[S18] Un commencement

Jeudi 16h42

Jim circulait dans les couloir de la belle et imposante "E3". Ceux qui devait être les élèves lui jetait des regards de coin en passant à côté de lui, certain le bousculait sans s'excuser, un sourire narquois leur fendant le visage, les autres se contentant de chuchoter furieusement a l'oreille de leur partenaire en croisant cet individu au visage inconnu.
Après avoir déambulé plusieurs minutes dans ces couloirs infernaux Jim trouva enfin une porte rustique avec marqué en lettre d'or

"Bureau de l'intendante
ExNihilo Rin"

Une jolie fille plus sympathique que les autres lui avait gentiment indiqué le lieu qu'il désirait, il avait jusque là marché avec détermination et ardeur. Mais maintenant qu'il était là devant cette porte qui lui paraissait Sombre et Froide sans même l'avoir touchée... Jim soupira... Tout se qu'il rêvait depuis tant d'année se trouvait là derrière cette porte, il souffla une dernière fois, et, après quelque seconde d'hésitation, l'extrémité de ses phalanges serré de manière a en faire un poing heurtèrent la porte, trois fois.

Stressé, Jim se résolu à attendre un réponse.

[Edit Ah oui qui es-ce alors? Les Rp d'autre personne que j'ai consulté m'ont amené a cette alternative -_- Merci de me l'indiquer et désolé pour ce dérangement ]

[ Merci d'avoir éditationné et pardon pour le retard, il fallait que j'aide Irys à modérer c: ]

1o jours déjà depuis les mystérieuses disparitions, l'enquête qui piétine et la liste qui s'allonge, que faire ? Et le professeur de stratégie qui est de nouveau introuvable, que peut-il faire en ce moment ? Son fils fait partie des kidnappés, pourvu qu'il ne joue pas les insensés dans un espoir vain de le secourir ! Pas le temps de tergiverser plus avant, voici qu'on toque en cet après-midi d'été. De son pas mécanique approche Mlle ExNihilo, en silence abaisse la poignée et ouvre la porte à moitié.
Dans l'entrebaîllement, se glisse une tignasse rousse aussi indisciplinée que la jeune fille se tient droit, contraste étonnant que le physique de la petite intendante. Des cheveux de Feu pour une Élémentaliste de Glace, des épis rebelles pour une demoiselle encore plus droite que la Justice, une aura mature pour un petit bout de femme qui paraît 4 ans de moins que son âge. S'il n'y avait sa garde-robe adulte, professionnelle, on la confondrait aisément avec une étudiante ; elle porte une chemise blanche sans manche ornée de bretelles céruléennes tombantes, une jupe longue de la couleur de l'océan ainsi que de petites sandales fermées. Ses pupilles azur aigues scrute avec inexpression le damoiseau qui est planté là. Pas très grand, probablement son âge, des cheveux clairs, étonnamment vêtu aussi : une doudoune argentée et des moon boots n'est pas ce qu'elle aurait enfilé par +2o°C, chacun son style de vie après tout.

"Bonjour, que puis-je pour vous ?" lui demande-t-elle enfin de son ton monocorde.

[Si je peux me permettre, tu devrais faire ton entrée avant le jeudi, sinon ça va limiter ton jeu à la fin de la semaine...]

Une Jeune fille a la chevelure flamboyante fit son apparition dans l'entrebâillement de la porte, elle avait l'air bien préoccupée, il s'agissait surement d'une élève.
Jim confus, en déduit que des examens approchait et que l'étudiante stressait, ça ne serait pas une nouveauté...
Mais que pouvait-elle bien faire dans ce bureau?...

-Bonjour, que puis-je pour vous?

Il fronça les sourcils.

-Bonjour, je cherche Mlle ExNihilo?

Tout ceci était bien étonnant, et maintenant qu'il y pensait, pourquoi était-il écrit bureau de l'Intendante, sur la porte? Submergé par le stress il n'avait pas fait attention.
Sans doute que l'Intandante faisait aussi le poste de sous-directeur?
*De toute façon maintenant, trop tard, je suis lancé je suis lancé!* Pensa-t-il.

Mendeleïev s’ennuyait. Mais ce n’était pas d’avoir trop de temps qui était source d’ennuis, mais bien l’absence de son fils. Il faisait malgré tout son possible pour que rien de son trouble n’apparaisse. Il avait des obligations dans lesquelles le paramètre « je me morfonds tout seul dans mon coin » ne pouvait exister. Mais ne pouvoir rien faire, que c’était frustrant ! Pourquoi l’avait-il laissé crapahuter selon ses désirs, alors qu’il savait qu’Alejandro était un aimant à problèmes ! Et il n’y avait pas que lui. Il y avait Keen. Keen, qui peut-être le détestait à présent. Mendel dans sa petite caboche d’elfe ne cessait de ranger ses actes en un tableau en deux parties. Ses actes de bienveillance envers Keen et ses actes malveillants envers Keen. Et l’une était bien plus remplie que l’autre. Devinez laquelle.

Mais là n’est pas le sujet. Que faisait le professeur à l’intérieur du bâtiment, lui qui (a)normalement, passe son temps libre à se rouler sur l’herbe du dehors ? Surtout par une si belle après-midi… Encore plus choquant : dans sa chevelure d’encre, aucun brin vert n’apparaît. Pire, il est… Coiffé. Certes de manière malhabile, ses cheveux sont juste noués en un rapide catogan monté haut, dévoilant sa large nuque que le col bateau de son haut (noir, évidemment) ne peut cacher, tombant sur un bermud a kaki et… Des pieds nus. Mendeleïev avait perdu toutes ses chaussures dans les alentours de l’E3. Il ne lui restait plus que ses militaires lacées rouge, mais… Il faisait un peu trop chaud pour cela. Et dans ce genre de situation, qui hélas était courante, Mendel allait piquer les tongues de son fils. Qui en fait étaient les siennes, puisque son fils les lui avait piquées, tout comme cinq paires de chaussettes, huit t-shirt et deux pantalons. Et hors de question d’en racheter, l’elfe de un était radin et de deux, savait que tôt ou tard il allait retrouver ses chaussures. C’était juste en dépannement, comme dirait Alejandro et sa parfaite maîtrise des mots.

Et puis, cela lui permettrait de retrouver un peu du fils qui lui manque tant. Le haut elfe s’était donc dirigé vers le cabanon de son fils, prêt à y entrer par effraction. Il y a des pouvoirs qui sont bien utiles, celui de se changer en fumée en fait partie. Mais il y eut un problème. Impossible de passer par les bords de la fenêtre, fermée de manière hermétique. Et la porte aussi. Cela, Mendeleïev n’y avait pas pensé. Plus qu’une solution : trouver les clefs ailleurs. L’intendance devait bien en avoir un double. Oui, c’était certain. Alors, d’un pas insouciant et sûr qu’il arriverait à avoir les clefs, il se dirigea vers chez l’intendant. Mais il avait l’impression d’oublier quelque chose…

Incapable de réfléchir et de marcher en même temps (eh, il est unitâche, faut pas trop lui en demander) l’elfe faillit heurter un impudent qui se trouvait en plein milieu de sa trajectoire. C'est-à-dire face au bureau de l’intendant. Dans l’entrebâillement de la porte, se trouvait une tignasse rousse et un regard trop clair : Mendeleïev détala. Puis revint sur ses pas. Le tout petit détail qu’il avait oublié, c’était cela. Rin est l’intendante. Volte face, il fit demi-tour mais s’arrêta à une distance suffisante. Entre lui et la porte se tenait une chose. Une chose en doudoune et grosses bottes. Un homme. Que faisait-il ici ? Par un temps pareil ? Vite, quelque chose à dire, à faire.

« C’est déjà l’hiver ? »

Fée l’intelligence ne s’est pas penchée sur son berceau, il n’y a plus à douter. Mais face à un tel spectacle (Rin + homme en doudoune = état de choc) on ne pouvait lui en demander plus.

"C'est moi-même, à qui ai-je l'honneur ?" demande-t-elle aussi chaleureuse qu'un réfrigérateur.

L'inconnu n'aura pas l'occasion de répondre car un géant de 2 mètres de haut s'approchera... avant de filer à toutes jambes en sens inverse. Et de revenir. Et de sortir une ânerie. Ce comportement puérile, pas besoin de réfléchir trop longtemps, c'était signé Mendeleïev. Dans une bande dessinée japonaise, ce serait le moment idéal pour un "face palm", mais pas pour le dragon roux aux yeux bleus. La porte s'ouvre en grand, la petite intendante se faufile en dehors de son bureau.
Sur le pas de sa porte, les épaules rigdes, les mains croisées, Rin demande d'abord un instant au nouvel arrivé avec une courbette peu accentuée puis interpellera son collègue.

"Monsieur, si vous reportez davantage de leçons de stratégie, je vais devoir le retenir sur votre paye. Vous me remettrez un emploi du temps corrigé avec les rattrapages, je vous prie."

Aimable, toujours aimable. Comme une porte de prison bien entendu.

[HRP: Je me permets de m'inviter puisque comme on me l'a fait remarquer par MP, mon entretien d'embauche s'est terminé approximativement au moment des évènements de ce sujet. =) ]

Richard avançait dans l'aile de l'E3 réservée aux membres du personnel en se massant l'arrête du nez. Jamais plus il n'essaierait d'ouvrir, fermer ou même de toucher une porte, c'était beaucoup trop violent pour lui. Enfin, le petit incident avait au moins eu le mérite de lui remettre les idées en place. L'homme n'était plus dans l'état d'euphorie précédent, une chance car ç'aurait été l'occasion pour sa malchance d'œuvrer en toute impunité.
Quoi qu'il en fut, il avait le poste ! Professeur de découverte. Ah, ça sonnait bien. Un grand sourire se dessina sur le visage de l'élémentaliste de la Terre tandis qu'il commençait à imaginer ce qu'il allait pouvoir montrer à ses élèves.

Et c'est alors qu'il heurta un géant, ou du moins ce qu'il prit pour un géant au premier abord. Richard se fit la réflexion qu'il ferait bien d'arrêter de rentrer dans les gens, ou même les portes, s'il voulait avoir une longue vie.
Le géant, donc, se tenait juste devant la porte d'un bureau, dans l'entrebâillement de laquelle se tenait une petite femme aux cheveux roux et aux yeux bleus qui paraissait minuscule face à lui et qui restait pourtant parfaitement droite, et parfaitement rigide. C'en était presque effrayant.
Enfin, dernier élément de ce tableau incongru, un autre homme, pas très très grand, aux cheveux clairs et qui portait des vêtements chauds malgré la température assez élevée, stationnait lui aussi devant le bureau.

Richard se dit qu'il avait tout intérêt à ne pas trop attirer l'attention et agita la main de façon assez ridicule tout en lâchant quelques paroles emplies de respect et de timidité:

"Pardon monsieur, j'avais la tête ailleurs. Euh... Bonjour, je me présente: Richard Daimant, nouveau professeur de découverte ! Excusez-moi encore une fois pour le dérangement !

La porte s’ouvrit grand, laissant passer un corps droit comme une barre de fer qui de quelques mots vint frapper ses doigts. L’elfe eut l’envie incontrôlable de se rouler en boule, de se faire tout petit et de se rouler à ses pieds comme un chaton malade, mais parvint juste à sourire bêtement – comme à son habitude. Était-il possible qu’un jour il puisse se comporter comme un adulte responsable ? N’aurait-il pas pu prendre une voix grave, un air entre détermination et repentir, baisser à son tour ses larges épaules et demander excuses mille fois, sortir son agenda et proposer des dates auxquelles rattraper ses cours ? Avec de plus un certificat attestant qu’il avait été malade un moment, justifiant ses absences. Mais Mendeleïev n’avait rien de cela. Pas d’excuses, d’agenda, de certificat. Il avait pire, même.

« Quelles heures ai-je raté ? »

Ses yeux semblaient être ceux d’un saumon frit et certainement ses neurones étaient ceux d’un bulot à marée basse, il aurait tourné sept fois sa langue dans sa bouche qu’il aurait certainement trouvé mieux. Mais toujours entier, l’elfe ne se rendit pas compte de son impolitesse doublée d’une insolente insouciance. Certainement allait-il encore se prendre des coups sur les doigts (ou ailleurs, l’intendante était si petite que c’était à se demander si elle arriverait à atteindre les doigts de l’elfe, même mains levées sur la pointe des pieds). La machine à blabla mise en route, Mendeleïev ouvrit de nouveau la bouche, prêt à articuler quelques autres mots, n’oubliant pas sa requête première. Il lui fallait les clefs du cabanon de son fiston et seule cette idée agitait ses cellules grises, bien que la rousseur face à lui chatouillait ses narines et que la doudoune à ses côtés faisait naître en son cerveau mille questions. L’elfe jeta d’ailleurs un regard à ce dernier et ne vit donc pas arriver un être non identifié qui certainement, s’était perdu sur le chemin menant chez l’opticien. Parce qu’il lui rentra dedans aussi sûrement que s’il ne l’avait pas remarqué. N remarquerez pas, vous, Godzilla au travers de votre route ?

Mendel ne broncha même pas, et se retourna avec calme, tout intéressé par ce nouveau venu, tout petit (comparé à sa taille de mammouth, tout devient riquiqui), tout frêle et tout… Pas connu. Et aussi doué en excuses que l’était l’ogre avec lequel il était entré en collision. Il se présenta comme Richard Dément, et l’elfe se dit que pour avoir surnom pareil, il devait certainement lui manquer une case. Non, que ce soit son véritable nom et que cela s’écrive Daimant n’effleura pas l’esprit empreint de SF du grand brun à oreilles pointues. Peut-être étais-ce un surnom lui venant d’une réputation de massacreur de villageois, avide de sang et de jouvencelles ! Il devait en être sûr !

Alors il demanda, avec un grand sourire.

« Combien de pauvres êtres avez-vous tyrannisés pour mériter un tel surnom ? »

Le professeur de stratégie avait bien vu des élèves ayant ravagés des quartiers entiers ou tuer avant l’âge de raison, aussi cette question ne lui sembla pas saugrenue et même pleine de bon sens ! Il est toujours préférable de savoir à qui on a affaire. Peut-être que ce nouveau professeur de découverte était un habitué de la chasse à l’elfe des marais…

Richard resta perplexe devant la question du géant... Il se moquait de lui ? Ah ! Pourquoi fallait-il que ce colosse soit moqueur ? Tout n'est-il donc que moquerie en ce bas monde ? songeait Richard, perdu dans une mer de désespoir... Avant de réaliser qu'il en faisait peut-être trop.
Après tout, rien sur le visage de son interlocuteur ne semblait indiquer ne serait-ce qu'une once de raillerie. En fait, il avait même l'air d'attendre une réponse sérieuse.
Maintenant incrédule, le nouveau professeur de découverte ne savait comment réagir. Mais ce n'était pas le moment de se ridiculiser encore plus ! Aussi, se dépêcha-t-il de se construire une contenance et de répondre:

"Mais euh... Enfin... Ce n'est pas un surnom, c'est mon nom. Mon nom de famille. Comme certains s'appellent Dupont, ou Dupond moi je m'appelle Daimant ! C'était celui de mon grand-père déjà quoi. D-a-i-m-a-n-t" épela Richard pour bien se faire comprendre.

Mais à peine il terminait sa phrase que l'alarme anti-âneries résonnait au fin fond de lui-même. Bon sang ! Pourquoi fallait-il qu'il donne une réponse qui semblait dédiée à un idiot... Alors qu'elle était pour une montagne ?! Rah, il n'allait pas faire de vieux os dans le coin, il le sentait... Pour contrebalancer son erreur, le professeur de découverte décrocha un sourire qu'il voulait éclatant, heureux, plein de vie et de malice. Et qu'à bien y réfléchir, il pouvait tout juste qualifier d'idiot.

[ Oh purée, j'ai ri, mais ri ! Merci pour ces deux posts absolument merveilleux xD ]

Le dialogue qui vient de s'engager ne mérite pas UN face palm, mais DEUX face palms. Extérieurement, la souris en bleu n'exprimera rien, à peine devinera-t-on qu'elle a haussé les épaules et poussé un soupir. Intérieurement, c'est l'exaspération. Mais que l'elfe est... demeuré. Et... il n'est pas le seul... Les sourires échangés n'ont rien de ce qu'on qualifierait d'éclairé, le niveau de la discussion vole aussi bas que terre. Pas un pour rattraper l'autre, le géant aura emporté le nouveau avec lui dans sa bêtise, pareil à un boulet de plomb. Dire qu'ils sont professeurs tous les deux, plus âgés qu'elle par dessus le marché, quel exemple pour la jeunesse, vraiment !

"Je déposerai une copie des fiches d'absence et un planning à remplir dans votre bureau en fin de journée."

Bam. Elle ne le convie pas dans son bureau, elle ne lui donnera pas les documents en mains propres, elle évitera tout contact inutile et ira donc mettre le tout dans le cafarnaum qui sert de bureau au professeur de stratégie, sans témoin. Mendeleïev n'a ni mot d'excuse ni certificat médical, soit, Rin a pour sa part toute la paperasserie nécessaire à ses fonctions, prête à l'emploi de surcroît.

"Messieurs, s'il ne vous faut rien d'autre, je vais recevoir ce visiteur dans mon bureau." adresse-t-elle froidement à ses collègues. Puis enfin elle revient à son premier invité de son regard clair avec toute l'amabilité qu'on lui connaît :

"Monsieur, veuillez m'excuser pour l'attente. Entrez et installez-vous je vous en prie, j'arrive dans une minute."

Puis vient la traditionnelle courbette rigide et polie pour prendre congés de ses aînés. Si plus rien ne la retient, le flocon de neige retournera à son antre polaire et refermera la porte derrière elle.

[ Jim, désolés de t'avoir pris des tours de jeu, on n'attend plus que toi maintenant c: ]