, ils étaient déjà peu surs de sauver leur propre vie, le mieux était de sortir d'ici, de donner la position du bâtiment et éventuellement, d'en expliquer la composition des pièces. De plus, il leur serait plus facile de sortir à quatre, car plus discret, qu'à dix ou plus.

Il était triste d'en abandonner en route, mais pour l'heure, ils avaient une chance de sortir de là et de dénoncer tout ce beau monde. Les adultes, les renforts plus simplement, seraient plus utiles qu'eux quatre réunis.
Une question subsistait malgré sa prise de position évidente, pourquoi un mur vierge dans ce dédale ?
La louve, après maintes tergiversions, fit son choix.
Ses pas l'entrainèrent vers la droite du couloir. La suivraient-elle ?


[ Désolée, je n'ai pas fait de Rp avec Erika depuis longtemps et ça se voit ! Également désolée, je vous ai plus ou moins imposé mon choix, mais en réalité, vous n'êtes pas obligés de le suivre XD ]
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Vétére
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeDim 22 Nov 2009 - 20:15

[Je me suie permise de manipuler un peu Legelia. J'espère que ça posera pas de problème, sinon, j'éditerais...]

Vétére sentit comme un poids quitter ses épaules lorsque qu’elle vit l’homme lui obéir. Elle suivit attentivement ses mouvements de ses grands yeux clairs, abaissant l’arme en même temps, de façon à ce qu’elle pointe toujours leur geôlier. Son visage déformé par la douleur ne fit même pas pitié à la jeune femme. Elle était trop épuisée moralement pour ressentir des sentiments humains. Tout ce qu’elle voulait, c’était fuir, c’était partir de là, retrouver sa vie d’ignorante, apprendre à métriser son pouvoir et pour la première fois de sa vie, oublier. Oui, elle voulait effacer de sa mémoire cette violence, cette douleur et cette mort à laquelle elle avait assisté. Était-ce trop demander ? Peut être… Mais c’était ce qu’elle désirait le plus.
Tout d’un coup, l’arme lui fut arrachée des mains. C’était le seul garçon de leur groupe. Avant que Vétére n’ait eu le temps de réagir, elle vit le garde s’effondré, inconscient. Keen les regarda tour à tour, cherchant un soutient, se justifiant… L’élémentaliste de l’air évita son regard. Il était vrai que ses cris allaient surement alerter d’autres personnes, mais dans le fond, la jeune fille ne pouvait s’empêcher de penser qu’il y avait d’autres solutions. Et puis, maintenant ils avaient perdu une précieuse source d’information. Le garde aurait pu les renseigner sur ce qu’il se passait ici, sur l’endroit ou se trouvaient leurs amis… Vétére eut une vision de Zhae, perdue et apeurée, puis d’Adel, cet idiot qui lui tapait sur le système, mais qui les avait sauvé et son cœur se serra. Et le plus important, il aurait pu leur dire, quel chemin prendre pour retrouver leur liberté.

La demoiselle inspira à fond, essayant de contrôler cette nausée qui pointait le bout de son nez et se précipita vers son lit. L’élémentaliste d’eau disait de partir tout de suite, mais avant ça, il fallait neutraliser complètement l’homme, pour qu’a son réveil, il n’ait pas l’occasion d’alerter ses copains et que tout cet endroit se mette à leur recherche. Vétére enleva son drap et avec l’aide de Legelia, qui avait comprit ce que la gamine comptait faire, déchira celui-ci en trois longues bandelettes. Le deux jeune filles lui attachèrent les bras derrière le dos et les jambes, serrant à maximum. Puis Miss-Tête-en-l’Air, qui depuis une semaine ne l’était plus du tout, bâillonna l’homme, s’assurant qu’il arrivait à respirer par le nez. Tout ceci prenait certes un peu de temps, mais il fallait le faire.


« Allons-y ! »

Tous se regroupèrent près de la porte. Deux chemins s’offraient à eux. Difficile de savoir ce qu’ils devaient faire. Lequel était le bon. Vétére quand à elle, trainait derrière. La ceinture du garde avait attiré son attention. Des seringues… Que pouvaient-elles bien contenir ? Et puis, il y avait le talkie-walkie. Avec des gestes peu assurés et maladroits, la jeune femme défit celle-ci et la passa au tour de sa propre taille. Avec un peu de chance, ça pourrait leur servir.
Un autre détail attira son attention. Erika… Elle n’avait pas reprit sa forme humaine. Il était vrai qu’en loup, la petite fille allait être plus utile, mais l’élémentaliste de l’air avait peur qu’elle s’épuise plus vite. Et puis, il y avait ses vêtements… En lambeaux. La jeune fille passa au tour de son cou le reste du drap déchiré, qui au moment venu pourrait servir à couvrir le corps fin de cette enfant et se précipita à la suite de ses camarades d’infortune.

A son grand étonnement, la louve avait choisi d’aller à droite. Que comptait-elle faire ? Ouvrir la vingtaine de portes une par une et voir s’il y avait un escalier quelque part ? Dans l’ascenseurs les étudiants auraient pu être en sécurité pendant un temps, en bloquant les portes… Ils auraient pu réfléchir à une stratégie à suivre et puis surtout, se demander s’il fallait aller en haut ou en bas… Dans son ancienne cellules, la demoiselle avait senti qu’ils étaient sous terre, mais là… Quoique… L’absence de fenêtre pouvait être expliqué par le fait qu’ils se trouvaient en sous-sol. Mais tout ça, ce n’était que des spéculations. Des idées nées dans une tête fatiguée et perdue. Faire par de tout cela aux autres valait-il le coup ?
Vétére se mordit la lèvre inférieure, hésitante.


-Vous êtes surs que c’est mieux d’aller par là ? On sait pas quelle porte ouvrir…

La jeune femme avait parlé d’une toute petite voix, à peine audible, tout en lançant des regard derrière elle, de peur de voir un garde surgir et les remettre en prison. Le fait que Keen avait gardé l’arme de leur geôlier rassurait un peu la demoiselle, mais pas plus que ça… Elle porta automatiquement la main à sa ceinture, prête à se saisir d’une seringue et à la planté dans un quelconque ennemi.
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Keen
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeDim 29 Nov 2009 - 11:50

Ça n'est pas sans un certain soulagement que tous les regards quittèrent le jeune garçon pour se fixer sur la louve nacrée qui quitta la salle d'un pas feutré. Plus que la désagréable impression que de s'être donné en spectacle, Keen redoutait le jugement de ses compagnons de cellule et leurs yeux critiques l'angoissaient. Un instant il s'imagina hors de ce trou à rat, de retour à Laokess. Comment allait-il être perçu ? Son escarmouche avec Erika n'arrangeait pas les choses non plus et le fait d'avoir assommé un homme sans sommation et sans crainte de le tuer ne risquait pas de jouer en sa faveur.

Mais retournerait-il à Laokess ? La réalité venait brusquement à lui, comme une sinistre évidence : avait-il sa place sur l'île ? Jusqu'à présent, le garçon n'avait jamais ressenti le sentiment que sa place était parmi toutes ces personnes si matures, si habiles avec les éléments. Il avait construit son existence autour de quelques personnes avec qui il a eu de nombreux différents, Damus, Rin, la Tache, Erika... Mais finalement, le froid et la peur suffisait à lui ouvrir les yeux, après trois ans de vie à l'E3 : il n'était pas le bienvenu. La seule qui pouvait avoir un semblant de confiance en lui, il l'avait rejetée. Mais les autres, tous ces autres, s'inquiétaient-ils pour lui à l'heure qu'il était ? À moins que Damus ne soit en train de savourer une délicieuse tartiflette, Mendeleïev de mettre en œuvre tous les moyens possibles et inimaginables pour séduire Rin, laquelle devait sûrement s'assurer que le règlement intérieur était respecté de tous.

Et ainsi, tous l'espoir de Keen s'évapora tandis qu'une chape de plomb s'abattait sur ses épaules. Quand pour lui brillera donc le soleil ? Et l'alternative d'un futur radieux ?

Le froid de la crosse le ramena à la réalité. Legelia et Vétére venaient de passer le pas de la porte et le garçon se précipita derrière elles pour se retrouver dans le couloir d'ivoire. Pas le blanc chaleureux et réconfortant du pelage d'Erika mais un blanc maladif et nauséeux, plongeant les prisonniers dans une gène maladive. La louve avait tourné à droite et, sans un regard en arrière, continuait sa route vers le mur du fond, immaculé. Cela ne semblait pas une évidence pour les deux jeunes filles mais pour Keen, c'était le fil d'Ariane : si c'est avec tant de certitude qu'Erika avait délibérément choisi sa voie, c'était sans nul doute dans ce couloir que se trouvait leur point de salut.


« Vous êtes sûrs que c’est mieux d’aller par là ? On sait pas quelle porte ouvrir… »

D'une voix mal assurée, Vétére venait de souffler à voix haute ce que tout le monde pensait tout bas. Sans un regard vers elle, Keen ouvrit la bouche, dans l'espoir de la rassurer, de lui dire qu'ils pouvaient avoir une confiance aveugle en Erika mais rien ne sorti, sinon un borborygme indéchiffrable. Lui-même aurait aimé être certain, malgré la certitude que sa meilleure amie ne foncerait jamais tête baissée dans le danger, Dieu la garde. Mais il lui était déjà bien difficile de se convaincre lui-même alors leurs deux compagnons de cellule devront trouver le réconfort nécessaire au fond de leur cœur ou dans les yeux écarlate de la louve.

Mais le bout du couloir approchait vers eux à une vitesse effrayantes. Aucun des trois élémentalistes aptes à ouvrir une porte ne s'osaient se décider, les battants se ressemblant tous les uns des autres. Keen peinait à se convaincre qu'Erika savait ce qu'elle faisait et il sentit son arme glisser légèrement dans ses mains moites. Finalement, en une enjambée, il rejoignit son amie et, après s'être accroupie pour n'être entendu que par elle, il murmura :


« Je t'en prie, dis-moi quoi faire, dis-nous quelle porte ouvrir. »
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Erika
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeMer 2 Déc 2009 - 15:32

Le pelage immaculé de la louve se fondait parfaitement dans le couloir blanchi. C'était étrange, mais il lui semblait qu'elle avait déjà vu ce type de couloirs, dans un hôpital sans doutes, puisque c'était, et depuis le début, la seule chose que cet endroit lui rappelait. Le drap sur le dos de la canidé la rassura, au moins, si elle se transformait à nouveau en petite fille, il n'y aurait aucun problème, le drap couvrirait son corps. D'un signe de tête qu'elle voulait compréhensible, Erika remercia la manipulatrice de l'air. Sur ce, ses pas la conduisirent sur la droite, dans ce couloir sinistre et froid.
Froid.
C'était la sensation la plus étonnante qu'elle pouvait ressentir. Malgré la fourrure immaculée de l'animal à qui elle avait emprunté la forme, la demoiselle avait froid. Pourtant, elle était couverte d'un drap et les autres, à bien y regarder, ne semblaient pas partager cette sensation, ce manque absolu de chaleur. Était-ce le corps de la louve qui rejetait l'enfant ? Impossible, jamais auparavant Erika n'avait ressenti ce genre d'émotions, dans quelque corps animal que ce soit. Sans doutes étaient-ce les lieux qui la perturbaient, qui l'empêchaient de penser de façon cohérente et lui donnait cette sensation de froid, ce sentiment d'oubli.

La voix de Vétéré brisa le silence tant et si bien que la louve faillit sursauter. Heureusement, le cœur de ce genre d'animal tient bien la route et empêche ce genre de désagrément. La demoiselle avait raison .. à vrai dire, Erika commençait à douter de son choix. Ne venait-elle pas d'entrainer ses amis et Keen vers leur propre fin en faisant ce choix ? Le couloir touchait bientôt à sa fin et aucun d'entre eux n'avait encore ouvert de porte. Pour autant, l'ascenseur avait paru être une mauvaise idée de à la louve. Dans son esprit, finir enfermer dans une boite de fer était la pire des choses possibles. Une fois dehors, ils seraient une proie tellement facile pour les gardes qui les attendraient devant les portes. Mais en même temps, ce couloir lui apparaissait dangereux, sinistre ... A présent, elle n'était plus sure de rien et la question si innocente de la demoiselle sonnait trop juste à ses oreilles.
Quelle porte fallait-il ouvrir ?
C'était la question et malgré son flair, Erika ne savait pas laquelle choisir. Derrière la plupart, elle ne sentait rien, comme si quelqu'un s'était amusé à faire le ménage avant leur passage, comme si quelqu'un cherchait réellement à leur brouiller les postes, à les empêcher de sortir, pire, à les garder éternellement prisonnier. Non, ils devaient sortir, ils n'avaient pas fait tout ça pour rien quand même ... impossible, ce n'était pas possible ... affolée, la louve rabattit ses oreilles, cherchant vainement à ressentir quelque chose, à flairer ne serait-ce qu'un indice.
Rien.

A cet instant, Erika regretta du plus profond de son âme d'avoir voulu aider ces personnes. Elles étaient importantes pour elle certes, elle avait agi en voulait bien faire, mais maintenant, il fallait se rendre à l'évidence ... elle n'avait fait que les trainer dans un piège bien pire que celui qui les attendait dans leur cellule.
Perdue, terrorisée à l'idée de les avoir mené dans un gouffre sans fin.
Keen !
Comme s'il lisait dans ses pensées, le garçon s'approcha d'elle. Accroupi à ses côté, les yeux dans les yeux, la petite Erika avait l'impression de se retrouver comme par le passé, ce premier soir de leur rencontre, sur les berges du lac. Elle avait presque envie d'enfouir son visage dans les bras du jeune homme mais n'en fit rien. En réalité, il n'était pas là pour elle n'est-ce-pas ? Il craignait juste pour sa vie. Il voulait juste savoir qu'elle porte ouvrir ... Erika leva ses yeux couleurs de sang vers le visage de Keen. La déception mais aussi un amour inconditionnel pouvaient se lire au travers de ses prunelles. Elle devait le sauver, coûte que coûte, même si plus jamais il ne voudrait d'elle.

Relevant la tête, elle huma l'air.
Rien.
Étonnant n'est-ce-pas ? Alors la dernière solution lui apparu ... faire confiance à son instinct. A ce qui fait que les animaux, quoi qu'il arrive, choisisse toujours la bonne solution pour leur survie. Fermant les yeux, Erika plongea à corps perdu dans l'esprit de la louve. Un instant, elle fut certaine que celle-ci voulait l'aider et enfin, elle lui donna la solution. Il fallait ouvrir l'avant-dernière porte. La jeune fille animal se dirigea vers la porte indiquée et, sure d'elle, posa son museau sur le bois froid de cette dernière.


** C'est ici. ** voulut-elle murmurer.

Elle espérait simplement que le choix serait le bon, sans quoi, elle aurait réellement mené ses amis à leur perte.
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Vétére
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeDim 27 Déc 2009 - 23:24

L’interrogation plana encore quelques instant dans l’air, puis retomba. Personne ne lui avait répondu. Personne ne l’avait rassuré. Vétére n’avait plus qu’à serrer les poings et faire confiance aveuglement à celle qui les guidait en ce moment. A cette belle louve aux crocs acérés. C’était rassurant et terrifiant à la fois. La jeune fille avait des atouts et des ressources que les autres n’avaient pas. Rien ne l’obligeait de rester avec eux et supporter cette longue avancée.
Le silence était pesant et l’air électrique. Cette escapade pouvait leur couter la vie à tous. La jeune femme avançait presque à reculons, jetant inlassablement des coups d’œil en arrière, prête à réagir si les portes de l’assesseur venaient à s’ouvrir.

Les muscles de son corps fin lui faisaient mal à fort de les contracté. La gamine était crispée et morte de peur. Comment faisaient les autres pour rester aussi calmes ? Ils avaient une fonction « En cas de danger, appuyez sur ce bouton et la panique disparait. » ou quoi ? Elle voulait la même ! A moins que ce soit un privilège de ceux qui savaient qui ils étaient ? Idiote. C’était n’importe quoi. L’élémentaliste déraillait complètement.
Vétére inspira lentement une grande bouffée d’air essayant de retrouver son calme et sa raison. Devant, Keen venait de se pencher pour murmurer quelque chose à l’oreille de Erika. La demoiselle les enviait tous les deux. Ils se connaissaient, ils pouvaient se soutenir, alors qu’elle… Inlassable solitaire, toujours à côté de la plaque, incapable de faire marcher sa mémoire. Elle venait de réaliser à quel point cette obsession du passé la bouffait et l’isolait des autres. Elle n’avait pas d’amis, juste des connaissances. Avait-il une chance pour que la gamine réussisse à se lier avec quelqu’un ? Ses pensés la guidèrent vers deux visages, Adel et Zhae. Camarades de classe, camarades de cellule et ils portaient tous les trois le poids d’une mort sur leur frêles épaules. La demoiselle croisa le doigts, priant pour qu’ils aillent bien.

Ils étaient arrivés au bout du couloir sans que personne n’ait osé s’aventurer à ouvrir une porte. Vétére aurait cru qu’au vu du tempérament de l’elfe, Legelia aurait eu le courage d’agir, mais non. Elle semblait comme absente, dans son monde à elle, avançant comme tout le monde, parce qu’il le fallait. Peut être qu’elle était malade. Espérons que non.
Et maintenant ? Que devaient-ils faire ? Faire demi-tour ? Ouvrir une porte au hasard. Instinctivement, la demoiselle posa sa main sur le talkie-walkie, puis secoua la tête. N’importe quoi ! Elle se voyait déjà établir la communication en commençant par un « Salut, je suis ton collègue. Dis-moi, c’est par où la sortie ? Je suis perdu. ». Pff. Il fallait qu’elle se détende.

De son côté, Erika s’agitait. Elle semblait renifler l’air, mais bon… Avec cette odeur d’eau de javel, il y avait peu de chance de repérer quoique ce soit grâce à l’odorat. Quoique, celui de la louve était plus développé que le leur.
La louve, avait-elle trouvé quelque chose ? Le canidé s’était mit en mouvement pour se diriger vers l’avant dernière porte et s’y immobilisa, semblant dire « C’est elle qu’il faut ouvrir. ». Personne ne bougea. Quelqu’un avait comprit ? Surement, mais le risque était grand. On ne savait rien. Ils n’étaient que quatre pauvres gosse totalement paumés, incapables de comprendre ce qui leur arrivait et tenant trop à la vie.

Vétére s’avança et vint se placer devant la porte. Quand il faut y aller, faut y aller. Une main tremblante se posa sur la poigné. Faites que ce soit la sortie. La jeune fille l’abaissa tout doucement, de peur de l’entendre grincer. De peur de déclencher une alarme en y allant trop brusquement. Lorsqu’il lui fut impossible de l’abaisser plus encore, l’élémentaliste de l’air poussa, prête à passer sa petite tête et regarder ce qu’il y avait à l’intérieur, si jamais ce n’était pas fermé.


[MJ ?]
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeMar 29 Déc 2009 - 17:31

[Très beau texte Vétére. Fluide, et très agréable. Bravo =} ]

Le battant de bois blanc pivota sans bruit. L'absence de réaction à l'intérieur dut rassurer Vétére, qui passa discrètement la tête dans l'entrebâillement. L'odeur d'alcool et de désinfectant avait laissé place à celle du renfermé. Comme si la pièce n'avait pas été aérée depuis plusieurs jours. L'absence de fenêtre n'étonna donc pas l'élémentaliste dont la tête s'avançait maintenant largement dans la pièce...

A sa gauche, un lit défait était collé contre l'angle des deux murs blancs et une armoire. Vétére dut faire un pas dans la pièce pour regarder à droite, car la porte faisait obstacle à sa vision. Là, elle sursauta. Elle n'était pas seule dans la pièce !

Sur le bureau couvert de paperasse, un homme, tordu sur sa chaise, dormait. Il portait une blouse blanche, un pantalon noir, une barbe de trois jours et une paire de lunettes qui peinait à rester sur son nez. Comme si le regard de la petite espionne lui l'avait piqué aussi sûrement qu'une fléchette, il sursauta et se tourna vivement vers la porte entrouverte.


Ses yeux endormis se posèrent sur l'élève évadée sans comprendre. Ses traits déconfis et confus allaient de paire avec le grognement qu'il proféra...

Mais... que... ? Qu'est-ce que... ?

Les mots enroués par des heures d'inactivité changèrent de sonorité sur la fin. L'inconnu commençait à comprendre.

Qui... qui êtes vous ? Que... que faites vous ici... ? Je...


L'homme à la blouse se leva maladroitement, visiblement trop vite car il vacilla. Si lui ne tomba pas, la chaise elle ne tint pas le coup. Elle s'effondra sur le sol, faisant sursauter son propriétaire. Complètement perdu, il se contenta de se frotter les yeux en avançant vers la porte.
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeMar 12 Jan 2010 - 20:08

Comme deux jumeaux, deux amants, deux amis, les mots étaient inutiles à Erika et Keen pour se comprendre. Malgré tous leurs antécédents, incidents, accidents dans leur relation, ils avaient gardé ce contact si cher à l'aquamancien, cette empathie incontestable. Il avait suffi un seul regard à la louve pour comprendre la détresse de son ami. Alors, de toute sa grâce, de toute son élégance, elle choisit une porte et Keen se permit un regard inquiet sur le panneau.

C'était une porte comme toutes les autres, une simple porte en bois blanc et pourtant, celle-là plus que n'importe quelle autre semblait la plus évidente. Sans doute le garçon se disait-il cela en raison de l'air déterminé d'Erika mais là, maintenant, tout de suite, s'il n'y avait pas les deux autres filles, il l'aurait ouverte sans pudeur. Restait à savoir si Legelia et Vétére faisaient confiance en la terramancienne. Keen, lui, l'aurait suivi au bout du monde.

Ce fut Vétére qui fit le premier pas, tirant le jeune homme de sa torpeur. Il mit un certain temps à se rendre compte que ses jambes tremblaient et que la crosse de son arme glissait dans sa main moite. Après avoir raffermit sa prise, il se permit de dégager du revers de la manche une mèche de cheveux qui lui gênait la vue et garda ses yeux noisettes rivés sur la poignée sur laquelle l'aéromancienne avait posé une main mal assurée. Instinctivement, de sa main libre, Keen chercha le contact rassurant et chaleureux du pelage de la louve. Dans son autre main, l'index dansait nerveusement le long de la gâchette.

Le battant s'ouvrit sans un bruit, comme une parfaite mécanique. Seulement, dans le silence pesant du bâtiment, le manque de bruit plongeait Keen dans une angoisse permanente. Seul un petit bruit sourd raisonna dans la salle lorsque la porte cogna contre le mur opposé. Vétére, elle, avait fait un pas dans la pièce ; Keen allait sur ses pas lorsqu'une voix rauque raisonna à l'intérieur, manquant de faire sursauter l'aquamancien.


« Mais... que... ? Qu'est-ce que... ? Qui... qui êtes vous ? Que... que faites vous ici... ? Je... »

Un bruit de chute suivit ces quelques mots et, tétanisé, Keen sentit l'arme lui glisser des mains pour tomber par terre dans un bruit mat. Lorsqu'enfin une silhouette se dessina dans l'encadrement de lumière que diffusait les néons du couloir. L'homme avançait vers eux et aucun des jeunes gens ne semblait apte à réagir.

Ce fut Keen qui reprit pieds le premier ; d'un geste maladroit, il saisit l'arme à terre et, après avoir poussé Vétére qui n'était plus qu'à trois mètres de l'homme, la pointa vers le visage de leur agresseur. Le canon tremblait violemment mais Keen s'interdit de lâcher le révolver à nouveau. La nervosité donnait à sa voix un ton rauque si bien qu'il crut d'abord que ce fut quelqu'un d'autre qui grogna ces mots :


« R... Restez où vous êtes, nous sommes armés ! »

Ça devait être un argument de poids pour l'homme puisqu'il stoppa son avancée. Légèrement ragaillardi par ce début prometteur, Keen se permit un rapide regard pour chercher une éventuelle arme. Ses yeux s'arrêtèrent brièvement sur l'armoire, laquelle décelait peut-être d'autres révolvers. Ils devaient regarder dedans. Mais d'abord, il valait mieux s'assurer que leur assaillant ne reprenne le dessus. Keen se risqua à mentir :

« N... Nous avons déjà tué un de vos collègues et nous n'hésiterons pas à vous faire définitivement taire si vous deviez vous opposer à notre fuite. »

Il porta la main gauche à son poignet tendu pour empêcher son arme de trembler. Il espérait que les trois autres auraient le réflexe d'immobiliser l'homme et de chercher rapidement s'il y avait dans la pièce quelque chose d'utile.

« Nous ne voulons de mal à personne. Dites-nous seulement où nous sommes et comment nous échapper. »

Une dizaine d'autres questions se bousculaient dans son esprit : depuis combien de jours étaient-ils captifs, qu'attendait-on d'eux, qui les avaient kidnappés, pourquoi eux ?... Mais le temps leur était compté.
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeDim 17 Jan 2010 - 23:39

Oh ce ne sont pas les menaces du prisonnier qui figèrent le scientifique. Elles avaient autant d'aplomb qu'une chaise sur deux pieds... Ni même l'arme qu'il pointait droit sur lui. Il savait pertinemment qu'elle ne contenait que de petites fléchettes qui le feront simplement dormir quelques heures. Non, ça ce n'était rien... Rien à côté de la menace que signifiait l'inscription noire sur leur bras, la menace qu'ils étaient EUX... Ces êtres qui n'avaient d'humain que l'apparence ! Qui savaient, à ce qu'on disait, dompter les flammes et sculpter la terre par la pensée. S'élever parmi les nuages et rester des heures sous l'eau... et... et...

Dresser des bêtes sauvages !

A la vue du loup aux yeux rouge sang, l'homme avait reculé d'un pas. Des sueurs froides perlaient son front... et il tremblait. De la tête au pied ! Ses yeux affolés passaient d'un prisonnier à l'autre, attendant l'ordre fatal destiné à l'animal, la sentence de mort. Sa mort. Complètement tétanisé, le scientifique n'arriva d'abord pas à faire usage de la parole. Que pouvait-il leur dire ? Il n'avait strictement aucune idée du lieu dans lequel il se trouvait ! On ne leur disait que le nécessaire et ne laissait échapper aucune autre information que ce qui les concernait directement.


Je... ne... ne.. me faites pas de... de mal... Je vais tout vous dire... je...

A cet instant, il ne lui vint pas à l'idée que s'il parlait, ce qui lui arriverait serait sûrement bien pire que ce qu'auraient pu lui faire les prisonniers... S'Il l'apprenait... Le scientifique oublia le regard froid et inhumain du vieil homme. Et la peur que ces gens lui inspiraient dénoua sa langue aussi sûrement que l'aurait fait un sérum de vérité.


Vous... vous ne pourrez pas... sortir... d'ici. Il... Il faut une clé p... pour monter au dernier étage. Et je... je n'ai aucune idée des... des gens qui po... possèdent cette clé...
Lui n'en avait pas...

Vous... vous ne pourrez pas qui... quitter cet étage aut... autrement qu'a... qu'avec l'ascenseur.
Les autres étages aussi d'ailleurs non ?

Je... je ne sais pas grand chose, et l'hystérie fit monter sa voix dans les aigus. Seul... seulement qu'il y a d'autres... d'autres... d'autres...
D'autres quoi ?! Qui étaient-ils au juste ? Qu'étaient-ils plutôt...

D'autres choses... comme vous... Je... je ne sais rien d'autre ! S'il... s'il vous plaît ne me faites pas de mal...
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeLun 25 Jan 2010 - 20:57

Ce n'était pas par prudence ou parce qu'elle avait senti quelque chose de particulier que la louve avait choisi cette porte parmi la multitude de celles qui s'offraient à eux. En réalité, Erika n'avait posé son museau sur cette porte, faisant croire qu'elle était sure d'elle, que pour rassurer son bien-aimé et sans doutes, se rassurer elle-même au passage. Dans ce monde de silence et de froid, le soutient de son ami était nécessaire à sa survie et si ce soutient passait par le mensonge, tant pis. Après tout, elle ne demandait qu'à sortir elle aussi et un peu d'espoir n'était-il pas amplement mérité après tout ce qu'ils avaient subi jusque là ?
Les yeux rouge sang de l'animal restèrent un long moment fixés sur la porte, jusqu'à ce que Vétére se décide à aller plus loin. Si la demoiselle lui faisait confiance, c'était déjà une bonne chose, cela montrait au moins leur volonté de s'unir quoi qu'il arrive. Pour autant, Erika aurait plutôt parié que ce serait Legelia qui s'agiterait la première, mais cette dernière semblait comme perturbée ou du moins, absente. Était-elle souffrante ? Il était à espérer que non, car une malade à transporter représentait, aussi cruel soit-il, un poids mort pour l'équipe qu'ils formaient désormais.

Mais revenons à nos moutons. L'élémentaliste de l'air poussa la porte qui, contre toute attente, n'émit aucun son, tels les rouages d'une machine bien huilée. Dans un premier temps, tous étaient soit surpris soit trop peu courageux pour entrer dans la lugubre pièce qui s'offrait à leur yeux. Sans doutes était-ce aussi la déception que de voir encore une nouvelle pièce plutôt qu'une sortie éventuelle ? Quoi qu'il en soit, une fois encore, ce fut la jeune femme qui entra la première. Erika la suivit, juste derrière Keen qui semblait peu rassuré à l'idée de se retrouver une fois encore dans une prison. Car il fallait avouer que les lieux ne donnaient pas envie ... Sur la gauche, un lit défait trônait au milieu des murs blancs sans fenêtres. Jusque là, pas de changement de décor avec l'extérieur ... Mais le pire était sans doutes l'odeur de renfermé qui indiquait que celui qui vivait là n'avait pas du sortir souvent de son espèce de chambre-bureau. Car contre toute attente, la pièce était habitée par un homme. Visiblement un scientifique vu les vêtements qu'il portait.
Il était à penser qu'il fut aussi surpris que les quatre compagnons de les trouver là que eux de voir âme qui vive dans ces lieux. Pour autant, les choses, une fois encore, allèrent bien trop vite pour que la petite louve blanche puisse réagir. Un bruit d'arme qui tombe au sol, la sensation si rassurante de la main de Keen sur son dos disparaissant pour ne laisser place qu'à la morsure de sa voix résonnant dans le silence pesant ... et surtout. Ce regard.

Erika n'avait pas tout suivi, mais plus que l'arme que posait l'aquamancien sur lui, l'homme en face d'eux, comme pris de démence, semblait la craindre elle. La louve. A moins qu'elle ne se fasse des idées non ? Pourtant, lorsqu'elle avança d'un pas, plus pour tenter de calmer son ancien petit ami que pour l'effrayer, ce dernier sembla entrer dans une folie pure et simple. Au fond, ce n'était peut-être pas plus mal si elle lui inspirait la crainte, peut-être se montrerait-il plus causant à leur égard ?
Et l'homme parla.
Il leur avouer qu'il fallait une clé pour quitter l'étage ou du moins, pour monter au dernier étage et que du coup, le choix de l'ascenseur était le plus judicieux et le plus à leur portée. Erika se maudit de ne pas avoir voulu le prendre plus tôt car avec cet imbécile devant eux maintenant, ils avaient un témoin gênant de leur évasion sur les bras ! Mais le plus inquiétant dans ses propos fut sans doutes de savoir qu'il y en avait d'autres ... d'autres élèves comme eux, ça Erika s'en serait douter puisqu'on les avait séparer de Layna et de Lehane, mais surtout ... d'autres prisonniers. Que fallait-il faire maintenant ? Plusieurs problèmes se posaient à la suite de ces révélations.

Le premier : qu'allaient-ils faire de ce scientifique à demi-fou et à demi-terrorisé ?
Le deuxième : prendre l'ascenseur ok, mais pour aller où ?
Le troisième : fallait-il chercher à fuir à tout prix ou libérer tout le monde ?

Les réponses n'étaient pas toutes évidentes à entendre pour l'adolescente sensible et altruiste qu'elle était, mais sous sa forme de canidé, au moins connaissait-elle les réponses les plus logiques à ces interrogations. Pour le premier, il fallait l'emmener avec eux, c'était obligé. D'une part parce qu'il leur servirait d'otages, même s'il ne devait pas avoir de grande valeur, et d'autre part parce qu'il leur servirait d'alibi, en cherchant bien, ils pouvaient échafauder un plan avec lui dans leur poche. Du style "on m'a donné l'ordre de conduire ces quatre là à tel endroit" et hop en réalité on file. Et puis, s'ils arrivaient à sortir, c'était tout bénéf ! Il indiquerait le chemin aux équipes de recherches et le tour était joué. Pour le deuxième, le scientifique pouvait aussi y répondre ... et de toute façon, il leur faudrait prendre l'ascenseur. Pour le troisième enfin, la meilleure solution était de laisser les autres ici. A quatre, ils avaient déjà une mince chance alors à dis ou plus ... sans parler qu'ils étaient fatigués ... non, il valait mieux fuir et chercher à revenir par la suite pour les aider. C'était la meilleure option plutôt que de jouer les héros et risquer leur vie pour rien.
Ainsi, ses choix étaient fait, mais comment les faire comprendre aux autres sans perdre l'avantage de sa forme animale ? Erika n'avait jamais pu parler sous sa forme de louve, encore y arrivait-elle parfois changée en oiseau mais pas autrement ... aussi, elle comptait essentiellement sur son comportement et sur l'intuition de Keen pour les guider, s'ils voulaient la suivre une fois encore ...

Faisant un pas vers l'inconnu, elle fit un signe de la tête pour montrer à ses camarades tour à tour l'homme et la porte. Ensuite, profitant de la peur qu'elle inspirait à ce dernier, elle fit le chemin jusqu'à la porte pour indiquer clairement qu'il fallait sortir de la pièce en emmenant l'homme. Puis, revenant vers le lit, elle tira un drap pour le porter aux pieds de Vétére pour que cette dernière bâillonne momentanément notre homme. Ceci fait, elle espérait que tous suivait son comportement. Le plus dur serait ensuite de leur faire comprendre que l'homme pouvait leur être utile pour leur indiquer le chemin à suivre dans l'ascenseur ou encore, pour leur servir d'alibi ... mais cette partie, elle laissait le soin à Keen de la deviner. Pour finir, montrant par là même qu'elle en avait fini avec ses agissements étranges, la louve aux yeux couleur de sang fixa l'homme qui leur faisait front et montra les crocs dans un sonore grondement.
Son choix était fait, rester en louve pour optimiser leur chance, ses chances sans doutes aussi inconsciemment.


[ Désolée, c'est difficile de faire un RP avec quelqu'un qui ne peut pas parler XD ]
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeLun 22 Fév 2010 - 23:25

Un pied devant l'autre. Ne pas réfléchir, juste avancer.
La louve s'était trompée. Il n'y avait pas d'escaliers ici, juste une espèce de logement qui sentait le renfermé, sombre et froid, comme leur ancienne chambre. Le cœur de la jeune femme battait à cent à l'heure. Elle aurait voulu faire demi-tour, ne plus faire un pas, laisser les autres agir à sa place, mais il était trop tard. Le regard de ses compagnons lui brulait le dos, la poussant involontairement à continuer cette démarche qu'elle avait entreprit. Inconsciente petite fille, désarmée et tremblante, elle finit par rentrer complètement dans la pièce pour mieux voir et sursauta. Quelqu'un était là.

Vétére retint sa respiration, faisant un petit pas en arrière, silencieuse, mais il était trop tard. L'homme venait de se réveiller, la fixant de ses yeux encore brumeux du sommeil duquel il venait de sortir. Il ne semblait pas comprendre se qu'il se passait. A vrai dire, l'étudiante non plus. Son cerveau était comme en pause, se refusant à intégrer les informations que sa vision et son ouï lui transmettaient. L'inconnu aurait pu très bien sauter à la gorge de la jeune fille, donner l'alerte, qu'elle n'aurait pas bougé. Il ne lui venait même pas le réflexe de fuir. Trop lasse, peut être, de tout ce cauchemar.

Ce fut Keen qui tira la demoiselle de son état d'hébétude, la poussant loin de l'étrange personnage en blouse blanche qui s'avançait vers eux.
La voix du garçon raisonna, incertaine et pourtant si rassurante, aux oreilles de l'élémentaliste de l'air. Il allait les sauver. Trouver une solution pour les sortir de là. Elle l'espérait de tout cœur. Et puis, il avait l'arme pour protéger ses trois camarades. Et leurs pouvoirs, même si celui de la miss n'était pas d'une grande utilité.
Dans tous les cas, la menace du jeune homme marcha. Le scientifique leur raconta tout ce qu'il semblait savoir et il n'y avait aucune bonne nouvelle dans son discours. Étaient-ils condamnés à marcher le long des murs, tremblant de peur ? Allaient-ils devoir continuer à se battre pour une incertaine liberté ? Bordel, Vétére ne voulait pas mourir. Pas tout de suite. Pas encore. Pourquoi ne voulait-on pas les laisser partir, tout simplement ?

Parce que les choses ne sont jamais simples...

Il fallait qu'elle arrête de se poser des questions. En fait, non. Il fallait carrément, que la demoiselle arrête de réfléchir. Ça ne lui réussissait pas. C'est donc en prenant une grande bouffée d'air et rassemblant les miettes de courage qu'il lui restaient que l'étudiante s'avança vers l'homme, le drap donné par la louve dans la main. Ses gestes furent maladroits, mais le bâillon bien fait et les mains attachées devant. D'une tape dans le dos, Vétére poussa l'inconnu vers la porte, suivant machinalement les instructions d'Erika. Il n'y avait que ça à faire. De toute façon, elle n'avait rien de mieux à proposer.
Un regard vers les autres. La louve surveillait des yeux leur prisonnier, Keen le pointait de l'arme et Legelia... plus vraiment là, mais la gamine était sure qu'en cas de problème, on pouvait compter sur l'élémentaliste de feu.


-Allons-y.

Un murmure a peine audible, incertain et résolu à la fois.
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeMar 23 Fév 2010 - 0:23

Sur le qui vive, les évadés revinrent sur leur pas, arpentant le long et sinistre couloir en sens inverse. Ils n’en menaient pas large, c’était certain. Aussi méchant fut-il, ils tenaient quand même un membre du personnel au bâtiment en otage. Du moins c’est ce qu’il semblait au vu du scientifique, mains ligotées, regard baissé mais surtout pris de tremblements qui secouaient son corps entier. Il avait renoncé à rechigner, les inconnus lui inspiraient une peur bien trop grande pour qu’il puisse ajouter quoi que ce soit au dialogue muet auquel il avait assisté, tétanisé. Le silence n’était rompu que par quelques reniflements, que le pauvre prisonnier tentait tant bien que mal de contenir. Tout comme les battements de son cœur qui ne ralentissaient pas et continuaient à s’emballer, sous le regard sanglant de la louve.

Cette bête… Elle devait être leur… leur chef… Quelle idée absurde… Comment… ? Un animal, aussi puissant et féroce soit-il, restait un animal ! Comment pouvait-il consciemment prendre le commandement, qui plus est, le commandement de monstres, n’ayant d’humain que l’apparence ?

Poussé par les malfaiteurs, l’otage se retrouva vite devant l’ascenseur. L’un d’entre eux dut appuyer sur un bouton car les portes coulissantes s’ouvrirent, faisant sursauter le scientifique.

Vide. L’ascenseur était vide… Une chance de s’en sortir venait de se dérober sous ses pieds, si bien qu’il faillit perdre l’équilibre en montant dans la cabine, ses geôliers sur les talons. Qu’allaient-ils faire de lui ? Attendaient-ils de lui qu’il les renseigne sur le chemin à suivre ? En tout cas, un panneau d’options s’offraient à eux… Cinq à vrai dire.

Citation :

  • RDC
  • 1°SS
  • 2°SS
  • 3°SS
  • 4°SS
  • 5°SS

Comme promis, le RDC ne pouvait s’actionner que par une clé. Etait-ce le premier étage qu’ils visitaient ? Non, certainement pas… Les prisonniers avaient été enfermés au 5°SS la semaine passée, c’est de là-bas qu’ils devaient venir. Il avait entendu parler de capture d’évadés au 1°SS, près des cuisines. Peut-être était-ce ce groupe là, qui a nouveau, partait en cavale…

Il eut du mal à réprimer un nouveau frisson. Quand bien même se feraient-ils attraper… qu’est-ce qui les empêcherait de fuir à nouveau, encore et encore ? Sauvages.

Insaisissables.
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeSam 13 Mar 2010 - 16:03

Lorsque les filles prirent la relève pour immobiliser l'homme à la blouse, Keen eut un grand passage à vide. Sentant ses forces le quitter, il se permit de s'asseoir sur la chaise que leur prisonnier d'infortune venait de quitter et, le visage pâle, laissa ses yeux parcourir le chien de son arme. Ses pensées vagabondèrent plus loin qu'il ne les laisse aller d'habitude, songeant à quel point tout pourrait s'arranger avec une balle dans la tempe. Finie cette prison. Finie cette vie aussi. Mais, même en plein malaise, le jeune homme savait parfaitement qu'il n'aurait jamais le cran d'appuyer sur la gâchette.

Il se leva instinctivement lorsque les trois jeunes femmes quittèrent la salle, encadrant fermement l'homme à la blouse. Il les suivit, un peu en retrait, dans le couloir puant le formol. On n'entendait rien d'autre que les gémissements de leur otage et pourtant, ils semblaient bien loin aux oreilles de Keen. Ses jambes tremblaient, menaçant de céder sous son poids à chaque instant, et la crosse de son arme glissait dans sa main moite. Mais reprendre leur marche lui redonnait quelques couleurs sommaires et il avait reprit entièrement conscience lorsqu'ils arrivèrent devant l'ascenseur.

Les battants métalliques s'ouvrirent après quelques brèves secondes d'attente, ponctuées par les halètements de l'homme à la blouse. Alerte, le garçon sentit un frisson parcourir son échine.
Il y a déjà quelqu'un, là-dedans. Il distinguait, par-dessus la frêle épaule de Vétére, dans la cabine exiguë, des silhouettes floutées. Puis il réalisa d'abord que ça n'étaient que leur reflet dans le miroir fixé sur la paroi de l'ascenseur. Dieu merci. Ils entrèrent alors dans la cabine.

Keen se perdit un instant dans la contemplation de son reflet. Le garçon qui le dévisageait avait un visage livide et légèrement émacié. Ses yeux étaient ceux d'un homme à la fois sévère et las, terriblement las. Ses cheveux en bataille étaient couverts de poussière, sans doute depuis leur séjour dans la cellule souterraine. Dans ses mains tremblantes, un révolver. Voir une arme aussi meurtrière dans la main de ce garçon semblait aussi harmonieux qu'une vache dans un champs de bataille. Le garçon détourna le regard.

Six boutons s'offraient à eux. Sous celui du haut, une petite fente. Keen s'approcha lentement et ses doigts libres effleurèrent l'inscription gravée, comme s'il peinait à en déchiffrer le message. RDC. La sortie. Dépité, le garçon se permit d'appuyer sur l'interrupteur et, bien entendu, rien ne se produisit, si ce n'est le clignotement d'une diode à l'intérieur de la fente. L'homme à la blouse avait dit vrai. Qu'importe, ils devaient impérativement se rapprocher de la surface. Coûte que coûte. Comme si leur vie en dépendait.

Alors, Keen pressa le bouton
1°SS.
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeSam 13 Mar 2010 - 23:04

L'ascenseur s'ébroua. De longues secondes s'écoulèrent dans le silence. Interminables. Comme si la machine rechignait à faire monter les évader. Comme si les amener un peu plus près du niveau du sol était au dessus de ses forces. Comme si on l'empêchait de les rapprocher de la liberté...

La tension était presque palpable dans l'ascenseur, et la promiscuité n'arrangeait en rien les choses. D'ailleurs, le garde profitait de l'inattention générale pour se décoller le plus possible des prisonniers. Le contact pouvait peut-être le contaminer...

Sûrement que tous étaient à l'affût du moment où l'appareil s'arrêterait enfin. Tous devaient imaginer la scène sur laquelle les portes métalliques s'ouvriraient. Une grande salle, des cellules... le soleil qui sait ? L'ascenseur finit par stopper sa lente course. Tous sursautèrent.

Un long couloir. Murs blancs, plafonds blancs, portes blanches et anonymes. Odeur de désinfectant, lumière blafarde et aucune fenêtre. De quoi perdre la raison ! Cet endroit était en tout point identique à l'étage qu'ils venaient de quitter ! Enfin, à part les deux gardes, là-bas qui encadraient la porte...

Les deux gardes !


Eh par ici ! Au secours !

Voyant là sa seule chance de s'en sortir, le prisonnier des évadés tentait le tout pour le tout. Le loup, aussi impressionnant soit-il, n'avait aucune chance à cette distance face aux armes à feu. Il fit un premier pas chancelant en dehors de la cabine...

Les gardes les tenaient déjà en joue. Prêts.
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeJeu 18 Mar 2010 - 0:15

Les choses se passèrent trop vite pour que Erika puisse réellement dire avec précision ce qui s'était passé. Legelia, Keen, Vétére et elle, toujours sous sa forme de louve, s'étaient retrouvés en un instant en dehors de la pièce. Entourant le pauvre être qui se trouvait dans ladite pièce et qui ne cessait de maugréer et de gémir, les quatre prisonniers s'étaient dirigés vers l'ascenseur. Dans un premier temps, la petite demoiselle avait songé que c'était un piège mais puisqu'il n'existait aucune issue ... l'ascenseur semblait le seul moyen pour eux de trouver une sortie. Pourtant, monter dans l'appareil de métal n'était pas, aux yeux de la louve, une bonne idée. Que feraient-ils si, au détour d'un étage, ils tombaient nez-à-nez avec des gardes ? Rien ne serait plus facile pour des gardes que de leur tirer dessus ou tout du moins, de les neutraliser. Coincés dans la cage de l'ascenseur, ils ne pourraient même pas se défendre. Mais puisqu'il n'y avait aucun autre moyen alors sans doutes fallait-il encore une fois laisser faire les choses, allait contre son instinct et laisser sa vie entre les mains du destin. C'était sans doutes le jeu en ces lieux.

La louve avança le long du couloir sans se rendre compte qu'elle était en première position. En réalité, la petite Erika réfléchissait à vive allure ou plutôt, tentait de se convaincre que l'ascenseur était une bonne idée. Et puis, qu'allaient-ils faire une fois dans l'ascenseur ? Erika avait bien envie de reprendre forme humaine, peu importait d'ailleurs son éventuelle nudité à ce moment là. Elle aurait aimé pouvoir parler mais la forme animale qu'elle avait choisi ne le lui permettait pas. Et pour dire quoi de toute façon ? En réalité, la jeune fille aurait souhaité poser plus de questions à leur prisonnier. Maintenant que les rôles étaient inversés, qu'ils étaient chasseurs et non les proies, elle aurait voulu profiter de la peur qu'ils suscitaient chez cet individu pour lui demander ce qu'ils faisaient là. Ce qu'on leur voulait. Elle était persuadée qu'il en savait plus sur ce sujet qu'il n'avait prétendu en savoir tout à l'heure. Oui mais voilà, si elle reprenait forme humaine, elle se savait incapable de se changer à nouveau en animal hors elle serait beaucoup plus utile en tant que louve, prête à bondir, à se servir de la puissance magnifique de l'animal pour défendre sa vie crocs et griffes qu'en petite fille. Surtout qu'ici ... il n'y avait pas de terre à manipuler ! Non, le choix de la louve était celui qui s'imposait, toutefois, elle espérait que ses compagnons prennent l'initiative de questionner l'homme au sujet de leur présence ici. Il savait forcément quelque chose.

Le temps de penser à tout ça et le petit groupe avait déjà parcouru le couloir en sens inverse. Quelqu'un pressa le bouton de la boite métallique et ils s'y engouffrèrent les uns après les autres, sans un mot. Erika monta la dernière ... même sous sa forme de louve, certaines phobies restaient ancrées dans son être. Lorsque tout le petit monde fut dans la cabine, celle-ci se mit en marche dans un bruit terrible. La petite louve se fraya un chemin pour finalement s'assoir derrière leur prisonnier.
Évadés.
Ils étaient, pour le moment encore, des évadés.
Erika le savait.
Ils n'auraient pas du prendre l'ascenseur.
Non pas que les murs, en tout point identiques à ceux du couloir qu'ils avaient quitté quelques minutes plus tôt l'ai perturbé non. Elle savait tout simplement qu'enfermés dans la cage de métal, ils seraient une proie facile pour n'importe quel garde. Et voilà que l'autre idiot en appelait deux à la rescousse ! Et qu'ils les tenaient en joue en prime !!

Le cerveau de la louve se mit à fonctionner à vive allure. Il fallait trouver une solution et plus vite que ça ! Si les gardes tiraient, non seulement ils étaient cuits mais en prime, le bruit allait attirer du monde. Si la petite troupe décidait de choisir un autre étage à la hâte, les gardes auraient tôt fait de prévenir les autres étages. Leur évasion était compromis dans les deux cas. Leur seule chance pour le moment était de savoir que les deux gardes n'avaient encore prévenus personne. Ils pouvaient tenter de les assommer ... en fait, il fallait qu'ils fassent quelque chose pour empêcher les gardes de prévenir leur congénères. Bien.
Les crocs de la l'animal se plantèrent dans la jambe du prisonnier et un craquement terrifiant se fit entendre. Erika ne préféra pas y penser. Maintenant que leur prisonnier ne se faisait plus la belle, cela leur laissait un répits. Mais pour autant, le prendre en otage était stupide car les gardes auraient là une excuse pour appeler du renfort. Non, il fallait être plus subtile, plus fin que ça.

Se servir de ce crétin comme d'un bouclier.
Legelia était leur seul chance. Peut-être qu'en cachant la jeune fille qui semblait ailleurs depuis un moment, derrière leur prisonnier, cette dernière ne serait pas visible aux yeux des gardes. Ainsi, Keen, Vétére et la petite louve sortiraient de la cabine, cachant Legelia, faisant croire qu'ils se rendaient. Ensuite, il ne resterait plus qu'à la jeune élémentaliste de feu d'agir ! Une petite étincelle qui ferait diversion et la suite de l'histoire serait entre leur mains. Quatre contre deux, c'était faisable non ? Non ... les plans de la petite louve n'avaient pas été des meilleurs ... et puis, elle ne savait plus quoi faire. Retenant toujours le prisonnier par la jambe pour ne pas qu'il s'enfuit, mais également pour gagner du temps, elle se dit qu'il valait mieux laisser faire les autres. Elle ne pouvait pas communiquer avec eux de toute façon et en plus de ça, comble de malchance, même si elle avait pu, leur dire son plan sans que le prisonnier ne l'entende était impossible.
Le destin se jouait d'eux. D'évadés, ils allaient reprendre le statut de prisonniers ... mais en réalité, le hasard ne fait-il pas bien les choses ? L'envie de fuir, de sortir, l'envie de se sentir vivant et libre allait surement peser en leur faveur dans la balance. Il fallait faire confiance aux intuitions, bonnes ou mauvaises. Erika le savait, ils allaient s'en sortir ... ils le devaient pas vrai ?
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeDim 4 Avr 2010 - 21:42

Le temps passait lentement. Chaque seconde semblait être heure et chaque minute, une éternité. Ils avançaient tels des automates, bien que leur cerveau turbinait à cent à l'heure. Vétére frissonnait de peur, à l'affut du moindre bruit, se sentant tellement vulnérable. Elle en aurait pleuré si elle avait pu, mais ce n'était pas le moment pour les larmes. Ce n'était pas le moment de s'effondrer et de hurler son désespoir, en disant qu'elle en avait marre de tout ça. De cette quête qui ne menait nul part. La jeune fille aurait voulu s'écrouler là, au milieux du couloir et taper du poing comme une gamine.
Il ne suffisait pas de vouloir.
Ses envies n'avaient aucune importance à cet instant. L'élémentaliste n'était pas seule. L'égoïsme n'avait pas sa place en ce lieux. Juste l'entraide et le soutiens, alors courage. Il fallait tenir bon, au moins pour les autres.

Les portes de l'assesseur s'ouvrirent. Les jeunes gens s'y engouffrèrent. Ce lieux exigu était angoissant. Étouffant. Vétére avait besoin d'air. Du ciel. De sa liberté. Comme tout le monde, mais cinq étages les séparaient de ce but, donc un, fermé à clé, inaccessible pour le moment.
Keen appuya sur le bouton du 1 SS. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire. La montée fut long et les gémissements du prisonnier insupportables. La jeune fille se retenait de ne pas lui mettre un coup. Le tabasser là. Déverser sur lui toute sa colère, sa rancune et se peur. Qu'est-ce que ça lui aurait fait du bien, mais non. Elle se contentait de serrer les poings, inspirant de grandes bouffées d'air.

Les portes s'ouvrirent sur un nouveau couloir. Identique. Pendant un instant, la jeune demoiselle avait cru qu'ils n'avaient pas changé d'étage, mais la présence de deux gardes la ramena à la raison et la panique l'envahit, encore plus forte qu'avant. Elle lui serrait les entrailles. L'empêchait de respirer.

Calme ! Reste calme !

Mais comment ? Deux armes pointés sur eux. L'idiot qui hurle. Et elle, elle ne devrait pas avoir peur ? Mais mettez vous à sa place, bord*l de mer*e !
Que faire ? Que faire ? Que faire ?
Vétére regarda au tour d'elle, recherchant un regard regard rassurant. Un sourire. Juste quelque chose qui puisse lui permettre de tenir bon. Mais rien. Des figures figées. Des lèvres tremblantes.
L'élémentaliste de l'air remarqua que Légélia était légèrement en retrait. Moins visible que les autres. De plus, elle était puissante. Surement plus que Vétére. Elle avait la possibilité d'agir. La demoiselle croisa les doigts pour que la jeune femme ait la présence d'esprit de réagir, parce que depuis un certain temps, elle semblait comme ailleurs.
Les fugitifs s'avancèrent, les bras levés, suivant le mouvement provoqué par la louve. La miss tête en l'air se concentrait, quand à elle, à essayer d'agiter les molécules d'air et créer un petit souffle, pour le cas où les gardes décideraient à tirer. Certes, ça ne pourrait pas arrêter les balles, mais au moins, les ralentir, les dévier de leur trajectoire. Était-ce utile ? Elle n'en savait rien, mais qui ne tente rien, n'a rien, comme on dit.


« S'il vous plait, ne tirez pas. »

Sa voix était tremblante. Vétére voulait paraitre vulnérable. Elle n'avait pas besoin de se forcer beaucoup.
Alors qu'elle allait enchainer sur une seconde phrase, deux boules de feux partirent en direction des hommes. La jeune fille fit un mouvement de bras pour leur donner un peu plus de vitesse. C'était épuisant dans un lieux ou il n'y avait aucun souffle d'air naturel, mais il le fallait. C'était leur seule chance.


[Désolée, j'avais pas d'idée. Mj ?]
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeMar 6 Avr 2010 - 16:18

[Ben en même temps, c'est difficile quand on laisse si peu d'indications =}. ]

Dire qu'ils ne l'avaient pas remarquée serait mentir. Comment une si belle femme aurait-elle pu passer inaperçue ? Bien sûr que les yeux baladeurs des gardes s'étaient attardés sur la silhouette alléchante de la jeune femme, sur sa longue chevelure et son regard, à la fois sombres et envoûtants. Pourtant leur attention s'était vite détachée de la nymphe, pour se focaliser sur ce qui semblait être une priorité : le loup.

Dire qu'ils ne l'avaient pas remarquée aurait donc été mentir. Et pourtant ils furent tous deux étonnés de voir que ce fut elle qui réagit la première. La surprise passée de voir les poings de la harpie s'enflammer – car ça ne pouvait être qu'un monstre tout droit sorti des flammes de l'enfer – ils prirent leurs jambes à leur cou et détallèrent de leur poste aussi rapidement que les longues séances d'entraînement qu'ils avaient subies le leur permettaient. Jetant de furtifs coups d'oeil dans leur dos pour vérifier qu'ils maintenaient une légère avance sur les boules de feu qui les poursuivaient, ils ne prêtèrent plus aucune attention aux prisonniers évadés qu'ils se devaient d'arrêter. Cependant la course poursuite ne pouvait durer éternellement. C'est la conclusion à laquelle ils avaient dû arriver car ils disparurent bientôt du champ de vision des élémentalistes et les flammes moururent sur le mur au bout du couloir sans avoir toucher personne.

Ils avaient emprunté la troisième porte à gauche, échappant de justesse aux feux de l'enfer. Une porte que Vétére aurait pu reconnaître si elle n'avait pas été en tout point semblable à celles de cet étage. Et même de tout le bâtiment.

Quoi qu'il en soit, les élèves se retrouvèrent seuls dans le long couloir. Seuls face à un scientifique terrorisé qui reculaient les mains en l'air, en bredouillant des excuses inintelligibles, entre deux sanglots. Il dépassa bientôt les effets que les gardes avaient oublié dans la précipitation. Il ne fit pas attention au petit tas d'affaires. Il ne remarqua pas cet objet précieux qui aurait pu lui sauver la vie.

Le talkie walkie trônait entre deux seringues.
Ainsi les gardes étaient pris au piège sans aucun moyen de communication.
La voie était libre.
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Keen
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeSam 10 Avr 2010 - 16:13

L'ascension était interminable. Là, tous serrés les uns contre les autres dans cette cabine étroite, les murs métalliques leur renvoyant l'image de silhouettes fantomatiques, ils attentaient que l'ascenseur se stabilise avec un mélange d'impatience et de crainte. Qu'allaient-ils trouver là-haut ? Une issue ? D'autres gardes ? Keen se permit un petit regard en biais vers le miroir, dans son dos. Un jeune homme au crépuscule de l'adolescence au regard fatigué le dévisageait. Il tremblait de froid et de peur.

Enfin, l'ascenseur s'immobilisa, un peu trop brusquement pour Keen qui eut un hoquet de surprise. Les battants s'ouvrirent alors sans plus de cérémonie et le garçon raffermit sa prise sur son arme. La suite, il ne la vit qu'à moitié, coincé dans un coin de la cabine, l'épaule de leur otage lui barrant la voie et la vue.


« Eh ! Par ici ! Au secours ! »

L'élémentaliste sentit son sang se glacer dans ses veines mais il n'eut pas le temps de réagir que déjà la petite aéromancienne proférait quelques vaines supplications. Puis, une brève chaleur envahie la cabine avant de s'éloigner brusquement. L'elfe avait fait son œuvre. Avait-elle fait mouche ? Il n'en savait trop rien mais le danger devait être certainement écarté puisque leur otage se dégagea de leur étreinte et recula lentement, le visage ruisselant de sueur, les yeux exorbités.

Il y eut comme un déclic dans l'esprit de Keen. Une étincelle qui vacillait depuis le début de leur séjour dans des mains inconnues s'éteignit pour de bon. Il n'y avait plus ni pitié, ni gentillesse dans les yeux noisettes du garçon, seulement de la rancœur et de la rage. Les yeux révulsés, il leva alors son bras droit à hauteur du visage, l'arme pointée vers l'otage à quelques centimètres de lui.


« Et merde ! »

Sa main tremblait mais il ne baissa pas le bras, son doigt caressant dangereusement la gâchette. Il ne savait évidemment pas que les projectiles n'étaient pas mortels mais dans son esprit, il allait tuer cet homme.

« Bordel ! Si on ne vous a pas mis hors d'état de nuire, c'est parce qu'on espérait que vous pourriez peut-être nous couvrir ! »

D'un pas résolument ferme, il sortit de la cabine pour réduire la distance entre le scientifique et lui.

« Mais si vous devez nous mettre des bâtons dans les roues, vous ne nous êtes plus d'aucune utilité pour sortir de ce guêpier. »

Il y eut un silence seulement gêné par les supplications de l'otage. Derrière lui, les trois filles retenaient leur souffle. Peut-être ne voulaient-elles pas mettre fin à la vie de cet homme. Mais aucune d'elle ne semblait vouloir s'interposer. Il n'y avait plus que Keen et cet enfoiré. Et pourtant, le garçon ne parvint pas à appuyer sur la gâchette.

La flamme s'était rallumé.


« Merde... ! »

Il se tourna, impuissant, et ses yeux croisèrent ceux de Vétére. Elle ne disait mot. Les yeux du garçon descendirent alors jusqu'à ses hanches où il aperçut la ceinture de seringues. Sans rien dire, il s'approcha d'elle et lui en prit une sur le flanc droit. Après quoi il se tourna vers l'homme. Ce dernier semblait avoir comprit le sort qui l'attendait car il fit volte-face et s'apprêta à courir à vive allure. Mais il n'avait pas vu, dans son dos, une petite flaque d'eau, sommairement apparue trois secondes auparavant. Son pied dérapa dans le liquide et il s'étala de tout son long. Il n'eut pas le temps de réagir qu'il sentit alors une vive douleur dans l'épaule. Son corps s'engourdit et il trouva à peine la force de tourner la tête. Keen se relevait, la seringue vide à la main. Alors il sombra dans le sommeil.

Le garçon se tourna vers les trois filles et voulu murmurer, un peu mal à l'aise, des excuses pour avoir agi sans les avertir mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il détourna le regard.


[ Yerk, nul, nul, nul comme texte... MJ, je me suis permis de contrôler la situation, n'hésite pas à m'avertir si tu veux que j'édite ! ]


Dernière édition par Keen le Jeu 15 Avr 2010 - 9:43, édité 2 fois
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Erika
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeMer 14 Avr 2010 - 18:04

Les évènements s'étaient enchainés à une vitesse folle et après tout, ce n'était pas plus mal. Personne ne semblait avoir remarqué l'intervention de la petite louve quant à la tentative d'évasion de leur prisonnier, tous étaient focalisés sur celle de Legelia qui semblait pour une fois se réveiller de son long sommeil. Ce n'était sans doutes pas plus mal, après tout, l'intervention de la jeune fille n'avait pas été des plus efficaces. Que pouvait bien faire ce scientifique même loin d'eux ? La priorité étaient les gardes et contre eux, le pouvoir d'Erika n'était guère bien inutile, en réalité, il fallait même dire que son pouvoir était totalement inutile en ces murs. Le béton n'était pas facilement manipulable, même par des experts de la maitrise de la terre alors pour elle, simple élève de l'E3, cela relevait de l'inconcevable.

Erika ne vit pas grand chose de l'intervention de Legelia mais tout ce qu'elle comprit, fut d'une part que les gardes qui les tenaient en joug étaient partis, fuyants comme des lâches la présence des enfants comme celle des flammes créées par la pyromane, et d'autre part, qu'un nouveau vent de folie s'emparait de son compagnon. Enfin, de son ex-petit ami. Keen semblait le plus perturbé par leur enlèvement et ce, depuis le début. Il en avait changé du tout au tout, comme si le mal qui l'avait toujours rongé depuis leur rencontre n'avait fait qu'accroitre son emprise sur lui, le grignotant un peu plus chaque jour. Enfermé, loin de leur environnement naturel, Keen avait changé, s'était mué en une sorte de boule d'énergie ne cherchant qu'à fuir, fuir la prison comme la réalité dans laquelle il baignait et elle, pauvre être de chair, ne pouvait pas grand chose pour l'aider ou le sauver. Elle avait essayé mais n'avait pu que constater son échec. Et maintenant, alors que les deux gardes étaient en fuite, Erika constatait à quel point elle avait pu échouer.
L'aquamancien tenait en joug à son tour leur prisonnier et son regard ne disait rien de bon. Il avait visiblement l'intention de le blesser, pire, de le tuer. Dans ses yeux, on pouvait clairement lire l'éclat froid de l'homme qui tient à donner la mort à un autre. Mais il n'en fit rien, comme si une once de bon sens survivait encore en lui, comme si la présence de spectateurs lui faisait comprendre qu'il ne devait pas agir de la sorte. Au lieu d'une balle, l'homme reçut une seringue. Dur traitement mais au moins, il se réveillerait sous peu.

Erika n'avait pas bougé, craignant une réaction bien pire de Keen, pourtant, elle n'en pensait pas moins. Si ce dernier avait décidé de l'abandonner, elle ne pouvait que constater qu'il avait besoin d'aide et au fond d'elle, la louve ne pouvait pas renier le fait qu'elle espérait qu'il ait besoin de son aide à elle. Mais pour l'heure, il fallait commencer par sortir d'ici, cela calmerait autant son ami que le groupe entier. La louve leva la tête en direction de là où s'étaient enfuis les deux idiots de gardes. Elle remarqua alors que la porte qu'ils avaient empruntés était comme marquée de leur odeur. L'avantage quant on est un animal c'est sans doutes de pouvoir sentir les odeurs et en l'espèce, c'était bien celle de la peur qui dominait la scène. Quoi qu'il en soit, la porte était marquée et ils n'auraient surement qu'à l'emprunter. De toute façon, ils n'avaient pas de meilleur choix : ils ne savaient ni où ils étaient, ni où aller.
La louve reporta ensuite son attention sur les objets délaissés par les deux gardes. Que ne fut sa surprise ! Ils en avaient oubliés le talkie walkie ainsi que deux seringues ! C'était une nouvelle chance qui s'offrait à eux et apparemment, elle était la seule à l'avoir remarqué. D'une patte sure, elle s'avança vers l'objet qu'elle tendit avec délicatesse à Vétére. Elle espérait que la jeune femme s'en serve pour leur donner quelques informations. Peut-être que s'ils cherchaient la fréquence ils tomberaient sur quelqu'un susceptible de les aider ou mieux, de les sortir de là ! Ensuite, l'animal se dirigea vers la porte qu'avait emprunté les gardes. Elle n'était pas sure qu'il faille passer par là mais après tout, puisque Keen avait fait taire leur seule source "d'aide", il fallait bien se débrouiller par eux même. La question était maintenant de savoir ce qu'il ferait de l'homme endormi : le laisser là et poursuivre seuls ou le garder en tant qu'otage quitte à les ralentir ?

La jeune louve se décida à avancer, de toute façon, de tous, elle était surement la plus à même de deviner le chemin à emprunter. Les odeurs ... il n'y avait que ça de vrai ! Même si ici, elles étaient ténues et difficiles à discerner. La louve immaculée avança d'un pas décidé mais prudent vers la première porte. Là, elle passa son museau le long du sol sous la porte et se mit à renifler tout en essayant de faire le moins de bruit possible. L'odeur dominante de poussière l'obligea à reculer vivement, éternuant en ayant aspirer les fines particules. Les oreilles rabaissées sur la nuque, la louve chassa d'un mouvement de tête les derniers grains de poussière et poursuivi son chemin. La première porte était à écarter. Poussière et renfermé, voilà qui n'annonçait rien de bon et surtout, qui ne permettait pas d'espérer sortir. A la deuxième porte, l'animal hésita à passer son museau sous le petit interstice qu'offrait la porte mais après tout, puisqu'elle s'était promis de se rendre utile, il fallait bien qu'elle le fasse ! Erika passa donc son museau et renifla. L'odeur de nourriture, de cuisine que l'on est en train de faire lui rappela à quel point elle mourrait de faim. Les quelques provisions qu'ils avaient dévorés étaient bien loin ... Retirant son museau de sous la porte, elle garda en mémoire l'information, se léchant les babines. Mais il y avait encore trois portes ...
La troisième porte, que les gardes avaient empruntés, sentait également la nourriture, bien qu'une odeur de peur et de transpiration s'y mêle, sans doutes dues aux hommes présents dans la pièce. Malgré l'odeur prometteuse de nourriture, la louve retroussa les babines dans un signe de dégout. Cette porte était à exclure visiblement. Ils n'auraient pas toujours la chance d'échapper à ces tarés. La louve continua son inspection vers les deux dernières portes ... C'est à ce moment là qu'elle regretta d'avoir un odorat si sensible car l'odeur d'urine qui émanait des deux dernières portes était tellement forte qu'elle lui emplit le museau. De dégout, l'animal tourna la tête et décida de revenir vers ses compagnons.

Le souci ?
Erika ne pouvait pas parler sous sa forme de louve. Comment faire comprendre ce qu'elle avait senti au travers des portes à ses compagnons d'infortune ? Elle s'approcha de Keen et de Vétére, ne faisant pas tellement confiance à la dernière de ses compagnons, Legelia, et les tira par un bout de leur vêtement, en douceur. Là, elle mena les deux vers la première porte et secoua la tête pour s'ébrouer, les oreilles aplaties sur le haut de son crâne. Elle espérait que cela suffirait pour leur faire comprendre que la pièce sentait la poussière. Pour en être sure elle s'ébroua à nouveau. A la deuxième porte, elle se lécha les babines, signe qu'elle montrait sa faim, essayant de faire comprendre qu'elle sentait une odeur de cuisine. Elle ne s'arrêta pas à la troisième porte puisque tous avaient pu constater que les deux gardes avaient fui par là. Mais pour être sure, elle posa son museau sur la ceinture de Vétére et sur l'une des seringue qui s'y trouvait accrochée. Pour les deux dernières portes, elle se contenta de mettra sa patte sur son museau et de reculer, signe que l'odeur d'urine était forte et déplaisante. Maintenant que tout ce cinéma était fait, ne restait plus qu'à choisir qu'elle porte emprunter. Si elle avait pu choisir, son instinct lui disait de prendre la troisième ou la deuxième ... A moins que ce ne soit son estomac qui ne la pousse vers ses portes.
Quoi qu'il en soit, elle plongea son regard dans celui de Keen, puis dans celui de la demoiselle, avant de s'assoir pour attendre leur réaction.


Dernière édition par Erika le Dim 18 Avr 2010 - 12:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeMer 21 Avr 2010 - 15:45

La scène était pour le moins... ridicule ! Un loup qui s'évertuait à mimer ce qu'il présumait trouver dans chaque pièce... Pathétique ! Tous en auraient certainement ri à gorge déployée si leur situation n'avait pas été aussi désespérée... Peut-être pas tous, finalement, car des rires s'élevèrent. De derrière ladite porte qui tentait tant la louve, avec ses effluves de vapeur et de friture. Après s'être figés, les évadés s'approchèrent. Curieux.

Mais s'ils devinèrent que les voix étaient masculines, pas moyen de décoder ce qu'elles pouvaient raconter. Même avec un effort de concentration, il leur aurait fallu une bonne ouïe pour comprendre un traître mot de ce qu'ils disaient... Une ouïe d'elfe. Legelia colla une oreille contre le battant de bois. Une oreille bien plus longue que celles de ces compagnons. Un doigt posé sur les lèvres, elle leur intima le silence. Geste bien inutile, tous la regardaient sans broncher, impatients de savoir ce qu'elle pouvait bien percevoir...


« … que t'es là hein ! Les nuits sont trop longues en cuisine...
- Oh tu sais, c'est volontiers ! Je suis bien mieux là que dans les dortoirs... »
L'intonation avait changé. Si la première voix était posée et sereine, la deuxième semblait moins sûre. Anxieuse... Et comme pour confirmer cette impression, Legelia l'entendit ajouter...

« Je dors très mal là bas... Il... y'a des trucs bizarres qui se passent à l'étage du dessus... Ca fait plusieurs nuits que j'peux pas fermer l'oeil...
- Ben normal ! Avec tous ces petits monstres qu'ils nous ont ramenés, ça piaille de partout. »
Le ton du dernier était détaché, distrait, comme s'il était occupé. L'autre ne dut pas s'en préoccuper, car il reprit, toujours aussi inquiet :

« Non, non, c'est pas ça. J'sais qu'y a des prisonniers qui se sont échappés tout ça. Non, c'est pas ça, c'est pas pareil... C'est des sortes de gémissements... Pis juste au dessus de moi, ça bouge pas... Fin... j'suppose que si c'était des évadés... ils camperaient pas en couinant au dessus de mon lit si ?
- Tu penses que ça vient d'où ?
- Ben du 3°, j't'ai dit que ça venait de l'étage au dessus de ma chambre.
- Et t'as été faire un tour ?
- Sûr ! Rien vu. T'sais, j'ai pas grand chose à y faire non plus là-bas, c'est les bureaux. Mais à part Son bureau à Lui, que j'ai pas pu ouvrir, j'ai rien vu de pas normal.
- Ouais, ouais... Bon je te sers ? »


L'elfe se décolla de la porte et fit signe à ses camarades de s'éloigner un peu. Une fois sûre qu'ils ne l'entendrait pas, elle retranscrit aux évadés l'échange auquel elle venait d'assister.

Ces bruits ne les préoccuperaient peut-être pas plus que cela... Ceux qui venaient de leurs estomacs valaient plus la peine d'être pris au sérieux...


[Pas eu le temps de me relire pour l'instant !]
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeSam 22 Mai 2010 - 16:35

Disparus. C'était tant mieux. Ne plus avoir les gardes, pointant leurs armes dans leur direction, dans son champ de vision, enleva comme un poids des épaules de Vétére. Non pas qu'elle se sentait tirée d'affaire, loin de-là. C'est juste que la pression était moins grande. La mort avait reculé d'un pas. Des enfants faisaient peur aux adultes... C'était un comble et en même temps, c'était ce qui pouvait leur arriver de mieux. Enfin, des enfants... Pas vraiment. Leurs pouvoirs faisaient d'eux des monstres. C'était horrible de l'entendre, de le voir dans le regard des gens. Ils n'avaient rien demandé, eux. Ces capacités, personne avait cherché à les avoir. A naitre avec. Ils étaient des humains, des êtres qui pensaient, qui souffraient, mais tout cela, peu de personnes étaient prêtent à comprendre.
Il ne fallait pas que la jeune fille pense à tout cela. Pas maintenant, en tout cas. L'important était de sortir d'ici. De fuir cette endroit. Vétére voulait tellement vivre, même en monstre, qu'elle était.

Les yeux de la jeune filles rencontrèrent ceux de Keen. Il semblait si perturbé, en colère, aussi. La demoiselle comprenait et n'avait aucune envie d'arrêter le garçon dans sa lancé destructrice. Si elle avait eu un peu plus de cran, elle se serait aussi défoulée sur leur prisonnier, mais non. Ce n'étais pas son genre. La jeune femme laissa son camarade prendre la seringue, qu'importait ce qu'elle contenait -c'était aussi un bon moyen de le savoir- et le regarda faire. Leur prisonnier sombra dans l'inconscient. Vétére voyait sa poitrine se soulever doucement et se sentait soulagée de ne pas avoir un autre mort sur la conscience.

Erika vint doucement tirer la jeune fille de ses pensées, l'entrainant vers les portes, en compagnie de Keen. Le cerveau de la demoiselle tournait trop au ralentis pour qu'elle puisse comprendre grand chose au manège de la louve. Elle semblait lui expliquer ce qui se trouvait derrière chaque porte ou du moins ce qu'elle sentait, mais Vétére était dans un tel état d'hébétude qu'elle n'arrivait pas à saisir le sens de tous ces gestes. L'élémentaliste de l'air tourna son regard désespère vers le garçon, à la recherche d'un quelconque signe de compréhension. Après tout, lui et la louve étaient amis. Ils n'avaient pas besoin de paroles pour se comprendre, non ? Elle l'espérait.

D'un coup la jeune fille se figea, comme le reste de ses camarades d'infortune, d'ailleurs. Des rires raisonnaient dans la pièce, juste à côté. Retenant leur respiration, les quatre jeunes essayaient d'entendre ce qu'il se disait, mais il ne leur parvenait qu'un chuchotis incompréhensible. Enfin... En ce qui concernait Erika, Keen et Vétére, car la dernière demoiselle semblait saisir ce qu'il se disait. Ce fut une surprise de voir Légélia se réveiller. Certes, elle avait déjà lancé les boules de feu, mais il avait semblé à la demoiselle que c'était toujours dans un espèce d'état second. Réflexe de survie, peut être ou peut être que Vétére se leurrait complètement.

L'histoire des bruits intrigua les évadés. Et puis, qui pouvait bien être ce « Lui » ? Cette personne devait être importante. Et si, les bruits étaient ceux d'un élevé, transformé, comme Erika, en animal. Tant de questions. Tant d'espoirs. Valait-il le coup de redescendre et risquer une nouvelle fois de se faire prendre ? Avaient-ils seulement le choix ? La personne dont avaient parlé les gardes devait être importante. Il y avait une chance pour eux de trouver la clé pour accéder au dernier étage et à leur liberté.

Les élèves finirent par prendre leur courage à deux mains et se dirigèrent vers l'assesseur, une nouvelle fois.
La main tremblante, Vétére appuya sur 3°SS. Il ne restait plus qu'à attendre et croiser les doigts pour ne pas se faire prendre.


[Etant donné que tu n'as rien dit, Keen, sur le fait d'aller ou non au 3ème, j'ai fais sans, en tenant compte que de l'avis de Erika et du mien.
Voilà, c'est pas top et je suis en retard. Désolée. J'espère que ça ira, sinon mp moi et j'édite.]
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Keen
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeSam 29 Mai 2010 - 14:08

Le petit groupe, dirigé par Vétére, se dirigea jusque dans l'ascenseur. L'Aéromancienne sélectionna le troisième sous-sol et la cabine reprit sa course dans un hoquet qui leur arracha à tous un sursaut. Keen aurait aimé que le voyage ne s'arrête jamais, qu'il reste pour toujours dans cet ascenseur où rien ne pouvait l'atteindre. Mais, malheureusement, de miracle il n'y eut pas et la cabine s'arrêta brusquement et les battants métalliques s'ouvrirent sans plus de cérémonies.

Bien qu'aucun garde ne les attendait au tournant, aucun des quatre jeunes gens ne semblait très rassuré, aussi, après avoir raffermi sa prise sur la crosse de son arme, Keen s'avança.

L'air était emprunt d'encre et de poussière mais hormis ce détail, l'étage était semblable en tous points au précédent. Il n'y avait aucun mouvement, aucun bruit, quoique seule une oreille elfique aurait pu percevoir le claquement des touches d'un clavier derrière une des innombrables portes. Aussi, seuls les pas du garçon étaient parfaitement audibles, puis ceux de ses compagnons dans son dos s'ajoutèrent à la musique. Aucun n'osa prononcer un mot, trop occupé à guetter quelque chose sur les murs et les portes immaculées, une tache, un signe qui les aurait convaincu que ce paysage malsain ne s'étendait pas plus loin que ne porte le regard. Alors ce signe sauta aux yeux du garçon : une serrure. Une de ces putains de portes étaient dotées d'une serrure. Un rapide regard sur quelques-unes des suivantes lui confirma que c'était bien la seule à en avoir. Il pointa alors du doigt la porte en regardant désespérément ses compagnons.


[Pff c'est vachement court... Désolé !]
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Erika
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeDim 30 Mai 2010 - 19:48

La louve avait tenté de faire comprendre à Vétére ce qu'elle sentait avec son fin odorat derrière les portes mystérieuses. Tout n'était qu'une question de temps maintenant car après tout, rien ne pouvait les assurer que d'autres gardes ne viendraient pas arrêter leur course effrénée pour survivre et fuir ces lieux malsains. Les oreilles bien dressées, l'animal capta tout aussi bien la conversation des deux gardes dans la pièce. Erika eut bien sur du mal à comprendre ce que ces derniers se disaient dans un premier temps. Il était vrai que l'animal avait peu à peu pris le pas sur la petite fille et que maintenant, la jeunette luttait pour reprendre sa place autant dans son esprit que dans son corps. Mais peut importait, elle avait réussi et comprenait désormais plusieurs choses inquiétantes. Des bruits. Un "lui" prononcé avec respect mais également crainte. Un troisième sous-sol ... tout ceci ne lui disait rien qui vaille.
Pourtant, il fallait bien agir.
Ils ne pouvaient pas rester là, au beau milieu du couloir, proies faciles qu'ils étaient. Legelia semblait comme dans un état second. Erika n'avait pas eut la chance de la connaitre en dehors de ces tristes circonstances aussi, elle n'avait pas une image de ce que pouvait être en temps normal cette jeune elfe mais une chose était sure : il était impossible qu'elle soit aussi amorphe d'ordinaire. Keen quant à lui semblait perplexe, comme hésitant. C'était sans doutes lui qui avait le plus envie de sortir d'ici, le plus besoin aurait été plus juste. Malgré l'amour qu'elle lui portait, il était plus facile pour la petite Erika d'ignorer ses sentiments à l'égard du jeune homme sous cette forme animale, cette forme qui lui permettait de sentir toute la force et l'assurance qui lui manquaient d'ordinaire en tant qu'humaine ... Ce fut Vétére qui prit les rênes et tous se laissèrent conduire en direction de l'ascenseur.

La boite de métal referma ses portes sur le petit groupe apeuré. Aucun n'était sur que cette décision soit le bon choix mais pour sa part, Erika faisait confiance à la jeune femme même s'il était vrai qu'un petit repas n'aurait pas été de refus. D'ailleurs, la jeune fille se surprenait à pouvoir rester aussi longtemps sous sa forme de louve, en réalité il fallait bien l'avouer, cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas essayé de conserver une forme animale plus d'une heure. En réalité, la peur de rester un animal la terrorisait au point qu'elle ne pouvait consentir à rester dans la peau de ces derniers plus de quelques minutes, même si elle appréciait la liberté qu'ils lui offraient. Mais les choses étaient différentes ici, l'esprit de la louve comme celui de la jeunette avait le même but : sortir. Cet instinct de survie et de liberté permettait à la demoiselle de surmonter sa peur.
La louve s'assit, peut-être pour se rassurer. A moins qu'elle n'ai cherché à rassurer les autres ... après tout, si elle se montrait positive, du moins autant que pouvait l'être ce genre d'animal, et si elle se montrait sure d'elle, cela aiderait les autres. Elle n'en savait rien mais peu importait. Les portes s'ouvrirent à nouveau et le calme relatif offert par la sécurité précaire de la cage d'ascenseur disparut aussitôt. Erika regrettait presque son choix.

L'étage était en tout point semblable à celui qu'ils venaient de quitter, ne faisant ainsi qu'accroitre leur malaise. La jeune fille avait beau regarder, rien ne différait. Pas de fenêtres ... des murs d'une blancheur maladive ... et des portes qui s'alignaient toutes les unes après les autres, comme des tombeaux inviolables. Qu'allaient-ils faire ? Visiter unes à unes les portes et savoir si quelqu'un s'y trouvait ? Ce fut Keen qui cette fois-ci sembla leur indiquer le chemin à suivre. Dans sa panique, la louve n'avait pas fait attention à une chose, un détail aux yeux de certains, mais un espoir aux leurs. Une serrure. Sur l'une de ces fichues portes, une serrure trônait fièrement. Qu'est-ce-que cela pouvait bien signifier. Keen avait pointé la porte du doigt dans un mélange de sentiments. Était-ce l'espoir ? La peur ? Peu importait le sentiment qui l'animait, il semblait chercher une réponse chez ses compagnons. Prenant son courage à deux mains, Erika sortit de l'ascenseur encore ouvert et se dirigea vers la porte indiquée en silence. Elle s'arrêta à quelques centimètres de celle-ci, cherchant à entendre comme à flairer quoi que ce soit qui puissent soient rassurer ses amis soient les faire avancer. N'importe quoi qui puissent les aider.


[ Peut-être qu'il nous faudrait une intervention MJ nop ? Si mon post n'est pas bon, j'éditerais ! ]
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Legelia
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeLun 28 Juin 2010 - 14:39

Cette histoire devenait de plus en plus étrange, et Legelia sentait que ça n'allait pas forcément bien finir car mintenant voilà ses quatre jeunes étudiants en magie qui partent à l'aventure sur la pointes de pieds pour chercher ce "lui".... Non décidément ça ne sentait pas très bon tout cela.
Tout d'abord cette discution étrange des deux gardes (ou autres on s'en fiche), Legelia aurait bien aimée en savoir plus, mais rentrer dans cette salle aurait pu mettre en danger ses coéquipiers et les faire remarquer alors qu'ils essayaient tant bien que mal de se cacher. Jusqu'à maintenant la jeune elfe ne faisait que le minimum pour intervenir car elle voulait se reposer l'esprit. Malgré son apparent sang froid le mental de l'elfe avait était ébranlé, elle avait perdue son bien aimé, s'était fait emprisonnée comme une vulgaire bête que l'on traquait... Tout cela l'avair affecté, elle qui se sentait forte autant physiquement et que mentalement en avait pris un sacré coup sur l'orgueil. Mais cette discution interceptée l'avait réveillé -pas trop tôt- maintenant qu'une fibre d'espoir reveint, il était temps pour l'élémentaliste de feu se bouger le popotin. Mais biensur le temps qu'elle émerge les trois autres camarades se dirigeaient déjà vers l'ascenceur pour aller à l'étage dit. Legelia les suivit avec hâte et se soumis au silence et à la tention comme tout le monde durant le court trajet entre les deux étages. Elle essayait déjà de se préparer à voir un accueil armé à l'ouverture des portes métaliques... Mas non, l'étage était vide -pour l'instant- et ressemblait comme deux gouttes d'eau au précédent.


*Vraiment aucune originalité ses gens !*

Keen sorti le premier de l'ascenceur sa main posée sur son arme à l'affut du moindre bruit et après un instant d'attente il fît signe. La louve frôla l'elfe en sortant. Elle reniflait tendait l'oreille et répéta cette combinaison sans cesse jusqu'à ce que Legelia décide de se rendre utile une nouvelle fois. Elle s'avança vers la porte sur la pointe des pieds comme si un seul malheureux petit bruit pourrait les démasquer face à tous les gardes du bâtiment. Une nouvelle fois l'elfe répéta ses mouvements, elle tendit l'oreille vers la porte mais se reteint de faire à nouveau taire ses camarades en mettant son index devant ses lèvres. Cela ne servirait à rien car les trois autres étudiants ne semblaient même pas respirer. Legelia se concentra alors sur se qu'il se passait derrière cette porte blanche et.... Rien ne semblait s'y passer. Aucun bruits, même pas une mouche ne semblait voler. Le regard légèrement surpris se posa sur Keen, Vétére et Erika l'un après l'autre. Cela l'avançait bien de savoir qu'il n'y avait personne derrière la porte, mais le fait de savoir que leur but était peut être si près, une bouffée de stress la submergea. Il ne fallait pas s'emporter car derrière cette porte ne se cachait peut être pas la clefs de leur évasion, peut ête seraient-ils tous déçus et devraient tout reprendre à zéro... Mais où devraient-ils cherchaient ensuite ?... Legelia balaya ses interrogations d'un hochement de tête et se retourna vers ses camarades et chuchota:

-Bon je n'entend rien derrière cette porte, je pense qu'elle est vide... Enfin il n'y a personne. Reste à y entrer, si elle a une serrure c'est qu'elle doit être fermée.

Comme pour confirmer ses dires, Legelia posa sa main sur la poignée, respira un bon coup et la tourna...

-Bien... J'avais tord elle est ouverte !

Legelia entrouva tout d'abord la porte puis l'ouvrit en grand comme font ceux qui tire la nappe de table d'un coup sec. elle décida d'entrée la première...

[Désolée pas très long mais pas facil quand on a manqué une partie, je ferait mieux la prochaine fois ^^]


Dernière édition par Legelia le Lun 28 Juin 2010 - 21:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [S18] Il court il court, le furet... [Fini]   [S18] Il court il court, le furet... [Fini] Icon_minitimeSam 3 Juil 2010 - 21:09

Comme le laissait sous entendre la serrure à sa porte, cette pièce était particulière. Si les murs gardaient leur blancheur immaculée, rien n'était semblable aux autres salles que nos évadés avaient pu traverser dans cet étrange bâtiment. Jusqu'ici le mobilier était simple, voire précaire, l'efficacité était de mise, non la décoration ou le confort. C'est pourquoi ils furent étonnés de trouver dans cette pièce spacieuse des bibliothèques anciennes au travail ouvragé, assorties au bureau et à la chaise. Les vignes, et autres plantes entrelacées qui ornaient les meubles faisaient un peu démodées. Comme sorties d'une autre époque. De même pour le fauteuil de velours rouge aux accoudoirs d'or, la lampe de bureau en fer forgé, le lustre miniature au plafond. Tout, même l'odeur, rappelait un temps ancien. Révolu ?

En silence, les élèves s'avancèrent dans la pièce, effleurant presque le tapis rouge et or qui couvrait le sol tout entier. Peut-être l'un d'eux eût-il envie de faire un commentaire sur les grimoires poussiéreux de la bibliothèque, ou sur les feuilles de parchemins étalées sur le bureau, au centre de la pièce. Il n'en n'eut pas le loisir. Un gémissement lui coupa la parole. Et, muets, ils assistèrent à l'étrange conversation qui s'éleva d'une salle proche.


« Tout est de ta faute, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même » La voix grave, le ton glacial fit frissonner les évadés. La réponse leur souleva le cœur. Un râle, suivi de quintes de toux. Une toux grasse, dont on imaginait sans peine les postillons. Voire un filet de bave – ou un autre liquide – en entendant déglutition difficile qui suivit le gémissement. La voix sans âme reprit, insensible à l'état de son interlocuteur.

« Toi et tes tours de passe passe. Fais donc un brin de toilette, j'aimerais te présenter... quelqu'un. Très prochainement. » [i][i]L'indifférence avait laissé place à l'excitation. Dans ses mots perçaient une impatience qu'il n'arrivait plus à dissimuler.

Si les élèves avaient deviné que la conversation venait de la pièce voisine à celle où ils se trouvaient, à leur droite plus précisément, ils ne s'attendaient certainement pas à voir la porte de cette dite pièce s'ouvrir sur la leur. Et pour cause il n'y avait pas de porte dans ce bureau, à part celle qu'ils venaient de franchir. Non, c'est un pan de bibliothèque qui coulissa sur leur droite, s'ouvrant sur la salle voisine. Le tour tout droit sorti des vieux films de château hanté... Un homme apparut dans l'ouverture. Il s'arrêta dans l'encadrement, dos aux élémentalistes, laissant seulement voir sa blouse blanche et ses cheveux d'argent mi-long.

Les respirations s'arrêtèrent net. Suivies de regards affolés.


« Je pense que vous vous entendrez bien ».

Ignorant que son bureau était envahi de petits monstres, le vieil homme n'avait pas quitté son interlocuteur des yeux, ce dernier restant invisible aux évadés.

Il fallait sortir de cette léthargie ! Et vite ! Quitter très vite ce piège ! Et quoi ? Se retrouver dans le couloir ? Suivis de près par ce vieux scientifique ? Et se retrouver bloqués ?

Se cacher alors ? Attendre que cet homme soit sorti, et se précipiter vers la salle dissimulée et son mystérieux prisonnier ? Le bureau large et haut, pouvait abriter deux adultes accroupis, mais mis à part le fauteuil au milieu de la salle, les cachettes étaient rares...

L'attaque ? Portait-il une arme ? Impossible de leur point de vue de le savoir. Peu importait, ils étaient quatre, lui tout seul et âgé de plusieurs siècles. Bande d'inconscients ! N'avez vous donc pas entendu son ton froid ? Sans merci ? Ce charisme qu'il dégageait, cette méfiance qu'il inspirait. Non, c'était un sentiment bien au-delà de la méfiance. L'effroi.

Si l'espionner paraissait présomptueux, l'attaquer relevait de la folie...
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